Vie de frustration

Merci Pierre pour ta réponse.

J'aimerais que tu me donnes ton secret pour avoir réussi à  t'en sortir. Pouvoir repasser des soirées cock sans même y replonger totalement! Chapeau!

Je pensais cela réellement impossible.

En ce qui concerne les substitue ou autre medicaments aidant à  l'arrêt de la cock en effet il n'y a rien. Mon addicto m'a dit que ce qu'elle pouvait me proposer s'alliait très mal à  la metha. Par compte, l'addicto de mon ex lui avait parlé d'un vaccin qui serait susceptible de sortir prochainement. En as tu entendu parlé?

Pour ce qui est des techniques pour arrêter, j'ai supprimé tous mes contacts liés de près ou de loin à  la drogue. Manque de bol, certains d'entre eux m'ont rappelés. Cela dit, j'ai préféré réenregistrer leur numéro que de devoir galérer à  chercher dehors avec des gens que je ne connais pas ou  aller en teuf choper de la merde. Ca m'est arrivé il y a peu de temps.

Bon aujourd'hui pas de conso, ce sera pour demain.

Salut Spartiate,

Oui je parle de tout avec mon addicto, c'est une femme formidable que j'aime beaucoup.

J'ai quitté la bretagne sud il y a un an et j'ai du la quitter (mon addicto). J'étais donc suivi par mon généraliste.
Moins bien déjà .

Après de tumultueuses mésaventures (nez pété par mon ex, des tonnes et des tonnes de seringues utilisées, des veines masacrées...) je suis revenue dans le 56 et j'ai repris rdv avec mon addicto.
J'avais imaginé nos retrouvailles (j'adore me raconter des histoires), il s'avère, comme elle me l'a précisé, qu'elle n'a pas de baguette magique.

Depuis le temps que je suivi maintenant, j'en ai déduit que personne ne pouvait m'apporter d'aide mis à  part moi même.

Evidemment le CAARUD est là  pour prevenir et fournir du matériel et c'est super (parce qu'à  force ca coute cher les steri) mais personne ne peut rien faire.

J'ai entrepris une analyse (vous pouvez rire je comprendrai) et moi qui veux tout tout de suite forcement c'est frustrant, parce que c'est long et en plus ca me demande un effort sur humain parce que la parole et moi ca fait deux. Je ne suis pas du genre bavarde, pour dire, afin de ne pas parler quand j'étais petite j'avais inventé un langage gestuel. Ouai, ca craint.

Je ne sais plus si c'est sur ce forum ou ailleurs que j'ai lu tout à  l'heure qu'on ne devient pas toxico mais on l'est de naissance. Je suis archi contre cette hypothèse. Je trouve cela inexacte.

Bref, voilà .

J'ai lu recemment (mais je ne me souviens plus où mais je vais chercher) qu'il y avait sur les rats un biais interressant.
Ce comportement d'autoadministration de la coke ne serait présent QUE chez les rats élevés en cage, donc stressés (le biais est que, sauf experimentation tres sophistiquée, TOUS les rats sont élevés dans un envirronement stressant. Imaginez une recherche sur l'experimentation de la drogue chez l'homme qui ne serait menée que chez des prisonniers de longue durée et voulant "expliquer" l'initiation de la drogue chez l'adolescent lycéen. Certains auraient (je mets au conditionnel car je n'ai pas vu personnellement la publication de ces reche rches) fait la même experience avec des rats élevés dans des conditions naturelles (pas de cage, de l'espace, choix de la nourriture etc..) et  ce comportement d'addiction n'est plus constaté !!!
Amicalement

J'ai cherché des documents la dessus. L'article joint montre en effet l'effet protecteur important d'un environnement "amélioré".
Environmental enrichment protects against the acquisition of cocaine self-administration in adult male rats, but does not eliminate avoidance of a drug-associated saccharin cue.
Puhl MD, Blum JS, Acosta-Torres S, Grigson PS.
Source

Department of Neural and Behavioral Sciences, Pennsylvania State University College of Medicine, Hershey, Pennsylvania, USA. mpuhl@mclean.harvard.edu
Abstract

One of the most menacing consequences of drug addiction is the devaluation of natural rewards (e.g. food, sex, work, money, caring for one's offspring). However, evidence also suggests that natural rewards, such as an enriched environment, can devalue drugs of abuse. Thus, this study used a rodent model to test whether exposure to an enriched environment could protect adult rats from acquiring cocaine self-administration and from the resultant drug-induced devaluation of a natural saccharin reward cue. Adult male Sprague-Dawley rats were implanted with intravenous jugular catheters. Rats were then separated into two housing conditions: an enriched condition, including social companions(four/cage) and novel objects (e.g. balls, polyethylene tubes, paper, etc.), and a nonenriched condition where the rats were singly housed with no novel objects. During testing, the rats were given 5-min access to 0.15% saccharin, followed by 1 h to self-administer saline or cocaine (0.167 mg/infusion) on fixed ratio and progressive ratio schedules of reinforcement. The results showed that rats that were singly housed in the nonenriched environment fell into two groups: low drug-takers (n=34) and high drug-takers (n=12). In comparison, only one out of the 22 rats housed in the enriched environment was a high drug-taker. Thus, all rats in the enriched environment, except one, behaved like low drug-takers under the nonenriched condition. As such, these rats self-administered almost no drug on either the fixed ratio or the progressive ratio schedule of reinforcement and were extremely slow to self-administer their first cocaine infusion. Interestingly, despite their very low levels of drug self-administration, low-drug-taking rats housed in the enriched environment continued to avoid intake of the drug-associated saccharin cue. Taken together, these data suggest that the enriched environment itself served as a salient natural reward that reduced cocaine seeking and cocaine taking, but had little impact on avoidance of the cocaine-paired taste cue. The protective effects of the enriched environment were robust and, as such, have important implications for the methods used in the study of drug addiction in animal models and for the prevention, and possibly the treatment, of the disease in adult humans.

Dernière modification par prescripteur (06 décembre 2012 à  20:28)

Merci Prescripteur pour ton article, je n'ai pas tout compris mais ca m'a l'air interessant.

Ameimmortelle1980, c'est aussi ce que je pense à  100%.

A bientot.

A Bijou56,
C'est vrai que je n'ai pas expliqué les tenants et aboutissants de cette histoire de rats.
Pour faire simple, il y a une experimentation connue et citée à  tous bouts de champ, qui trouve que si on met des rats dans une cage où ils peuvent s'autoadministrer de la coke, ils deviennent vite addicts et augmentent leurs consommations jusqu'à  la mort. Cette experimentation est notamment utilisée par l'administration américaine pour justifier leur politique "d'éradication de la drogue" = "La cocaine etant dangereuse en soi (puisque même des rats mis en contact avec elle deviennent accros à  en mourir) il faut l'éradiquer comme les microbes mortels ou les toxines de l'environnement" (sauf, en passant, les toxines industrielles parce que business is business and in gold we trust).
Or, cette experimentatioon est basée sur un biais = les rats d'experimentation sont des rats élevés en cage pendant toute leur vie. Des rats élevés en liberté ne deviennent PAS accros à  la coke, ou alors en petit nombre et pas rapidement.
Considerer cela c'est faire une place à  la souffrance et au stress dans la genèse de la consommation et donc considerer que plutot que de vouloir "eradiquer la drogue" il faut d'abord s'occuper de la personne (usager potentiel ou actuel). D'où l'importance de regarder d'un oeil critique cette histoire de rats.
Amicalement

Pourquoi mon sang devient plus épais à  force d'injecter dans mes veines habituelles?

Comment ça, "plus épais"? O_o

eh! oui à  force de lui envoyer des prod le sang noirci souvent et s'épaissit ; il peut alors se poser des problèmes de circulation ; pour les AVC ils peuvent se produire même chez des non consommateurs ;alors ne te focalise pas sur ce genre de peur qui ne peut qu'accroitre ton mal être
tu demandes pourquoi on se sent soudain pris au ventre quand on sait qu'on va consommer :cela arrive aussi avec l'héro ; c'est un effet de notre psychisme qui joue sur le physique, l'idée de taper fait ressurgir deux chose : l'emprise psychologique du flash, et ses effets sur le corps
on peut même se sentir comme en manque rien qu'à  l'idée par ex de faire son dernier shoot (ou sniff) ; par contre si on en a encore, alors on est apaisé
on voit là  toute la complexité et les liens indissociables entre mental et physique

pour t'en sortir ; il te faudra surement remettre de "l'espace "entre toi et le produit  ; espacer les prises dans le temps par ex
je sais ..c'est très difficile

le fait de prendre pas mal de cc quand on est sous métha est vraiment très fréquent; il y a comme un transfert de ses habitudes de shoots et de ressentis avec l'hero qui se rapporte alors sur la cc ; pour te rassurer cela peut durer qq années et d'un coup ça s'arrête..le manque de veines, de tunes, le moral en berne, tout ça peut aider à  se décider à  arrêter...

En même temps je ne suis pas réellement seule puisque je parle avec toi et franchement cela me fait plaisir de discuter de tout ça planquer derrière mon tel.

Non le sang va continuer de coaguler. Quand il est dans le corps,(hematome par exemple) il se resorbe en quelques jours ou semaines (selon la quantité) mais dans la seringue il reste coagulé (voire se coagule de plus en plus) , à  moins d'attendre une semaine. 
Amicalement