Salut à toutes et à tous !
Je m'appelle Jordan, j'ai 25 ans et des soucis d'ordres toxicomaniaques et psychiatriques depuis un bout de temps déjà (j'ai commencé à consommer des substances à l'âge de 14 ans, en 2007).
J'ai créée ce compte en me disant surtout "je vais être actif dans ce forum" car ma vie était, jusqu'en Juin dernier (où l'on m'a mis sous
Méthadone, protocole que je connaissais déjà auparavant pour en avoir pris en 2011-2012, c'est à dire à mes 17-18 ans). Je tiens à prendre ce protocole très au sérieux et donc je suis mon traitement Métha à la lettre (actuellement stabilisé à 80mg par jour), je suis suivi dans un
CSAPA. Cette volonté de me dire "celle-ci, c'est la bonne !" c'est surtout que contrairement à mon premier protocole Métha en hôpital (2011-2012), je reste là dans une optique de stabilisation à la Métha, non pas de
sevrage (ce qui s'était avéré un échec car rechute en fin 2013). Pour résumer mon problème d'addiction, enfin je vais d'abord toucher quelques mots sur ma condition psychiatrique. J'ai été diagnostiqué avec un TPL / TPB (Trouble de la Personnalité Limite / Borderline) et contrairement à beaucoup, beaucoup de diagnostiques... le miens s'étale sur plus d'une douzaine d'années avec les mêmes soignants (psychiatres, infrastructures de soins, traitements etc...).
Niveau addiction je me souviens que ma "première fois", était inattendue car j'avais 14 ans et je revenais avec ma mère de chez la généraliste car à l'époque j'avais une phobie scolaire (non détectée en revanche... on a recherché une éventuelle maladie de Crohn... alors que tous ces symptômes étaient liés au stress, voire à l'angoisse de l'école). Alors je venais d'avoir 14 ans le 5 Avril 2007 et ça c'était à la mi-Avril, je me souviens que pour le soir il me fallait prendre ½ comprimé de
Zolpidem 10mg car je m'étais surtout plaint de mes insomnies à l'époque... je me souviendrai toute ma vie l'effet que ce premier ½ de comprimé m'a procuré, et depuis ce soir là, j'y suis encore accro et prends 1 comprimé de
Zolpidem 10mg le soir encore à l'heure actuelle. Dans les mois qui ont suivi sont arrivés en force les
benzodiazépines (au début c'était du
Lysanxia 10mg, du
Témesta 1mg, du
Lexomil 6mg... ensuite quand ça ne suffisait plus c'était du
Valium 10mg, du
Xanax 0,50mg, du
Seresta 50mg, du Tranxène 20mg, du Rivotril 2mg... jusqu'à ce que ce dernier soit indiqué uniquement pour traiter l'épilepsie). Les antidépresseurs,
neuroleptiques, antipsychotiques également sont apparus.
Les
opiacés sont ensuite venus plus tard dans l'année, après une opération lourde du genou, on m'a donné à l'hôpital (et les premiers jours) de la
Morphine. À l'époque étant donc dans le trip "ouais je vais tout tester" (et je testais déjà avec la
Cocaïne, avec la
MDMA, avec le
LSD, la Kéta etc...) donc une fois que je ne pouvais plus obtenir de
Morphine en pharmacie, environ 2-3 semaines après mon opération, j'ai compris comment il était facile comme tout de s'en procurer dans ma ville. Je n'ai jusqu'à ce jour jamais touché à la seringue et me suis toujours "contenté" du
sniff ou de la fume mais moins souvent. Pareil pour la
came et donc j'ai été mis sous
Subutex (ou à l'époque
Buprénorphine générique je pense) rapidement monté à 16mg. Je voulais quelque chose en dose max qui prévienne le manque physique pour quand j'aurais rien et bien sûr ça a échoué surtout quand j'ai commencé à le mésuser (sniff).
En 2011 j'ai donc été mis sous protocole
Méthadone à l'hôpital (unité d'addictologie). Je m'y suis rendu car je vagabondais de gare en gare entre là ou j'habitais (Marseille) et d'autres villes de la côte (Nice, Toulon, Nîmes, Montpellier, Sète...). Le fait qu'à l'époque je sois en 1ère année de Licence LEA ("Langues Étrangères Appliquées", en Anglais, Arabe & Espagnol) et que je tenais vraiment l'obtenir pour ensuite déboucher sur un Master LEA. Tout ça m'a donc poussé vers la Métha à l'hosto. Je suis resté d'abord stabilisé à 90mg mais une fois "prêt" dans ma tête, on en entamé le
sevrage fin 2011 et je me suis levé un matin sans prendre ma gélule de 1mg que je prenais les matins précédant fin 2012. J'ai rechuté fin 2013, lors de ma 3ème et dernière année de Licence, ne voulant plus à l'époque retourner sur un protocole Métha car me souvenant de la difficulté à m'en sevrer, je retourna donc sous Sub mais je le sniffais, donc une alternative à l'époque "nouvelle" d'après l'équipe soignante : le
Suboxone (Buprénorphine &
Naloxone), permettant donc d'éviter les mésusages. Ça a donc fonctionné un temps, mais les
cravings étaient vraiment puissants... si je n'avais pas eu mon activité principale à laquelle m'accrocher (ma Licence LEA, obtenue en 2014 et donc je me retrouve là en 2014-2015 en 1ère année de Master LEA sous
Suboxone mais avec des
cravings presques insurmontables...). S'il y'a bien UNE différence majeure que j'ai pu noter entre la Buprénoprhine et la
Méthadone, c'est que la
Méthadone enlève le manque ET les
cravings... en 2016 j'ai obtenu mon Master en Langues Étrangères Appliquées pour l'Anglais, l'Arabe & l'Espagnol, je tente donc de faire une 6ème année à l'Université, une année d'agrégation afin de devenir professeur agrégé (agrégation - professeur particulier) en langues que j'ai apprises, et non professeur certifié (CAPES - éducation nationale - dans les bahuts surtout). L'année 2016-2017 fut une "réussite" dans le sens ou la
Buprénorphine m'a permis de me mettre à l'abris de tout manque mais une fois mon diplôme de professeur agrégé en mains, je profite d'une rupture d'approvisionnement en
Suboxone à l'été 2017 pour basculer vers le
Subutex. N'ayant donc pas d'horaires à respecter ni rien car à mon compte et je commence à mésuser vraiment sérieusement le
Subutex (16mg par jour), uniquement en
sniff...
C'est pour ça qu'en Juin dernier, il y'a 3 mois, j'ai décidé, de retourner vers la
Méthadone car vraiment passer un an à sniffer au quotidien du Sub (ce qui m'empêchait de travailler alors que j'avais assez galéré pour...), ça prenait des proportions bien trop envahissantes et donc je me suis tourné vers le même
CSAPA qui me suivait et je me suis donc engagé depuis dans un traitement
Méthadone (qui comme je l'ai précisé plus haut, je prends énormément au sérieux, mais surtout en phase de stabilisation, pas du tout d'idée de
sevrage quelconque...).
Voilà j'espère que vous me connaîtrez mieux maintenant, désolé pour le roman lol. Si vous avez des questions n'hésitez pas !
Jordan