Quel médicament ? TSO méthadone, arrêt de l'héro et Anxiété naturelle

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Roubz26 homme
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Salut Rico !
Jamais trop tard pour participer, je prends beaucoup de plaisir à  vous parler de mes problèmes, autant que j'en prend à  recevoir vos opinions, les comparer à  mes idées premières et assembler le tout en sélectionnant ce qui me parait faisable et bon pour moi.

Pour ce qui est de la dernière phrase de mon poste, étant :

J'ai accepté que le but est d'arriver à  être bien ! Pas d'arrêter la méthadone pour être bien .

Ca, c'est ce que mon médecin essaye de me faire comprendre depuis le départ, et que, de ma personnalité, j'ai galéré à  mettre vraiment en place ce point de vue du traitement dans ma tête.
Aujourd'hui, si je vous partage ça, c'est que je l'ai enfin entendu. Et, vous le remarquerez, ce que j'entends, tôt ou tard je le comprends et j'le met en oeuvre, même si ça prend un peu de temps, vu que je suis plutôt fermé sur mes préjugés, comme beaucoup.
Maintenant je le met donc en oeuvre, depuis quelques temps j'apprends à  vivre sans drogues, celles-ci s'effacent peu à  peu de mon esprit, bien qu'il en restera toujours un souvenir, plus le temps passe plus le souvenir est vague et au mieux je vis. Le plus dure est passé, c'était pour moi un truc énorme et insurmontable d'arrêter le produit et surtout toute cette routine bien en place à  laquelle j'étais complètement dépendant.

Aujourd'hui donc, malgré l'effet contradictoire qu'a pu avoir sur moi les dires de mon papa, j'ai dans le but d'arriver à  etre "bien", parce qu'arrêter net ce qui est mauvais pour moi, je l'ai fait, j'ai plus à  me soucier de me sortir de quoi que ce soit puisque je suis dans rien et que je le vis pleinement puisque ça me rends nerveux au possible de ne pas taper, même si j'oublie le geste, le fait est .
Dailleurs, mon père , je lui ai de nouveau expliqué la situation, le pourquoi je prend de la méthadone et pourquoi je n'ai pas à  me soucier de quand je l'arrêterais, et le type est aussi borné que moi, bien qu'il me soutient il campe sur ses positions de mr.jesaistout et maintient que ce serait mauvais pour moi d'ajouter un nouveau médicament (pour le fait davoir 2 traitements et rien d'autre), et de continuer la méthadone sans me dire que je vais l'arrêter le 25 du mois prochain. Je lui ai donc gentiment proposer de rencontrer mon médecin au CSAPA, qui lui-même m'a demandé de lui amener mon père, voir si il avait envie qu'on lui apprenne son métier !! (j'ai un super medecin) Pour l'instant mon père est pas cho mais j'avoue que j'aimerais bien, une voix objective qu'il serait obligé d'entendre et de dire oui j'ai compris.

Ensuite, sache que cette phrase, la dernière de mon poste, n'est par contre pas rattachée à  celle qui est juste avant, où je demande à  Prescripteur, et à  quiconque pourrait me donner son avis par rapport à  l'idée de mon médecin, citée juste au dessus, où il me parle de profiter de cette période de reconstruction pour mettre en place un traitement complementaire pour traiter mon anxiété, en plus de mes activités quotidiennes et tout ce qui fais ma reconstruction, ça me permettrait d'arriver à  être "bien" pour l'avenir, toute ma vie, et ne plus recherché le bien être dans la drogue.

C'est donc de ces propos là  que je vous parlais. Je vous demande donc, prescripteur, et toi aussi Rico , si vous partez effectivement dans son sens quand il dit que si l'augmentation de la méthadone et la reprise d'activités ne suffit pas à  mon bien être, on mettrait en place un traitement pour mon anxiété explosive, qui me permettrait même, seulement si je suis arrivé à  être "bien" dans l'ensemble , de descendre la méthadone plus facilement en restant sur ce traitement là  pour le terminer ensuite (problème d'héroïne réglé et probleme d'anxiété tendant a aller vers les drogues,réglé) , c'est ce qu'il m'a exprimé. Pour moi cette idée est plus que recevable, mais je ne voudrais pas qu'on me prenne pour un mouton x ou y , je veux vivre ma vie pas être lobotomisé. je pense tout de même qu'il l'a vraiment compris et qu'il m'apportera que du bien, honnetement (je parle du docteur).

Ricoson :

Et qu'est ce donc que cette notion de bien ?
Pour MOI, c'est être en accord avec soi.  En harmonie et sans dissonance.

Parlons du fameux "bien" ,
je l'ai mis à  chaque fois entre guillemets pour faire référence à  ta réponse.
Pour moi, arriver à  être bien, ça signifie beaucoup de choses et en même temps dures à  décrire.
Je pense que pour parler d'être arrivé à  être bien, il faudrait que je soit à  l'aise en général.
C'est à  dire, ne plus me poser toutes ces questions existentielles auxquelles je pense sans arrêt, ou carrément moins. Que les moments de pseudo-déprime dont je parle, accompagné de peine et d'anxiété, dû à  l'ennui, arrivent beaucoup moins souvent, une fois de temps en temps ça fais pas de mal de se sentir seul, c'est pas un drâme du moins, quand c'est quotidien comme maintenant c'est plus gênant.
Quand j'aurais obtenu mon permis de conduire, pour lequel j'ai pris beaucoup de coups au moral aux mauvais moments quand j'commençais à  aimer la drogue, elle m'a servit de consolant bien trop souvent, j'ai loupé le code 2 fois avant de l'avoir, j'avais jamais loupé un examen même si j'ai pas pris le risque d'en passer beaucoup j'aurais pu, j'aurais du, j'suis pas bête.
Quand je l'aurais obtenu, j'aurais l'esprit déja beaucoup plus ouvert et je pourrais m'épanouir complètement au niveau professionnel, je pourrais aussi aller dépenser un peu l'argent que je gagne à  travailler toute la semaine, parce que maintenant non seulement je trime, mais je trime pour croupir chez moi à  me poser des questions et rendre ce que je dois depuis trop longtemps. La j'ai plus rien à  rendre, j'commence à  rentrer du cash pour moi, j'ai envie d'aller m'acheter plein de trucs, voyager, j'peux me mettre au chomage un moment pour choisir ce que j'veux faire, prendre un petit 20h ou autre , un boulot qui me plaît, trouver une formation dans un truc qui m'intéresse comme l'informatique, arriver à  m'épanouir complètement quoi.
Le permis me changera pas mal la vie, sachant que j'ai déja une petite 206 noir diesel 75ch qui consomme rien que mon frère m'a donné, elle a encore pas mal de bornes à  faire et c'est vraiment une motivation de premier choix pour réussir.
Ensuite, pour être bien, il faut que j'me reconstruise un peu socialement, pour l'instant j'en vois pas bien le bout. Un de mes deux potes de came, qui ne se cament plus du tout maintenant ni l'un ni l'autre, m'a carrément "laché" alors que j'le voyait débarquer tous les jours à  l'époque, j'ai commencé par plus le voir puis je l'ai revu j'ai gueulé ducoup on s'est capté en fin de semaines avec deux trois anciens collegues, mais a vrai dire ça me soule un peu de faire le suceur alors qu'au final on se fou un peu de ma gueule, t'es là  quand t'as pas un rond jt'avance de la came du shit tous les jours t'es mon pote et quand t'as plu besoin de came et qu'un autre collegue peux t'avance le shit tu me donne plu de nouvelles, en plus ça me doit des sous, mentalité de salope, c'est là  que reste les vices!
Il faut donc que j'me trouve des collegues, j'en ai déja encore un sur les deux, lui il est toujours présent, il travaille dans la même boite que moi, c'est lui qui m'a fait rentrer. Lui il a défoncé mon autre pote hier avant d'aller au CSAPA, parce que l'autre enculé fesait trop le beau. Donc lui je sais que j'peux compter sur lui. Mais j'ai besoin de nouveaux horizons, et pour ça je pense qu'il me faudrait aussi une copine ....
Beaucoup de projets, j'pense à  me foutre sur badoo ou autre pour faire des rencontres de nana, dans la ptite ville où j'habite c'est compliqué, pas envie d'aller sérrer en boite j'ai fais mon temps ...
Tout ça, je pense, me procurerais un bien être supérieur à  celui que je trouvais dans la drogue, je le sais, sauf que j'me suis pas laissé le temps de m'épanouir dans toutes ces choses, j'ai voulu aller trop vite et j'me suis mangé la gueule ... Shit quotidien 12ans-maintenant, alcool 14ans-16ans, coke 16-19 ans, heroïne : 19ans, 19 ans et après ; Toujours l'herbe, mais plus aucun de tous les autres.
Au final j'croyais mûrir plus vite, mais c'était pas la bonne manière du tout, j'aurais du mûrir en cours aulieu de vouloir m'échapper parce que trop de shit dans la tête et des clients qui m'attendais dehors.

Bref, ce bien être c'est le jour où j'me poserais plus de question, ou presque, parce qu'on change pas un homme du tout au tout non plus, j'resterais ce que je suis, mais satisfait de ce que je fais, ce que j'aurais fait, et ce que je ferais par la suite. Serein, apaisé, et surtout pas inquiet, voila la personne que j'veux devenir.
Peut-être qu'une fois comblé d'activités et de toutes ces choses qui donnent confiance en soit, je ne serais plu du tout attiré par les drogues et étanche à  celle ci et à  toute envie de dérapper avec ça, parce que j'en ai eu des occasions de m'arrêter avant d'avoir des manques, mais j'ai refoncé tête baissée parce que c'était ainsi.
Je me le souhaite en tous cas, ainsi qu'à  chacun de vous.
J'améliore déja mon quotidien avec du sport, et les heures de conduite , deux choses qui me procurent du plaisir et le sentiment d'avancer, d'évoluer et de faire des efforts sur moi-même.
Désolé du roman les amis, j'vous exprime ce que j'ai à  vous dire.
Je sais même pas si j'aurais le courage de me relire ... ^^

Voila pour moi, j'vous dit à  plus tard, j'suis vif en cas .
Merci pour les vibrations positives, j'te fais la même ^^
Amicalement,
Roubz' le tireur d'élite !

Dernière modification par Roubz26 (22 octobre 2013 à  15:46)


On a qu'une seule vie, il faut faire en sorte d'être réellement heureux.
Il faut se donner de l'importance par ce qu'on est, ce qu'on entreprend,
pas par ce que l'on possède .
et ce n'est pas bon de laisser ses émotions guider sa vie.

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seba59 homme
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Salut Roubz26,

J'ai lu tous tes posts, suis tout à  fait d'accord avec Filou et Prescripteur (et apparemment ton doc). Mais il y a quand même quelque chose qui me frappe depuis le début: tu "hésites" à  augmenter ton dosage de méthadone afin d'aller mieux, les psys essayent de te faire comprendre que tu montres des "signes de bipolarité ou de schizophrénie" mais comme tu es très jeune ne sont absolument pas affirmatifs (et tant mieux!). MAIS ta conso de cannabis c'est quoi? C'est "normal", c'est "atavique", c'est "culturel" (Nou zeg, een beetje wiet deugt altijd, niet waar?), c'est de la "gnognotte"...

Je ne suis vraiment pas en position de juger (schizo-affectif avec 25+ de polytoxicomanie par injection), mais pour être vraiment TOI, essaie de lacher le cannabis (qui n'est plus du tout le "cannabis de Papa", avec la biogénétique les teneurs en THC ont explosé) qui n'arrange rien du côté angoisses et déprime.

En as-tu parlé avec ton médecin honnêtement? Si tu as confiance en lui, et je pense qu'il a l'air très bien, sois honnête et franc sur tout (même si il y avait une rechute par ex.), il n'y a que comme cela qu'il aura la "véritable image" de ce qui se passe dans ton cerveau.

Maintenant, je ne suis pas sûr qu'un nouveau produit soit bien obligatoire, mais je peux te conseiller la mirtazapine 30mg contre les angoisses (surtout le soir, 1 comprimé cela relaxe en plus) et ce n'est pas un benzo. Mais je demande l'aval de Prescripteur la-dessus, parce que je ne suis pas médecin.

Sincèrement et amicalement,

Seba59   rasta

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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prescripteur homme
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La Mirtazapine (Norset et génériques) est un anti depresseur,, un peu particulier,  un peu à  cheval  entre les tricycliques (laroxyl etc..) et les IRS (Prozac etc..). Voici des éléments
http://www.doctissimo.fr/medicament-NORSET.htm
A voir par ton medecin. Dans les troubles bipolaires la prescription d'AD seuls (sans thymoregulateurs type lithium, depakine) peut amener des crises maniaques. Donc à  confronter à  la connaissance de toi qu'a ton médecin.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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filousky homme
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Roubz26 a écrit

En gros son idée était de changer mon moi intérieur en m'appaisant, vite pendant que je suis encore entrain mûrir, parce que d'avoir trouvé refuge dans cette drogue m'a empêché tout ce temps la de travailler et donc mûrir au niveau de cette anxiété, je pensais être bien mais c'était illusion, sans la drogue tout s'écroule très vite, à  moi de me reconstruire petit a petit avec d'autre choses, une deuxième vie je dirais, pour arriver rapidement à  cet apaisement avant que ce soit tard pour changer mon moi intérieur.
Roubz'

C'est en gras et en italique. Les mots nous trahissent. L'idée de rapidité est en opposition complète avec la réalisation de l'apaisement. C'est, de ma fenêtre, un des "angles morts" de nos recherches personnelles de quiétude, au-delà  de toute problématique "produits".

Prends ton temps ! T'as tout le temps que tu veux entre maintenant et ta mort. C'est une des clefs de la liberté vis à  vis des produits. Et si tu atteins un état "satisfaisant", reposes toi le temps qu'il te faut à  cette étape.
Tu as aussi le droit de mûrir doucement et cette idée de période de mûrissement se limitant à  une tranche d'âge me paraît complètement irréelle.

Tu sais Roubz26, je me sens mûrir bien plus à  60 ans que je ne le sentais à  18 ans. Alors, c'est quoi le vrai ?

Quant au cannabis, pas de diabolisation à  faire, c'est usé et archi usé. Tout est dans la modération de son utilisation et non bien ou mal. Et surtout à  ne pas manier à  la pelle, ni comme quelque chose de neutre.
fume_une_joint

Fil qui te souhaite de continuer à  aller mieux.


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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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Roubz26 homme
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Salut les amis ; Salut Seba59 !

Tout d'abord... J'ai éffectivement, comme beaucoup de gens n'ayant que 6 mois dans l'héro, a fond dans le nez toute la journée mais 6 mois quand même, abordé le traitement méthadone avec une certaine méfiance ...  à  19 ans après 2 ans et demi de coke et 6 mois de came après arrêt de la coke, (donc une envie de consommer (taper plus précisemment) toujours bien présente du moment que j'ai goûté à  ça à  une période de ma vie et que j'ai recommencé) se lancer dans un TSO c'est quand même un choix de vie assez important, surtout pour moi qui suis de nature anxieux, stressé.

Seba59 a écrit

quelque chose qui me frappe depuis le début: tu "hésites" à  augmenter ton dosage de méthadone afin d'aller mieux, les psys essayent de te faire comprendre que tu montres des "signes de bipolarité ou de schizophrénie" mais comme tu es très jeune ne sont absolument pas affirmatifs (et tant mieux!). MAIS ta conso de cannabis c'est quoi? C'est "normal", c'est "atavique", c'est "culturel" (Nou zeg, een beetje wiet deugt altijd, niet waar?), c'est de la "gnognotte"...

Si tu as suivi tous mes postes, tu as pu voir que j'ai attaqué à  30mg, puis 40 et aujourd'hui je suis à  55mg.
Depuis que j'ai arrêté la came pour passer sous traitement, je n'ai jamais vécu le manque, la méthadone a donc directement joué son rôle pour moi, et c'est quand même mon médecin qui m'aiguillait sur la posologie, je me suis jamais restreint à  mal en vivre, j'ai juste un mal-être qui ressort malgrès avoir remplacé l'opiacé, c'est donc que j'ai pas un probleme d'opiacé, mais un problème de conso de drogue due à  ma personnalité.

Ensuite, moi bîpolaire/schizophrene ? surtout pas. Je suis pas atteint de ces pathologies là , si mon médecin m'a prescris du Risperidone, traitement indiqué à  6mg/jour pour la schizophrénie, il me l'a precris a 1mg/jour, dans le but de m'apaiser en fond, de calmer mon anxiété
J'ai déjà  été face à  quelqu'un de bi-polaire dans le passé, je sais ce que je suis et ce que je ne suis pas,
j'ai un problème d'anxiété et de nervosité depuis jeune, suite à  certains traumatismes dans l'enfance je pense et beaucoup aussi dû à  ma personnalité, mon papa est calme, très calme, mais quand il pete un cable il prend tout ce qui a autour de lui et on ne l'arrête plu, comme moi. En revanche, ma mère, c'est une boule de nerf, limite c'est enervant elle est trop speed, comme moi à  certains moments, et elle se met sans arrêt la pression, boule au ventre a pas dormir de la nuit quand je partais étant plus jeune.
Je tiens donc ça de mes gênes, cette éternelle frustration.

Contrairement à  ce que tu as compris de mes postes, jusqu'à  maintenant je n'ai JAMAIS consulté de psychiatre ou psychologue, ni dans ma vie antérieure, ni dans ma démarche de me sortir de la drogue.
J'ai dans l'idée de prendre un RDV avec le psy de mon CSAPA pour voir un peu ce que ça peux donner, mon médecin me l'a conseillé.
Mais pour l'instant, je ne suis inspiré que des paroles de mon médecin de CSAPA, que je connais depuis fin août 2013, et qui ne m'as surement jamais parlé de bipolarité ou de signes de skyzophrénie quelqu'il soit, jamais, il m'a même dit que j'étais vraiment bête de m'être basé sur la notice de la rispéridone où ces termes aparaissent, pour que ça me suffise à  ne pas le prendre et à  penser que c'était pas pour moi.
J'ai cru qu'il me croyais bipolaire, mais tout l'inverse justement.

Ensuite, ma conso de cannabis. Le médecin du CSAPA, lors de ma première rencontre avec lui, m'a demandé si le cannabis était aujourd'hui un problème pour moi et si je voulais le régler par la suite.
J'ai répondu non. Je lui ai ensuite fais part de mon envie de diminuer un peu, puisque, je pense que c'est normal, en arrêtant la drogue dure j'ai compensé un peu sur le bédo.
J'ai écris souvent que je fume de l'herbe en général, de la bonne herbe dont je connais la provenance, souvent le jardin interieur ou exterieur de bons collegues à  moi. C'est toujours la même herbe que papa, même si les taux de THC indiqué sur les boites de graines sont extravaguants, c'est toujours du shit et de la beuh qu'on fume et si le taux de THC est plus haut, tanmieux c'est qu'on se met pas de la si mauvaise qualité que ça. lol.
Moi perso, que ça soit le shit ou la beuh, j'estime ne pas être de ceux qui fume de la merde. J'ai 19 ans, je consomme quotidiennement depuis mes 13ans, et j'ai commencé aux alentours de 11/12 ans.
J'ai eu le temps, en en vendant pas mal, de me perfectionner à  la matière, et pendant ma jeunesse c'était pas psychoactif que je squattais, mais les Journaux de culture de cannaweed le forum des cultivateurs. Je m'intéresse plutôt à  ce que je fais, c'est pourquoi après m'être drogué et uniquement drogué toutes ces années, j'ai pas retrouvé tout de suite une vie normale, du au manque d'activités et de passions autre que la drogue, ce qui a fais ressortir mon anxiété. Elle été aussi là  avant ma conso de cannabis, je te rassure. Et je ne fais pas de crises d'angoisse ou autre, j'ai juste des passages où j'suis pas bien, et aujourd'hui ça fait un moment que j'ai pas un un coup de mou, de baisse de moral, alors que j'fais pas grand chose de plus, mais le temps passe et j'suis plus serein.

Donc voila seba59, je pense que tu as pas très bien interprété mes mots, jamais on m'a déclaré à  tendances bipolaires ou skyzophrenes, et je ne le suis pas moi-même, je sais ce que c'est.
Pour ma conso de cannabis, je viendrais à  la réduire à  un ou deux joints le soir avant de se coucher, quand viendra le moment pour moi, c'est mon objectif vis a vis de ce produit pour l'avenir, mais pas tout de suite, je suis jeune ai j'ai encore le temps avant de compter les pétards que j'me roule, surtout que j'viens d'arrêter la came !!
Et puis moi je pense que les psychiatres et les médicaments il faut pas en abuser et trop se remettre à  leurs diagnostics, sinon on en devient dépendant comme tout et on est pas bien sans.

Au suivant lol

filousky a écrit

Tu sais Roubz26, je me sens mûrir bien plus à  60 ans que je ne le sentais à  18 ans. Alors, c'est quoi le vrai ?

Fil', mon médecin ne me parle pas d'une période où on mûrit psychologiquement comme tu l'entends, mais d'une période réelle allant jusqu'à  25 ans où notre cerveau et notre corps se forme, se crée, les finitions quoi. Le caractère que tu te crée durant ces années là  sera le tiens pour le reste de ta vie, ton tempérament. Après biensur qu'on continue de grandir en soit tout le long de sa vie, et que notre mode de vie, façon de penser peut changer ou évoluer tout le temps. Je suis completement d'accord avec toi !!
L'idée est de me traîter maintenant, tant que mon cerveau n'as pas fini de se "finioler" pour que je soit appaisé durant et après le traitement, être d'un témpérament moins speed et anxieux pour le restant de ma vie. Voila son idée, tel que je veux vous la faire comprendre.
Voilou !!! Et effectivement je continue d'aller mieux chaque jour, je te remercie.

Seba59 merci pour le conseil de médicament, prescripteur merci de me l'avoir décris plus précisement et de m'avoir donné le lien doctissimo, je vais regarder, mais je pense que désormais je laisserais libre choix à  mon médecin si je reparle avec lui de traitement. J'essaye de ne plus trop me "prendre la tête" en ce moment, j'essaye de voir comment je suis, sans faire attention, je fais ma vie quoi ... j'veux surtout pas me tuer le cerveau à  me dire qu'il me faut, vite un traitement vite que j'parle à  mon psy ... on vérra si ça va pas, pour l'instant tout vas bien.

Voila les amis, ça vous fait déja pas mal de lecture !! Et j'vous remercie de vos conseils, ça me fais du bien de vous lire et de "parler" un peu de moi, j'la fais ici ma psychanalyse wink

Au plaisir !!
Roubz' .


On a qu'une seule vie, il faut faire en sorte d'être réellement heureux.
Il faut se donner de l'importance par ce qu'on est, ce qu'on entreprend,
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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Bonjour ici,

Je découvre ce fil et j'arrive ici aussi un peu tard...

J'ai bien lu les évolutions positives de Roubz depuis une semaine, les hésitations aussi, qui me semblent des plus naturelles, et l'anxiété résiduelle...

Pas mal de choses à  dire ici pour compléter, je ne peux que te partager un peu de mon expérience passée, qui j'espère t'aidera un peu à  appréhender les choses avec tout ça.

Je te comprends bien : comme tu le dis, tu n'as pas passé dix ans dans l'hero, tu en as sniffé quelques mois, aussi forcément la démarche à  se mettre sous méthadone pendant longtemps peut être quelque peu anxiogène, je te l'accorde. On est en droit de se demander si s'abreuver en permanence d'une molécule pure et reconnue comme superpuissante ne risque pas de compliquer les choses à  la longue. D'autant plus que tout le monde souligne la grosse difficulté de se sortir d'un substitut, qui reste une réalité.

Donc c'est une angoisse "normale" et je t'avoue que même après deux ans de conso d'hero en snif, quand je fus mis sous sub la première fois, je n'étais pas très à  l'aise avec ce "projet". Pour autant, je l'avais initié faute d'avoir pu faire autrement - et cela m'inquiétait. Malgré tout, les semaines passant, je me suis senti de mieux en mieux. Et au bout de quelques temps, j'étais carrément bien dans mes pompes - sport, love, travail (...) tout ce qui avait foutu le camp après deux ans d'hero commençait à  revenir.

Et sous l'influence de proches, j'ai décidé de rompre avec le TSO. Ca ne faisait que trois-quatre mois : "dépêche toi d'en finir sinon tu vas en chier à  mort etc..."J'ai commencé à  diminuer la dose drastiquement et puis à  force de me sentir plus qu'à  moitié bien, j'ai tout balayé. Les 2-3 premiers jours m'ont donné l'illusion que ça allait être pépére. J'ai commencé à  me sentir pas bien du tout et ça n'a fait que renforcer mon idée que le traitement était une mauvaise chose. 5-6 jours après, j'étais au plus mal et plutôt que de reprendre du sub, on m'a dit "tu vois c'est comme la came, tu te croyais bien sous traitement mais c'était artificiel, regarde dans quel état ca te met vraiment".

Il m'a fallu 6 semaines de sevrage pour me sentir un peu mieux - mais je dormais mal, j'avais des crises d'angoisse, j'étais extenué - en plus, j'avais me gaver de zopiclone et lexo pour tenir le coup. Et tout ce que j'avais reconstruit s'est effondré : j'etais tellement mal, irrité et irritable. J'ai arrêté le sport (que je venais de reprendre), on m'a pas renouvelé mon CDD et ma nouvelle copine n'est pas resté (et je la comprends...). Mais je pouvais me dire pour me consoler "mon pote t'es sevré! C'est-y pas génial??" Super, j'avais aucune énergie, je me levais le dos fracassé, 0 motivation et obliger d'avaler des benzos pour pas devenir dingue... J'ai commencé à  sérieusement regretter d'avoir zappé le subutex.

Je tournais en rond, seul, sans taff et pas bien du tout, bien déprimé. Au milieu de tout ça, les envies de came sont revenues comme jamais. Le mois suivant, j'étais de nouveau intoxiqué deux fois plus qu'avant mon traitement, à  fond de came et aussi de crack... avec la farouche impression que j'en sortirai pas vivant, que les traitements ne marchaient pas du tout, que c'était la merde noire...

Tout cela pour te dire qu'arrêter après quelques semaines de subutex à  petit dosage a été pour moi une épreuve terrible. Et après ça, je ne voulais plus jamais reprendre aucun traitement car je me disais "ca a été l'horreur apres seulement 3 mois à  2 mg de sub, j'imagine meme pas le concept après plusieurs années à  grosses doses"...

De là  est venu une sombre période à  me battre contre la came à  nu, à  enchainer sevrage immonde sur rechute infernal, un petit pas en avant, 5 en arrière, et en refusant tout TSO... parfois j'arrivais à  me passer 15-20 jours de came, j'avais l'impression de refaire surface et puis je dérapais un soir, à  nouveau malade, à  nouveau ce froid dans les nerfs et cette sensation de précarité existentielle profonde. Et plus je me battais plus je m'enfonçais. Et quel que soit les efforts surhumains pour traverser les affres du manque, encore et encore, toujours et toujours plus malade, la came était toujours là , ma vie de plus en plus pourri, le manque aussi.... Sur l'année 2008, j'ai passé 120 jours en manque dur et j'ai pensé sérieusement à  me suicider.

C'est là  qu'a bout de nerfs, rincé en mille morceaux, j'ai recommencé un traitement avec la methadone sans trop y croire au début... De toute façon, entre ça ou crever : rien à  perdre !  Ce coup là , j'ai accepté tout ce qu'on me disait. J'ai pris les doses prescrites, j'ai joué le jeu. Et là  miracle pour la première fois depuis le début, j'ai senti un peu de lumière et un maigre espoir que c'était possible - espoir qui chaque matin se faisait plus net... et le miracle a eu lieu. J'ai su que je pouvais reprendre le dessus, me sentir bien à  nouveau... ça me faisait tellement bien après toutes ces années que là , clairement j'ai pas cherché une seule seconde à  arrêter ce plein bonheur. Ma fiole de 60 : chaque matin, je la regardai limite en priant. Clairement, elle m'a sorti du trou, elle m'a sauvé la vie, et je l'en remercie encore et toujours...

Donc là   au lieu de tout arrêter au bout de 3 mois, j'ai pris mon temps soit presque 2 ans. J'ai diminué très progressivement et j'ai arrêté la méthadone sans m'en rendre compte, à  tel point que j'ai trouvé ça "magique", tant je m'attendais à  ce que ce soit plus horrible que le subutex.... tout le contraire. Ces deux ans de metha m'ont fait un bien fou et là  je n'ai pas reproduit l'erreur d'essayer de m'en débarrasser le plus vite possible, au contraire, j'ai admis que ça me facilitait à  vivre, que ça m'apaisait, que ça me stabilisait de mieux en mieux, que je n'avais plus aucune pensée pour l'héroïne et que j'avais de l'espace et du temps pour exister.

Bref, voila donc côte à  côte, deux expériences que j'ai vécues avec les substitut, une tres bonne et une horrible... La méthadone a fait partie intégrante de ma vie, pendant un moment, et je m'en foutais royalement. Ca me prenait 3 secondes au lever, machinalement, 3 gellules et basta :  j'ai commencé à  vraiment me sentir bien à  partir du moment ou je n'y ai plus pensé du tout...  Sous subutex, je n'avais pas arreté de penser chaque jour qu'il falllait vite tout arreter, etc... c'était devenu presque un placebo négatif tellement ça me prenait le chou...

Au bilan, j'en ai voulu à  mort à  tout ceux qui racontent n'importe quoi et qui nous empêchent de nous soigner correctement. J'en veux toujours à  ceux qui véhiculent des idées de merde, qui nous font stresser et culpabiliser nos TSO. Ces légendes urbaines à  la con, je l'ai toujours dit depuis, peuvent être extrêmement nocives.

Toutes ces idées qui tendent à  nous faire croire que les petites doses seraient moins addictives, toutes ces idées qui tendent à  nous dire qu'il faut essayer de se débarraser le plus vite possible du médicament sans quoi ce sera plus dur d'en sortir... ce qui est triste, c'est que c'est justement... tout le contraire.

Le soin substitutif n'est pas forcément tres intuitif, c'est pour cela qu'il faut FAIRE CONFIANCE à  l'addicto. Intuitivement on a tendance à  se dire qu'il faut en prendre le moins possible le moins longtemps possible. Médicalement, pour s'en sortir, pour se sentir mieux et pour guérir : il faut faire exactement l'opposé, savoir s'octroyer des doses qui font du bien et conserver ce bien etre le plus longtemps...

Si j'avais suivi tranquillement mon traitement la première fois, en le maintenant un ou deux ans le temps de me refaire intérieurement, j'aurai certainement gagné.... beaucoup de temps. Ils sont bien sympa les proches qui parlent sans savoir, ils veulent nous épargner de la souffrance et au bilan, ils nous parasitent et nous font du mal, et pas grand chose de plus.

Il faut du temps, du temps et du temps... le "temps" c'est le maitre mot dans tout ça.

Quand on commence un traitement, la première chose à  faire, c'est s'efforcer de zapper tout ce qui concerne le sevrage. Chaque chose en son temps. Il y a d'abord mieux et plus important à  faire, et le sevrage fonctionne toujours très bien quand il arrive à  point nommé. I fonctionne aussi toujours très mal quand il arrive trop tôt, trop vite et garantit une casse certaine.

J'insiste encore mais il n y pas lieu de se faire du mauvais sang avec cette affaire de sevrage. Il faut laisser ça dans un coin de sa tête pour plus tard, et s'atteler au reste.

Et bordel, y a déjà  pas mal de pains sur la planche pour se refaire une vie et un quotidien vivable, remettre de l'ordre dans tout les domaines, se refaire un cercle, se retrouver une vrai compagne, retouver de l'intérêt à  toutes les choses captivantes de la vie, retripper sur le ciné, relire des bouquins, essayer de trouver un taff et s'y plaire, continuer à  avancer... et à  mon sens, le meilleur moyen de pas "avancer", c'est s'infliger encore et toujours plus, un gros dérèglement à  cause du sevrage...

Il faut pas oublier qu'avant 1995, les médecins disaient aux toxicos : "il faut vous sevrer pour pouvoir revivre" et cela nous donnait le fabuleux score de 99% d'échecs. Ensuite on a compris qu'en fait "il faut d'abord refaire toute une vie pour pouvoir accéder ensuite à  une vie sans soutien médicamenteux" et là , meme si c'est pas toujours facile et que ca prend du temps, on s'aperçoit que pas mal de gens y arrivent... Et puis maintenant, on a encore mieux compris qu'en fait "il faut refaire sa vie pour etre bien et vivre bien, c qui permet aussi de se sevrer - meme c'est finalement secondaire".

Dernière modification par ziggy (30 octobre 2013 à  17:19)


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Roubz26 homme
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Salut ziggy.

Je pense que tu viens de m'écrire le poste qui me sera le plus utile et bénéfique, tout au long de cette période de traitement et d'oubli de la came, sans plaisanter.
Comme tu as pu le voir, mon médecin quand il me dis que la méthadone au dosage qui me va bien, et le temps qu'il faut, c'est que bon pour moi et c'est plus simple à  l'oublier, je le crois.
Mais dans un coin de ma tête de drogué, je me dis : ce mec là , il a beau m'étaler sa science prouvée et tout ça, il a jamais mis une trace dans son nez ou une seringue dans son bras, il s'est jamais sorti d'une addiction. Alors que mon père quand il me met dans la tête que la méthadone c'est faire durer mon addiction aux opiacés au risque de retomber plus facilement dans la came, lui il a déja un shoot d'héro et multiples drogues à  son tableau de chasse, en ayant eu la force et la chance de se maitriser pour ne pas tomber dedans. Mais, il n'a jamais été addicte à  l'héro ni à  la coke, il ne connais pas ça.

D'où l'importance des mots que tu m'apporte, pour moi c'est le bon compromis, ça confirme les dires de mon médecin et des bonnes idées concernant le TSO, l'idée que ça marche et que ça peux très bien se passer et qu'on ne renforce pas sa dépendance aux opiacés tout au long du traitement, tout l'inverse, surtout en se dosant correctement et suffisament longtemps.
Bien que tu partage toujours ta vie avec l'héro, ça ne veux absolument pas dire que moi aussi je retournerais dans un quotidien avec l'héroine. Tout dépend de tout, et chacun est différent.
Le fait que tu me dises qu'en ayant commencé un traitement (sub) en te restreignant et en te mettant la pression comme il m'arrive de le faire, tu as galéré au maximum avec en plus de ça une dévalorisation du traitement vu que tu souffrais, avec au bout du compte écroulement de la reconstruction que t'étais entrain de faire, et surtout gros coup de mou post-sevrage, plutot post-mauvais sevrage trop rapide;
Alors que par la suite ton traitement méthadone sur deux années s'est très bien passé, avec au bout du compte un bien être qui t'as permis d'arrêter le traitement avec un minimum de difficultés et surtout pas de modification de ton bien-être après l'arrêt du traitement, et donc une fois sans opiacés en toi, tu étais quand même épanoui.

C'est carrément ce qui me fais peur, de passer trop de temps avec un opiacé en moi et d'au final y être plus accroché qu'au départ, et ne plus jamais trouver de bien être sans méthadone à  bas dosage ou autre opiacé qui comblerait une déprime.
Ca me rassure donc énormément ce que tu me dis là  ziggy.

Je te demande, pour ton premier traitement méthadone, depuis combien de temps avant de commencer le traitement, était tu en période héro à  fond ? et durant ce traitement là , tu étais dosé à  combien, si tu te rappelle bien sur ? Histoire que je me compare un petit peu au niveau de la posologie, savoir si mon dosage joue encore sur mon bien être.

Parce que je t'avoue que même les semaines où j'me casse pas du tout la tête par rapport au traitement, et ben j'trouve que j'suis quand même pas au top physiquement. Et surtout je me pèle les burnes pendant au moins 1heure le matin quand j'me reveille, alors que j'dors bien 8-9heures et qu'il fait bon chez moi, pas chaud mais bon.
J'ai un rythme de travail compliqué, je travaille en 3x8, je fais les nuits, une semaine de chaque, et ça c'est crevant ... et emmerdant pour les repas et tout ça, on a pas forcément faim aux bonnes heures le lundi suivant la semaine précédente.

Alors merci encore pour ta réponse zigg', je te remercierais jamais assez, je vais la garder dans un coin de mon PC, à  resortir en cas de coup de baisse de moral, de doute concernant le traitement, comme il m'arrive d'en avoir encore aujourd'hui.

ziggy a écrit

Donc là   au lieu de tout arrêter au bout de 3 mois, j'ai pris mon temps soit presque 2 ans. J'ai diminué très progressivement et j'ai arrêté la méthadone sans m'en rendre compte, à  tel point que j'ai trouvé ça "magique", tant je m'attendais à  ce que ce soit plus horrible que le subutex.... tout le contraire. Ces deux ans de metha m'ont fait un bien fou et là  je n'ai pas reproduit l'erreur d'essayer de m'en débarrasser le plus vite possible, au contraire, j'ai admis que ça me facilitait à  vivre, que ça m'apaisait, que ça me stabilisait de mieux en mieux, que je n'avais plus aucune pensée pour l'héroïne et que j'avais de l'espace et du temps pour exister.

Putain,c'est comme ça que j'veux le vivre ce traitement !! et comme ça que j'veux en sortir !
Au plaisir de te lire vraiment,

Roubz'


On a qu'une seule vie, il faut faire en sorte d'être réellement heureux.
Il faut se donner de l'importance par ce qu'on est, ce qu'on entreprend,
pas par ce que l'on possède .
et ce n'est pas bon de laisser ses émotions guider sa vie.

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ziggy homme
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Re Roubz,

Si ces quelques informations et partage de vécu peuvent t'aider à  cheminer, tant mieux, autant que ça serve à  quelque chose et à  quelqu'un :) Tu es plein questionnement, et c'est normal... j'ai traversé ça, c'est humain et le tout est de ne pas transformer ces doutes et incertitudes en sillon pour creuser ta tombe , comme j'ai pu le faire en avortant mon premier tso de subu bien trop tôt....

Par rapport à  ce que je viens de lire de toi, quelques compléments alors :

C'est vrai qu'on pourrait me rétorquer facilement de fermer ma gueule, étant donné que je me shoote encore et qu'aujourd'hui même j'ai de la came dans le sang... mais la grande différence qui me permet de gérer ça et d'être aujourd'hui carrément serein à  l'aube d'un nouvel arrêt (je pars demain pour 10 jours dans le sud et j'en profite pour en finir avec ma conso actuelle), c'est justement parce que j'ai pu vivre une guérison complète grâce à  la metha.  Et si j'ai repris bien longtemps après, cela n'a rien à  voir avec mon traitement de l'époque mais bien parce que j'ai choisi de "reconsommer"  ... mais c'est pas le sujet qui nous concerne ici.

Concernant ton père, respect à  lui, mais il est d'une autre génération où les toxs faisaient autrement pour s'en sortir et crois moi, c'était loin d'etre mieux... A bien des égards, ton père semble occuper la place qu'occupait le pote plus âgé qui m'a motivé à  me sevrer du subu... lui croyait faire pour le mieux, comme ton père pense le faire également. Et quand bien meme il s'est fait un taquet de came il y a trente ans, dis toi que cela ne fait pas de lui un spécialiste addictologue !!! MEFIANCE sur ce type d'influence !!!

Concernant les médecins et leur savoir, tu sais, il n'y a nul besoin d'avoir eu le cancer pour être un très bon cancérologue... Au contraire, c'est même un avantage que ton médecin ne soit pas un ex-toxico sans quoi il aurait tendance à  tout ramener à  sa propre expérience de guérison. Hors un bon médecin est celui qui sait écouter, s'adapter, construire avec le patient dans le contexte du patient. Et contrairement à  ton daron et son taquet, ton addictologue croise chaque semaine des dizaines d'usagers, au fil des années il en a croisé des milliers et connait par cœur tout les mécanismes en œuvre, il connait toutes les étapes à  franchir, il sait exactement ou tu en es et ce qu'il faut faire pour t'aider dans ton cheminement. Il faut prendre des maintenant l'habitude de faire confiance et de lui laisser volant... toi tu lui décris ce qu'il se passe et lui te dis quoi faire. S'il présume une augmentation c'est pour une raison qui en vaut le coup. T'inquiete c'est pas des dealers ! :)

Pour les dosages que je prenais à  l'époque, ça n'a aucun intérêt. 60 mg au début je crois. 80 peut etre... Peu importe ! Pourquoi ? Parce que la méthadone, on la métabolise chacun très différemment, il y a des écarts énorme entre les uns et les autres, c'est presque un ratio de 1 sur 10, entre une personne métabolisant tres rapidement et un métaboliseur lent. Je prends un exemple tres extreme mais cela signifie que pour un type 20 mg suffira alors que pour son pote (qui prend la meme came à  meme dose) il faudra 100mg.

Alors comment faire ? Si tu veux que cela se passe bien, faut arreter de te dire que la métha est un "opiacé", que c'est une drogue qui ne fait que remplacer la came... car c'est en partie faux. Ce sont des arguments fallacieux qu'utilisent les gens contre les traitements. Leur premier mot d'ordre est de dire "la metha pérennise la dépendance". C'est FAUX car cela ne prend pas en compte une définition complète de la dépendance. Je pourrais t'apporter un contre-argumentaire complet qui prouve tout ces arguments contre la metha ne sont que idéologiques et ne tiennent pas compte des résultats surprenants sur le vécu de la dépendance au quotidien. Bien sur, on peut déraper avec la metha et se foutre dans la merde, d'ailleurs le meilleur moyen est d'en prendre pas assez et de rechuter dans la came pour combiner les deux...

Si tu utilises correctement la methadone, celle ci va te permettre de restaurer un équilibre surlequel la guérison et le sevrage sera extrêmement facilité.Donc dans ces premiers mois, la premiere chose à  faire est déjà  de t'ajuster: si tu te lèves comme un peu malade le matin, à  faire des rêves bizarres à  chaque fin  de nuit, que ta première pensée du jour est "ou est ma methadone?", c'est que tu es SOUS DOSEE et là  c'est mauvais, tu perds du temps !!!

Il faut augmenter pour te stabiliser. Il ne faut pas hésiter, au contraire, c'est VITAL de la faire. Pourquoi ? Parce que justement ce qui va te guérir, c'est la SATURATION, ce que FIlousky a appelé ici le "steady state". Il faut atteindre cet état car neurologiquement, il se passe quelque chose, de l'ordre de la restauration métabolique. C'est ça qui guérit les camés avec la méthadone. Aucun intérêt de prendre de la metha si ce seuil n'est pas atteint.

Je te donne un exemple parlant : qui illustre le soin que procure la meth et pourquoi il faut absolument écouter ton docteur qui t'aide à  trouver ce "steady state" qui est différent pour chaque individu :
* tu prends 40 mg et ca va pas top. Tu penses beaucoup à  ton traitement, t'as des angoisses, t'es malade le matin... Bref tu peux rester des mois à  cette dose et attendre que ca passe, mais voila, ça n'ira pas forcément mieux, et ce,  même 3 mois après...
* Maintenant si tu augmentes à  50 mg (ou 60 peu importe), là  bingo ca va mieux: tes récepteurs sont enfin saturés, et à  partir de là , un équilibre se crée. Et ça change tout. Une fois équilibrée (mais pas avant) un tas d'échanges ont lieu sur le plan enzymatique et les choses peuvent enfin se reconstruire.. et là , ca se traduit par une sensation de confort et de pleine libération... c'est là  que ca fait du BIEN !!! et double bénéfice kiss cool, sur la base de cette équilibre, tu pourras ensuite revenir à  40mg... et là , ça marchera sans soucis, ca te fera le meme effet qu'au dessus !!!

Voila

Si tu as compris ça, t'as tout compris.
Si t'as compris ça, tu peux comprendre le mystère et la magie de la metha et un des objectifs du traitement.
Si tu comprends ça, tu comprendras la logique qu'utilises ton medécin.
Si tu comprends ça, tu pourras comprendre pourquoi un mec qui se limite à  10 mg ne guérit jamais et reste toxico toute sa vie alors que son pote qui prend 60 mg va progresser plus vite et à  l'arrivée, celui qui a commencé à  60 terminera son traitement alors que celui à  10 mg sera toujours dans la came...
Si tu captes ça, ça explique pourquoi c'est en prenant plus de methadone pour s'apaiser qu'on arrive finalement à  en prendre moins par la suite... On l'a tous vécu des dizaines de fois et quand on arrive pas à  franchir un pallier, il suffit seulement de réaugmenter un peu pour que ça passe mieux la fois d'après...

Bref, ce n'est pas donc forcément une "grosse dose" qu'il faut prendre, mais la "bonne dose". Généralement ca se situe au minimum vers 50 mg pour la plupart des gens...

Comment savoir si t'as la bonne dose, si tu es au steady state ? D'autres pourront compléter. Mais pour moi ca donne quelque chose comme ça : 

Ca me permet rapidement de se sentir 100% normal, de retrouver ma vie d'avant, ambitions et perceptives reviennent. Bon sommeil. L'appétit est là . Ca procure aussi un immense soulagement et l'impression de trouver un peu de lumière dans ce tunnel. Plus de pensée-came. Peu d'anxiété. Le matin au lever, je pense pas pas tout de suite à  la metha. A terme même, le matin parfois j'y pense tellement plus que je finis parfois par oublier de prendre la dose. Dans les premiers temps ça fait tellement de bien, que ca requinque. Ca fait tellement de bien que pour rien au monde, j'ai envie de perdre ça. Si on me propose de la came, ca va me faire chier parce que je risque de le perdre. Si je fais un extra, il me fait 15 jours pour enfin retrouver cet équilibre... et pour rien au monde, surtout, je n'ai envie d'arrêter mon TSO ! :)

Au bout d'un moment (un an et +) naturellement, parce que ca va tellement mieux depuis longtemps déjà , là  je commence à  sentir qu'il est temps de baisser un peu, sans jamais rompre l'équilibre... doucement, mois après mois, comme un traitement d'orthondie, tout se remet en place alors que la dose diminue. Et jusqu'à  la toute fin, soit 1 mg, pas une fois je n'ai cassé l'équilibre.

Et puis un jour, c'est bon, il est temps d'arrêter le dernier petit 1 mg.... et là  pour moi, ce fut un peu de stress et rien que cela. Ensuite c'est bon tout va bien... RAS ni post sevrage, tout s'est estompé avant en douceur... par contre reprendre de l'hero est risqué, il n'y a plus aucun filet et la raccroche est immédiate (+/- 72 h pour retrouver le manque bien rude).

Allez ya plus qu'à  !!! Par contre, il va falloir vraiment accepter que ca dure au moins 1-2 ans., c'est la seule contrainte qui n'en est pas vraiment une, parce que pendant ses 2 ans tu vas te sentir super bien en prime...

Dernière modification par ziggy (30 octobre 2013 à  19:10)


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Roubz26 homme
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Bon, pour être honnête avec toi, ce qui m'a fait réagir par rapport à  mon traitement en ce début de semaine, c'est que e sort d'un extra ce week end. Un demi gramme de "pure" de rotter le samedi soir, en bonnes traces.
J'ai basé un peu de coke avec mon pote et quand il est rentré chez lui, encore sous l'effet de la coke, j'ai entamé mon demi, j'ai eu très vite les paupières lourdes et la vitesse des bâtements de coeur dû à  la coke se sont vite calmés. Au bout de 3 traces, je piqué du blaze comme rarement, je m'enchaîné de pétards en titubant devant mon PC. J'avais fais expré de prendre que 40mg ce jour là , sur mes 55.

Le lendemain je me suis levé encore un peu def, surtout que j'ai un gros trou dans le nez et quand je tape, j'ai une partie de la soirée qui reste calée dans un coin de mon nez, et je la ressort le lendemain sous forme d'un petit être.
Ducoup j'me suis réveillé avec les pupilles encore minuscules, pas de nausées, juste bien. Arrivé dans ma salle de bain en caleçon, miracle, chaleur. Je n'avais pas froid, et même en prenant ma douche j'ai pris beaucoup plus mon temps et c'était agréable comparé à  ma frilosité le reste du temps. Sortie de douche pareil, j'ai pu me sécher tranquil en sentant clairement l'absence de ce froid intérieur, ces frissons, cette chaire de poule qui m'envahit tout au long du sechage habituellement.
Et ça, ça m'a fais tilter. Je me dis que si la méthadone est censé substituer la came au niveau de sa protection, son bien être physique, c'est pas la fatigue physique que j'ai en moi que j'devrais ressentir. J'devrais être en forme, un peu à  l'état sédatif, mais énergique, et surtout pas frissonnant comme si j'étais épuisé et maladif. J'me réveille tête dans le cul le matin, sachant pas trop si j'ai assez dormi, si j'dois me lever ou pas, et ensuite le grand froid jusqu'à  ce que je soit habillé et que j'ai bu mon premier café.

Alors aujourd'hui j'ai pris 50mg ce matin, et re 20mg une heure après. Ce qui fait 70. Je suis déja beaucoup mieux, je vais voir comment se déroule la soirée, pour l'instant les deux nuits de boulot que j'ai passé, je me suis tenu la tête pour pas m'endormir une bonne partie de la soirée, pas au top en ce moment franchement, et je me reveille pas hyper en forme, je m'endors même au fil de la journée, et j'appréhende de sortir.

Je vais donc continuer à  ce dosage pour voir ce qui se passe d'ici la fin de la semaine, parce que je pense pas qu'on puisse juger des effets d'une augmentation sur 24heures . Si ça va mieux, je continuerais d'augmenter en douceur, jusqu'à  ce que je sente que ça va. Autant à  ce dosage de 70, ça ira déja très bien et je m'y suffirais, voir même je redescendrais. Je ne souhaite que ça, sentir que je suis arrivé au bon dosage et qu'il ne faut plus que j'en bouge.

Jusqu'à  maintenant je divisé en deux prises. 40mg le matin et 15 le soir. Maintenant je me demande si ça vaut toujours le coup, c'est justement que jusqu'à  aujourd'hui j'ai jamais senti que j'étais hyper bien avec mon dosage, donc je me remettais 10mg le soir, timidement. C'est comme ça que j'ai augmenté petit à  petit ma posologie. Mais je me demande aujourd'hui si je ferais pas mieux de tout prendre en une fois, qui me permettrait de mieux voir justement si ça me tiens 24heures et que j'suis pas tout frileux au réveil, parce que je le sens c'est pas normal que j'ai autant froid.

Demain matin donc j'essayerais de prendre 60mg au lever, et 10mg le soir. Je crains pas grand chose puisque je travaille la nuit.
Tes conseils me sont bénéfiques ziggy. J'ai arrêté avec deux amis qui eux, tapé moins que moi oui, mais sont dosés a 35mg tous les deux. C'est aussi une des raisons qui font que j'ai eu du mal a monter... aujourd'hui, 70mg, je me dis que si c'est ce qu'il faut pour aller bien, y'a pas de raison de se gâcher la vie.
J'espère arriver à  me stabiliser avec le temps, dans tous les sens du terme. Arriver à  être complètement en osmose avec le traitement, le zapper complètement comme je le fais mais en étant mieux dans ma peau et dans ma tête. Je prendrais le temps pour ce traitement, même si on a voulu me faire croire qu'il fallait se dépêcher, je sais qui il faut que j'écoute, ceux sur qui ça à  marché.

Bonne soirée à  toi ziggy. Bonne soirée à  tous, moi je m'en vais manger et ensuite au boulot jusqu'à  5h du mat !!
Encore merci, ça m'aide vraiment, je pense vraiment aller voir la psy du CSAPA, c'est cho avc le boulot j'ai rarement le temps en plus j'ai pas la voiture.

Amicalement,
Roubz'

On a qu'une seule vie, il faut faire en sorte d'être réellement heureux.
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seba59 homme
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Salut Ziggy,

Moi, j'avais lu tes messages lors de ton premier "sevrage" en urgence (et je me disais, honnêtement, encore un qui croit qu'il a tout compris en quelques semaines et qui va droit dans le mur).

Les deux messages que tu viens d'écrire à  Roubz sont entièrements exacts , la came après des années (pas 6 mois) prend le contrôle de ton cerveau, c'est très vicieux et je me doute que peu de personnes ici vont le reconnaître. La méthadone te permet après 6 à  8 semaines de déserrer cette emprise et à  ne pas trouver normal des trucs qui te paraissent tellement évidents quand tu es en plein dedans (lacher le boulot pour courir chez ton dealer, ne plus manger pour avoir le fric pour consommer, ne plus devoir trouver l'argent pour ta dose chaque jour, etc.). C'est comme si ton corps sortait d'une espèce d'hibernation et que tu recommences à  avoir chaud/froid, à  t'intéresser au sexe, à  manger/chier, etc.

Il faut l'avoir vécu (peut-être plusieurs fois) pour savoir, mais pour résumer "On ne défait pas une addiction à  plusieurs drogues qui a mis des années à  s'installer, en deux mois", surtout que lorsque l'on commence à  s'en sortir, on a tendance à  ne repenser qu'aux bons moments et d'occulter les (très) mauvais.

Roubz,

Pour le cannabis, je suis loin de vouloir diaboliser (très loin), mais je répète que internet, la biogénétique (Nederwiet, Skunk, etc.) et la dépénalisation dans plusieurs pays d'Europe ont fait MONTER les taux de THC  À DES NIVEAUX JAMAIS ATTEINTS AUPARAVANT et fait de ce trafic une industrie qui brasse des millions d'euros. Je pense que le joint de l'an 2013, n'a plus grand'chose à  voir avec le cannabis (des parents) des années '60, '70 ou même '80 et que la notion de drogue "douce" n'a plus lieu d'être. C'est tout et ceux qui ont connu ces deux périodes ne peuvent qu'aller dans mon sens... je pense (Filou?)

Je ne te demande pas d'arrêter, surtout maintenant, mais quand tu seras bien, de passer 3 jours sans cannabis, pour voir où tu en es...

Amicalement,

Seba59         rasta

PS: quand on lit tous tes messages de cette discussion Roubz à  la suite, cela donne l'impression que tu changes d'avis assez rapidement ou que tu es "coincé" entre plusieurs "influences". Je suis désolé si je me suis mal exprimé. (Ik hoop dat je het mij vergeeft. Normaal worden die posts nooit in één keer gelezen.)

Dernière modification par seba59 (01 novembre 2013 à  01:02)


"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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Roubz26 homme
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Salut Seba59 !

Seba59 a écrit

Les deux messages que tu viens d'écrire à  Roubz sont entièrements exacts , la came après des années (pas 6 mois) prend le contrôle de ton cerveau, c'est très vicieux et je me doute que peu de personnes ici vont le reconnaître. La méthadone te permet après 6 à  8 semaines de déserrer cette emprise et à  ne pas trouver normal des trucs qui te paraissent tellement évidents quand tu es en plein dedans (lacher le boulot pour courir chez ton dealer, ne plus manger pour avoir le fric pour consommer, ne plus devoir trouver l'argent pour ta dose chaque jour, etc.). C'est comme si ton corps sortait d'une espèce d'hibernation et que tu recommences à  avoir chaud/froid, à  t'intéresser au sexe, à  manger/chier, etc.

Pour ce qui est de ce passage de ta réponse, tu as du lire que j'ai "a mon actif" plus de 2 années a pratiquer a peu près la même routine que j'avais avec la came, mais avec la coke.
Quand j'ai voulu stopper la coke, qui était vraiment encré dans ma tête, je l'ai tout de suite remplacé par la came, lentement puis elle est devenue mon moteur, chose que je n'avais pas vécu avec la coke, qui fut une dépendance aussi  vicieuse que la came de part la tentation psychologique semblable a celle de la came .

Donc ce dont tu parle, je le vis. Je ne me donnais de l'importance que par la drogue et uniquement par celle ci, j'ai aujourd'hui accepté de ne plus être un camé et je reprends doucement plaisir à  faire d'autre chose (du sport, l'amour, manger, lire, sortir....)
Je suis tellement impressionné du cap que j'avais franchi, de jusqu'où je suis allé, que je ne me revoit surtout pas tout donner et galerer pour un produit !

C'est pourquoi, comme je l'ai dit plus haut, j'ai abordé le traitement avec méfiance étant donné que le problème est plus profond que ça et que l'opiacé en lui même, tôt ou tard j'en aurait plu besoin, j'y prend déjà  plu de plaisir et j'y donne plu d'importance.

Pour ce qui est de l'herbe, je peux te jurer que même si les taux de thc ont grimpé et tout ça, on trouve encore du cannabis de qualité très moyenne à  bas thc , de la locale, extérieur banale on en verra toujours même dans 100ans.
Aujourd'hui la plus part se plaint plus de ne pas trouver de la bonne qualité dans le commerce, c'est souvent de la merde qui tourne et les darons des années 60 que je côtoie ont su me le faire remarquer quand j'ai eu du produit sans plus .

L'avis des "vieux" que je connais est que la qualité de l'époque est toujours la mais a des prix pharamineux compare à  leur époque justement. Sinon du bon shit et de la bonne herbe yen a toujours eu . Si tu parle des produits style herbe de folie hollandaise rien a voir avec la locale du potage c'est certain, mais on trouve facilement de toute les qualité et fumer quotidiennement vaut toujours pareil qu'avant pour la santé j'en suis sûre, si ce n'est pour le tabac ...

En cas je suis maintenant a 60mg de méthadone/jour et j'me porte bien . Désormais je prend mon traitement en une prise, je cherche a voir a long terme si elle m'est suffisante sur 24 heures . Sinon je continue le sport et la lecture !

Au plaisir !
Roubz

Dernière modification par Roubz26 (01 novembre 2013 à  04:44)


On a qu'une seule vie, il faut faire en sorte d'être réellement heureux.
Il faut se donner de l'importance par ce qu'on est, ce qu'on entreprend,
pas par ce que l'on possède .
et ce n'est pas bon de laisser ses émotions guider sa vie.

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seba59 homme
Banni
Inscrit le 21 Aug 2012
959 messages
Et bien, je suis très content que tu commences à  vraiment bien analyser ta relation avec les produits et te souhaîtes bonne chance de tout coeur!

Amicalement,

Seba59             rasta

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
12273 messages
Me too Roubz !
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Analysez vos drogues gratuitement et anonymement avec Psychoactif

Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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Roubz26 homme
Ex-polytoxico
Inscrit le 16 Sep 2013
203 messages
Merci les gars ça me fais plaisir, vraiment :)
J'ai posté "Au coin du comptoir" concernant mon départ à  Dam imminent, je décolle (au sens propre) le 21/12 pour Amsterdam 3 jours, avec un pote, ça va me faire grand bien !!
Sur ce, portez vous bien, je ferais de même et vous tiendrez au courant de mon évolution !!

Tchô !
Roubz'

On a qu'une seule vie, il faut faire en sorte d'être réellement heureux.
Il faut se donner de l'importance par ce qu'on est, ce qu'on entreprend,
pas par ce que l'on possède .
et ce n'est pas bon de laisser ses émotions guider sa vie.

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