(Re)chute carabinée : Retour à  la case cheuble....

Bonjour Ziggy!

Personne n'est à  l'abri d'une rechute, ça te marque le cerveau à  vie la came... La métha semble assez efficace contre le craving en général, tu devrais en parler à  ton addictologue: tu es peut-être, au vu de la situation dans laquelle tu te trouves en ce moment, sous-dosé. Peut-être que quelques milligrammes de plus t'ôteraient l'envie de consommer, quitte à  re-diminuer ton dosage par la suite! Qu'est-ce que tu en penses?

Salut Ziggy

Qu'entend tu par "neigeuse" :

ziggy a écrit

on m'a montré une adresse à  St Denis où la came est.... tout simplement neigeuse.

Qu'elle est de bonne qualité ?
Qu'il y en a en quantité ?
Que c'est de la blanche ?

Je te demande cela, car effectivement il n'est pas rare que des personnes sous TSO finissent par stopper leurs extra suite a de trop nombreuse déceptions sur la qualité de la came chopé lors des rares fois ou ils faisaient un extra.

Et que parfois, le jour ou l'ont retombe sur un plan béton et que le produit sort de l'ordinaire, alors qu'on c'est juré et convaincu que l'héro c'était fini et qu'il n'y avais plus que le TSO et le sevrage en ligne de mire.

Retrouvé quelque chose de qualité, fait parfois s'écrouler toutes ces convictions.

Et hélas pour peu qu'on tombe sur un type réglo, qui a un produit de super qualité, qui en a toujours a dispo, et pour peu qu'il ne la fasse pas chère ... La pour certain c'est difficile de résister a la tentation ...

Après si le terme "neigeuse" est plus synonyme de "quantité", tu ne devrai pas avoir trop de mal de te convaincre d'y résister, jetter le numéro du type et de reprendre ton TSO

Facile a dire, oui hélas ...

Salut à  tous,

et merci pour vos chaleureux conseils... Que dire? Suis toujours à  bloc mais à  l'aube d'un arrêt net, j'me serai bien amusé, les premiers temps de la rechute étaient cools mais là , ca dure, je fous rien à  part me shooter et matter des films en bouffant des pizza, c'est clair c'est cool de glander mais ça prend une tournure déplaisante au possible. Je sors pas de chez moi, j'ai envie de voir personne, je ressens aucun besoin de rien, à  part came, télé et sommeil. Il est de temps de faire marche arrière. J'ai quatre gros cartons avec toute ma méthadone non utilisée depuis 1 mois et demi. Je ne sais pas trop encore comment je vais m'y prendre en terme de dosage, ca va se faire au ressenti en écoutant mon corps tout en essayant de pas trop gonfler le dosage. Dans 3 jours, j'ai la chance de prendre le large pour une dizaine de jours ce qui va faciliter la transition...

Yes Loigor, t'as bien cerné le truc, c'est exactement ça effectivement, 100% cette situation. Ce plan est en béton armé et même rarement vu un produit aussi propre, came blanche évidemment, dealer toujours dispo, rapide, jamais en retard, avec toujours le même produit, vieille adresse du 93, clientèle d'anciens, rien à  redire - prix raisonnable, 40 boules le paquet, 700mg environ... aucun dépôt dans la cuillère, une belle couleur d'or, effet impeccable...

et les premiers temps, ça allait puisque 100 mg me faisait un shoot d'une bonne intensité - mais voila quelques semaines plus tard - c'est déjà  200 mg par cuillère pour sentir un peu et donc il faudrait déjà  deux paquets pour être confortable, voire plutôt 3 pour être un peu défoncé..ce qui n'est pas possible pour moi...

putain de tolérance hallucinante... aujourd’hui, j'y suis allé à  13H, j'ai déjà  tt tapé, j'ai plié ça en 4 taquets. Je suis "bien" mais sans plus... le premier taquet de la journée marche super bien mais déjà  20 minutes apres, j'ai renvie de ressentir ça, la petite montée de la came, mais ca ne marche plus. C'est le problème de l'usage en IV multi-quotidien, rapidement, le produit ne procure plus vraiment l'effet recherché...

faudrait etre capable de gérer sa conso, en un shoot toutes les 6H mais ca j'y arrive pas... quand j'en ai, j'en prends, sans compter et rapidement ca revient à  shooter toutes les heures, ne faire que ca, n'attendre que ça. shoot. tuer l'ennui jusqu'au suivant. l'autre jour, j'ai pas arrêté, shoot sur shoot, ca me faisait rien, pas de montée et bang, le shoot de trop - d'un coup, tout qui tourne, le cœur qui tape, difficulté à  respirer, début de gros malaise... je me suis allongé, et c'est passé. Voila déjà  ou j'en suis après 6 semaines.

Finalement, pas le choix, va falloir que je renonce, c'est pas une vie, c'est moche, c'est du gachis... car même si j'aime vraiment l'effet que me procure le premier shoot d'une journée, au final, je tourne au rond, je pense qu'à  ça en boucle, j'arrive pas à  gérer et c'est "cher payé" à  tout niveaux et même si le plaisir au réveil d'avoir un gros shoot de came est réel, le reste de la journée est foireux et ca revient à  consommer pour passer l'ennui de ce mode de vie... c'est cher payé, en thunes, en temps, en santé et ma qualité de vie s'est écroulé alors qu'avec un peu de métha, bien stabilisé, mes "pensées" étaient libérées et je vivais...

Sinon donc, en effet, j'en ai parlé à  mon addicto - type vraiment cool qui travaille depuis 25 ans dans le domaine - j'ai donc déballé ma rechute - sans tout dire... pendant l'entretien j'ai évoqué ce qui se passe (je reprends de l'hero, je rechute, suis au chômage) tout en minimisant (pas envie de perdre ma prescription à  14 jours!)

Bon j'ai quand même insisté sur le fait que "ca repartait un peu comme en 40" et que c'était pas juste un extra mais bien une glissade, si l'on peux dire. Le médecin a été cool - il m'a demandé si je shootai, si je tapais tous les jours et là , j'ai menti en disant que je sniffai et encore pas tous les jours...

Dire à  mon médecin que "tout" s'est littéralement écroulé que je taquine 10 fois par jours, n'est pas évident....  au bilan, l'addicto a été un peu démuni face à  cette situation et m'a renvoyé face à  moi-même : "que voulez vous vraiment ?" "Si vous arrivez à  gérer des petites consommations occasionnelles... est-ce que c'est ce que vous voulez? pourquoi pas".... Que répondre à  ça?  Vieux dilemme insoluble que j'avais enfermé au fond d'une mémoire du passé.

Dilemme violemment réactualisé qui me rappelle mon état déplorable d'il y a plusieurs années...

J'ai plus une thune, je vis en autarcie, ca me déplait...

Retour METHA !

Merci à  toi Fil pour ce message de soutien,

Hier soir, après avoir explosé mon keps dans l’après midi,  j'ai réussi à  ne prendre aucun opiacé de la soirée ni de la nuit... hop un peu de lexo et au lit... j'étais déjà  un peu moisi vers 01h du mat,  début de la suée infernale, mais cette blanche tient longtemps au corps et pour réellement être mal il faut presque 16-18 H... j'essaie de me dire que la fête est finie. Le plus intelligent serait de se mettre à  la métha, tout de suite, maintenant. C'est toujours plus facile à  dire qu'à  faire... j'hésite mais impossible de me raisonner à  prendre un peu de meta... "dors coco, la nuit passe vite et demain matin, dernier keps..."

Prendre de la meta reviendrait à  partiellement gâcher le plaisir du keps du matin... L'idée d'un gros shoot de 200mg de grosse whitz me convient assez bien et me harcèle. J'arrive à  m'assoupir. Je me lève déjà  malade et un peu trop tôt, il est que 08h00 du mat et ça va bientôt faire 15H depuis le dernier shoot, c'est pas la forme. J'attends jusqu'a 10H, heure d'ouverture du plan. J'appelle mais répondeur direct. Finalement vers 10H30, j'arrive à  avoir le mec mais il me dit de passer cet après midi, qu'il revient à  la cité vers 13-14H. Merde... J'essaie de me mettre au lit, crevé avec cette farouche impression de couver la mort. Vers 11H, je prends 20 mg, ça ne soigne pas vraiment. 20 min après, je reprends 10 mg. Je suis pas bien. Je vais m'allonger. Lentement mais surement, la métha se métabolise et j'arrive à  m'assoupir, faisant des semi-rêves de came, de shoot, de manque... le genre de rêves empoissonnés par le début du manque. Finalement je dors encore deux heures pleines et je me lève pas si mal. Merci la méthadone. J'ai deux messages sur mon répondeur. "Vas y, c'est bon, passe quand tu veux"... suis partagé... je vais pas mentir, ca me ronge l'esprit... mais j'ai plus de thunes et je crains que cela ne soit vraiment pourri - déjà  sans metha dans le sang, je sentais presque rien - alors avec, ca risque d'etre fort decevant... et pourtant... la vision de la cuillere pleine de liquide or, la pompe pleine à  peter, les 200 mg pret à  éclater dans ma cervelle, je ne vois que ça et meme si la suite est merdique... l'envie de la chaleur came est bien là ...

Slt zig

Je lis tes mess depuis quelques jours. Me retrouve pas mal dans des points. J ai quitté Paris il y a 8ans entre pr ça. Luth francmoisins tertre etc etc. Mais voilà  a 2km de Genève même prob sauf qu elle est marron.
Bref. La suis a 20 meta et c est rude surtout que je suis sur Paris la pr 8j me suis surpris à  zoner sur les points ou je galeré tt a changer pas plus mal. Mais c vrai que sentir la lente montée de l blanche dans t veines ....
J en salive

Salut zig
Pour gratter ça gratte...t parti te mettre au vert longtemps? Dans quel coin?

attention en allant là -bas, c'est pas difficile de trouver quoi que ce soit... maintenant en rue, y a des bonnes suprises mais la dernière fois, ca me l'a pas fait, 40 balles pour un demi gramme de grise - ok c'était une came, rien à  redire mais elle avait qqchose qui clochait, comme un espèce de contre effet qui accompagne la montée et qui te laisse une impression toute dégueulasse de trucs genre neuro ou benzo,, je ne saurai mais dire mais quelque chose qui cloche inéluctablement.

Salut ZX , ... on n'a qu'une vie, non ? ahaha...
Bon là ,un ptit post pour alimenter cette affaire d'arret de came.
Les compteurs sont ce qu'ils sont, je m'aperçois que c'est toujours exactement purement toujours le meme planning quand on arrete la came c'est à  dire que j'entre dans le 6eme jour depuis le dernier taquet, et que........... ca va carrément mieux ! depuis avant-hier, chaque matin je me sens mieux que la veille et ce, alors que j'écrase de plus en plus la metha à  la baisse... bizarre !

J'en ai un poil chier sur les premières nuits (et meme un peu celle-là ) et c'est clair que mine de rien, je me rue sur la metha le matin à  07H et que je dors que 4-5h par nuit mais ca va ca va...

question dosage, depuis que le manque de came s'estompe bien, il me semble presque plus facile de diminuer maintenant par rapport à  il y a 3-4 jours... alors que je me sentais mal avec 40 mg, maintenant je me sens niquel avec seulement  hier 18 mg, aujourd’hui 17 mg... hehe et dire que mon objectif d’atterrir à  30 me semblait utopique......... Psychologiquement ça met grave la pêche.

Bon maintenant, faut le dire, pour de bon, oui j'ai absolument hâte de voir ce que me verra le prochain shoot après tout cette période de diminution. Il sera "potent" je pense. Et oui, je dois l'avouer, une de mes motivations principales est de réduire ma tolérance au maximum afin de pouvoir à  nouveau.... prendre une claque. C'est un peu con je sais, surtout que je partage le doux rêve débile de ne faire qu'un "extra" en rentrant un seul et continuer ma décroche. 10 ans que je fonctionne comme ça, et 10 ans que je fais de la merde.... Si je reshoot dès le premier jour de mon retour, ce sera pas glorieux et j'aurai pas dix mille fois l'occasion de pouvoir me mettre au vert... si seulement... allez bises ici à  tous.

ziggy a écrit

mais je m'aperçois que ce qui me tenait était une grande force motivationnel, comme quoi quand on veut vraiment on trouve la force d'y arriver.

Les premiers signes de "fissure" sont arrivés le samedi 29 en arrivant sur Perpignan où submergé par un besoin de shoot

Comme quoi la motivation seule ne suffit pas...

Il faut arrêter d'absolument vouloir diminuer, le temps est notre meilleur allié

Bicicle a écrit

Comme quoi, le drogué est con

Pourquoi ? Parce-qu'il recherche absolument à  être heureux et avoir un peu de palisir...

Ce n'est pas de notre faute s'il est si difficile de trouver du bon produit pas cher.
Si l'Etat paierai avec de meilleur salaires pour touTEs, qu'il arrêterait la guerre aux drogués en dépénalisant et en arrêtant de nous stigmatiser, à  mon avis il ni aurais presque plus aucune consommation problématique. Et les produits seraient de bien meilleur qualité.

De nombreuses études montrent que c'est bien souvent la répression et le coût de la vie qui mets certainEs consommatRICESeurs en danger. Bien plus que le produit lui-même.

Con dans le sens où malgré qu'on sache pertinemment qu'on est en train de glisser à  100km/h en direction d'un mur bien dur et que le choc sera très douloureux, et bien on redonne de l'impulsion pour aller encore plus vite en direction du mur car la vitesse de la glissade nous procure du plaisir et ce même plaisir nous permet d'occulter le fait qu'on fonce à  100km/h vers un gros mur bien épais qui s'annonce très douloureux...

Evidemment, je ne disais pas que les consommateurs de drogue ne sont pas intelligents, au contraire, on trouve même d'avantage de gens intelligents parmi les consommateurs de drogue.

Mais c'est le comportement qui est peut être un peu "con" par moment. Car pour moi, se détruire c'est con, quelles que soient les sérieuses raisons derrière.

Miky : l'alcool est légalisé et pourtant il y a énormément de personnes qui ont des comportements pathologiques avec l'alcool. Donc la légalisation ne résout pas les rapports problématiques aux produits. Mais je partage totalement le fait qu'elle améliore largement tout l'aspect sanitaire et social et que c'est essentiel pour plein de raisons.

Dernière modification par Bicicle (21 janvier 2013 à  01:58)

Bonsoir,

Je vois que tu es lucide sur ta condition humaine et tu as une bonne auto-analyse.
Tu donnes aussi l'impression d'être observateur de tes rechutes mais pas acteur comme si finalement tu n'y pouvais rien.
Ca fait penser à  un navire à  la dérive sans capitaine, tu subis les cravings comme un bateau subit le rouleau des vagues.

Et moi qui te lis depuis plusieurs années, j'ai envie de te dire: Tout ca pour ca? Pour en revenir à  la case départ et s'injecter de l'heroine dans les veines.
Après avoir passer 2 à  3 ans sous subutex, puis 1 an à  se piquer au sulfate de morphine, puis retour methadone avant de rechuter dans l'heroine en shoot.

C'est assez déprimant tout ca. A ceux qui veulent lire des toxs heureux, de la joie à  se défoncer, il faudra repasser.
Et oui.
La came c'est tout sauf joyeux et festif malheureusement.
A moins d'avoir le témoignage d'un héroinomane qui vit ses deux premieres années d'injection ou un millionnaire qui peut se payer sa came toute sa vie, les gens viendront ici pour exprimer leur détresse, leur miserable vie de toxicomane.
Mais la on s'écarte du sujet.

Ziggy, tu sais ce qu'il faut faire évidemment: méthadone, méthadone et encore méthadone. Je pense que là  il ne faut plus vouloir compter les mois sous traitement avant d'être libéré de la méthadone.
Tu es engagé dans un traitement méthadone sur une période de DIX ans minimum.
Pour toi, c'est 10 ans sous methadone si tu veux avoir un espoir d'une vie équilibrée sans ne plus jamais reconsommer de lhéroine.

Je vis finalement une situation moins tragique. Depuis 2010 je me bat contre l'heroine, après 6 à  7 ans de consommation d'heroine, et j'essaie d'espacer au mieux les rechutes d'un jour.
J'avais tout décrocher fin Septembre: heroine, cocaine, methadone, subutex.
Il m'aura fallu en gros 40 jours pour ne plus ressentir les douleurs du manque de méthadone, j'ai arrêté subitement autour de 12-15mg.
Le trimestre Octobre,Novembre, Décembre complétement sevré a été une épreuve: fatigue intense, sommeil iniexistant, apathie extrème, j'ai passé 3 mois assis dans un fauteuil à  déprimer du matin au soir sans être capable d'entreprendre la moindre démarche.
Une heure à  lire et aussitôt une fatigue intense, une sieste, des rêves de came, réveil et rebelotte.

Je pense qu'il ne faut pas arrêter la méthadone trop t$ot et ne pas chercher à  réduire le dosage au cours des 2 ou 3 premières années.
Je te souhaites de réussir à  te débarrasser de cette toxicomanie qui te plombre et me pourrit l'existance aussi.

Je ne sais pas si miserabilisme et realisme sont les termes adéquates mais j'ai bien compris ce que tu veux nous signifier.
Pour moi l'ecstasie, les champignons hallucinogenes, le lsd, le speed, l'alcool, la ketamine ont été des experiences festives et heureuses, au cours du périodes étudiantes ou le sérieux prenait le pas sur lé défonce, les drogues étaient une découverte et une façon de s'éclater un weekend tous les 2 mois.

Et puis 10 ans plus tard c'est la rencontre de l'heroine et du crack, les études sont finies depuis des années les potes ont fait leur vie de leur côté, c'est le chômage et le rsa, la vie de misère et la perte des rêves étudiants.
La ce n'est plus la fête les drogues festives, c'est la défonce pour oublier, oublier une vie qui se rate qui est en attente, une vie sans emploi sans argent ou avec un emploi qui n'apporte pas de plaisir.

Pourtant je commence à  m'en sortir, sur 10 ans c'est 4 ans de came à  fond dans l'insouciance et 6 ans à  essayer de décro par tous les moyens.
C'est mon parcours et ce n'est pas fini encore.

J'ai consommé pas mal de crack et de benzo mais je m'en passe très facilement. J'en ai pris mal en décembre tous les 2 jours et puis plus rien. La dernière fois remontait au jour de l'an précédent avec une semaine durant l'été.
Par contre l'héroine me hante. J'ai beau avoir sevré les tso, l'héroine, j'ai ce réflexe d'aller en acheter de temps en temps, c'est comme une pulsion et si je me laisse aller alors je cède en j'en achete.
Je me force à  ne pas y penser et comme ca pendant 15 jours je peux tenir, mais je reste enfermé sans contact et je déprime assez lourdement.
Et puis un jour je reprend de l'heroine et c'est une soirée ou j'ai à  nouveau la super forme, la joie, l'effet se prolonge jusqu'au lendemain et puis lentement je retombe dans la petite déprime, la fatigue sans ressentir les effets du manque.
J'ai l'impression que ne plus jamais en consommer me sera tres difficile.
Il me faudrait trouver un plaisir dans la vie ou une passion qui supplante l'envie d'heroine.

La solution à  cela je la connais, c'est la méthadone sur une très longue période voir toute la vie.
En meme temps je me dis que la dépression finira bien au bout de 5,6 mois par s'estomper mais je consomme encore tous les 10 jours en y pensant tout le temps.

Parfois je repense au passé, avant la came, je me revois travailler dans mon entreprise, je ne connaissais pas l'heroine, tout ce que je voulais c'est être le cadre le plus performant dans son travail, faire carriere.
Je n'arrive plus à  être comme ca. La came est là  dans un coin de ma cervelle.
Je n'arrive pas à  faire comme si l'heroine n'existait pas.
Avec le temps et un gros effort en 2013 j'espere voir le spectre de la came s'éloigner tout de même.

Tu as visé juste bighorsse.
A 31 ans j'étais dépressif depuis au moins 6 ans, toujours fatigué et lassé par mon emploi.
J'ai rencontré des gens qui m'ont fait gouté l'héroine.
J'ai aimé cela ca m'a soulagé alors j'ai continué à  en fumer.
Et puis j'ai perdu mon emploi, sombré davantage dans l'héroine.
Je ne consomme plus beaucoup, entre 4 ou 5 fois par mois, j'essaye d'arrêter complétement mais le moral ne suit pas.
Pourtant je pense maintenant être capable de décrocher complétement, je dois être attentif et éviter les rechutes.