DECROCHER AVEC DES
CODEINESPASSER A UN OPIACE DE TRANSITION
Beaucoup de gens considèrent que leur usage de drogues relève du privé et de l´intime. Ils n´ont pas nécessairement envie de jouer les patients (racine du mot : passif) et de la partager avec un toubib.
Tous les usagers n´ont pas forcement envie de passer sous les fourches caudines d´un CSST ou autre
CSAPA et d´alimenter « la file active » pour justifier les subventions et le sentiment de toute puissance de ces fameux centres.
Par ailleurs, dans un monde où l´on est fiché et tracé dans tous les aspects de notre vie, cette alternative ne laissera jamais de trace dans aucun fichier. Nul ne sait de quoi l´avenir peut-être fait.
Le fait de passer à un OPIACE DE TRANSITION autre que les morphiniques lourds est une alternative et une solution qui se pratique depuis plus d´un siècle en orient et en occident. Avant l´avènement de la
substitution des millions de gens à travers le monde se débrouillaient tout seuls. De nos jours énormément d´espagnols, par exemple se débrouillent très bien comme ça.
Tramadol et
codéine fortement dosée étant en vente libre.
Rappelons que l´héroïne marron vendue au détail ne contient généralement de 1 à 5% d´héroïne. En France, à 10%, elle est considérée comme « bonne » et les teneurs au-dessus de 15 à 20 % sont très rares. Par exemple, deux grammes d´héroïne à 5% (souvent considérée comme moyenne à bonne) correspondent à environ 100mg de sulfate de
morphine. Soyons objectifs : à Paris et en île de France, l´héroïne est rarement bonne. Paradoxalement, elle est parfois meilleure en province. Sans doute parce qu´il y a moins d´intermédiaires et parce que quelquefois les réseaux sont plus amicaux que mafieux.
POUR COMMENCER
On peut par exemple passer à quelques comprimés de
Dicodin® (di-hydrocodeine à 60mg) ou au
tramadol (prescrits pour la douleur) qui nécessitent une ordonnance assez facile à obtenir généralement..). Pour info, le
dicodin est considéré comme 4 à 5 fois moins fort que la
morphine. Le
tramadol est considére comme 5 à 10 fois moins fort que la
morphine. La
codeine est encore moins forte comparativement.
Une fois atteint un rythme de croisière avec le
tramadol ou le
Dicodin on peut baisser doucement et passer à un opiacé encore moins fort comme la
codéine. Le Tussipax® est préférable au
Neocodion®. Ce dernier contient de nombreux ingrédients comme l´extrait mou de grindelia, de marrube blanc… qui à haute dose ne plaisent pas du tout au système digestif et au pancréas.
Le Tussipax® est bon compromis car il contient 10mg de
codéine + 10 mg de codethyline (ethylmorphine) et les autres excipients sont neutres. Il existe aussi les petits comprimés de codethyline Houdé vendus en boîte de 60 cp à 5mg.. Pour info, la codethyline est légèrement plus forte que la
codeine. Ensuite on peut passer au dextropoxyphène (Antalvic®) à préférer au di-antalvic qui contient du
paracetamol (toxique pour le foie à haute doses donc pas bon pour les « hépateux »).
COMMENT PROCEDER :
Au début il faut tatonner un peu. Si 3 X3 comprimés de
Dicodin peuvent suffire pour certains, d´autres auront besoin du double. Les 4 premiers jours il faut aussi un peu prendre sur soi. Si l´on est accro on n´arrivera à se défoncer avec aucun de ces médicaments. Généralement dès le 5e jour on se sent nettement mieux. On peut alors baisser un peu et passer au
tramadol par exemple. Quelques jours plus tard à la
codeine ou codethyline. Les comprimés Houdé dosés à 5mg sont assez idéals pour ça. Il suffit de baisser d´un comprimé tous les jours.
Ces éléments sont purement indicatif et c´est à chacun de les adapter suivant ses besoins et son degré de dépendance et l´ancienneté de celle-ci. 10 à 15 jours pour les uns et jusqu´à plusieurs mois pour d´autres.
Une fois qu´on a trouvé le dosage optimum il est important de se fixer un programme dégressif après chaque alternance et de s´y tenir
ET TOUT A FAIT A LA FIN de ces différentes étapes, en cas de petit malaise diffus, vague sensation de manque, petit rebond de manque… le
loperamide (Motillium®) pourra soulager un peu.
Durant tout ce processus un calmant de type benzo peut aider à se détendre, à dormir. Dormir c´est souvent là que le bât risque de blesser. Le fait de prendre un somnifère comme du
zopiclone (Imovane@) peut aider efficacement et aura moins de conséquences que l´alcool qu´on a parfois tendance à employer dans ces cas là . Le
zopiclone abrutit moins que les benzos. Et vu l´article L630 et suivant qui interdisent de présenter la drogue sous un jour favorable… on ne peut quand même pas conseiller du
cannabis…. Il existe aussi une autre alternative : la melatonine. Bien que discréditée en France, cette molécule que certains se procurent par internet peut être une aide efficace en fin de processus. Moins efficace cependant qu´un somnifère.
Des tisanes ou des gélules à
base de valériane, aspérule odorante, aubépine…. peuvent aussi être d´un bon secours pour se détendre et aider à dormir
CONCERNANT LES DOSAGES, c´est à chacun de voir. Si l´on change d´environnement , par exemple en vacances, ou si l´on est occupé par quelque chose de gratifiant ne nécessitant pas trop d´énergie cela peut se faire en quelques brèves semaines. Les anciens décrochaient très souvent comme ça en 2-3 semaines de vacances (Et dans les années 70-80, la
came était souvent autrement meilleure).Par contre s´il faut bosser, s´occuper des mômes et assurer tout un tas de choses il vaut mieux ne pas être trop exigeant car à trop vouloir forcer on risque de craquer.
ATTENTION :
Ne jamais prendre de trop fortes doses de codéinés d´un coup. Les démangeaisons peuvent être insupportables. Espacer une prise en la fractionnant par 10-15 mn.
A BON ENTENDEUR : Des milliers d´usagers sont accrochés au
Néocodion. Après des années de consommation il était extrêmement difficle de descendre en dessous des 4-6 comprimés par jour.
Le fait de reprendre de l´héroïne durant le processus réduit à peu près à néant les efforts faits et il faut tout recommencer.. En tout cas ne jamais consommer d´héroïne deux jours de suite. Si on ne respecte pas cette règle, chaque fois, il faudra recommencer à zéro et augmenter le dosage des produits de transition