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filousky a écrit
Tu ne vas rien ressentir du tout ! garanti sur facture.
Si tu attends d'être en chien de méthadone, la codéine ne te soulagera peut être pas du tout de ton manque de méthadone.
Mon meilleur conseil est d'oublier la codéine. Avec la méthadone, j'ai oublié l'héroïne ......... Je me susi senti mal en ayant consommé du fentanyl car ce dernier ne couvrait pas mon manque de méthadone, alors avec de la codéine, j'ai de gros doutes.
Fil
Je ne peux que rejoindre Fil, car si je me réfère à une de mes dernières prises de néocodion il y a quelques temps de ça, c'était pour pallier un manque de subu (0.8 mg), ça faisait quelque chose comme 72H que je n'avais plus de sub. J'étais parti dans l'idée d'en profiter pour arrêter la bupré mais à l'orée du 4eme jour à vide, je commençai à me sentir en manque franc que rien ne calmait (benzos etc...). Je décidai de me prendre un opiacé pour me soulager et arrondir l'angle. Il me restait dans une boite quelques dizaines de cachets verts. A mon grand étonnement, il m'aura fallu bien cachetonner ce jour là (1 plaquette et demi, soit une quinzaine de néo) pour un soulagement des plus médiocres et extrêmement court (3 heures maxi...)... si j'avais voulu pouvoir faire une journée bien, il m'aurait donc fallu reprendre cette dose 3 fois sur 24 H, ce qui aurait fait presque déjà 5 plaquettes... pour seulement 0.8 mg de sub - ce qui est une faible dose de substitution, sachant que quelques semaines plus tard, j'ai switché de cette dose de sub vers la méthadone (avec seulement 5 mg de meth),je n'ose donc imaginer combien de neo-codion il faudrait pour entériner un manque de meth de l'ordre de 80 mg...!!!!!!!!!!
et puis attendre le manque de métha n'est vraiment pas une partie de plaisir étant donné que pour réellement ressentir un manque prononcé de meth, il faut attendre plusieurs jours que la concentration de methadone diminue, cela veut dire qu'il faut attendre longtemps en ayant d'abord la sensation d'être sous-dosée (ce qui est déjà bien désagréable) puis de jour en jour, cette sensation de sous-dosage va aller en s'amplifiant jusqu'à ce que l'effet de la dernière prise de metha se dissipe complètement soit parfois 96H... 4 jours à être à moitié bien à moitié mal, pour finalement se retrouver mal pour s'envoyer des néocodions par poignées entières qui généreront plus de douleurs gastriques que de ressentis opiacés.... ca me fait pas rêver ! :)
le seul moyen que je connais pour sentir un rush opiacé en étant à la méthadone est le "shoot", encore qu'il faut souvent attendre au moins 24-48h après la dernière prise pour que le flash soit probant... et encore, je parle là pour un dosage de meth moyen de l'ordre de 30-40 mg... au delà , je pense qu'il faut attendre encore plus longtemps... en tout cas, pour les autres modes de conso (sniff, chase), pour ressentir à nouveau des effets corrects, il fallait que je me lance dans un vrai sevrage du substitut et généralement une dizaine de jours pouvait suffire pour me diminuer la forte tolérance que l'on acquiert avec la methadone et il redevient possible de "jouir" d'un petit trait... mais est ce le but ?
Dernière modification par ziggy (08 septembre 2013 à 03:08)
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Benjamin Armerion a écrit
J'ai envie, une fois et rien qu'une fois, de me refaire plaisir, car, il faut bien le dire, la méthadone c'est très bien mais ça n'apporte aucun plaisir.
Merci
Et je suis content de lire cela. C'est une réalité que je vis aussi : la métha me procure aucun plaisir au sens "fonfon" du terme. Et c'est ce que j'apprécie dans cette molécule car c'est grâce à cela que je peux progresser et être moins dépendant mentalement. Le plaisir que j'éprouve dans la méthadone est tout autre : c'est justement celui de pouvoir être bien, stable et "sobre" et de pouvoir faire autre chose de ma vie que d'être centré sur les opiacés. Et c'est justement parce que la méthadone me fait pas d'effets sensitifs que je peux gérer cette molécule comme un antidépresseur, et crois moi c'est plaisant. Je balance mes gélules en fond du gosier en me levant du pieu et ensuite je suis bien, et j'ai tout loisir de faire autre chose. Bien stabilisé, je suis 100 fois plus en forme que sous came, beaucoup plus disponible et réceptif. La méthadone n'occupe aucune place dans ma tête et me laisse de l'espace pour tout le reste : effet que je n'ai jamais trouvé ni dans l'héroïne (ou je ne pense qu'au shoot suivant) ni dans la morphine, ni même dans la buprénorphine (que je n'ai jamais presque jamais réussi à prendre normalement !).
Contrairement aux idées reçues et à ce que de nombreux médecins m'ont toujours dit ("la méthadone génère un peu d'euphorie..."), je n'ai jamais ressenti de plaisir direct avec la metha... et c'est ce qui m'a permis de m'en sevrer une fois, sans aucune difficulté contrairement au subutex qui lui, m'offrait un effet "boost" fort plaisant mais encore trop proche d'un effet "dopant" pour me permettre de progresser dans le sens voulu.
Même si bien sûr, une petite envie, ça arrive souvent... et traverse régulièrement l'esprit sous substitution. Tu n'es pas le seul, je te rassure, on est au moins deux... :) et d'après mon addicto, on est en fait des "milliers" à ressentir ce genre de petit désir... et oui, une fois rien qu'une fois... mais à mon sens, c'est important de pas rouvrir cette porte pour une raison simple : ce n'est jamais "une fois". J'ai passé des années sous sub à craquer de temps en temps : au bilan, je consommais peu mais c'était cher payé car je ravivais sans cesse cette "mémoire" du plaisir et j'ai fait du surplace avec mon tso pendant de longs mois....
4 mois sans extra, c'est à la fois un pas de géant mais si tu as consommé pendant des siècles, c'est assez peu dans l'absolu. Visiblement, ces idées ont tendance à disparaitre au long cours... lors de mon premier vrai sevrage serieux par la methadone, je me suis accroché pour ne pas reprendre d'hero même j'y pensais souvent, par phase... au début souvent... puis un peu moins... passé plusieurs mois, c'est devenu vraiment rare et tout à fait gérable quand ça me traversait, j'essayais de pas écouter ces pensées... avec le temps (6 mois je dirais), les pensées de came ont vraiment faibli et ca a été de plus en plus facile ensuite. Le seul moyen de vraiment "aller mieux" pour moi, ca aura été de vraiment faire l'effort de pas faire d'extras pour me donner une chance d'oublier... et j'ai oublié... tout comme Fil, je peux dire que la méthadone m'a fait oublié l'hero... jusqu'au jour, ou juste pour une fois, j'ai reshooté.
Et tout le travail d'oubli a été foutu en l'air en une soirée...
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LLoigor a écrit
@ Ziggy : moi c'est tout l'inverse, le subutex ne m'as jamais procuré le moindre boost ou la moindre sensation de plaisir, en revanche la méthadone chaque matin (encore plus quand je la prenais en sirop) me donne la patate !!
(un peu moins a mon dosage, mais a l'époque de 60mg en sirop par exemple, je kiffai les 3 heures qui suivaient le début des effets)
salut Lloigor, je vois ce que tu veux dire :)
Je ne nie pas l'existence d'un certain plaisir avec la métha, que je ressentais il y a longtemps , quand j'étais à peine dépendant - surtout pour mettre fin à 3-4 jours de rabla dans le paff, à la fin de la session je buvais 60 mg et je m'endormais comme un nourrisson, tout doux, tout bien et je me souviens qu'à un moment donné, c'était presque mon moment préféré... je me souviens de quelques week end aussi, il y a presque dix piges, où on se défonçait avec la metha et on adorait - on piquait du blaire comme des bœufs et c'était beaucoup plus "opiacé" que le subu en occasionnel....
de meme, oui, j'ai un pote qui actuellement se surdose assez régulièrement - il double sa dose de meth une ou deux par semaine - et me dit que ca lui met une petite montée...
Mais en cours de TSO, mon ressenti est carrément différent. Dans mon cas, j'ai déjà testé un petit extra en doublant ma meth, ca marche assez mal. Je vois pas la différence, juste un peu plus léthargique et fatigué à 21H... comme tu le dis, c'est qu'aussi chacun voit midi à sa porte.
A mon sens, ce qui me plaisait dans le sub, c'était surtout le fait que je le tapais. Donc l'effet de la bupré arrivait en moins de 3 minutes dans mon cerveau et voila, j'aimais cet effet de contraste où je passai en me levant d'un état de manque léger à un "plein" en un temps très rapide.... ca m'excitait. Je me retrouvais à 07h du mat boosté comme un speedé... et ça durait jusqu'à 11-12H le coup de barre pointait le bout de son nez... et rebellotte.
Tout comme Distrub, j'ai passé plusieurs années à taper 3 ou 4 traits de subu 0.4mg par jour et ca n'a pas été facile de mettre fin à ce système dopant. Je suis passé à la méthadone et tout de suite, je me suis retrouvé dans quelque chose de beaucoup plus neutre, et au début, ca me faisait chier, je trouvais la métha beaucoup trop neutre... j'avais l'impression d'avoir besoin de sentir un peu un truc, comme le sub me faisait et là je l'avais pas. Il a fallu m'habituer... mais tout cela est certainement du au fait que la meth je la détourne pas, et tant mieux du coup elle agit doucement, et comparée au détournement du sub, je ne sentais pas de transition rapide - il me fallait attendre au moins une heure ou deux pour être bien opérationnel le matin et passé plusieurs jours, une fois le steady state atteint c'est un état constant, sans haut et sans bas...
donc super pour l'équilibre qui pour moi, est maintenant une forme de plaise en soi... mais plus proche d'un mieux etre thérapeutique qu'un effet de boost lié à un effet rapide d'une défonce...
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Disturb a écrit
@ziggy : je profite de ce post pour savoir si y'a un endroit oຠtu parles en détails de ton TSO sous sub.
Car j'avoue que je me retrouve énormément dans ce que tu racontes . Et aimerais si possible switcher vers la meth.
Car même à 0.4 mg, que je snif en 4x/jour ( ^^ ) j'y prends du plaisir, je garde le geste et après 8 ans , ne peux me défaire de ces habitudes...
Donc si jamais t'as un ou deux topics Perso, je veux bien que tu me redirige.
Ciao !
Arf... ca remonte à plusieurs années cette affaire... donc je crois pas avoir fait de topic sur ce sujet, bien que j'ai du en parlé pas mal de fois à droite à gauche...
ce que je peux te dire, c'est que je tapais l'hero par le nez. J'ai géré ça des années sans traitement, en assumant des phases de manque, des sevrages, des aller retour... j'ai plusieurs fois même réussi à stopper ma conso de came durablement en arrêtant à l'arrache, en me tirant en Guadeloupe, à gerber 3 jours et à me refaire une santé. Mais quelques mois après, de nouveau à fond dedans. Au bout de plusieurs années, j'avais plus la force ni le courage de gérer ça, physiquement.
J'ai commencé à prendre du sub, en traces. Et là , ca a très bien marché. J'ai zappé la came super vite, pas étonnant puisqu'en fait je faisais quasiment la même avec la burpé : une grosse poutre toutes les 3-4 heures. Par moment, j'avais la pêche mais souvent pas si bien que ça... j'ai tenté plusieurs sevrages cash du sub. Difficile. J'ai finalement écouté mon doc qui me disait que la première étape était déjà d'être capable de prendre un TSO correctement à savoir : une prise jour, sous la langue, à heure fixe. J'ai essayé un paquet de fois avec le sub, ca marchait pas si mal, mais je craquais toujours à taper un trait et tout s'écroulait. Un jour, j'ai souhaité que ca change : je suis allé en CSST, j'ai tout déballé, le docteur m'a passé sous méthadone. A la fois je me suis senti carrément mieux, à la fois, le fait de n'avoir plus rien à taper était pas si simple à gérer pendant quelques semaines, j'avais de forts cravings de sub mais comme j'étais sous metha, impossible de mélanger... et puis le temps a coulé, ca s'est tassé. Je me suis concentré sur le taff, et l'activité... pour pas trop cogiter.
Je me suis senti carrément revenu normal. J'ai diminué la métha à la cool, faut voir que j'étais pas très dosé puisque j'avais switché avec très peu de sub, j'ai baissé mg par mg - et voila, quelques mois après, j'étais tout bien, tout frais, tout clean et sevré des opiacés ! Mortel quoi... au début, je me suis imposé une règle stricte : plus jamais d'opiacés. Mais les mois ont filé, et cette abstinence perdait de son sens. Un an et demi après, j'ai cru possible de pouvoir gérer quelques extras par ci par la... la came m'intéressait plus, le sniff non plus. Et au détour d'un week-end arrosé, j'ai remis le couvert une fois avec du sken en shoot... et voila, ca l'a fait quelques mois.
Et puis j'ai eu une fin de CDD, et la première semaine de temps libre, je me suis défonce comme un dingue tous les jours. J'ai essayé de m'arrêter là mais j'étais déjà bien pris physiquement. Voila, les choses ont continué, je me suis shooté tous les jours pendant des mois, j'ai repris l'hero l'an passé, en shoot cette fois-ci, ce qui m'amène jusqu'à aujourd'hui, ou la je calme le jeu grâce à 50 mg de meth. Ca fait quelques jours que j'ai pas fait de shoots et me sens à nouveau mieux... mais à mesure que je me sens mieux et moins "infecté", plus l'envie d'un bon flash me prend la tête...
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