Pour les amateurs d’Asie et de drogues, petit récits de 7 jours à Bangkok. Une semaine « à drogues et à gambades » dans la moiteur torride et enivrante de cette mégalopole tentaculaire qui jamais ne s’assoupie, dans laquelle les drogues, jamais ne se tarissent et dont la variété n’a pas son pareil ailleurs :
kétamine,
MDMA en cristaux et en comprimés,
opium, yaba,
cocaïne, des benzo à foison, etc. En gros, tout est trouvable et les ramifications entre les détenteurs de ce marché sont si nombreuses et étroites qu’il suffit d’avoir un bon « gars » pour avoir accès à tout.
Amoureux de mon pays et de ses régions, j’ai deux autres passions pour mes voyages : l’Allemagne et l’Asie du Sud-Est. Je mentirais si je disais que la drogue n’y est pas pour quelque chose.
Berlin c’est 3 ou 4 fois par an, mais je ne peux me permettre qu’un seul voyage annuel en Asie.
Officiellement, je devais me rendre à Bangkok dans le cadre du travail pour y convaincre un investisseur potentiel de me faire confiance dans mon entreprise et de m’apporter des fonds. Je savais bien que cette étape serait rapide et que le reste du séjour ne serait que plaisirs.
J’ai aussi vécu près d’un an en Asie (Bangkok et Singapour). J’ai donc eu tout le loisir de visiter la ville. Pas de besoin urgent cette fois-ci de naviguer sur le Chao Praya ou d’aller dans les îles. Seul le « sordide » (mais ô combien envoutant) « Bangkok by night » me motivait.
La Thaïlande paraît être un pays dangereux pour les amateurs de drogues, quelles qu’elles soient. C’est vrai. Mais quand on connaît les bonnes personnes et les bons endroits, le risque est dès lors limité à un barrage de flics sur un axe routier fréquenté avec un probable « sniffer dog » dans lequel on peut se faire prendre. Nous reviendrons sur ce point.
A Bangkok, il est inconcevable d’aller « pécho » dans la rue en mode «random », surtout dans les quartiers qui, justement, pourraient paraître propices en raison de l’association d’idée que nous sommes nombreux à avoir entre sexe, prostitution et drogues. C’est trop dangereux. Le risque qu’un taxi-moto à la langue bien pendue aille prévenir son pote flic est réel. Si ça vous arrive, vous devez être prêt à lâcher 500€ toute de suite et donc avoir une CB bien alimenté. Plus vous rechignerez à payer, plus nombreux seront les intermédiaires à se sucrer sur vous au passage. 500€, c’est pour le seul flic qui vous coince. Si son supérieur débarque, c’est x2 ou x10. Si vous ne pouvez pas payer, vous êtes mal barré, car une fois au commissariat et la « Police touristique » (constituée de membre des nombreuses nationalités) impliquée, même l’Ambassade ne peut rien pour vous. Vous mangerez du mauvais Tom Yam dans un trou pendant de nombreuses années.
Inutile et dangereux donc de solliciter un mec dans le rue, même (et surtout) si ce dernier a la tête de l’emploi. De toute manière, il ne pourrait qu’au mieux vous aiguiller vers de la
weed de mauvaise qualité ou du yaba.
A Bangkok, les principaux dealers sont des « Farang » (=étrangers) et bien souvent des français. Tout se petit monde alimente les besoins colossaux en drogues des étrangers (je veux dire par là les occidentaux), mais se fournissent chez des Thaï, qui à la différence des Français, ont su gardé la main mise sur cette économie souterraine (à l’exception des Nigérians qui contrôle la
cocaïne de Sukhumvit soi 3 à 28.
J’ai pris l’avion avec 1g de
3-MMC, histoire de faire découvrir à mes amis des antipodes cette petite nouveauté qui de jour en jour gagne le cœur des français. Je l’ai caché dans 6 petites gélules de Dafalgan que j’avais pris soin de vider. Une fois remis dans l’emballage, un petit coup de faire à repasser et on n’y voit que du feu. De toute façon, la
3-MMC n’est pas spécifiquement interdite en Thaïlande. Je savais donc que je pourrais toujours m’en sortir par une pirouette. Ce qui me stressait, c’est que la structure moléculaire de la
cathinone étant si similaire à celle de l’amphétamine, un chien reniffleur n’aurait peut-être pas fait la différence et aurait pu se ruer sur ma trousse à médoc. J’ai pris le risque. D’ailleurs, je dois confesser ne pas pouvoir me passer de ce petit frisson, surtout quand le pays est réputé « chaud ».
La Thaïlande étant encore relativement pauvre, je suppose qu’il préserve leurs chiens sur les axes routier et transfrontalier, notamment au Nord et à l’Est du pays. Je suis passé sans problème.
En arrivant chez mes amis, je comprenais qu’ils avaient vu les choses en grand : une dizaine de grammes de
cocaïne, 10 pilules de
MDMA à en faire baver un mangeur de Gouda, un flacon de
kétamine liquide, 30g de bonne
weed brunâtre pressée comme seuls les thaï ont le secret, de la
ritaline, du
valium, et d’autres petites réjouissances. A trois, je précise…
C’est fou de constater que dans un pays qui a pourtant déclaré une guerre sanguinaire à la drogue (il faut dire que la
meth y fait des ravages), tant de gens consomment sans pression.
La
cocaïne n’est pas très bonne, mais bien meilleure (merci aux nigérians !) qu’il y a encore 3 ans, quand on y sentait surtout l’odeur de la
methamphétamine… J’avais pris avec moi des
ID-Test de pureté de la
cocaine. Ca virait au beige foncé ce qui est déjà pas mal (au moins 20% de coc). Mais la
cocaine, « c’est pas ma câme ». Elle me fait tout rater, me renferme sur moi, me met dans un tel état de
craving que je ne suis plus de bonne compagnie.
Les deux premiers jours, on a tapé comme des comme des aspirateurs « made in Germany » et cravé comme des cochons. Même le
valium avait peine à nous calmer.
Une fois le stock de
cc achevé, on a enfin pu profiter avec des bonnes drogues qui te mettent bien.
Je digresse ,mais pour ceux que ça intéresse, les prix sont très élevés à Bangkok : comptez 75 euros pour un g de c lambda, 60 euros pour un flacon de K, 20 euros par pilule (seule la
weed et le
valium ne coutent rien).
H. , P. , mes ami(e)s thaï et moi-même avons alors passé 4 jours fantastiques, sans presque entrevoir le soleil, à écumer les nouveaux bars branchés, les soirées d’expat et les rares clubs techno un peu underground qui font aussi after.
2 jours non-stop sur un nuage de
kétamine et de
MDMA que j’aurais du mal à trouver à Paris. Sans drogue, le « pays du sourire » est déjà un ravissement pour les pupilles et les papilles. Pendant ces quelques jours, j’ai vu la ville et nos amis thaï sous un autre angle. Je ne suis pas près de l’oublier.
Naturellement, je passe un peu sur les boites (sauf si ça intéresse quelqu’un de savoir où peut-on réellement faire la fête à Bangkok). Je précise aussi que je n’aime pas la Thailande pour la beauté de ses femmes.
Honni soient les touristes sexuel qui défigurent ce beau pays par leur allures bedonnantes, leurs dollar (ou leurs livres) leurs crocks, marcel et accents du Kentuchy. Nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Bangkok « à drogues et gambades » : check. Je vous recommande l’expérience. Le titre de ce post vient du fait qu’un soir – ou peut-être un matin, je ne sais plus – je me lançais dans des tirades avec de telles digressions que je me suis sentis – l’espace d’une seconde- comme Montaigne fonsdé mes lucide au moment d’écrire l’un des ses célèbres Essais.
Racontez-moi un voyage sous drogue. Mais un vrai voyage ;-)
L'Alchimiste
Dernière modification par L'alchimiste (26 novembre 2013 à 09:13)