Salut,
Tout d'abord, il faudrait que nous en sachions un peu plus sur ton addiction aux benzos. Je n'aime pas poser la question du "pourquoi", car il en général il n'y a pas de réponse à cette question et car elle laisse penser que la situation est de la responsabilité exclusive de l'usager.
Néanmoins, je pense qu'il serait intéressant de savoir ce que les benzos t'apportent, ou t'apportaient initialement. En effet, si tous ceux qui s'y accrochent le font suite à une conso chronique, les raisons de cette conso peuvent être multiples (anxiété, insomnie...).
Concernant les "apparentés aux
benzodiazépines" (zolpidem,
zopiclone), il faut savoir que leur effet est principalement hypnotique. Contrairement aux benzos qui possèdent plusieurs effets (anxiolytique, hypnotique, myorelaxant, anticonvulsivant) à des degrés divers, les apparentés sont très préférentiellement hypnotiques. Si tu trouvais dans les benzos un moyen d'apaiser certaines angoisses, les apparentés risquent de mal te convenir.
De plus, bien que j'ai toujours eu du mal à trouver des sources
validées sur ce sujet, je trouve que les apparentés possèdent une composante psychodysleptique (disons hallucinogène pour faire simple) que n'ont pas les vraies benzos. Et je ne suis pas sûr que ça soit bénéfique dans l'optique d'un
sevrage.
D'autre part, le principe du
sevrage des benzos consiste, en théorie, à remplacer les benzos à demi-vie courte par des benzos à demi-vie longue puis de diminuer les posologie de ces dernières.
Avec une administration, même régulière, de benzos à demi-vie courte, les taux plasmatiques font un peu le yoyo (autour d'une valeur moyenne, certes). Quand on remplace par une benzo à demi-vie longue, on lisse un peu les variations de concentrations, ce qui rend la situation plus confortable pour la personne.
Si la personne est réticente à passer sur une benzo à demi-vie longue, on peut aussi tenter un
sevrage sans passer par cette étape.
L'un et l'autre sont possibles. Mais faire le choix de passer sur une molécule à demi-vie encore plus courte que celle à laquelle la personne est dépendante me parait être une mauvaise idée. Or c'est ce qui se passe avec les apparentés. Ce sont des molécules à demi-vie très courte, développées pour induire le sommeil et avoir quasiment disparu au réveil. J'ai beaucoup de mal à imaginer un
sevrage dans ces conditions (multiplication des prises, taux plasmatiques en dents de scie...).
Pour terminer, les conditions légales de prescription des apparentés étant plus strictes que celles des principales benzos (4 semaines non renouvelables contre 12, posologie plus encadrée...), cela risque de t'apporter des complications administratives (mais c'est loin d'être l'argument principal).
Pour toutes ces raisons, je ne pense pas que les apparentés aux
benzodiazépines puissent t'apporter un bénéfice. Ça n'est que mon avis, à confronter avec celui des autres.
Bonne soirée.
K.
PS: j'ai trouvé
ce document sur google, je ne sais pas ce que ça vaut (lecture en diagonale, pas le temps), mais peut-être que cela t'intéressera.
Dernière modification par Kevin (16 novembre 2013 à 22:35)