Fin de tso galère mais plutôt content pour l'instant

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prescripteur homme
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Bonjour,
quand on est âgé , on radote, alors je renvoie la traduction d'un article sur ce sujet qui est, je crois, interressante. Personnellement je suis plutot pour permettre le sevrage quand les personnes le souhaitent, mais après bien avoir examiné avec la personne les motivations du désir de sevrage et ses chances de reussite.
Toutefois l'article que je joins met en garde contre les dangers reels du sevrage et je pense que ses résultats devraient être connus de toute personne qui veut entamer un sevrage
Amicalement
En fait je préconise plutot d'aller à  l'adresse
http://www.addictions-franchecomte.org/ … relais.pdf
où la mise en page est plus correcte

Risque de décès pendant et apres TSO en Médecine Generale : etude prospective
observationnelle à  partir de la Base de Données de Recherche en Médecine
Générale du Royaume Uni (UK).
Risk of death during and after opiate substitution treatment
in primary care: prospective observational study in UK
General Practice Research Database
Rosie Cornish, statistician,1 John Macleod, professor in clinical epidemiology and primary care,1
John Strang,
professor in the psychiatry of the addictions,2 Peter Vickerman, senior lecturer in mathematical
modelling,1,3
Matt Hickman, professor in public health and epidemiology1
1 School of Social and Community
Medicine, University of Bristol,
Bristol BS8 2PS, UK
2 National Addiction Centre,
Institute of Psychiatry, King’s
College London, London, UK
3 London School of Hygiene and
Tropical Medicine, London
Correspondence to: M Hickman
matthew.hickman@bristol.ac.uk
Cite this as: BMJ 2010;341:c5475
doi:10.1136/bmj.c5475
http://www.bmj.com/content/341/bmj.c5475.full
Traduction Pascal Millet ALTAU Le Relais (pmillet2@gmail.com)
Résumé
(non traduit)
Introduction
Les usagers d'opiacés ont un risque élevé de décès et contribuent notablement à  la mortalité des
(jeunes) adultes. Les revues de littérature montrent un risque annuel de décès d'environ 1% soit
plus de 10 fois celui de la population générale, qui contribue pour plus de 10% à  la mortalité des
(jeunes) adultes. Au Royaume Uni et dans de nombreux autres pays, la plupart des décès des
usagers d'opiacés et due aux overdoses et les opiacés sont la cause la plus frequente de deces par
empoisonnement par substance controlée dans la population générale. Les estimations de
prévalence de consommation d'opiacés au Royaume Uni suggèrent une augmentation de 30 fois
entre 1970 et 2000 mais les estimations plus recentes sont stables autour de 250 000 usagers
(approximativement 0,8% des adultes de 15 à  64 ans).
Il existe de bonnes raisons de penser que les Traitements de Substitution des Opiacés (TSO) ,
essentiellement Methadone et Buprenorphine, sont efficaces sur une gamme d'objectifs, tels que la
reduction de la mortalité globale, l'amelioration de la santé physique et mentale, la diminution des
consommations illegales, de l'activité criminelle et du risque d'infection HIV. Dans le Royaume
Uni , les TSO sont delivrés essentiellement dans le cadre de la Médecine générale, souvent en
collaboration avec des institutions specialisées. Dans la derniere decennie , les prescriptions de
TSO ont plus que doublées alors que le nombre de décès par Méthadone et les saisies policières de
Methadone ont diminués , coincidant en partie avec l'introduction et le deploiement de TSO mieux
supervisés Toutefois, le nombre global de décès par overdose par opiacés n'a pas diminué et les
objectifs de réduction du taux d'overdose en Angleterre et au Pays de Galles n'ont pas été obtenus,
malgré une stabilisation du nombre de consommateurs et des investissements considerables dans les
prises en charge.
Le risque de décès pendant et après TSO ne paraît pas uniforme. Les Guides Therapeutiques, et des
études récentes le confirment, suggèrent que les premiers 28 jours de traitement peut vetre associé à 
un risque accru de décès. De plus , deux grandes etudes de cohorte en Italie et Australie, suggérent
une augmentation de mortalitéé dans la periode suivant immediatement l'arret du traitement (TSO).
Notre étude s'est donc attachée à  montrer l'effet des TSO sur la mortalité (toutes causes confondues)
en contexte de Medecine Generale dans le Royaume Uni, à  rechercher une augmentation de la
mortalité à  l'initiation et à  la fin du traitement et à  predire l'impact probable des TSO sur la mortalité
liée à  la toxicomanie pour differentes durees de traitement.
Methodes
Les Données de cette étude proviennent de la Base de Données de Recherche en Médecine
générale (www.gprd.com), une grosse base de données anonymisée venat de plus de 460 cabinets
de Médecine Générale du Royaume Uni. Elle collecte les données de 3,5 millions de patients, soit
5,5% de la population. La cohorte étudiée comporte les patients ayant reçu au moins une
prescription de Methadone ou Buprenorphine entre le 1er janvier 1990 et les 31 decembre 2005 et
ayant un diagnostic de toxicomanie. Nous avons exclu les patients de plus de 60 ans à  la
primoprescription, ceux qui avaient une prescription par voie injectable et ceux qui avaient une
prescription d'opaicés spécifiquement contre un etat douloureux. Les enregistrements de
prescription comprenaient le numero d'identification du patient, la date de prescription, la nature,
quantité et durée de traitement ainsi que la dose quotidienne. Le numero d'identification a permis
de relier ces enregistrements au dossier général pour determiner kl'age, le sexe et les
coprescriptions. Si la quantité prescrite, la durée ou la dose quotidienne n'etaient pas mentionnées
elles etaient calculées (si possible) à  partir des autres données de la prescription. Nous avons defini
les patients comme « traités » juqu'à  la date de leur derniere prescription. Toutefois s'il existait un
delai de moins de 28 jours entre la fin d'une prescription et un renouvellement de prescription les
patients etaient considérés comme « traités » durant ce délai. Nous avons choisi cette option car ,
alors que les ehnregistrements peuvent etre incomplets en cas de prescription au long cours, nous
pensons qu'il et improbable qu'un patient arrete et redemarre reellement un traitement TSO en
moins de 4 semaines en contexte de medecine generale. De plus, en etudiant les données générales
nous avons identifié un certain nombre de patients avec une prescription de dihydrocodeine à  des
doses de TSO et des antecedents d'utilisation dans la Base. Nous avons donc inclus ces patients
comme ayant un TSO, mais nous n'avons pas inclus ceux qui ne presentaient qu'une prescription
isolée de dihydrocodeine.
Pour chaque episode de traitement, nous avons recherché si le patient recevait au moins une dose
queotidienne excedant les recommandations de doses de maintien de 60 mg pour la Methadone, 12
mg pour la Buprenorphine et 600 mg pour la dihydrocodeine. Pour les patients sous Methadone ou
Buprenorphine nous avons défini le « sevrage planifié » sur la base d'une diminution progressive du
traitement avec une derniere prescription de 10 mg ou moins pour la Methadone et 4 mg ou moins
pour la buprenorphine. Nous avons calculé un score de comorbidité comme le nombre total de
prescriptions pour d'autres traitements que les TSO pendant chaque année de suivi. Cette methode
donne des resultats equivalents aux mesures plus complexes de comorbidité, qui n'etaient pas
disponibles dans la base jusqu'à  recemment.
Etude statistique
Le critère étudié etait la mortalité, toutes causes confondues. Le suivi des patients cessait soit un an
apres la derniere prescription de TSO, ou à  la date du décès ou du transfert dans un autre cabinet de
Medecine générale, s'il survenait pendant la prescription de TSO ou dans cette période d'un an
apres la fin du TSO. Nous avons calculé la mortalité « brute » (raw) comme le nombre de deces sur
la population suivie dans chaque sous groupe. Nous avons utilisé la regression de Poisson pour
estimer le ratio de mortalité (entre periodes de traitement et sans traitement) ajusté sur le sexe , l'age
, la periode, la comorbidité etc..).
Nous avons calculé la mortalité standardisée indirecte sur la base des taux de mortalité par sexe et
tranche d'age de 5 ans, pour l'Angleterre et le Pays de galles en 1998.
Nous avons utilisé Stat version 10.0 pour les analyses.
Etudes de sensibilité et secondaires
(non traduit)
Resultats (note du traducteur=résumés)
Cohorte initiale = 6252 patients (16 à  ,59 ans)
Apres exclusions (diverses, voir « methodes ») restent 5577 patients. Avec 231 272 prescriptions de
M ou B + 35 731 de dihydrocodeine soit 267 003 prescriptions.
Caracteristiques de l'echantillon (voir table 1)
Methadone seule 57%
Bupre seule 8%
Methadone et Buprenorphine (note du traducteur =pas en meme temps bien sûr) 9%
Methadone et Dihydrocodeine 19%
Bup et DHC 4%
Les 3 successivement 4%
Age 58% < 30 ans
Sexe Masculin 69%
Au total 13593 traitements (mediane 2 par patients) avec une mediane de duree de 70 jours et une
moyenne de 240 jours
Note du traducteur
La mediane est le nombre de jours de traitement pour lequel il y a autant de patients ayant moins
de durée que de patients ayant plus que cette durée. (partage le nombre de patients en deux effectifs
egaux).
La moyenne est la moyenne des durees de traitement = quand le traitement est long, par exemple
240 jours il pèse autant que 6 traitements de 40 jours. C'est pourquoi la moyenne est tres
superieure à  la mediane. Elle indique un grand nombre de traitements courts mais un certain
nombre de traitements tres longs.
De fait, 36% des patients ont eu un traitement superieur à  12 mois (duree moyenne de Tt 245 j pour
la Metha vs 181 pour la B).
24% des traitements ont au moins une dose quotidienne au dela des doses recommandées ( rappel
M=60 mg , B=12 mg, DHC=600mg)
Effets des TSO sur la mortalité
Un total de 178 patients sont décédés (3%), dont 62 (35%) sous TSO. La mortalité brute est presque
double « hors TSO » que « traité » (1,3 vs 0,7 par 100 patient-années). Et apres ajustement (age,
sexe etc..) le taux de mortalité etait plus de 2 fois plus élevé (multiplié par 2,3 CI 95% 1,7 à  3,1)
Note du traducteur CI 95% indique que la « vraie » valeur a 95% de chance de se situer dans cet
intervalle.
Le taux standardisé de mortalité (par rapport à  la population d'Angleterre et du Pays de Galles,
statistiques de 1998) etait de 5,3 (CI 95% 4 à  6,8) sous traitement vs 10,9 « hors TSO »(9 à  13).
note du traducteur = cela signifie que la mortalité des usagers d'opiacés sous TSO est égale à  5
fois celle de la population générale de même âge et sexe , mais quand ils ont interrompu le
traitement (soit entre deux episodes de traitement, soit « definitivement » depuis moins d'un an) elle
est de 10 fois celle de la population générale, ce qui rejoint la declaration ouvrant l'introduction.
Le taux de mortalité est double chez les hommes (par rapport aux femmes) mais comme c'est aussi
le cas dans la population générale, les taux standardisés sont equivalents chez l'homme et la femme.
La table 2 ( cf le document initial en anglais) montre les principaux resultats
La mortalité augmente avec l'age et avec le taux de comorbidité (= autres prescriptions
medicamenteuses = moins d'une fois par mois, entre une fois par semeine et une fois par mois, plus
d'une fois par semaine) . Elle est inferieure dans la periode 2005-2006 que 1990-1994. (mais cette
relation n'est plus significative apres ajustement). Il n' y a pas de difference en fonction du taux de
depassement des doses recommandées.
La mortalité brute sous TSO mais apres plus de 4 semaines de traitement etait de 0,6 par 100
patients-années, mais elle etait multipliée par 3,1 dans les 2 premieres semaines de traitement
(semaines 1 et 2) et 2,4 dans les semaines 3 et 4 (par rapport à  la mortalité sous TSO apres 4
semaines de TT).
Elle etait aussi notablement élevée dans la periode suivant immediatement l'arret du traitement
(4,8 /100 pts-années) dans les deux premieres semaines d'arrets et 4,3 dans les deux semaines 3 et 4
apres arret) pour se stabiliser à  1 /100 pts-années dans le reste du suivi (et pendant un an).
Taux standardisé de mortalité par rapport aux periodes sous TSO (apres 4 semaines de Tt) =
mortalité multipliée par 8 pendant le premier mois d'arret et par 2 pendant le reste du suivi sans
TSO (pour un maximum d'un an).
Analyses de sensibilité et secondaires.
Pas de difference de mortalité apres le traitement selon le caractere planifié ou non du sevrage.
(planifié = detection « informatique » de prescriptions à  doses decroissantes avant l'arret).
Pas de difference entre Buprenorphine et Methadone.
La figure 2 montre le rapport de mortalité sous et hors TSO, selon la durée du traitement
note du traducteur = risque relatif de 2 dans les 10 premieres semaines de traitement mais devenant
inferieur à  1 (= la mortalité sous TSO est inferieure à  la mortalité hors TSO ) apres 30 semaines de
traitement et diminuant progressivement jusqu'à  2 ans de traitement (environ 60% de la mortalité
hors TSO).


Duration of treatment (weeks)
La figure 3 montre la probabilité d'une reduction de la mortalité par le TSO en fonction de la durée
de traitement. Cette probabilité est presque nulle pour les TSO de 10 à  20 semaines, augmente à 
65% pour les TSO de 40 semaines et culmine à  85%apres 2 ans.


Duration of treatment (weeks)
Fig3| Probabilitythatopiatesubstitutiontreatment(OST)
bmj.com
reducesoverallmortalityfordifferentdurationsoftreatment
Discussion
En comparaison de la population générale, les usagers d'opiacés ont dans cette étude une mortalité
notablement augmentée. Le risque sous TSO etait inferieur à  celui apres arret du TSO.
Note du traducteur = ici rappel des resultats, notamment comparaison des mortalités avec et sous
Tt, en debut ou immediatement apres la fin du Tt et effet de la durée du Tt.
Forces et faiblesses de l'etude
Jusqu'ici les etudes portant sur des populations importantes n'avaient pas recherché l'effet des TSO.
Il est important de faire des etudes avec des populations importantes. Par exemple , bien que la
mortalité au debut du traitement soit notablement plus élevée, il s'agit d'un etat transitoire et comme
cela represente un mort pour 1000 traitements environ, il est improbable qu'un medecin, même avec
une grosse clientèle, puisse l'evaluer dans son experience quotidienne.
Notre etude a plusieurs faiblesses et biais potentiels.
D'abord la classification « sous TSO » et « hors TSO » peut etre affectée par des erreurs ou
manques dans le fichier. Toutefois les resultats restents coherents lorsqu'on etudie des groupes
restreints (dernier episode de traitement avant arret) et ne sont pas en contradictions avec d'autres
etudes.
Ensuite 10% des patients ont quitté la Base (apres transfert dans un autre cabinet medical) et n'ont
pas pu etre suivis. (Note du traducteur = reponses « techniques »)
Troisiemement, nos covaraibles sont relativement « limitées » , notamment en ce qui concerne la
comorbidité et la qualité de prises en charge.
Quatriemement, le resultat etudié etait la mortalité toutes acuses confondues et nousd n'avons pas
pu etudier la mortalité spécifique
Enfin, nos comparaisons de mortalité en fonction de la durée du traitement sont des données
calculées et non directement constatées. Il faudra donc necessairement dans le futur des etudes
prospectives de cohorte.(note du traducteur = suivi prospectif de groupes de patients pendant un
certain temps apres initialisation du traitement et non etude retrospective à  partir de fichiers
informatisés comme cette étude).
Mise en perspective par rapport à  d'autres études
Nos resultats sont coherents avec les statistiques relevées dans la litterature médicale.
Le taux de mortalité etait superieur chez l'homme , ce qui est coherent avec un taux d'overdose plus
élevé chez l'homme. Toutefois dans certains pays où le taux de mort par infection est plus élevé, le
taux brut de mortalité chez les usagers d'opiacés peut etre similaire chez l'homme et la femme.
La difference de mortalité avec et hors TSO est importante et bien connue mais jusqu'ici la
surmortalité en début et fin de traitement etait moins étudiée ; Des etudes en Hollande et Australie
ont montré un risque de mort multiplié par 2 dans le10 premier mois de traitement (l'etude
australienne a montré que c'etait lié à  des overdoses et d'autres atteintes). Par contre l'augmentation
de mortalité immédiatement apres la fin du traitement mise en evidence dans notre etude est bien
plus élevée que celle trouvée dans l'aetuse australienne (fois 3) et surtout hollandaise (pas de
surmortalité). Par contre nos resultats sont similaires à  ceux d'une etude italienne qui montre une
surmortalité par overdose multipliée par 10 apres la fin du traitement.
De plus le quadruplement du risque (multiplié par 4) est en coherence avec la surmortalité
immédiatement apres sortie de prison (etude dans le Royaume Uni, surmortalité de la période
immédiate comparée à  la periode non immediate apres sortie de prison).
Implications pour la pratique
Notre etude n'a pas pu examiner les mecanismes de la mortalité, donc les conclusions doivent etre
prudentes. Toutefois nous savons deja que le risque d'overdose est élevé quand la tolerance aux
opiacés a été réduite par une periode d'abstinence volontaire ou involontaire et , par ailleurs, que le
taux de rechute est élevé après sevrage.
C'est pourquoi les premieres utilisations d'opiacés, après sevrage, comportent un risque élevé
d'overdose. L'induction d'un TSO, notamment par la Methadone, comporte egalement un risque
élevé d'overdose, notamment quand la dose initiale est trop élevée ou qu'il existe des
consommations parallèles (d'autant que le changement peut induire une detresse psychologique).
Un meilleur contrôle de l'initialisation des TSO , ainsi que des methodes plus efficaces pour
prevenir la recidive pourraient attenuer ces effets et des recherches sont souhaitables. Mais
l'identification et l'evaluation de tels programmes sera complexe et demandera d'autres etudes de
grande taille.
L'etude future de l'impact de l'usage d'opiacés sur la mortalité, au Royaume Uni et ailleurs, est
necessaire, notamment avec l'etude des causes specifiqueRisk of death during and after opiate
substitution treatment
in primary care: prospective observational study in UK
General Practice Research Database
Rosie Cornish, statistician,1 John Macleod, professor in clinical epidemiology and primary care,1
John Strang,
professor in the psychiatry of the addictions,2 Peter Vickerman, senior lecturer in mathematical
modelling,1,3
Matt Hickman, professor in public health and epidemiology1 s de mortalité. Comme la plupart des
etudes n'ont pas acces à  ces données, il est necessaire d'evaluer la validité des criteres de
substitution de la mortalité comme le delai avant rechute ou la proportion d'usagers.
Enfin rappelons que, bien que le nombre de TSO ait notablement augmenté auRoyaume Uni, le
nombre total de deces par overdose d'opiacés n'a pas diminué et les objectifs nationaux de reduction
du risque n'ont pas été obtenus.
Nous faisons l'hypothese que la surmortalité observée au debut et à  la fin du traitement peut annuler
l'effet protecteur des TSO sur la mortalité, à  moins que les TSO n'aient une durée suffisante. Dans
notre etude la durée moyenne de traitement etait de 34 semaines, ce qui d'apres les données de notre
étude (cf figure 3) ne conduit pas necessairement à  une reduction de la mortalité. Des etiudes
supplementaires sont necessaires pour tester cette hypothese et etudier l'effet de la duree du
traitement sur la mortalité liée à  l'usage d'opiacés.

Dernière modification par prescripteur (13 juin 2013 à  21:59)

Reputation de ce post
 
Trés bon texte!

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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technique homme
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et encore merci pour vos messages, :) je vous dirais ou j'en suis dans quelques temps

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technique homme
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oui, le risque de mortalité est accrue apres une periode de sevrage..........

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Fabrice homme
Psycho junior
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306 messages
Tu as fais le plus dur en ce qui concerne les symptômes inhérents à  l'arrêt d'opioïdes.
Tout se passe très bien d'après ton témoignage sans gène particulière. Ca fait plaisir à  lire et donne de l'espoir à  celles et ceux qui penseraient être enchainés ad vitam eternam à  leur tso.

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Sans vouloir plomber l'ambiance, je dirai au contraire si on se réfère à  l'expérience des uns et des autres - en tout cas la mienne -  que "le plus dur à  faire" est  certainement devant.

Voila, ici on peux déjà  dire que le premier pas de la décroche physiologique se termine, c'est un pas de géant, c'est à  la fois énorme, mais si peu dans l'absolu...

car pour la plupart des usagers c'est là  que la partie commence vraiment... C'est à  partir du moment où les derniers résidus de symptômes physiques s'estompent réellement que la dépendance psychique peut s'exprimer pleinement.

Ca peut etre assez traitre.

Life on Mars ..........................................

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technique homme
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Je crois que le message est passé et plus d une fois d ailleurs!
:-)

Dernière modification par technique (15 juin 2013 à  14:29)

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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C'est jamais agréable de s'entendre dire blablabla le plus dur c'est après blablabla mais  pourtant pas du luxe de se marteller le cerveau pour pas oublier qu'à  proximité du sevrage le moindre écart pourrait se transformer en quelques heures en un retour carabiné à  la case départ :)...  bon ceci dit, faut quand meme te le dire, t'as l'air extrêmement bien parti pour gagner la médaille - même si tant que la balle de match n'est pas mise, rien n'est fait...

Life on Mars ..........................................

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technique homme
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Bien sur mais il ne faudrait pas que cela deviennent décourageant pour certains..
Qui ne tente rien a rien et je me sentais pas bien sous sub donc...

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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1935 messages
Et bien figure toi que j'aurai préféré qu'on me décourage plusieurs fois en me disant de quoi il en retourne vraiment plutôt que m'encourager en me faisant miroiter des délais de guérison totalement abjects et illusoires - mensonge qui de toute façon finit par revenir dans la gueule quand l'usager se rend compte par lui meme "que ca va pas toujours pas apres x semaines de lutte"...

Lors de mon premier arrêt de subu à  4 mg, le discours médical c'était d'abord "les 3-4 premiers jours sont les plus durs" puis ensuite "il faut 10-15 jours pour s'en remettre" pour finalement que je finisse par découvrir le pot aux roses tout seul dans mon coin, à  savoir qu'il faut bien 3-4 mois pour passer le cap.... ce à  quoi le médecin me disait "c'est psychologique". Pourtant en confrontant mes ressentis avec les autres usagers, on a pu au fil du temps établir que NON ce n'est pas psychologique et qu'il faut plusieurs semaines et mois pour se remettre totalement d'une dépendance au subutex...

et bien si on me l'avait clairement dit dés le départ, j'aurai continué à  diminuer plutôt que de me mettre en loose pour une période longue. Au final, en me mentant sur le délai, cela a induit une mauvaise préparation au sevrage car mal renseigné sur sa durée, et je me suis pris le retour de boomerang dans la gueule, et rien de plus déprimant que de ne plus savoir quoi faire après 60 jours de sevrage : mal avec le produit mais tellement mal sans le produit, que choisir ? on peux ainsi se sentir pris dans un piège sans fin..

Life on Mars ..........................................

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Fabrice homme
Psycho junior
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un pavé énorme qui vient encore de s'effacer, fausse manipulation et retour arrière dans le navigateur..

Je me range à  ton avis Ziggy, à  l'époque je lisais qu'un sevrage subutex ou méthadone durait 1 à  2 semaines.
Mais l'expérience m'a montré que le sevrage commence 3 ou 4 jours après l'arrêt, les symptômes du manque d'opiacés se sont manifestés 45 jours durant.
130 jours après ma dernière méthadone, j'étais toujours aussi amorphe apathique, vidé sans energie ni force ni motivation ni envie ni désir.
J'étais dans un état très étrange ou les jours défilaient lentement sans je ne sois capable de la moindre prise de décision ou de la moindre activité.
Cette période m'a marqué psychologiquement.

Je pense que j'aurais eu le même parcours quelque soit la qualité des conseils. La dépendance et les cravings étaient si fort avec l'héroine que je n'ai pas sû m'arrêter en cours de route et je me suis enfoncé chaque fois davantage découvrant en route qu'il y avait pire dans l'addiction, que l'on pouvait descendre encore plus bas.

Il a fallu toucher le fond, faire moi meme l'experience totale de l'heroine pour considerer que les conseils etaient juste, les gens avaient raison.
Sur le moment je ne pouvais pas arrêter.
Cela n'a pas été simple avec la méthadone, il m'a fallu plus d'un an avant de prendre correctement et exclusivement mon traitement.

Fin de tso réussie pour toi Technique maintenant comme le dit Ziggy il ne faudra pas rechuter.
Pour les personnes qui ont connu l'heroine comme nous, il est difficile de ne pas rechuter et de ne pas y repenser un jour.
Un craving peut survenir n'importe quand des années après l'arrêt comme réveillé ou réactivé soudainement par quelque chose autour de nous: une image, une personne, un lieu, un objet, une forme de "kepa", une odeur.
Parfois un sentiment de grande tristesse ou de grande joie peut faire renaitre une envie de consommer de l'héroine, comme un reflexe qui revient.
On fête une promotion au boulot et hop l'image d'un shoot, d'un trait d'héroine qui vient à  la conscience.
Il faut chasser l'idée.
Il y a des méthodes qui s'apprennent je pense pour contrôler les cravings comme l'on ferait avec un traumatisme.

Soit vigilent technique et bonne continuation.

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technique homme
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+ 76 jours
et toujours pas mort ;-)
toujours le même constat! quelques envies a certains moments rien d’ingérable (l'idée de prendre les transports pour pécho et d'en chier après physiquement et mentalement a suffit a me décourager les deux âpres midis ou j avais vraiment envie de taper...
niveau sexe retour a la normal, je flipper un peu de reprendre des produits (c.c speed) sans en chier apres mais ca c est bien passer....
pour ma part il y a pas photos j ai fait le bon choix, j avais pas envie de "m'enliser" la dedans...

Mais enn vous lisant et me documentant régulièrement, je trouve qu au final ce coté "va voir un medecin tu es un pauvre malade et suis un traitement a vie" sortit de manière systématique ou presque a chaque personne qui parle de se sevrer est dingue (mes visites en csapa ayant essentiellement servit a obtenir une ordonnance)! Même si pour certains il est nécessaire il est surement contre productif pour beaucoup.
Une chose est sur pour moi on ne peu laisser la décision du sevrage au corps médical, autour de moi se multiplie les témoignages de personne souhaitant ou ayant arretter leur traitement contre l'avis de leur medecins.
a force de vouloir que la substitution ne soit pas que dans un but de sevrage est ce qu on est pas en train de tomber dans une logique inverse ou la "maintenance" serait la norme?
Serions nous tous de pauvres malade incurable en attente d un traitement magique de chez schering plough rembourser par la secu et nous ouvrant des droits a l'AAH. . ou est la logique d'auto-support si finalement le discours du corp medical se rapproche de celui des drogués?
Quel est la place d un medecin sur forum d auto support quand il s agit de copier coller sur le poste de quelqu un qui veut arretter une etude entiere sur les risques de mort par OD en entrée et sortie de TSO, on est plus vraiment dans l avertissement la ?
Reputation de ce post
 
simpliste

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prescripteur homme
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Technique,
Je me sens interpellé evidemment. D'une part j'ai fait la traduction de l'étude (de l'anglais en français), donc ce n'est pas entièrement du copier coller.
D'autre part, je pense que ce risque d'OD doit être connu de ceux qui veulent faire un sevrage, même si c'est désagréable. Tu critiques le corps médical qui s'aroge le droit de "décider" du sevrage ou non et je pense que tu as raison.
Tu remarqueras que je ne cherche pas à  décider à  la place de l'usager, et le laisse libre de sa décision, mais le corollaire de ce respect de la décision de l'usager impose qu'on lui apporte toute l'information dont il doit disposer. J'aurais pu citer l'article en trois mots, bien sûr, mais il me semble que l'usager doit avoir le droit de lire l'intégralité de l'article pour se faire une opinion personnelle.
Amicalement( quand même.
Reputation de ce post
 
bravo pour ton travail et ton devouement ! :)

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages
Technique,

C'est gentil de venir donner de tes news et ravi que tu en sois rendu là  où tu es... et donc bravo pour ce début de chemin parcouru. Maintenant j'ai aussi l'impression que tu n'es pas "que" venu donner des nouvelles mais surtout venu "narguer" et "provoquer" tous ceux qui ont pris la peine de te répondre qui ont pris de leur temps pour t'aider et qui t'ont informé, et tenu en garde notamment merci à   "prescripteur" qui a passé du temps pour que tu puisses avoir toutes les cartes en main, mais aussi et surtout ceux qui nous lisent ici.

Des overdoses après le sevrage ? il y a encore eu un cette année dans mon CSST, 6 mois après son arret de la méthadone... mort sur un extra.

Que tu le veuilles ou non, la médecine a pratiqué le sevrage à  tout prix pendant quasiment un siècle pour le résultat qu'on connait, à  savoir, par exemple, les addictologues de l'hôpital de Lexington (New York) qui assuraient une cure courte (sevrage en 4 semaines) affichaient un taux de rechute de 97%, à  tel point que la plupart de ces praticiens pensaient l'opiodépendance comme irréversible.

La seule vraie étude longitidunale sérieuse sur la question montre qu'à  900 jours après un sevrage, sur une population de départ de 4000 sujets, seul 11% des sujets sont encore abstinents.. alors qu'à  l'issu de six mois, 80% des sujets ont maintenu leur abstinence. La conclusion montre que si l'abstinence semble possible pour une majorité à  moyen terme - 6 mois - , sur une échelle à  plus long terme (3 ans) l'abstinence ne semble vraiment possible seulement pour une infime minorité, à  savoir environ une personne sur 10.

Comme toi, je suis passé plusieurs fois par l'arrêt d'un substitut et j'ai du faire cette démarche de "sevrage" seul et j'ai trouvé assez "peu" de soutien, les médecins comme mes potes usagers, tous me rabâchaient que j'allais rechuter, ce qui est assez énervant, je le conçois. Pareil, je me souviens avoir afficher fièrement mes 6 mois d'abstinence à  mon docteur comme pour souligner "vous m'avez pas fait confiance, pourquoi ? vous voyez, j'ai réussi malgré vous !!!!". J'étais pour le peu un peu trop "optimiste".

J'étais certain de ma décision, de son bien-fondé, et surtout de ma victoire définitive sur les opiacés, dans ma perspective du moment, car ce n'était pas possible autrement. La came, j'en étais répugné et sans la moindre libido pour les opiacés et le subutex, rien que son gout, me donnait un haut le cœur. Je me sentais tellement plus moi même et en forme sans toute cette chimie que j'ai aussi remis en cause tout le système de soins qui nous pousse à  la prudence - et nous tire vers le bas en nous incitant à  garder une molécule dont on peut en fait facilement se débarraser et se sentir mieux "sans". Je voyais ca comme ça et j'ai tenu des mois et des mois sans un milligramme de quoi que ce soit. Pourtant, sans crier gare, sans même que je comprenne vraiment comment ça a dérapé à  partir d'un petit extra de rien du tout, 14 mois après mon sevrage, j'étais bel et bien "dedans à  nouveau", de nouveau raccro, etc...

Tout cela pour te dire qu'il me parait vraiment un peu tôt à  76 jours pour faire des plans sur la comète et remettre en cause un protocole médical qui a mis un siècle d'observations sur des centaines de milliers de sujets pour se construire...

un peu d'humilité de ta part ne serait pas de trop car il me semble que si deux mois et des poussières sans opiacés est un pas de géant dans ton vécu quotidien, n'oublie pas que dans l'absolu, ça n'a rien de "fantastique", que des milliers d'usagers sont passés par l'abstinence sur des périodes bien plus longues et se sont malgré tout pris les pieds dans le tapis.

Il y a dans mon centre un mec qui a réussi à  se passer d'hero pendant... 20 piges et qui s'est raccroché en une semaine.

Rico qui est présent sur le forum pourra témoigner de sa rechute dans la codéine après.... 23 ans ? - si j'ai bonne mémoire !

Fil qui est aussi pas mal présent, de mémoire, a lui aussi réussi à  se passer d'opiacés pendant 10-12 ans et a remis les couverts comme ça, sans crier gare, un beau matin...

Les mises en garde qui t'ont été faites ici me paraissent plus que jamais justifiées car maintenant que tu es sevré physiquement, il va te falloir maintenir l'abstinence totale au risque de voir tout tes efforts balayés en moins de 48H...

Si déjà  tu reviens dans un an - ce sera déjà  plus intéressant comme témoignage.

Pour l'instant, tu m'excuseras mais c'est un peu court pour "crier aux loups" comme tu le fais.

Merci de respecter les personnes qui sont intervenues pour t'aider, j'ai trouvé ton message presque "limite" envers le travail du prescripteur.

Life on Mars ..........................................

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages

Rico qui est présent sur le forum pourra témoigner de sa rechute dans la codéine après.... 23 ans ? - si j'ai bonne mémoire !

Pas la codéine ziggy,  L’héroïne. après 23 ans a en avoir oublié le nom et l'effet oui. J'ai 57 circonvolutions autour du soleil.

Surtout, ne pas se la raconter avant au moins 10 ans....rasta et encore.
On raconte pas de blablaba a Ziggy. Quand a "prescripteur", c'est un pilier de ce forum a qui l'on doit un investissement solidaire.

Dernière modification par Ricoson (19 juillet 2013 à  13:11)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
Technique,
prescripteur est un membre important de psychoactif, il n'est pas modérateur, mais  il est membre honoraire de l'association. Je ne sais pas comment tu vois les associations d'auto-support,... mais elle ne doivent  surtout pas s'enfermer sur elle même, entre usagers. Elles doivent s'ouvrir au monde. Si il y avait sur Psychoactif, des pharmaciens (il y en a deja), des juristes, des psychologues... qui viennent compléter la réponse des usagers, j'en serai tres heureux ! C'est le partage des points de vue qui rend Psychoactif riche... C'est d'ailleurs pour cela que nous avons ouvert un forum d'échange entre professionels et usagers.

Ensuite, bien sur qu'il faut citer des études ! Elles sont le fondement de ce qu'on peut dire sur la réduction des risques et sur le soin. Ca empeche de dire pas mal de connerie ! Que ce soit les usagers, médecins ou autres, notre message doit s'appuyer sur des études. Sinon, ce n'est que des ondit et des opinions qui ne valent pas grand chose.

La seul chose avec laquelle je suis d'accord avec toi, c'est que la décision de sevrage doit appartenir au usagers, et pas aux médecins, et encore moins à  l'entourage... prescripteur ne dit pas le contraire. Mais nous avons vu tellement de personnes (et même nous meme) se casser la gueule en voulant faire en sevrage coute que coute, que souvent le jeu du sevrage n'en vaut absolument pas la chandelle. (études à  l'appui). ET cela nous le rappelons. C'est notre job.
Pierre

Pierre
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Merci ! :p

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
12273 messages
Merci pour ton travail Ziggy. J'écris travail car tes posts sont bien écrits, construits et basés sur une éthique qui est la mienne, à  priori. Et ce que tu fais remarquer à  technique reflète le fond de ma pensée.

J'ai pondu au moins 5 pavés non publiés avant que tu ne postes, ma position de modérateur me poussant à  laisser faire les autres (comme toi).

Je confirme : les opiacés, je m'en suis sevré totalement eu 1989 suivi de deux années d'alcoolisme massif. Ensuite, j'ai passé 10 années "clean", la dope ayant délaissé mes pensées au profit de mon nouveau Job, ma nouvelle femme et mon nouveau bébé.

Et puis 11 ans plus tard, tensions dans le couple, problèmes de finances et un déménagement de la cave du papa médecin d'un pote dans laquelle je découvre une réserve d'ampoules de morphine injectable. Le soir même, je faisais l'amour à  ma vieille maîtresse avec délectation. J'ai arrêté avant d'être dépendant, mais ai basculé à  nouveau dans la codéine, façon de me préserver de l'alcool. Ça, c'est mon histoire.

Fil

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technique homme
Nouveau membre
Inscrit le 29 Apr 2013
25 messages
Je ne crie pas victoire loin de la, je ne suis pas très vieux c'est sur et je ne présume pas de ma vie futur et des possibilités de rechute,vraiment pas...
je ne prône pas l abstinence, et je ne veux narguer personne loin de la!!! et je fais d'abord part de mon expérience actuel....OU EST LA PRÉTENTION?
Maintenant en prenant un peu de recul certaines choses m'interpellent, je vous en fait part j ai ma réponse......
informer c est une chose, collectionner les arguments a l'encontre d'une envie/besoin de sevrage réfléchis d'un traitement qui ne me convient pas une autre...

je parle sinon, d'un effet pervers possible, a force de vouloir sortir de la logique de l abstinence de la substitution avec pour seule but le sevrage, va t on vers une généralisation de la maintenance avec des traitements pratiquement toujours a vie!!!??? apparemment dans la plupart des cas pour vous oui, mais ca me pose quand même des questions...

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
En fait, je ne suis pas opposé au sevrage loin de là  et je me suis fait attaquer sur ce point par des confrères médecins. Je cite ici un texte un peu ancien que j'avais fait sur le sevrage de l'héroine.(donc pas celui des TSO je le précise sur le plan technique. Mais les mêmes principes généraux s'appliquent)
protoSVl.pdf
Toutefois ce texte avait été écrit avant que l'article du BMJ sorte, et il est certain que cet article du BMJ met la pression sur les tenants du sevrage. D'où à  mon avis la necessité de bien explorer et bien informer.
Dans une formation que j'ai reçu sur les aspects medico-legaux de la prise en charge des toxicomanes, l'avocate citait parmi les questions l'histoire vraie d'un médecin dont un des clients sous Subutex l'avait informé de son désir de se sevrer. Il avait répondu = "c'est votre liberté". Or ce patient a fait une OD mortelle après sevrage et la famille a attaqué le médecin. Le procès était en cours et je ne sais pas ce qu'il en est advenu mais l'avocate insistait sur la necessité de prouver qu'une mise en garde informée avait été délivrée.
Je pense que la meilleure défense de la liberté du sevrage passe par la reconnaissance de ses dangers !
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (20 juillet 2013 à  18:15)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages

technique a écrit

je parle sinon, d'un effet pervers possible, a force de vouloir sortir de la logique de l abstinence de la substitution avec pour seule but le sevrage, va t on vers une généralisation de la maintenance avec des traitements pratiquement toujours a vie!!!??? apparemment dans la plupart des cas pour vous oui, mais ca me pose quand même des questions...

faudra à  l'occase que tu m'expliques de quel effet pervers tu parles.??... :)

sinon pour info, ta question n'est pas inintéressante, juste que ce questionnement n'est plus vraiment d'actualité et que depuis l'eau a bien coulé sous les ponts. Peut-être que tu as découvert ça ces derniers temps - c'est légitime puisque tu es jeune - mais sache que ça fait déjà  bien 25 piges que le corps médical a pleinement (et légitimement) déjà  abandonné l'idée du sevrage et pour cause, on voit mal pourquoi les médecins s'acharneraient à  imposer une stratégie de soin avoisinant les 97% chances d'échec... sans compter les risques de mortalité accru et qui plus est, la recherche du sevrage à  tout prix étant par ailleurs un important facteur renforçateur de la dépendance, s'acharner au sevrage revient à  coup sûr à  s'enfermer dans une stratégie d'echec...

Depuis 20 ans, et la mise en place des TSO, on n'arrête plus de mesurer les effets positifs de la politique de substitution et pourvoyance - si bien que même les lieux "historiquement" les plus anti-prescription comme l'hôpital Marmottan ont fini eux-aussi par prendre le train en marche....  eux qui ne juraient que par "le sevrage, rien que le sevrage tout pour le sevrage" ont fini par admettre qu'ils avaient tort et ont rénové leur approche de soin de l'opiodépendance. C'est d'ailleurs là -bas que j'ai initié mon traitement subutex il y a plusieurs années et les soignants étaient tous pour la maintenance et tous m'ont déconseillé le sevrage... "On le sait maintenant, ca ne sert à  rien"

Si vraiment la question t'intéresse, sache que le sujet était brulant il y a 15 ans, je n'oserai dire que la question est résolue mais définitivement les traitements de substitution ont littéralement changé la donne depuis... Bon cependant, la politique de "pourvoyance" , même si elle apparait comme 500 fois plus efficace que l'ancien paradigme du sevrage, n'est pas forcément parfaite et exempt de travers.

Je ne saurai que te recommander la lecture d'un ouvrage fondamental sur le sujet, intitulé  " Pour en finir avec les toxicomanies, pourvoyance légalisée des drogues " Jean-Pierre JACQUES, De Boeck Université, 1999

Dans cet ouvrage, l'auteur articule une critique de la pensée prohibitionniste et de ses conséquences policières et pénitencières. Contrairement à  d'autres, l'auteur ne se contente pas d'exposer son seul point de vue et de développer sa thèse mais il commente les principaux concepts en vigueur à  propos de la toxicomanie à  partir des positions et théories de divers spécialistes. 

248 pages au cours desquelles l'auteur aborde " la critique de la notion même de toxicomane qui, c'est bien connu, n'existe pas. L'étude des rapports drogue/plaisir, drogue/douleur, notions auxquelles l'auteur préfère substituer la notion de drogue comme "antalgique et tentative de guérison". On note également d'originales réflexions à  propos de la causalité, de l'appétence, des équivoques de la dépendance, des bénéfices des traitements de substitution, mais aussi de leurs limites ; de la psychanalyse et de la délivrance de la méthadone avec le paradoxe de fait : "D'un côté la méthadone serait une servitude et la psychanalyse prétendrait en délivrer, en affranchir le sujet. D'autre part, la psychanalyse est inapplicable, voire inopérante avec les toxicomanes en exercice, à  quelques exceptions près, sauf s'ils sont en traitement de substitution".

Sur la fin du bouquin, un magnifique chapitre comprenant un plaidoyer pour une déconstruction de l'idéal d'abstinence où l'auteur analyse en quoi la "monomanie de l'abstinence" peut être un facteur d'entretien de la toxicomanie.

Comme le livre finit crescendo, Jean-Pierre Jacques poursuit en pointant "la sauvagerie de la loi pénale" et de ses conséquences et il renouvelle son indignation devant "ce processus d'entretien de la toxicomanie par les stratégies qui visent à  l'abolir".

C'est donc tout naturellement et dans la même foulée qu'il poursuit ses critiques des thèses prohibitionnistes et développe ses arguments en faveur de la pourvoyance de produits au sujet dépendant. Ceci pouvant lui octroyer l'opportunité d'une mise en parole et un accès à  la symbolisation.

Un classique incontournable.

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