[ Expériences ]

Peur de perdre le contrôle

Hi

Qu'est-ce qu'un dosage "normal"?^^

Si ça ne te convient pas comme ça alors oui tu as le droit de passer à la force supérieure, sachant tout de même que les risques de partir en hole (certains adorent, d'autres détestent, je n'y trouve pas spécialement récréatif plutôt anxiogène perso) et que la tolérance augmente plus rapidement sont présents.

Après tant que tu ne fais rien de dangereux pendant le trip et que tu ne fais pas de mélange avec d'autres produits je pense que les risques restent relativement limités. Si j'étais toi:

- Je me poserais dans mon lit pour des doses plus fortes, histoire d'être sure de ne pas faire de conneries physiquement pendant un trip fort

- Je me ferais sitter par quelqu'un de sobre ou qui aura pris beaucoup moins que moi. Ainsi je serai plus en confiance car la personne pourrait me gérer en cas de problème.

Après perso, je ne fais plus de holes (je n'en suis plus capable avec la tolérance et les neuroleptiques) mais lorsque je débutais avec les dissos je me faisais 3h de hole sous MXP lol, et j'ai jamais eu de problème au final.

Gaffe quand même si tu es sujet aux nausées: dans ce cas mets toi en PLS avant de débuter ton high pour être sur de ne pas t'étouffer en cas de vomit. De mon expérience la kétamine est le seul disso à m'avoir jamais donné de vraies nausées. Les autres j'y trouve chill mais ça dépend des gens.

C'est cool en tout cas de vouloir faire ça de façon RdR et pas foncer tête baissée, ça t'aidera sûrement à éviter certains problèmes éventuels.

D'après psychonautwiki la dose "forte" se situerait autour de 75mg. Si tu ne dépasses pas cette dose (vas-y progressivement quand même!) je pense que les risques de perdre le contrôle restent relativement faibles. Au delà par contre oui tu peux faire des holes et tout, et là pour le coup c'est une vraie perte de contrôle psychologique, tu es projeté dans le néant... Donc à toi de trouver tes limites. https://psychonautwiki.org/wiki/Ketamine

En plus franchement l'hédonisme d'un prod n'est pas uniquement lié au dosage, si tu as été fusionné avec la musique une fois ce n'est pas forcément parce que tu as pris plus, peut-être juste que le S&S s'y prêtait.
Moi la seule fois où j'ai eu une expérience de sortie de corps c'était vraiment une petite dose de MXP donc comme quoi... Ca dépend de plein d'autres facteurs que "prendre plus".

Dernière modification par Morning Glory (06 avril 2022 à  15:46)

Oui tu vis une dissolution de l'égo grâce aux substances et à la méditation combinées, une amie veut faire ça aussi (grande méditatrice) ça doit être super intéressant!

La MXP (metoxphenidine) n'est pas une arylcyclohexylamine mais une diarylethylamine. Moi je l'ai découverte en me faisant scam (on m'avait dit que c'était de la MXE... site c***.e* que je fuis depuis).

Mais j'ai bien aimé c'est plus stimulant que la K assez euphorisant aussi, par contre beaucoup de monde déteste en fait. Je suis un peu une bête rare sur ce coup là j'ai l'impression^^ J'ai vraiment pris mon pied de ouf avec les premières fois dans les 6 premiers mois.

Mais je trouve les diaryls plus crades que les arylcyclos perso niveau effets secondaires.

Pis il en existe tellement des dissos pfiou... Y a pas que la kétamine et la MXP hein. Après tous n'ont pas les mêmes dosages du tout (certains pcp-like sont au mg près!!), ni n'ont tous les mêmes risques et effets. Je distingue trois sous-classes perso: les pcp-like, qui touchent pas mal à la dopamine et ont un côté bien stimulant, mais avec des risques de manie assez élevés, les MXE et DXM-like qui touchent à la séroto voire à d'autres trucs (mes préférés sans tolérance), et les kétamine-like qui sont vraiment centrés sur les NMDA et ne touchent pas à trooop de chose à côté vraisemblablement. Mais par exemple la MXP je saurais pas trop où la mettre dans ce classement donc c'est vraiment une catégorisation personnelle pas du tout officielle hein.
Moi la kétamine c'est celle que j'ai le moins appréciée, sauf pour l'odeur de menthe au moment du snif lol. Sinon non bof, tête qui tourne façon ivresse alcoolique en montée, plateau plat et redescente très rapide, expérience courte et plate en somme sur moi. La DCK est bien plus smooth sur moi, dure plus longtemps et coûte moins cher (plus potente donc moins à prendre.) Par contre on la soupçonne d'avoir des effets antimicrobiens ce qui impliquerait qu'une conso régulière serait toxique pour la flore intestinale et le système immunitaire par exemple. Mais je la pense moins nocive pour les reins que la K car plus potente donc moins qui se retrouve à se recristalliser dedans, bref. Chacune a ses propriétés, dangers respectifs etc.
Après si toi la K te convient baaa, j'ai envie de dire tout roule^^

Dernière modification par Morning Glory (06 avril 2022 à  16:19)

Ca date de ouf... Difficile de faire un TR après tant de temps. Impression à faibles doses de voir des films comme avec mes yeux de gamine, sensations amplifiées de ouf, au delà des microdoses les films deviennent inintéressants tout fait faux, par contre la musique devient sublime, au début j'y trouvais mieux qu'avec les psychés. A partir d'un certain dosage fermer les yeux me faisait partir au fond de moi et je voyais plein de couleurs lumières formes voire paysages dans lesquels voyager et modifiables avec l'esprit pour créer avec. A chaque musique j'avais l'impression de vivre des heures et en fait non 3 minutes. A chaque fois qu'elle s'éteignait j'ouvrais les yeux en revenant à moi et je me disais... "WOOOW encoooore", je la remettais et j'étais repartie. Impression de sacré aussi, comme si je vivais un moment absolument mystique et que le film ou la musique me donnaient des sens et informations cachés sur le monde.
J'avais l'impression d'avoir l'éternité devant moi tant le temps semblait dilaté.Et au bout d'un moment sensation que tout est possible, absolument tout, devenir musicienne, pas de souci, artiste, scientifique, philosophe, voyager, tout me semblait à portée de main avec l'effet antidépresseur proche de la manie. Introspection forte avec souvenirs qui remontaient que je pensais vraiment totalement oubliés.
Encore au-delà hole, donc perte de contact avec la réalité, sensation d'être une déesse faisant la vie et la mort, que tout est harmonieux mais sensation d'être piégée dans cette boucle infinie. Agréable et très oppressant en même temps. par contre une fois revenue à moi sensation d'avoir percé à jour les secrets de l'univers (faux bien entendu), euphorie de ouf, baisse de ma peur de la mort...
La semaine qui suivait effet classique d'antidépresseur puissant et anxiolytique.

Voilà en gros pour résumer. Mais depuis j'ai accéléré mes prises, et ce mois dernier j'ai pris, pas de la MXP mais plein d'autres dissos tous confondus j'en ai pris bien un jour sur deux et même plus en moyenne, bref là j'ai perdu le contrôle il est grand temps de le retrouver parce que je vais pas vers du bon à ce rythme, en plus ça me fait plus grand chose d'agréable avec la tolérance explosée, je sens qu'il va bien me falloir trois bonnes années pour qu'elle rebaisse à un niveau acceptable maintenant Dommaaaaage j'ai joué j'ai perdu. Cool que toi tu parviennes à conserver une conso aussi raisonnée^^

Aujourd'hui la MXP ne me fait plus rien de bon j'ai presque que des effets secondaires, c'est ça l'abus...
Mais d'autres personnes rapportent des expériences pas agréables du tout et ce dès le départ. Alors que pour moi passé un temps c'était le graal. Donc voilà ça dépend.

Dernière modification par Morning Glory (06 avril 2022 à  16:46)

Là depuis ma rupture y a un an et demi c'est quotidien.
J'étais déjà fragilisée avec le travail en usine qui me faisait utiliser des opis à petites doses les jours de travail pour contrer la douleur tant physique que psychique. Mais jusque là ça restait un outil. Lors de ma rupture ça a quasi immédiatement (en une semaine c'était plié) pris une composante affective: ça remplaçait le trou béant qu'il avait laissé, sachant que j'étais sur-attachée à lui vu que j'utilisais officieusement de l'ocytocine (hormone de l'attachement entre autres choses) comme antidépresseur à l'époque faute de meilleure solution... Bref ça s'est mis à le remplacer lui, et il était toute ma vie à ce moment là.

Aujourd'hui je vais mieux (heureusement^^) même si c'est pas totalement cicatrisé loin de là (!). Mais ma conso... Je ne parviens plus à l'arrêter. Problèèèèèème >.> (enfin problème... pour moi, car certaines personnes sont très bien avec leur(s) addiction(s) mais moi je m'en passerais vraiment bien, tant pour ma santé que la tolérance aux antidouleurs avec des chirurgies et rééducations planifiées tout au long de ma vie........)
Je savais que c'était un risque mais je ne pensais tellement qu'à fuir cette douleur absolue, à ne plus en avoir mangé pendant quatre jours d'affilés alors que je ne suis pas du tout anorexique, que je n'ai pas trop réfléchi aux conséquences.

Dernière modification par Morning Glory (06 avril 2022 à  17:52)

Hooo oui^^ Et les expériences de chacun.es sont tellement variées, qu'on pourrait parler d'innombrables vies qui sont de sacrées expériences. Sûrement autant que d'êtres vivants existent sur Terre.

Baaaa quand je pense aux opérations à venir je flippe ma race ouai... J'essaye d'arrêter mais si j'arrête les opis par exemple ba je me jette sur autre chose comme les dissos...
Je me vois en manque d'opis ce qui me fait encore plus flipper même si ça reste vague dans ma tête comme je ne l'ai jamais vécu... pour l'instant....

Sinon je me rends pas trop compte ça reste fun, donc voilà...

Quand je sais que les traces toujours dans mon sang (je ne consomme évidemment pas avant de conduire! mais les consos de la veille au soir se voient toujours le lendemain voire plusieurs jours après au contrôle routier) peuvent me faire perdre mon permis et donc mon emploi, sachant que c'est tout ce que j'ai mon emploi, c'est ce qui me maintient en vie, me permet d'être à Paris, d'avoir une vie sociale etc, ba je flippe ma race... Mais là tout de suite je n'arrive pas à arrêter c'est simple. Du coup je croise juste très très fort les doigts pour ne pas tomber dans ce piège merdique anti-PUDs déguisé en sécurité routière.....

Et oui je tente d'arrêter, déjà avec mon addicto à Lyon (que je ne peux plus voir, j'espère que la relève sur Paris sera à la hauteur) on a réussi à me faire arrêter d'abuser complètement de l'etizolam en me mettant sous valium, et le valium j'arrive à le gérer c'est bon, je baisse tout doucement les doses, je suis passée de 1mg à 0.5mg pour dormir le soir c'est super ma mémoire va me remercier.
Sinon les addictos sont un peu autant bras ballants que moi. Ils savent pas trop quoi faire pour me sortir de ces consos excessives pour que je puisse reconsommer de façon raisonnée.
Je pourrais réentammer des séances de psychothérapie par TCC pour apprendre à gérer mes consos ça ce serait vraiment intéressant mais à Paris la séance va me revenir vraiment cher je pense, et sachant que je vais déjà avoir des séances de sexologie pour tenter de pallier à mon PSSD (Post SSRI Sexual Disorder), ou au moins apprendre à vivre avec, je peux pas tout faire en même temps.

Mais justement en parlant de PSSD, ba ça aussi ça m'enfonce car faute de plaisir suffisant avec le sexe, ba j'en cherche ailleurs du plaisir, par pure frustration. Donc si j'arrive à un peu mieux le gérer lui ce sera déjà un pas vers une conso plus raisonnée je me dis, bien que l'addiction se soit enracinée plus profondément que ça en fait là je pense.

J'ai voulu entamer une cure de désintox mais finalement un job s'est libéré pile à ce moment et je suis partie sur Paris, j'ai dû choisir mes priorités. Un job pareil dans THE ville que je voulais c'est juste trop beau pour être manqué, un rêve devenu réalité!! *_*

Du coup mouai je suis moyennement optimiste mais je garde de l'espoir^^ on va dire.
Et puis je n'en suis pas encore à une phase où elles ne m'apportent plus rien et me détruisent non plus, j'espère ne jamais y arriver d'ailleurs, mais bon j'ai l'impression d'y glisser lentement... Après je peux aussi m'en sortir avant ça aussi. Tout reste possible, je n'ai plus qu'à me battre. La vie est un combat.

Dernière modification par Morning Glory (06 avril 2022 à  19:33)

Je bosse dans la rdr ~(>_>) ~

Ce n'est pas parce que je suis addicte que je ne suis pas rdr. Je tente au maximum de limiter les interactions dangereuses, les dosages, c'est vraiment la fréquence qui me met dedans.

Sinon je suis plutôt correctement informée en (neuro)pharmaco ce qui fait de moi un atout pour ma structure. Et le fait d'avoir une expérience permet d'avoir un point de vue théorique mais aussi de vécu à partager avec les gens que j'accompagne.

Donc non, je suis pleine de paradoxes mais ça je ne pense pas que s'en soit un^^

Dernière modification par Morning Glory (08 avril 2022 à  22:00)

C'est une problématique que j'ai avec ce produit un peu également

Je trouve qu'avec la Ké il y a un effet de seuil et de basculement entre la "légère dissociation" et le moment où tout commence à bousculer et qu'on perd prise. Et ouais y'a quand même un coté assez flippant à perdre le contrôle.

Comme le produit a un côté cumulatif, je trouve ça d'ailleurs pas forcément évident de prévoir ce seuil ou ce basculement.

Mes 2 plus gros trips, un à la Ké seule et un avec un peu de Ké en plus du LSD je me suis vraiment senti partir, avec un trip hyper chelou puis revenir de très loin en étant limité étonné d'être revenu.

Mais paradoxalement cette peur de la perte de controle et du seuil de basculement et en fait limite plus flippante que de vraiment partir car passé cette limite tu sais que tu ne peux plus rien faire et tu deviens juste spectateur d'un truc qui te dépasse totalement.

Après oui comme le dis Morning Glory, le S&S doit aussi pas mal jouer, la fréquence peut être aussi