raatus a écrit
edit : le chimiste de la french connection s'appelle Henri Malvezzi. Toujours en vie, toujours sur Marseille.
Euh ils n'avaient pas qu'un seul chimiste ... Y en a beaucoup qui ont défilé ... le plus connu est Joseph Cesari, ou François Scapula, André Bousquet, et tant d'autres ...
LLoigor
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Dernière modification par salah@neuf.fr (10 novembre 2013 à 19:35)
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LLoigor a écrit
Oui enfin, les écrits des livres c'est bien, les personnages avaient leurs expériences.
Mais a coté, faut aussi voir les plusieurs 10aines (minimum) de témoignages qui vont a l'encontre de cela.
Sans parler du fait, qu'on ne parle pas du tout du même produit. :)
PS :raatus a écrit
edit : le chimiste de la french connection s'appelle Henri Malvezzi. Toujours en vie, toujours sur Marseille.
Euh ils n'avaient pas qu'un seul chimiste ... Y en a beaucoup qui ont défilé ... le plus connu est Joseph Cesari, ou François Scapula, André Bousquet, et tant d'autres ...
LLoigor
Je ne peux que plussoyer ce qui est dit ici, par lloigor. Les auteurs sont des auteurs et ont apprécient leur talent d'auteur. Quant à leur toxicomanie, elle reste moins intéressante surtout avec le peu d'éléments qu'ils avaient en leur temps...
Mais quitte à parler de quelques auteurs, parlons en justement !
De Quincey est au 19eme siècle, bouffe de l'opium (15-20 alcaloïdes actis en meme temps!) - dont on connait l'extrême difficulté de se sevrer. L'effet a beau être un doux baume léger, le sevrage dure des semaines... à ce titre, Cocteau a écrit en 1930 un bel ouvrage sur l'opium. Décrocher de l'opium est délicat, c'est marrant de se rappeler que la première indication de la morphine avait pour but d'aider le sevrage de l'opium. Le laudanum aussi était utilisé pour décrocher du pavot.
Ensuite Burroughs écrit Junky en 1952, il a alors 6 années de dépendance et vient de se sevrer avant de partir en quête du Yagé. Effectivement, dans "junky", Burroughs est assez favorable au sevrage brutal, faute de mieux - la methadone n'étant pas encore utilisé. Mais il ne sait pas encore que son destin avec les opiacés n'est pas clos - puisqu'ensuite il va continuer les 20 années suivantes à enchainer sevrage, sur sevrage, sur sevrage, sur sevrage, sur sevrage... après 10 années de rechute et sevrage, Burroughs arrive enfin à se délivrer des opiacés. Il sombre dans un alcoolisme des plus problématiques qui débouchera après quelques années sur... l'héroïne à nouveau. Finalement lassé de cette guerre sans fin, il décide de rentrer dans un programme méthadone en 1980. Il mourra 17 ans après, à l'âge de 84 ans, toujours à 60 mg de methadone. Dans son dernier ouvrage "Ultimes Paroles", il avoue ne regretter rien et être totalement FAN de son traitement metha, qu'il ne lâcherait pour rien au monde...
Si il y a justement un auteur dont l'œuvre entière s'érige contre un cri de guerre face au sevrage c'est vraiment l'œuvre de Burroughs qui suinte le manque de came à toutes les lignes... et lire ses "lettres à Ginsberg" dans les années 50 est assez intéressant : on y voit la mécanique du "un pas avant/ dix en arrière" à l'œuvre pendant plus de dix ans, période à travers laquelle l'auteur lutte stoïquement contre sa toxicomanie - mais on ne peut que conclure avec lui - comme il le dit lui même - plus il s'agite et plus il s'enfonce. Comme il le remarque chaque sevrage l'emmène toujours plus au fond.
En fait, quand on creuse, je ne connais pas un seul auteur ayant écrit sérieusement sur l'héroïne (et dérivés) qui n'a finalement pas opter pour la methadone... aucun... Christiane F dont on parle ici et là , pareil.
Donc pour en revenir à nos moutons, les auteurs justement cités vont tous sans exception dans le même sens que les centaines de témoignages inscrits dans le marbre de psychoactif.
Je le répète encore mais à ce jour, je ne connais absolument personne mais vraiment personne ayant réussi à décrocher durablement par la voie rapide. Si si, j'en connais un - mais il l'a fait en taule. Sinon oui, je connais quelques personnes qui sont revenus des opiacés et pour qui l'abstinence semble perdurer dans le temps et TOUS (je dis bien TOUS) sont passés par une substitution LONGUE, avec plusieurs années de saturation, reconstruction du quotidien puis très progressive diminution. Si je regarde ces personnes qui en sont revenues, elles ont toutes fait pas loin de 10 ans de metha chacune mais aujourd'hui elles sont claires de l'eau et ne consomment plus rien.
Je connais bien sur quelques adeptes du "cold tukey", et bien si j'observe, ils sont tous toujours dans la came... ils arrivent parfois à gérer un petit mois ou deux sans rien mais cela ne va jamais vraiment plus loin.
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raatus a écrit
J'ai pris une grosse tarte en arrêtant la métha je ne vais pas mentir. Le résultat a été atteint mais si j'avais pu souffrir moins pour arriver à ça, j'aurai préféré
et sans provocation non plus, libre à toi de tirer tes conclusions - mais effectivement tu en as chié comme un porc pour arriver à arreter tes 60 de metha, or pour quel résultat ? car si j'ai bien compris tu es à 8 mg de subutex (= env 50-60 mg de metha).
Du coup, si on observe sur une échelle à long terme, ta souffrance n'a servi... à rien. On peux toujours positiver, se dire qu'on a appris des choses, qu'on a progressé, qu'on engrenge des points d'expérience... = blabla.
Je répète, il n'y aucune provoc de ma part. J'ai donné la dedans presque 5 ans. La rabla, plus de 20 fois. Le subutex, au moins 5 ou 6 fois. La morphine 2-3 fois... et si j'arrivais à me cleaner un peu, il n'y aucune de ses tentatives qui n'a jamais réussi à résister à la première occase de rechute...
a part, la seule fois ou j'ai fait les choses correctement en suivant les conseils médicaux et en arrentant de faire de la merde et de faire mes petites combines pour essayer de gratter des paliers. Je me croyais plus malin que les autres en arrêtant le sub alors que tout le monde me disait que j'allai me ramasser... et au bilan, à moyen terme, je me...ramassais !
Quand j'en ai vraiment eu marre, j'ai fait comme le protocole l'exige : 1 mg tous les 15 jours de 5 à 0. Je n'ai rien senti. Et pour la première fois en dix ans, je n'ai pas toucher à une codéine pendant quasiment deux ans, sans avoir à me prendre la tête...
Au bilan, tu as raison, les choses s'apprennent et la première chose à apprendre c'est que "le cold turkey" est un levier pour s'intoxiquer plus et rien d'autre...
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Quand j'en ai vraiment eu marre, j'ai fait comme le protocole l'exige : 1 mg tous les 15 jours de 5 à 0. Je n'ai rien senti. Et pour la première fois en dix ans, je n'ai pas toucher à une codéine pendant quasiment deux ans, sans avoir à me prendre la tête...
Tout a fait Ziggy. Je viens de passer de 8 mg a 6mg en passant pendant 20 jours a 7mg.
Pour ainsi dire, rien senti de difficile. Presque transparent. Encore merci pour ton aide..;
Dad, quelles nouvelles ? Comment vas tu ?
RicoSon.
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Dernière modification par mortfine (02 janvier 2014 à 22:07)
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mortfine a écrit
il ya aussi la solution du sevrage a l'ancienne brutal mais efficace ,si t'est près a morflé
(c'est quand même très dur surtout psychiquement mais accessible)tu en as pour 3 a 4 semaine, plus un bon mois pour finalisé
je l'ai fais et te conseil de faire ca en voyageant a pied en vélo...le faite de souffrir d'autre chose rend le sevrage moins prise de tête
sinon et pour finir j'ai un pote qui a utiliser d'autre stupéfiant moins addictif (physiquement)
genre MD ou CC ca permet d'oublier le sub (sur qu'il faut pouvoir s'en procurer assez longtemps)
mais decro de ces produit semble moins dur, c'est son choix ca a marcher pour lui ,mais je ne m'engage pas sur cette possibilité
voila en tous cas je te souhaite de parvenir a resoudre ce qui te torture
ne lache pas l'affaire et bon courage a toi
M.
A part le début du message, le reste propose "avec modération" des solutions plutôt bancales, il faut bien le dire, ce que l'auteur dit bien lui même d'ailleurs.....
Se mettre sous mdma ou taper de la coke en descente opiacés reste une des pires idées possibles à mon sens. Maintenant je me souviens d'un mec qui racontait avoir voulu stopper son traitement de subu qu'il avait descendu à 4 mg et être parti l'été avec des potes et avoir pris tout un tas de trucs pendant 15 jours (lsd, champis, md, coke etc...) et ne presque pas avoir eu le temps de penser à sa décro et etre revenu chez lui tout clean et bien dans sa peau à la fin de l'été. Le mec me racontait ça l'hiver - dans sa petite piaule - et je suppose que l'abstinence n'avait pas duré plus de deux mois puisque sa poubelle était remplie de centaines de seringues usagères et il se tapait 5 skens par jour...
Petite parenthèse mais pourquoi utiliser un langage victimaire pour décrire un substitut - dixit la méthadone est un produit démoniaque - (?????) - alors qu'au contraire, cette substance figure comme LE médicament de choix dans le traitement de désintoxication des héroïnomanes, un médoc qui a changé la donne sur le plan mondial, sauvé des milliers (pour ne pas dire millions de vie) qui améliore le confort de vie au quotidien de la majorité des dépendants et pour finir reste malgré tout le traitement évalué qui permet le meilleur pronostic de succès thérapeutique et d'accès à l'abstinence prolongée ?
La méthadone est le traitement le plus efficace pour lutter contre la dépendance aux opiacés et elle permet depuis son arrivée à grande échelle d'aider massivement les toxicomanes là ou avant, il n'y avait quasiment aucun espoir. Comparativement aux autres principaux modes de traitement de la dépendance aux drogues – patient en milieu protégé et exempt de drogue, communautés thérapeutiques, traitement de chimiodépendance – la méthadone a fait l’objet d’études parmi les plus rigoureuses et donné les meilleurs résultats.
Mas dire de la décro brutale d'un substitut que c'est une méthode efficace alors que si il y a bien une chose de sûre, c'est justement la totale inefficacité d'une telle démarche et l'effarant taux de rechute qu'induit ce procédé (qui fonctionne pour moins d' 1 personne sur 100)....
bref, faut il répéter ici encore que la méthadone est un des médicaments qui a fait l'objet des plus rigoureuses études et programmes expérimentaux depuis maintenant presque 50 années dans quasi tout les pays du monde ?? Les revues d'addictologie regorgent de centaines (voire milliers)de publications et d'évaluations publiées dans les revues les plus sérieuses (publication soumises à comité de lecture et reviewing)........ bref peu de médicaments peuvent se targuer d'avoir été autant étudiés d'aussi près que la méthadone et sur plusieurs milliers d'articles, il n'y en a pas un seul pour promouvoir le sevrage brutal et rapide de la méthadone en particulier mais aussi de n'importe quel opiacé de manière général.
Le seul moyen de réussir un sevrage brutal est l'encadrement strict par une post-cure de minimum 6 mois (un an étant préférable).
Mais pour la méthadone, la recherche explique l'intérêt fondamental (pour ne pas dire OBLIGATOIRE) d'une dégression lente et lissé du dosage pour permettre un rétablissement thérapeutique progressif et éviter absolument un "syndrome déficitaire".
Il ne faut pas préconiser le sevrage - surtout en cas d'échec répété.
Des recherches récentes donnent à penser que les personnes dont les efforts de désintoxication aboutissent à des résultats décevants finissent souvent par présenter un syndrome thymique organique à long terme (voire irréversible) dont les caractéristiques sont : la dysphorie, l'insomnie, la perte de l'appétit et les symptômes somatiques. Cet état peut sans doute faire augmenter la probabilité que le sujet recommence à prendre de l'héroïne mais explique aussi pourquoi le sevrage ne doit pas etre tenté à la légere mais etre bien préparé. C'est comme si "trop d'échecs" finissaient par rendre la possibilité d'abstinence impossible.
Je cite Deglon :
Les symptômes observés pendant des semaines, comme la dépression, l’anxiété, les troubles du sommeil, etc., regroupés sous le nom de «syndrome déficitaire» ou «syndrome asthéno-dépressif», cause première des rechutes, semblent donc résulter du dérangement prolongé du système endorphinique qui paraît ne pouvoir se rétablir qu’après une période plus ou moins longue.
En raison de cette dysfonction biologique d’une durée minimale de plusieurs mois, qui explique l’échec de pratiquement toutes les cures de sevrage à court terme, quel que soit le moyen utilisé, la méthadone permet de corriger, durant cette période, les désordres observés, comme certains médicaments psychotropes équilibrent déjà divers troubles psychiques. Lorsque le patient paraît pouvoir vivre normalement, un sevrage très progressif de la méthadone sur plus de six mois permet au système endorphinique de s’adapter chaque fois à la lente réduction du dosage, ce qui évite les complications décrites.
Ayant été moi même victime plusieurs fois de ce fameux syndrome déficitaire en arrêtant trop rapidement la morphine, l'heroine ou le subutex, je ne souhaite à personne de vivre cet état. C'est absolument pénible : alors qu'on vient de mettre le paquet pour s'en sortir, qu'on a traversé le mur de feu et éprouvé mille douleurs, on commence à comprendre que le résultat n'est pas à la hauteur des espérances... Si les premiers jours après le sevrage paraissent merveilleux ("les milles couleurs", "l'énergie retrouvée", l'estime de soi au plus fort...), l'euphorie a vite fait de retomber pour laisser place à ce fameux syndrome deficitaire....
les jours sont longs et plus le sevrage s'éloigne plus le moral faiblit. Cet étrange état à moitié physique - à moitié mental est ce que j'ai connu de plus "usant" et c'est vraiment le cadeau empoissonné du sevrage rapide... au début, on se dit que ca va passer, forcément. Mais plus les jours passent et plus on a l'impression d'un état stationnaire. Passé plusieurs semaines, on a compris que ça ne bougera pas ou très lentement... et dans la déprime, on finit par se demander ce qui est le mieux, l'abstinence n'étant finalement pas du tout ce paradis retrouvé d'énergie et de joie de vivre mais au contraire un état de déprime et d'envie de crever... et l'envie de came toujours au beau fixe finit tôt ou tard par remporter la partie...
Personnellement si aujourd'hui je ne peux que conseiller des décroches très progressives ce n'est pas par "crainte d'en chier les premiers jours" (car si ce fameux syndrome post decro n'existait pas, tout serait si différent et le sevrage brutal serait super efficace) mais bien parce qu'il est souvent impossible d'éviter le syndrome déficitaire qui dure en moyenne 6 mois - pouvant aller jusqu'à 2 ans.
On comprend mieux pourquoi les personnes les plus motivées du monde se rétament aussi.
Face à ce syndrome je n'ai trouvé qu'une seule solution : un lissage des doses tres lents. Ca a marché une fois au top du top et j'ose espérer croire que cela pourra remarcher encore une fois... we shall see ! :)
Dernière modification par ziggy (02 janvier 2014 à 15:43)
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Fabrice a écrit
Apres un sevrage rapide, au bout de mois et demi je n'ai noté aucune amélioration: toujours aussi fatigué las, envie de rien fatigué en trainant les jambes, un etat de zombi et l'un de mes pires souvenirs de vie.
J'ia repris de la came ensuite car je nevoyais aucune amélioration.
Il faut diminuer eu fur et a mesure et lentement pour laisser le temps au cerveau de s'adapter et refonctionner correctement au niveau des secretions d'enkephalines, endorphine serotonine etc.
Celibataire sans emploi avec des soucis en pagaille un sevrage rapide conduit chez moi à une rechute rapide.
Je ne préconise plus ce genre de méthode qui peut marcher dans des contextes tres favorables chez des sujets souvent jeunes ou très bien insérés qui peuvent par leur occupation ne plus penser à la came et tenir le coup. Chez la plupart la rechute est rapide s'il ne présentent pas un contexte hyper favorable au sevrage rapide.
C'est bien le problème dans tout ça... peut être même le principal, ce putain d'état post-machin, c'est un constat qui s'avère des plus déprimants, tout ce combat pour un si maigre résultat ? Forcément, le reflexe est souvent de retourner à la conso ou au moins à prendre quelque chose pour "compenser" - comme tu le décris Fab.
Et si ça peut te rassurer, moi pareil - ça a été mon comportement à chaque fois - et celui aussi de tous les humains que j'ai pu connaitre... (!!!) D'ailleurs ce n'est pas forcément de l'héroïne dont il est question mais juste de reprendre un opiacé quelconque pour mettre fin au désordre
Face à cet état léthargique ou neurasthénique, nul ne peut être de marbre, c'est trop long !!! On fait tout pour se sevrer, on enchaine les efforts et au bout de la course à l'arrivée, on se retrouve finalement dans un état dix fois pire qu'au démarrage ? quesako???
Et puis on attend, on patiente mais rien n'y fait... Et nombreux sont ceux aussi qui faute de came ont compensé cet état par l'alcool et les médocs (pour un résultat souvent tragique...). Il y a une telle littérature sur la question, tellement de centaines de témoignages allant tous systématiquement dans ce sens, que cela semble tellement rédhibitoire qu'on serait tenté de baisser les bras....
D'ailleurs, le couple de chercheurs américains qui ont initié la meth, Dole & Nyswander, avait posé l'hypothèse d'une lésion neurologique induite par l'abus d'héroïne, une altération définitive de l'équilibre neuro-endocrinien, postulat de départ pour expliquer la "résurrection soudaine et inattendue" des personnes sous méthadone mais surtout hélas aussi "l'effondrement immédiat et le retour d'une vie de chaos" à l'arrêt.
Mais bonne nouvelle, ouf, cette hypothèse s'avère fausse en partie : les travaux en neuro se précise de plus en plus sur la question et si il y a bien une dérégulation de la production des peptides opiacés endogènes liée à un dysfonctionnement des cellules en charge de la production, on sait maintenant que les cellules souches n'étant pas affectées, ce dysfonctionnement n'est donc plus qu'un simple état transitoire - en gros, il faut donc attendre le remplacement progressif des cellules défectueuses par des cellules neuves :) pour que la production d'endorphines naturelles se relance... et que le bien-être coule à nouveau dans les veines... le seul soucis, c'est que pour ça, il faut être patient et traverser un état déficitaire(???). Chaud, même si c'est encourageant de savoir que ça s'estompe que c'est 100% réversible ( )...
D'après pas mal d'addictologues, une bonne moyenne pour résorber définitivement ce putain d' état déficitaire serait d'environ 6-8 mois... Le truc c'est qu' attendre 6 mois (ou plus) dans cet état de fatigue et de déprime complique l'équation, car après des années de conso il y a aussi souvent des difficultés associées et qu'il faut reconstruire toute sa vie: la pente devient alors horriblement difficile à remonter - osons les mots - c'est mission impossible.
Si on part du principe que pour la plupart des gens "en pleine forme" " et en "pleine santé" reconstruire une vie (après un divorce ou une perte d'emploi) est souvent déjà pas super facile, que beaucoup de gens s'effondrent littéralement dans ces moments là ... et que pour tenir debout dans la vie, c'est important de tenir sur ses deux jambes, l'une étant l'activité, l'autre la stabilité affective... et que sans l'un ni l'autre, on se retrouve à ramper.... alors si en plus, il faut réaliser cela tout en étant en mauvaise état dans un état de fatigue et de dépression physiologique ?
Alors on se demande bien comment dans un tel état de lassitude il serait possible d'affronter , par exemple, la réalité d'une recherche d'emploi en temps de crise: recherche, refus, entretiens, mise à l'épreuve, évaluation, compétition, période d'essai, rejet, recherche encore, echec toujours et enfin.... succès après des mois de fight ?
Si à cela, on ajout tout le reste à ce que peut contenir l'addition de plusieurs années d'abus et d'excès dans la came à haut dosage : les dettes, les amendes trésor public, les loyers et impôts non payés, les problèmes de logement et d'expulsion, les problèmes bancaires (crédit, découvert, agios, frais) + les problèmes de justice à régler + les problèmes de santé comme le VHC, les soins dentaires en retard + la nécessité de tourner le dos et de s'éloigner de tout ses amis de conso souvent de devoir rompre aussi par la même occasion avec son conjoint de conso etc etc... (je souhaite à personne d'avoir tout ça en même temps )
Donc se retrouver en mode célibat, avec pas beaucoup de potes dans les parages, sans activité, sans fric, à passer ses journées à s'éreinter à nettoyer une situation sociale laissée en putréfaction depuis X années, sans réussir à dormir mieux que 3 ou 4 heures par nuit, sans parler de l'ennui, de la frustration et des cravings à gérer, des douleurs intestinales sans fin mixées à parfois de la culpabilité et des regrets, parfois de la nostalgie aussi, souvent des grosses prises de conscience,
si on ajoute à ça l'état d'usure du syndrome déficitaire,
et bien c'est pas étonnant que la plupart de nos grand frères des années 80 (n'ayant pas d'acces au soutien méthadone ) n'avaient pas cinquante solution devant eux: avoir la force et la possibilité de serrer les dents et d'attendre des mois que le miracle survienne ou reprendre la came ou par défaut l'alcool ou par dépit finir par en avoir marre et se coller une balle (dedicace à tonton Patrick D.)
(PS- SF : Mais qui sait ? On peut rêver mais à la vitesse où vont les choses, il existera peut-être un jour des traitements visant à accélérer ce processus maintenant qu'il est identifié. Le problème reste que c'est en réalité plus complexe que ça en raison des nombreuses interactions et échanges qui mettent en jeu les autres neurotransmetteurs seroto noradre et toute la famille...)
Dernière modification par ziggy (02 janvier 2014 à 20:03)
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mortfine a écrit
ziggy comme je te l'ai dit en mp
le terme "démoniaque" concernait le subutex en iv
un NB
qu'i confirme que j'allais creuser le sujet ce qui a ete fais
pour ton sevrage trop "rapide" chui sincèrement désoler pour toi
pour ma part ou bout de deux mois de sevrage sub. après 10 ans iv
j'ai passer les 6 meilleurs mois depuis des siècle
n'oublie pas que nous somme tous différent question système immunitaire,moral etc etc
je voulais juste rajouté que je suis tombé sur ce site en cherchant des réponses a mes questions
en parcourant le forum j'ai adorée et me suis de suite inscris
j'y attendais une écoute est des réponse
mais le matraquage incessant me donne l'impression d’être en garde a vus
Bienvenue à toi ici Morphine,
J'ai bien reçu ton MP, pas de soucis !!!
A mon sens si tu prends le temps, tu pourras trouver ici toute la meilleure entente, écoute et soutien du monde et je suis sûr que beaucoup de forumeurs seront friands de tes témoignages et de ton expérience et de tes partages... mais cela ne se fera peut être pas en 1 ou 2 jours :), le temps que les gens apprennent un minimum à te connaitre et ton parcours etc...
Juste pour expliquer en quelques phrases l'esprit de la plateforme, comme le disent souvent la plupart des intervenants ici, c'est l'usage et les témoignages qui nous intéressent, pas les jugements de valeurs et les généralisations outrancières -
c'est juste l'occasion de faire un petit rappel,
il s'agit d'une plateforme d'autosupport d'usagers aussi comme le disent souvent les modos, il convient de faire preuve d'un minimum de "retenue": par exemple dire que " la méthadone c'est la pire des saloperie" au delà de n'avoir aucun intérêt, pourra être aussi mal pris par toutes les forumeurs qui ont fait le choix de consommer cette molécule et qui pourraient trouver cela insultant. Cela est valable pour toutes les substances et pour tous les usages. Il n'y a pas à dire "l'intra-veineuse c'est la mort" alors que des personnes peuvent ici avoir fait librement le choix de cette pratique sans vouloir mourir.
aussi juste à titre d'exemples, écrire des fausses généralités sur les produits comme "l'héroïne c'est de la merde" ou "la méthadone c'est l'enfer sur terre" ou émettre des jugements de valeurs sur les consommateurs "les usagers de drogue sont malsains" ou "les camés sont des voleurs" n'ont aucun intérêt et ce n'est pas le lieu pour ce type d'expression alors que par contre, raconter son vécu et témoigner c'est tout à fait différent, c'est bien l'espace pour le faire et c'est beaucoup plus intéressant d'expliquer "j'ai consommé de l'héroïne, j'ai souffert de la dépendance" que de dire une généralité sans intérêt comme "l'hero c'est l'enfer".. de même raconter son sevrage et expliquer comme ça s'est passé "j'ai ressenti le manque de subutex pendant 15 jours" est infiniment plus intéressant que d'émettre un jugement du type "la substitution c'est immonde, c'est impossible à arrêter". etc.. etc...
tout cela pour dire qu'en dehors de ce cadre, tu pourras trouver une vraie écoute et de vrais échanges ici :)
A commencer par ce que tu apportes ici, et je suis curieux de connaitre plus précisément ton témoignage sur ta fin de TSO... Visiblement après 10 années non stop, tu as réussi à te remettre sur pied en 60 jours et ensuite te sentir vraiment mieux ? C'est excellent ! Je suppose que tu avais largement réduit ton apport quotidien. Et bien n'hésite pas à non en dire plus...
a+
Dernière modification par ziggy (02 janvier 2014 à 20:46)
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Fabrice a écrit
Je viens de croiser un pote qui tapait tous les jours a fond depuis ces 16 ans il en a 30.
L'année derniere il etait sans logement vivait dans un squat.
je l'ai revu tout à l'heure, il a une voiture neuve, un métier de cariste que son assistante sociale lui a trouvé. Il vit avec elle et elle atteint une petite fille.
Bref il s'est retapé complétement en 1 année, je suis super content pour lui comme quoi on peut y arriver à se refaire une situation.
Bien sûr qu'on peut se refaire une situation en revenant de loin ou de tres loin... et même rapidement ! Ton pote est un bon exemple, et c'est important de mettre ses parcours là en avant. On a tendance à se bercer dans le négatif, à végéter dans des idées noires et à en oublier trop vite qu'il existe un ressort au fond de chaque personne, et que si celui-ci est stimulé, tout semble à nouveau possible.
C'est d'ailleurs toujours plus ou moins ce qu'il se passe quand un usager décide de se "réveiller" et de sortir du confort de sa léthargie, quand celle-ci finit à terme par devenir tout à fait inconfortable et lui etre lourdement inconvenante... il suffit souvent de pas grand chose pour faire déclic, une reprise d'activité, un changement de région, une rencontre (...), un voyage, la reprise d'une activité passionnante...
n'importe quoi du moment que le gout à la vie est de retour, c'est le maitre mot.
et la toxicomanie simple, à l'heure d'aujourd'hui avec les outils qu'on nous propose, gratos en plus, n'est franchement pas "si chaude" à remonter quand on la compare à la raideur des pentes que remontent chaque année les personnes atteintes de maladies graves, qui se remettent debout après 10 chimio, ou des personnes qui perdent l'usage de leur jambes etc etc... qui eux n'ont aucun support de "béquilles facilitantes" comme la méthadone et ont des deuils vraiment chaud à faire...
Il semble que cela soit aussi le propre de la vie et de ses cycles ying et yang, que c'est en plongeant vers le bas qu'on retrouve aussi le souffle qui stimule l'envie de remonter vers le haut et inversement
Après, faut avouer, y a pas que de belles histoires non plus et le corps a ses limites. J'ai cette année perdu un pote qui se la mettait sévère, pourtant lui, il avait tout ce qu'il fallait, de la thune, un logement, un taff sympa, des centaines de potes, des nanas à profusion - c'était un séducteur de première classe. Il n'avait pas une minute pour lui et passait sa vie à dix mille à l'heure. Il adorait toutes les drogues, il les a toutes explorées en long et en large. C'est à lui que je dois la découverte de la came et je lui en veux pas de m'avoir mis mes premieres lignes sous le zen et de m'avoir forcer un peu la main alors que j'étais un peu réfractaire. " Vas y je te l'offre, alors tu me fais plaisir, tu réfléchis pas et tu tapes. Fais moi confiance pote!!" Et lui son péché mignon c'était le mix vodka cocaine, qu'il aimait appeler la vodkaine. Ca a duré dix piges bien à fond, ça avait l'apparence du festif mais l'était ce vraiment ? Il a été retrouvé inanimé dans son salon après une grosse session.
Mais parfois, alors que ça semble vraiment compliqué, on constate des putains de belles reconstruction.
Quand je pense à un autre pote, dont tous disait "il peut pas sortir, il est cramé ce gars!!!", c'est vrai qu'il était pas du genre modéré et toujours autant à fond après déjà plus de 10 piges de crack à fond et coke en shoot, 15 ans d'hero, un vieil habitué des "runs cocaine" à consommer comme un malade jusqu'à effondrement, qui a vécu aussi des années ketamine, des années complètes sous mdma - qui a fait toutes les teufs d'Europe et passé d'autres mois sous acid du matin au soir, qui n'avait jamais travaillé un seul mois de sa vie, qui a donné dans la criminalité, dans le deal et qui a passé la moitié de sa vie d'adulte en prison (5 séjours, soit 7 ans en cumulé pour des broutilles)
et qui a finit par bouffer 24 mois ferme peine plancher sur simple présomption (aucun flag, aucune preuve de trafic réel...) mais un gros passif derrière lui (plus de 17 condamnations pour larcins, vol de voitures ou scooters, détention de stups, cession et revente etc...) qui a fait pencher la décision du juge du côté de l'incarcération plancher.
Arrivé en prison pour la cinquième fois, il a commencé comme d'habitude à passer par le sevrage brutal à refuser le TSO. Lors de sa dernière peine, entre l'injustice de la condamnation, la lassitude de cette vie, le syndrome déficitaire qui a duré 3 ou 4 mois, l'ambiance carcérale qu'il ne supportait plus, il est passé pas loin de "ne plus vouloir se réveiller". Je recevais de lui deux lettres par mois. Et j'ai pu voir que bizarrement, il a commencé à reprendre la peche et sa peine s'est ensuite passé différemment. Il était dans un de se nouveaux établissements. D'apres lui, les conditions de détention était humaine, rien à voir avec Fresnes ou Fleury. Et surtout il a saisi l'opportunité de participer à un vrai programme de réinsertion. La bas, le cadre carcéral lui a permis pour la première fois de faire pas mal de choses positives (repasser son bac pro, bosser, etc...). Il a eu des conditions d'aménagement de peines pour finir et puis il est finalement sorti. Et contrairement aux autres fois, il n'a pas replongé derrière. Ca n'a pas été simple mais il a su maintenir son abstinence, arreter les conneries, et essayer de se ranger. Les premiers mois ont été laborieux, il avait besoin de pas mal de soutien de la part des copains. Puis la vie a donné son coup de pouce, il a rencontré sa chérie et depuis c'est la pleine santé... j'avoue avoir pensé qu'il rechuterait fatalement. Mais ce n'est toujours pas arriver et les années passent... c'est maintenat lui qui me botte le cul et qui hurle à en péter les vitres quand il me voit taquiner: il supporte pas et change de piece :)
bonne journée ici,
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Dernière modification par Ricoson (03 janvier 2014 à 12:54)
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ricoson a écrit
MOI, du jour en j'en ais été convaincu (Merci Ziggy, Fil, Lloigor et tous les autres), la vie a repris le sens que j'en attends, la culpabilité et la honte ont disparues.
Je reprendrai ma formule : Je suis passé de la "désespérance avec élégance" a la "fureur de vivre".
sur que vous avez fais du chemin,est exemplaire,les chemin que j'ai pris mon toujours isoler des "grande structures de soutiens",pas a mon époque parisienne ,ou je ne me posais meme pas la question,mais plus tard,quand le plaisir etais moins fort que l'envie (que j'avais ) d’arrêter,mais là j'ettais deja partit de village en village dans le sud ou il et souvent impossible de ce rendre regulierement dans des centre d’accueil et d'ecoute ,jamais vraiment ou même endroit a trimballé mes petit soucie est mon envie dévorante de continuer a vivre en societe, l'un n’empêchant pas l'autre pour ma part
j'me suis bien éclater sur le point artistique est culturel
ce que j'essaye de dire part là rico c'est que mon addictologie ,n'est qu'un bagages ,parmi les milles autres qui sont plus important a mes yeux ,les échange humain la créativité le plaisir de la fête et le boulot associatif etc etc..
salut a tous
a bientot
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depuis le 14/01/2014 je me me suis pas fait un seul shoot et je suis super comptent je suis actuellement a 100 mg de meta c est pas encore ça encore quelque frisson ect.. mais supportable
j'y vais aussi a la méthadone le 24 de ce mois et j'espère que tu sera là en cas de pépin a me dire de ne pas céder
le but étant de ce passer du subutex en I.V ce qui est ,et je pense que tu sera d accord avec moi ,pas franchement une bonne habitudes
et comme dit noibé <<c'est vraiment super pour toi que tu tournes le dos au sub et a l'injection>>
bon courage a toi et surtout lâche pas l'affaire..
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cobalt a écrit
SUBUTEX DE MERDE
Yo ,
bon alors on va se détendre tout de suite...stp...
le Subutex et la BHD sauvent néanmoins un nombre incalculable d'UD . Merci de pas dénigrer !!!
je suis absolument pas pro BHD ni pro Méthadone d'ailleurs. Il existe differents traitements qui conviennent plus ou moins bien à tel ou tel patient.
Merci de plus tenir ce genre de propos et laisser les gens voir par eux memes...
De plus, pourquoi avoir tapé pendant 10 ans si c'était tellement horrible...???
Disturb
Dernière modification par Disturb (11 février 2014 à 14:23)
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t inquiete je serai la
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