Des deces dès la premiere prise ont en effet été décrits. Je joins deux extraits d'article qui confirment ces faits. (en plus dans le premier article on rappelle que le cp de
MDMA peut contenir aussi d'autres produits).
Amicalement
Article N°1
Les cas de décès imputés à l'ecstasy sont dus à : un coup de chaleur et une déshydratation16 ;
une hémorragie interne (par toxicité vasculaire : vascularite) même avec un seul comprimé
un dosage trop élevé (overdose) ;
un mélange avec d'autres substances aggravantes (problèmes d'hypertension en mélangeant
ecstasy et
IMAO ; overdose en mélangeant
ecstasy et
amphétamines, troubles cardiaques en mélangeant
ecstasy et boissons stimulantes,
tabac, Viagra,
amphétamines…) ;
un état de santé incompatible avec la prise d'
ecstasy (antécédent de problèmes cardiaques, hypertension, insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, diabète) ;
une hyponatrémie (l'utilisateur panique à l'idée d'être en hyperthermie et absorbe de l'eau au point d'en décéder).
La consommation d'
ecstasy est particulièrement dangereuse en cas de troubles du rythme cardiaque, d'asthme, d'épilepsie, de diabète, de problèmes rénaux et d'asthénie16.
Cependant le risque de mort lié à la consommation d'
ecstasy est faible comparé à d'autres drogues. Par exemple en France, on enregistre environ 4 décès par an liés à la consommation d'ecstasy21.
Réalité de terrain
Les analyses des comprimés vendus sous le nom d'ecstasy montrent qu'un tel comprimé peut contenir : de la
MDMA ou des molécules similaires :
MDA (3,4 méthylène-dioxy-amphétamine), MDEA (3,4 méthylène-dioxy-éthylamphétamine), MBDB (2-méthylamino-1-(3,4-méthylènedioxyphényl)butane) ;
des molécules proches :
2C-B (4-bromo-2,5-diméthoxyphénethylamine), DOM (2,5-diméthoxy-4-méthylamphétamine),
DOB (2,5-diméthoxy-4-bromoamphétamine), PMA (paraméthoxyamphétamine),
Méphédrone (4-méthyléphédrone);
des molécules voisines :
amphétamine,
méthamphétamine ;
des médicaments divers :
caféine, sédatifs, hormones, antipaludéens, corticoïdes, barbituriques…
des substances diverses : craie, talc, lessive, pierre alun, etc.
Et la liste est loin d'être exhaustive, certains de ces produits sont au mieux sans effets, procurent des sensations désagréables (vomissements, nausée…) ou pour certains, mettent la santé et parfois la vie du consommateur en danger.
Selon une étude publiée en 2004 au Québec et effectuée d'après les échantillons des saisies, 35 % des pilules vendues sous le nom d'
ecstasy contiennent de deux à sept substances différentes2
Article N°2L’ecstasy, une drogue à la toxicité aiguà« insoupçonnéePublié le 01/02/2009 | Source : Pharmag n° 16.
La consommation d’ecstasy (MDMA*) s’est nettement accentuée chez les jeunes depuis dix ans. Pourtant, outre sa neurotoxicité à long terme largement rapportée, sa toxicité aiguà« peut avoir des effets ravageurs allant jusqu’au décès, notamment chez les consommateurs masculins. Julien Fonsart, pharmacien praticien attaché au Laboratoire de toxicologie de l’hôpital parisien Lariboisière, nous l’explique dans sa thèse de doctorat d’université.
Quel était l’objectif de votre thèse et pourquoi avoir choisi ce thème?
Julien Fonsart : « Une équipe de recherche du laboratoire avait constaté que l’administration de
MDMA provoquait une mortalité significativement plus élevée chez les rats mâles que chez les femelles. Mon travail de thèse a consisté à étudier la toxicité aiguà«, le métabolisme et la pharmacocinétique de la
MDMA et à déterminer les mécanismes responsables de cette différence liée au sexe. Chez l’être humain, la toxicité aiguà« de la
MDMA se manifeste inopinément par une hyperthermie et un
syndrome sérotoninergique potentiellement fatal en quelques heures, sans corrélation avec la dose ingérée. Comme chez le rat, la mortalité est plus élevée chez l’homme que chez la femme, avec un ratio de 4 hommes pour 1 femme. »
À quels résultats avez-vous abouti ?
J.F. : « Nous avons d’abord confirmé la différence de mortalité liée au sexe par la détermination de la dose létale 50 (DL50), c’est-à -dire la dose qui va provoquer 50 % de mortalité. Cette dose, environ trois fois plus faible chez les mâles que chez les femelles, était associée à une hyperthermie plus marquée chez ces derniers. Nous avons ensuite montré que cette différence était d’origine métabolique, avec la mise en évidence des activités des enzymatiques hépatiques plus importantes chez le mâle pour le CYP1A2, le cytochrome P450 qui catalyse la transformation de la
MDMA en
MDA, un métabolite actif. Injecté aux rats, ce composé s’est avéré plus toxique que la
MDMA avec une DL50 quatre fois moins élevée, mais sans différence liée au sexe. In vitro, les enzymes hépatiques des mâles formaient trois fois plus de
MDA. Les études pharmacocinétiques in vivo ont confirmé les taux plasmatiques plus élevés de
MDA chez les mâles, qui sont de fait exposés plus longtemps à cette drogue très toxique, ce qui expliquerait la différence de mortalité entre les deux sexes. »
Quelles sont vos conclusions quant à l’effet de la
MDMA chez l’homme ?
J.F. : « Comme l’humain semble présenter les mêmes différences d’activité enzymatique homme/ femme que les rats pour le CYP1A2, nos résultats suggèrent que la différence de la formation de
MDA pourrait aussi être à l’origine de la différence de mortalité observée chez l’humain. Par ailleurs, la formation de
MDA serait favorisée par le
tabac, puissant inducteur du CYP1A2, et par la fluoxétine, qui inhibe l’autre grande voie métabolique de la
MDMA. Sachant que l’ecstasy est souvent consommée en association avec du
tabac, du
cannabis et éventuellement de la fluoxétine – qui est censée apporter une certaine protection contre ses effets neurotoxiques – il est très probable que sa toxicité aiguà« soit fortement augmentée chez les consommateurs masculins et que leur risque de décès soit potentialisé. Une découverte cruciale pour la santé de tous.»
* Méthylènedioxyméthamphétamine.
Dernière modification par prescripteur (14 décembre 2012 à 09:14)