Bonjour,
Avec ce post, je souhaite partager une expérience récente sous
2c-b, sous la forme d'un
trip report, suivi de quelques questionnements personnels. Afin de fournir une image globale, j'ai pas mal écrit, mais peut-être que tout n'est pas nécessaire. Pour ceux qui auraient la flemme, vous pouvez peut-être sauter jusqu'à la section "Deuxième phase du trip". Merci d'avance pour vos éventuelles réactions :)
ProduitIl s'agissait bien de
2c-b selon mes réactifs (pas d'analyse de labo, toutefois). J'avais déjà goûté au batch plusieurs fois. Le trip s'est donc fait en connaissance de cause, pour ce qui est des dosages et de ma sensibilité personnelle. J'utilise une dissolution dans de l'
alcool (dosage volumétrique) pour pouvoir peser assez précisément les doses.
Set & settingNous avions loué un logement dans la nature avec mon copain et deux amies de longue date, avec lesquelles nous avions déjà consommé de la
MD par le passé. Mon copain et moi connaissions déjà bien le
2c-b, mais les autres étaient sans expérience quant aux psychédéliques. Après les avoir briefé sur le produit et décidé de doses raisonables pour elles (autour de 20 mg), calculées en fonction de leur poids, nous avons choisi de commencer le trip en extérieur, sans trop s'éloigner pour pouvoir rentrer en cas de besoin.
Je me sentais psychologiquement bien, hormis une vague inquiétude due au fait que mes amies tapaient pour la première fois ce prod. Le cadre me semblait cependant idéal pour maximiser le potentiel du
2c-b et passer un moment planant ensemble
DosagesJe pèse env. 60 kg. J'ai consommé, comme première dose,
31 mg par voie orale. (Je précise que cela correspond pour moi à une dose assez élevée, même si je suis par le passé monté au delà de 35 mg comme première dose.) Un peu moins de 3h plus tard, j'ai
repris 18 mg pour prolonger et intensifier le trip. Je précise que nous avions mangé une heure et demie avant la première prise et rien avant le
redrop.
Première phase du tripAprès avoir avalé nos doses respectives, nous sommes sortis nous promener dans la nature, pour profiter des dernières heures du jour. J'ai commencé à ressentir les effets après environ 30 minutes: body high et euphorie générale. Après 40-50 minutes, les effets visuels sont apparus autour des nuages, qui commençaient à se déformer en fractales, comme d'habitude quand je prends ce prod.
Mes amies ont rapporté ressentir également des effets, mais elles ont mis plus de temps à les identifier, étant donné que c'était nouveau pour elles. L'une d'entre elles semblait un peu confuse. Elle ne cessait de se questionner sur le fait qu'elle n'avait pas d'effet visuel marqué et ses pensées lui semblaient décousues. Elle n'était pas sûre d'expérimenter les effets normaux d'un trip psychédélique et paraissaient quelque peu inquiète. Son état m'a donc naturellement préoccupé, car je sentais qu'il était assez propice à un
bad trip. Nous parvenions sans trop de peine à la rassurer, en dirigeant son esprit vers des choses positives et en lui disant que son état nous semblait normal. C'était toutefois une certaine charge de devoir la trip-sitter tout en étant moi-même sous l'effet de plus de 30 mg de
2c-b...
Le froid et le coucher de soleil nous ont poussé à rentrer moins de deux heures après être sortis. Une fois à l'intérieur, mes deux amies s'agitaient beaucoup trop à mon goût et souhaitaient ranger l'appartement. Elles semblaient en décalage avec mon copain et moi, qui voulions triper tranquillement sur de la goa, en profitant des visuels qui se développaient dans la pièce. J'étais en permanence inquiet qu'elles ne passent pas un bon moment.
Cette situation engendrait en moi une assez grande frustration. J'avais la sensation d'être pratiquement sobre environ 2h45 après la première dose, car je ne parvenais pas à lâcher prise. J'ai alors décidé de reprendre 18 mg. Nous sommes alors isolés avec mon copain pour discuter au calme.
Deuxième phase du tripUne fois que nous sommes revenus dans la pièce commune, les deux filles semblaient plus détendues et j'ai senti que les sensations s'intensifiaient de mon côté. Mes inquiétudes ont soudainement disparu. J'entrais enfin dans le head space psychédélique. Les personnes dans la pièce laissaient des tracers derrière elles. L'ambiance avait vraiment changé du tout au tout de mon point de vue. Je rigolais beaucoup et m'amusait des motifs kaléïdoscopiques qui apparaissaient sur les visages des gens !
Nous avons mis du Shpongle comme fond sonore. Est arrivée la chanson
DMT, que j'adore. J'étais assis sur le canapé. J'ai regardé mon copain, qui était assis sur une chaise à 1m50 en face de moi. Nous balancions doucement nos têtes de façon synchrone, au rythme de la musique. J'ai alors commencé à halluciner sérieusement. J'avais l'impression qu'il était devenu une sorte de divinité, avec qui je pouvais communiquer par la pensée...
Les noeuds du bois dans les planches, qui couvraient le mur derrière lui, semblaient faire écho à ses yeux marrons, et tout s'agençait de façon de plus en plus géométrique, tout en ondulant. Conscient qu'il s'agissait des effets du produit, je n'en était pas moins bousculé par l'intensité de cette vision.
J'ai alors commencé à respirer très fort, mu par une émotion intense, un genre d'euphorie, mais difficile à décrire - très différente d'une simple pensée positive, d'un fou rire de psyché, ou même d'une perche de MD. J'ai lu sur les lèvres de mon copain qu'il me demandait si ça allait. Je lui ai communiqué, probablement par un signe, que tout allait bien. Il a alors acquiescé et
ma respiration s'est encore amplifiée de façon difficilement contrôlable, pendant plusieurs minutes. Nos regards ne se sont pas quittés. Je me sentais connecté avec lui comme jamais auparavant, au point que mon ego n'était plus vraiment là à ce moment (du moins pas sous sa forme habituelle). Heureusement que j'étais assis, car l'hyperventilation commençait à me faire tourner la tête et à me ramener à la réalité.
J'ai été obligé de m'arrêter, mon corps étant parcouru de fourmillements de plus en plus intenses, surtout mon visage, dont les muscles étaient alors partiellement paralysés (je m'en suis aperçu en voulant parler).
Je me suis affalé dans le canapé pour me détendre et j'ai fermé les yeux. J'ai alors constaté que j'avais des visuels assez nets les yeux fermés, alors que d'habitude je ne les perçois que difficilement (il s'agissait d'un mélange de fractales, avec des lignes de forces, parcourues d'impulsions électriques). J'ai mis plusieurs minutes à reprendre mes esprits après cette expérience éprouvante, mais pas désagréable.
Le reste du trip s'est bien déroulé, en mode un peu plus festif. Les autres redescendaient petit à petit alors que j'étais encore bien perché. Nous avons commencé à faire le bilan autour d'un bon repas, environ 6h30 après la première prise. J'ai constaté que tout le monde avait, dans les grandes lignes, passé un bon moment, ce qui m'a beaucoup rassuré.
Bilan et questionnementsPour ma part, je suis très heureux d'avoir eu droit à un trip finalement intense, par certains aspects le plus intense sous
2c-b. Je me pose toutefois des questions sur ma réaction d'hyperventilation, car ce n'est pas la première fois que cela se produit. J'ai déjà expérimenté cela lors d'émotions fortes sous
2c-b et sous
LSD, avec de légères convulsions et une accélération de la respiration. Etant donné que cela peut-être impressionnant, voire inquiétant pour les personnes présentes, j'avais vite réfréné cela les fois passées. Cette fois-ci, en me sentant accompagné par mon copain (qui savait que j'allais bien puisqu'il me l'avait demandé), j'ai alors complètement lâché prise et le phénomène s'est un peu emballé.
Y a-t-il des personnes qui connaissaient ou qui sauraient caractériser ce genre de réaction ? Bien que j'aie passé un bon moment, je reste un peu perplexe. Ce lâcher prise est-il vraiment sain, puisqu'il débouche sur une hyperventilation potentiellement risquée ? Ne devrais-je pas travailler à maîtriser mes émotions et mes réaction physiologiques ? Auriez-vous des conseils à ce propos ?Merci de m'avoir lu et merci pour vos contributions.