ce que l on trouve dans les eaux

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mariemeuh femme
Psycho junior
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bonjour à  tous!!!

bonne lecture

Une étude réalisée par une équipe du CNRS témoigne d'une grande disparité territoriale dans les usages en France.


Et si l’analyse des eaux d’égouts devenait la méthode de référence pour mesurer avec précision la consommation de drogues sur l’ensemble des territoires ? Ce protocole, développé par des scientifiques dans toute l’Europe depuis la fin des années 2000, commence en tout cas à  porter ses fruits et prendre de l’ampleur, avec notamment, la publication au début du mois d’une première carte de France de la consommation de drogues par une équipe du CNRS.
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Cinq chercheurs du laboratoire Santé publique-Environnement de l’université Paris-Sud, en partenariat avec Veolia, ont pu analyser des échantillons d’eaux provenant de 25 stations d’épuration à  travers la France, lors de deux campagnes de prélèvement en 2012. Ils y ont recherché les molécules de 17 drogues illicites présentes dans l’urine et les selles des consommateurs grâce à  des spectromètres de masse. Soit un dépistage antidrogue anonyme à  l’échelle de villes entières.

Pour le profeseur de santé publique et coauteur de l’étude Yves Levi, le procédé est une «belle avancée», donnant des résultats plus objectifs et révélateurs que les études menées jusqu’à  présent auprès des usagers. Trop même, aux yeux de certaines municipalités, qui ont refusé de se prêter aux analyses, alors que les villes participantes ont demandé à  être «anonymisées» dans l’étude. Et à  voir l’embryon de polémique suscitée par la présentation des résultats sous forme de classement par le blog Docbuzz (1), certains édiles ont peut-être des raisons de craindre les conclusions cet outil.

La consommation de drogue en France n’est pas homogène

D’emblée, les mesures des chercheurs du CNRS confirment les conclusions de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies dont un rapport de 2012 établissait les Français comme les plus gros consommateurs de cannabis en Europe. Par ailleurs, les prélèvements des eaux usées démontrent que la consommation de cannabis ne varie pas durant le week-end en France, à  la différence de la prise de cocaïne, d’amphétamines ou d’ecstasy. Conclusion : en France, le cannabis n’est pas une drogue «festive».

Autre enseignement : la consommation de drogue n’a rien d’homogène au niveau national - elle varie selon la taille des villes et les régions. Selon Yves Levi, il est «absurde» de dresser un classement des «capitales de la drogue» basé sur ces premiers résultats en l’absence de données dans certains «bassins de vie» clés comme Marseille ou Lyon (2). Mais l’étude dessine des spécificités géographiques qui interpellent.

Par exemple, les traces d’opiacés, comme l’héroïne, sont particulièrement élevées dans le Nord-Est en comparaison avec le reste du territoire. La consommation de MDMA et d’amphétamines est quant à  elle prévalente dans le Sud, qui fait aussi de gros scores pour l’usage de cannabis et de cocaïne. Les hypothèses pour expliquer ce tropisme sont diverses : d’une part, les stations balnéaires de la côte sont propices à  la prise récréative de drogues. De l’autre, le Sud est la première région de France sur la «route de la drogue», ce qui entraîne une plus grande disponiblité des produits.

Pauvres et riches consomment de la même manière

Pourtant, les échantillons prélevés dans la région lilloise présentent des taux de molécules illicites exceptionnellement hauts. Notamment pour le cannabis, dont la consommation atteint cinq fois celle retrouvée à  Amsterdam lors d'une étude transeuropéenne de 2011 réalisée suivant le même protocole. Seul bémol : une partie des échantillons ont été prélevés lors de la grande braderie de Lille, ce qui pourrait avoir biaisé les moyennes.

La consommation de drogues est aussi une question de concentration démographique. Dans les grandes villes (plus de 100 000 habitants), la consommation de cocaïne le weekend est 2,5 fois plus importante que celle des petites villes (environ 10 000 habitants). Ce qui s’expliquerait par une offre proportionnelle à  la taille de la ville, et aussi la multiplication des endroits où en faire un usage récréatif. Quant aux amphétamines, on n'en trouve trace que dans les grandes métropoles.

Parfois, certaines convergences étonnent. «A Paris, on a fait des prélèvements dans un quartier aisé et une zone dite défavorisée pour le cannabis, raconte Yve Levi. Ce qui est intéressant, c’est que l’on obtient des résultats similaires : pauvres et riches consomment de la même manière.»

«Un outil pour cibler les politiques de prévention»

Les auteurs de l’étude se refusent pour l’instant à  tirer plus de conclusions. Ils appellent à  la création d’un observatoire national qui reprendrait ce dispositif et l’appliquerait à  l’ensemble du territoire, afin d’affiner la cartographie. Selon le professeur Levi, il s’agit d’un enjeu de santé publique : «notre méthode permet de déterminer des zones précises pour cibler les politiques de prévention. C’est un outil indispensable pour les Agences régionales de la santé, les élus locaux ou les associations.»

Il ajoute que les prélèvements dans les eaux usées permettent de surveiller l’arrivée sur le marché de nouvelles drogues et de nouveaux usages. Ainsi, l’étude met en avant une présence de méthadone (un substitut médicamenteux à  l’héroïne) dans les eaux d’égouts supérieure aux doses délivrées en pharmacie, ce qui réaffirme l’existence d’un trafic et donne une idée de son ampleur.

Enfin, ces prélèvements permettent de faire une évaluation des risques pour l’écosystème, car comme les autres micropolluants, ces molécules sont rejetées dans les rivières. «Nous avons fait des mesures sur des microorganismes et des poissons, et pour le moment il n’y a pas de risque de toxicité aiguà« liée à  ces molécules. On peut donc être partiellement rassurés, estime Yves Levi. Le problème est que ces produits se retrouvent mélangés avec d’autre polluants (plastique, hydrocarbures, solvants, résidus médicamenteux). Et l’effet combiné de ces molécules, on ne le connaît pas encore.»

(1) L'article repris par France 3 Nord-Pas-de-Calais dans un reportage présentant Lille comme la «championne de France» de la consommation de cocaïne et de cannabis a entraîné une vive réaction de Marine Aubry, maire (PS) de la ville. «J’ai été consternée par le reportage diffusé hier soir au journal télévisé régional de France3 qui désigne Lille comme première ville française de la consommation de cannabis et de cocaïne » a-t-elle déclaré dans un communiqué, mettant en doute la «méthode expérimentale» des estimations. «Difficile donc, voire scandaleux, d’affirmer que les Lillois sont devenus les plus gros consommateurs de drogues en Europe ! [...] Si cette étude peut s’avérer utile, elle doit être prise avec précaution.» conclut-elle.

(2) Par ailleurs, le chercheur pointe qu’une station d’épuration peut traiter les eaux usées de 80 villes à  la fois dans certains cas.
Guillaume GENDRON
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tres interessant
 
Merci pour cet article !

Je suis Charlie

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drugstore cowboy homme
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Inscrit le 27 Feb 2013
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Eh ben !!! si ça ce n'est pas de la recherche !
Nous sommes donc plus consommateurs que les pays-bas rasta C'est un petit pays tu me diras, et comme il y a moins d'interdit ils se sont auto-gérés wink
Article intéressant, merci Mariemeuh

DC

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LLoigor homme
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Article sympa a lire merci-1

PS :

D’emblée, les mesures des chercheurs du CNRS confirment les conclusions de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies dont un rapport de 2012 établissait les Français comme les plus gros consommateurs de cannabis en Europe.

C'est pas la première fois que je voit cette info, mais encore une étude qui semble une nouvelle fois le confirmer, bref :

Cocorico bravo trompette

Champions D'Europe !! We Areeee the Champioooons !! super

Désolé je sort ... merci-1

LLoigor


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Ricoson homme
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Les champions, certes, mais a quel prix...
Il faut remonter cela a la cours Européenne.

Danny qui passent son temps a n'écouter que lui, en se satisfaisant de son image pourrait faire un petit effort en se rappelant le passé...
Je vais appelé son frère pour qu'il lui rappelle.

Fin du HS....
Je vois par cette étude que le monde n'appartient pas qu'a la finance.
Les Mathématiciens sont devenus, eux aussi, les "maitre du monde" avec des statistiques quantitatifs spectaculaires....
Et je suis sur que des milliers de critères non pris en compte fausse ses études.

Venir sur Psychoactif me parait plus proche de la réalité.

Rico qui les haie.(les mathématiciens)

Dernière modification par Ricoson (24 septembre 2013 à  16:49)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Mogwaï femme
Ne pas nourrir après 00h00.
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Moi ce qui me fait doucement rire et qui ressort très bien ici, c'est l'opinion publique qui apparait dans les médias sur la drogue et en particulier sur le cannabis.

Vous avez remarqué que dans 99% des reportages sur la drôôôgue on parle de cannabis, de la méchante résine, de feuille de laitue roulée en joint, que fument nos chers bambins à  l'interclasse (spéciale dédicace à  ce très fameux reportage M6 bong_hit )

Mais bizarrement, les autres drogues sont bien plus rarement évoquées. Et je vois les gens autour de moi et même toute ma ville consommer plus que de raison à  chaque teuf, même les soirs en semaine, même au boulot, des drogues bien plus "drogues" que le cannabis (qui selon moi n'a pas les mêmes répercussions sur la société que la cocaïne ou l'héroïne). Pourquoi on se voile la face ?
J'ai l'impression qu'on cache à  la ménagère de - de 50ans ce que prennent réellement ses enfants... hmm

Et, pour refaire le lien mental avec cette étude du CNRS, je doute que les résultats officiels soient postés publiquement ou reportés grandement (à  la télé par exemple, ou dans le 20minutes le matin).

Et c'est dommage car ca remettait bien les compteurs à  0 (exemple : le cannabis n'est pas consommé uniquement le week end et donc n'est pas une drogue "festive")

"BenderBraü si c'est une brune, et ButtWeiser si c'est une blonde !"

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Ricoson homme
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des drogues bien plus "drogues" que le cannabis (qui selon moi n'a pas les mêmes répercussions sur la société que la cocaïne ou l'héroïne). Pourquoi on se voile la face ?

Je n'ai pas saisi. C'est trop vaste. C'est un peu une phrase toute faites.
Je te demanderai de bien vouloir développer un peu.

Rico.


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BoilingBlood homme
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Ricoson : attention a ne pas confondre mathématiciens et statisticiens...
Même si les stats découlent des maths, les instituts de statistiques sont rarement  impartiaux ("les chiffres on leur fait dire ce que l'on veut" pour vulgariser), alors que les maths ne peuvent que l'être! :)
Mais moi j'aime pas les statisticiens! wink

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Ricoson homme
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Sans les Mathématiciens, les statisticiens n'auraient rien a dire, donc disparaitraient.
Les informaticiens (et c'est mon Job) les y ont bien aidés.
C'est la technique au service du l'humain.

Moi, je préfère les Historiens, les Éthologues, les Philosophes, ceux qui ne réfléchissent pas par addition, calcule, probabilité, mais, concepts, imagination, antithèse, analyse, réflexion.

C'est pas le même cerveau. drapeau-blanc a part quelques exceptions qui confirmeront la règle.

On est pas HS la ???? rasta
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HS dans le HS... Moi je préfère la barbe a papa.

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drugstore cowboy homme
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Le chien qui se mord la queue
DC
roll

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Mogwaï femme
Ne pas nourrir après 00h00.
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Pardon Rico, je comprends ce que tu veux dire en disant que c une phrase toute faite. Mais ce n etait pas mon intention.
Ce que je veux dire par la c que pour moi le cannabis est diabolisé et mis en avant alors que pour moi il faudrait justement se focaliser et informer tout autant sur les autres drogues, qui elles sont a mes yeux plus dangereuses...
Par exemple, pour ne citer que ca, les overdoses... Est ce qu on a pas "plus" besoin de RDR face aux usagers de cocaïne que face aux fumeurs de joints ?
Je sais pas si vous voyez ou je veux en venir hmm j ai l impression de m embrouiller la tête ...

"BenderBraü si c'est une brune, et ButtWeiser si c'est une blonde !"

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Ricoson homme
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Le cancer, tu sais, ça fait des dégâts en masse, alors, la RDR sur les joints, pourquoi pas.

Allez. Un petit pose s'impose. On est complètement HS.......drapeau-blanc

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prescripteur homme
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Je vous trouve un peu méchant avec les statisticiens. Il y a de tout, par exemple
http://www.planetoscope.com/sante/drogues
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Mogwaï femme
Ne pas nourrir après 00h00.
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Enormes ces stats ça fait froid dans le dos. Au final pas si marginal que ça de consommer..

Dernière modification par Mogwaï (25 septembre 2013 à  09:07)


"BenderBraü si c'est une brune, et ButtWeiser si c'est une blonde !"

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Ricoson homme
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Très spectaculaire prescripteur.
"Enormes"
drapeau-blanc

Le hic, que cela soit qualitatif ou pas, c'est.
A quoi ca sert ? Que peut on en faire ?

J'imagine que les anti prohibitionnistes et fervent de la "guerre a la drogue" s'en serviront a leur avantage.
J'imagine que les médias donneront un relief a ces chiffres pour faire peur.
J'imagine que chacun ira de son commentaire.

Mais, pour les associations, le CSAPAs, les CAARUDs, la RDR, etc etc. Ca apporte quoi ?

C'est une question et non une affirmation.

Dernière modification par Ricoson (25 septembre 2013 à  09:35)


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Disturb homme
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mariemeuh a écrit

bonjour à  tous!!!

Il ajoute que les prélèvements dans les eaux usées permettent de surveiller l’arrivée sur le marché de nouvelles drogues et de nouveaux usages. Ainsi, l’étude met en avant une présence de méthadone (un substitut médicamenteux à  l’héroïne) dans les eaux d’égouts supérieure aux doses délivrées en pharmacie, ce qui réaffirme l’existence d’un trafic et donne une idée de son ampleur.

J'avoue que ça me laisse dubitatif....

  Je croyais que la méthadone " détournée " , venait simplement de personnes s'étant fais passer pour des UD ou ex UD afin d'obtenir le traitement et le revendre , ou encore des gens ayant réussi à  arreter , mais idem , continuaient à  obtenir leur TSO et faire un peu de sous...

  Mais dans ce cas là , le nombre de fioles distribuées seraient le meme...

  Il y a vraiment un gros marché noir pour ça ? avec importation illégale etc ?


Tout ce qui monte doit redescendre...

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Ricoson homme
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Réaction France Info. Copier/Coller.

"Scandaleux" pour Martine Aubry

Mais à  Lille, on ne décolère pas contre la présentation des résultats de cette étude. Dans un communiqué publié après la diffusion d'un reportage sur France 3 Nord Pas de Calais, Martine Aubry juge "scandaleux d'affirmer que les Lillois sont devenus les plus gros consommateurs de drogues en Europe !" De son côté, Nathalie Lancial, relais de l'OFDT dans le Nord pas de Calais, se dit "très surprise" par cette enquête. "Toutes les études que nous avons montrent que la consommation de drogues dans le Nord-Pas-de-Calais est en baisse", explique la sociologue en référence à  l'enquête Trend menée l'an dernier à  Lille.   

Comment expliquer cette contradiction ? Pour Martine Aubry, il y a un biais dans l'étude car l'un des prélèvements a été effectué le week-end de la grande braderie de Lille avec "plus de 2 millions de personnes" étrangères. Mais pour Yves Levi, "ça n'explique pas tout car l'autre prélèvement était aussi supérieur à  la moyenne nationale". Quoi qu'il en soit, cette méthode "peut être très utile à  l'avenir pour compléter les enquêtes qualitatives", estime Nathalie Lancial. D'après la sociologue, "beaucoup de consommateurs de drogues échappent aux statistiques et aux enquêtes de terrain". Le prélèvement des eaux usées permettrait donc d'avoir une meilleure image de ces "consommateurs fantômes".
Par Antoine Krempf


Rico.....

Dernière modification par Ricoson (25 septembre 2013 à  11:12)


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prescripteur homme
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Rico,
Je comprends ta question mais quand on voit tous les chiffres fantaisistes qui circulent et nous sont assenés par la Presse, je trouve que c'est un progrès quand le citoyen ordinaire peut au moins trouver des informations qui ne soient pas totalement fantaisistes (d'ailleurs tu as dù le voir pas seulement sur la drogue, loin de là ).
Pour moi, l'ampleur du problème de la drogue (reflétée par certaines statistiques ) devrait conduire à  reflechir plus qu'à  s'indigner. Malheureusement sur ce sujet la Presse et les pouvoirs publics ne facilitent pas toujours la reflexion.
Mais ces infos sont au coeur des publications de la RAND corporation ou de la global commission on drugs de l'ONU où des scientifiques et des politiques du plus haut niveau réclament une nouvelle approche du problème.La RAND corporation dès 1995 affirmait quand on perd une guerre et qu'on est intelligent, la première chose à  faire est de refléchir sur le bien fondé de la stratégie utilisée. Ces chiffres ont l'avantage de démontrer, pour qui veut bien l'entendre, que la guerre est largement perdue.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Ricoson homme
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Mais ces infos sont au coeur des publications de la RAND corporation ou de la global commission on drugs de l'ONU où des scientifiques et des politiques du plus haut niveau réclament une nouvelle approche du problème.La RAND corporation dès 1995 affirmait quand on perd une guerre et qu'on est intelligent, la première chose à  faire est de refléchir sur le bien fondé de la stratégie utilisée. Ces chiffres ont l'avantage de démontrer, pour qui veut bien l'entendre, que la guerre est largement perdue.

Souhaitons prescripteur que cela aille dans ce sens.

J'ai tellement peur de la récupération et de l'appropriation de ces statistiques pour en faire le pire, que je voulais y apporter mon petit bémol.

Mais, soyons plus raisonnable et positif.


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mariemeuh femme
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Je ne pensais pas que cet article allait attirer autant de commentaires!
ça me rappelle une autre étude du même genre paru il y a 2 ans environ qui disait que c'est à  Rome où l' on trouve le plus de particules" (ce n'est pas le terme exact, mais je ne retrouve plus le document) de cocaïne dans l'air de la sainte ville! Depuis je me demande si ce n'est pas pour ça que je me sens si bien dans cette ville à  chaque fois que j'ai la chance d'y séjourner!

ciao, ci vediamo!

Je suis Charlie

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mariemeuh femme
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En fait je viens de retrouver l'article en question. Tiré de Courrier International. Promis c'est la dernière étude que je livre ainsi (enfin pour l'instant)Claire Maupas


INSOLITE Tiens, l’air est chargé en coke aujourd’hui
  Science
| Elizabeth Norton
10 janvier 2012
| 0

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L'article original d'Elizabeth Norton - ScienceNOW     L'article original d'Elizabeth Norton - ScienceNOW   


On connaît tous les graphiques sur la qualité de l’air, qui nous informent sur la pollution, l’ozone et le pollen. Il va peut-être falloir ajouter une nouvelle catégorie à  la liste : les drogues illégales. Dans les zones où la consommation de cannabis et de cocaïne est particulièrement élevée, ces substances sont présentes en quantité plus importante dans l’atmosphère environnante, ont découvert des scientifiques.

Depuis le milieu des années 1990, quelques études ont montré que les drogues illicites se diffusent dans l’atmosphère. En 2007 par exemple, le chimiste Angelo Cecinato et ses collègues de l’Institut de recherche sur la pollution atmosphérique, à  Rome, détectaient de faibles quantités de cocaïne dans l’air de Rome et de la ville de Tarente. “Ça nous a semblé une curiosit锝, explique Angelo Cecinato. Mais à  y regarder de plus près, l’équipe s’est aperçue que la concentration atmosphérique de certaines drogues était plus élevée là  où leur usage était supposé plus répandu, et que l’on tenait peut-être un moyen plus simple d’estimer la consommation de drogue en un lieu donné. Actuellement, les autorités ne peuvent compter que sur des données policières ou sur des enquêtes menées auprès de la population – des méthodes chronophages et coûteuses. Mesurer la teneur en drogue de l’air pourrait être une solution précise, rapide et peu onéreuse. Pour en avoir le cœur net, ils ont analysé l’air à  20 endroits dans 8 régions italiennes pendant l’hiver et à  39 endroits dans 14 régions pendant l’été. Les chercheurs ont collecté des échantillons d’air et en ont extrait les substances contaminantes, comme la cocaïne et les cannabinoïdes, pour les analyser. Afin d’éviter les taux positifs dus à  d’autres composés, l’équipe a également mesuré les agents polluants les plus communs, comme les hydrocarbures, l’ozone et le monoxyde d’azote. Ils se sont servis du coefficient de corrélation de Pearson (noté r2), qui permet de mesurer la corrélation entre deux facteurs. Une valeur de r2 égale à  1 indique une relation directe entre les deux éléments. En comparant les résultats aux archives de la criminalité liée à  la toxicomanie, ils se sont aperçus que l’on pouvait établir une corrélation entre la concentration de cocaïne dans l’air et la quantité de drogue saisie par la police. Le coefficient était de 0,54 pour la cocaïne et de 0,73 pour l’ensemble des substances illicites. La concentration moyenne de cocaïne était aussi fortement corrélée aux demandes de désintoxication faites par les usagers (r2 supérieur à  0,94), peut-on lire dans la revue Science of the Total Environment. Les données indiquent que le taux de cocaïne dans l’air et certaines infractions – comme les vols – pourraient être liés. Des relations statistiques sont aussi apparues entre les taux de cocaïne et certains types de cancers, ainsi qu’entre les taux de cannabinoïdes et les troubles mentaux.

(l'article original de Science, Washington DC)

Je suis Charlie

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Ricoson homme
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Le problème est que les statistiques ne fournissent que du quantitatif, et que les critères de se quantitatif sont très divers.

Et du quantitatif, sans du qualitatif, c'est une vue parcellaire de l'étude.

C'est comme tourner autour de la terre en prenant des photos. Un Martien n'y comprendrai rien a l'humain sans atterrir a minima, pour aller observer et non plus calculer.

C'est exactement ce que l'on peut faire en utilsant certains critères plutôt que d'autres sur les demandeurs d’emplois, puis, par des chiffres et des algorithmes, affirmer que le chômage va se renverser, parce que le chiffre désignant le nombre de chômeurs inscrits avaient diminué de 50.000.

Ou que les chiffres d'un PIB permettent d'avoir des indicateurs suffisants pour prévoir ce qu'il va se passer d'un point de vue économique, en réglant et prévoyant tout par des pourcentages et des graphiques.

C'est sur cette utilisation exclusive et excessive des mathématiques par les statistiques que je me met en garde.

Dernière modification par Ricoson (26 septembre 2013 à  21:34)


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ZombyWoof homme
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les lignées qui m'ont engendré, buvaient de l'eau du ruisseau, mais pas "que"!

Le connard qui a inventé "5 volumes d'eau", savait que sa drogue pouvait se boire quasi pure!

Commerce, bizness....

Mariemeuh, bisous!

Dernière modification par ZombyWoof (26 septembre 2013 à  21:56)


"SOLA DOSIS FACIT VENENUM." Paracelse
(Seule la quantité fait le poison).
--------------------------------------------
Ex "hard-droguiste"  wink

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Ricoson homme
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C'est pas de moi.Le lien.
http://www.college-de-france.fr/site/st … 09h30.htm|

A lire après avoir fumé un tarpé bien dosé.demon1

L’idée d’un « cerveau statisticien », présent dès la naissance, conforte la vision de Laplace, selon lequel « la théorie des probabilités […] fait apprécier avec exactitude ce que les esprits justes sentent par une sorte d’instinct, sans qu’ils puissent souvent s’en rendre compte ». Selon cette hypothèse, nous serions tous pourvus d’une intuition de la plausibilité, fondée sur de complexes calculs bayésiens non-conscients. Toutefois, cette perspective s’oppose directement aux travaux d’Amos Tversky et Daniel Kahneman pour qui les humains sont de bien piètres statisticiens. « On s’accorde généralement à  penser que les choix rationnels doivent satisfaire des critères élémentaires de cohérence », écrivent-ils dans leur célèbre article de Science (1981) ; « Dans cet article nous décrivons des problèmes de décision dans lesquels les gens violent systématiquement ces critères. »

Étendant notamment le paradoxe d’Allais (1953), Tverky et Kahneman montrent que les jugements humains s’écartent parfois massivement de la théorie du choix rationnel. Ils rendent compte de leurs observations empiriques en proposant une théorie des perspectives (prospect theory), qui s’écarte de l’optimalité bayésienne en plusieurs points :
(1) les gains et les pertes ne sont pas absolus, mais rapportés à  un cadre de référence (frame) ;
(2) les décisions maximisent l’espérance de la valeur subjective ;
(3) la fonction de valeur subjective est concave pour les gains, convexe pour les pertes ;
(4) la probabilité est pondérée selon une fonction en S inversé qui surestime les petites probabilités et sous-estime les grandes probabilités.

La réconciliation des travaux de Kahneman et Tversky avec les nombreux travaux qui soutiennent la perspective bayésienne fait partie des axes importants de recherche des prochaines années. Dans le cours, sans résoudre cette contradiction apparente, nous avons abordé quelques pistes de recherche. Tout d’abord, notons que bon nombre des difficultés qu’observent Kahneman et Tversky ne proviennent pas nécessairement de l’évaluation des probabilités, mais plutôt de la prise de décision.La fonction d’utilité, mais aussi la prise en compte du risque, pourraient expliquer certains des biais observés. En second lieu, le cerveau, qui n’est pas un ordinateur digital, pourrait n’implémenter qu’un algorithme bayésien imparfait. Il se pourrait ainsi que la représentation des toutes petites probabilités, ou la multiplication de deux probabilités ou de deux distributions, posent des difficultés particulières au cerveau.

En troisième lieu, Kahneman et Tversky utilisent des tâches conscientes, verbales, de haut niveau. Or notre espace de travail conscient ne prend en compte que peu de données : le traitement conscient fonctionne selon un mode sériel et fondamentalement limité (voir le cours de 2009-2010). Au contraire, il se pourrait que les traitements non-conscients qui sous-tendent la perception, la décision motrice, l’apprentissage du langage… fassent appel à  des algorithmes massivement parallèles et plus proches de l’optimalité bayésienne. Un axe de recherche récent consiste ainsi à  comparer des problèmes formellement identiques sur le plan mathématique, mais qui sont résolus soit par une réflexion verbale consciente, soit inconsciemment par le système sensori-moteur. Effectivement, des biais très différents sont observés (Braun, Nagengast & Wolpert, 2011).

Enfin, le contexte et les mots utilisés pour présenter un problème statistique peuvent avoir un effet important. Notre cerveau pourrait traiter plus facilement certains types de problèmes, soit parce qu’ils font spontanément appel à  des domaines de connaissances pour lesquels l’évolution nous a dotés de solutions spécifiques (Cosmides, 1989), soit parce que le format de présentation des données du problème n’est pas facile à  recoder dans le format interne que nous utilisons pour l’inférence bayésienne (Gigerenzer & Hoffrage, 1995). Gigerenzer conteste ainsi les travaux de Kahneman et Tversky en montrant, par exemple, que le biais de négligence de la probabilité a priori disparaît largement lorsque le problème est formulé sous forme de ce qu’il appelle des « fréquences naturelles », c’est-à -dire avec des nombres entiers.

Krynski et Tenenbaum (2007) proposent une hypothèse distincte, également très intéressante. Selon eux, le cadre théorique approprié aux « jugements sous incertitude » de Kahneman et Tversky ne serait pas celui de l’inférence statistique traditionnelle, mais celui de l’inférence causale. Notre cerveau n’aurait pas évolué pour compiler des statistiques sur de complexes probabilités conditionnelles P(A|B,C,D…) (problème qui devient d’ailleurs très vite impossible à  évaluer mathématiquement), mais plutôt pour tirer des inférences à  partir de modèles causaux des observations effectuées. L’interprétation d’un problème statistique se ferait donc en trois étapes :
(1) construction d’un modèle mental des relations causales,
(2) attribution d’une valeur aux différents paramètres du modèle,
(3) inférence bayésienne. La construction d’un modèle causal inapproprié expliquerait les erreurs des sujets.
Krynski et Tenenbaum testent leur hypothèse en montrant qu’il suffit de changer une phrase dans l’énoncé du problème pour changer le modèle causal qu’utilisent les participants. Immédiatement, la capacité d’inférence s’améliore : même en l’absence de valeurs numériques précises, les sujets testés montrent des intuitions correctes des probabilités mises en jeu.

Il semble donc bien, contra Kahneman et Tversky, que le cerveau humain comprenne des mécanismes intuitifs et approximatifs d’inférence bayésienne. Ceux-ci ne sont toutefois déployés de façon appropriée que si l’exposé du problème conduit l’auditeur à  se représenter le modèle causal adéquat.

Ca va, vous ne vous etes pas endormis......drapeau-blanc

Dernière modification par Ricoson (27 septembre 2013 à  11:42)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

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