Bicicle a écrit
et ensuite ce sera tous les lundis.
Impec
LLoigor :)
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Dernière modification par Bicicle (03 mars 2014 à 00:00)
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Bicicle a écrit
Et ça me manque pas du tout, le truc de fou.. Si j'avais cru ça un jour...
C'est génial et à te lire, que de bon souvenirs me reviennent en tête... )
Merci pour ce FIL Bicicle, c'est vivifiant tout ça.
Et ça me donne envie de faire un partage et témoigner de mon expérience très positive de la méthadone meme si je rabâche certainement...
Mais quand j'ai poussé la porte de la fratrie, il y a quelques années déjà , c'était moi aussi pour un problème de subutex qui trainait depuis belle lurette... Clairement, j'avais déjà un peu "cheminé" avec le subutex (pour m'éloigner de la came) mais ça avait été un sacré bras de fer: combien de dizaines d'extras insipides pour finalement réussir à faire quelques mois sans hero - seulement le seul moyen pour arriver à vraiment prendre mes distances, c'était en sniffant le subu... j'avais beau m'érinter à essayer sous la langue, ça ne marchait pas pour moi et je finissais inexorablement toujours par racheter de l'hero..................... pour un nouveau tour de grand 8...
De cette époque, j'en garde un gout amer, notemment les jours de retour sous subu après une session came, des jours vraiment cruels...
Quand j'ai découvert la métha, ca a été le coup de foudre. TOUT A CHANGE. J'ai cru à un petit miracle, sans déconner... Pas directement mais doucement... de jour en jour... et ptit à petit, au bout de 15 jours, j'étais enfin BIEN,POSE,NORMAL.... et je retrouvais un état que j'avais oublié et que je pensais ne jamais pouvoir revivre... je me répète, mais après tant d'années de fonfon - la métha m'a permis pour la premiere fois de vraiment souffler... pour de bon.
Préalablement; j'avais essayé le subutex à toutes les sauces, j'avais essayé de me sevrer- 7 fois du sub (ça veut bien dire que je m'y sentais pas au top) et j'étais toujours un peu MAL - ou plutôt jamais BIEN - mal avec un produit, mal sans produit. Un mal différent selon l'un et l'autre mais je me sentais piégé
pour moi, à cette époque, tout cela m'avait rendu pessimiste et je me disais intérieurement que c'était donc foutu : car sous subu (ou rabla), j'étais physiquement OK mais mentalement "lazzy" (rien ne m'intéressait, je devais me forcer pour tout, le sexe était une corvée , bref gros repli etc... ). Sans produit, je retrouvais un certain appétit aux choses mais j'étais exténué physiquement, j'avais un sommeil réduit, des angoisses pas possibles...
bref, dur de choisir... d'un côté la bupré me proposant son confort psycho-corporel mais au prix de mon désir, et de l'autre l'abstinence au prix de la souffrance et la fatigue quotidienne...
Comment sortir de ce dilemme ? Je craquais souvent en repartant quelques semaines dans l'hero puis répugné, j'arretai tout à nouveau et renonçait une fois de plus... mais l'un dans l'autre, j'étais jamais bien en fait... Ce choix cornélien me paraissai de plus en plus insoluble, je broyais du noir...
et voila, c'est comme ça que j'ai passé presque 3 ans de ma vie à en chier comme pas permis, à osciller entre des états de confort (grace à la conso) et des états d'abstinence de grande fatigue mais qui me permettait de me reconnecter à mon "désir" (au sens large) et de me vider les intestins (au passage)...
Et jamais à ce moment je n'aurai cru qu'il existait une solution à ma prise de tête , surtout une solution aussi simple: la méthadone - véritable miracle qui m'a permis d'associer les avantages physiques des opiacés (le confort psycho-corporel) sans me bouffer la vie sur le plan motivationnel et émotionnel.
Mon seul regret ?
C'est d'avoir attendu autant d'années pour essayer un soin par méthadone.. et si j'ai mis tant d'années avant d'accepter de me soigner, c'est par CRAINTE, et par peur de la METHA - dont la mauvaise réputation est hélas généralisée... On me disait à l'époque "vu comment tu en chies avec le subu, avec la métha ce sera 10 fois plus dur... c'est le truc de la dernière chance blablalblalba c'est l'opiacé qui accroche le plus au monde etc......
Résultat des courses:
En rien que 15 jours de traitement, j'ai eu un sentiment de résurrection - inédit qui n'a fait ensuite qu'augmenter. La métha m'a fait trop de bien, tant de repos, elle m'a redonné l'espoir, elle m'a remise bien psychologiquement, à nouveau j'y croyais - elle m'a donné de l'espace mental pour penser autre chose et enfin je ne rabâchai plus toutes ces histoires opiacés (conso, sevrage, dosage, matériel, decro blabla..) je ne pensais plus du tout à consommer et doucement, j'ai réussi à me projeter dans l'avenir (chose que je n'avais plus fait depuis que je m'étais mis dedans)... En 6 mois, j'avais réglé tout mes soucis dans la vie. Je retombais "amoureux", je passais mon temps à vivre, à bosser, à lire, à coocooner avec ma nana, à parler de "demain", à être heureux, à faire des plans sur la comète...
J'ai continué à prendre mon traitement chaque matin consciencieusement. Je me rendais compte à quel point cette molécule était POUR MOI un miracle. Je pouvais être corporellement sous l'effet opiacé sans que cela m'altère aucunement. Les mois ont passés, les doses ont diminué sans que j'y fasse attention. D'autres mois sont passés et finalement, j'arrêtai à 1mg. Je m'attendais à payer une addition salée : ben non, c'est même le contraire, c'est la patronne qui a régalé. J'ai RIEN senti, même pas une sueur... il a fallu que j me fasse à l'idée que j'étais enfin clean.... pourtant, ça ne changeait rien. J'étais ni plus ni moins exactement moi-même....
J'ai pas repensé à la came. Cela faisait maintenant 18 mois que je n'avais pas touché la moindre codéine. Un samedi soir, j'ai rencontré ce mec - qui prenait du sken... dans l'ambiance festive de la soirée, plus peut être le fait d'avoir un peu tisé, j'ai pas trop réfléchi quand il m'a proposé un shoot : après tout ce temps, qu'est ce que je risquais ? Rien à priori.
Ce soir la, en me shootant j'étais à mille lieux de penser que ce ptit shoot allait être le première d'une très longue série de dizaines de centaines d'IV... si ce soir là , si on m'avait dit "mec dans un an, tu te taquineras à la blanche du matin au soir" ça m'aurait fait rire et hausser les épaules...
Bon même si aujourd'hui je dois tout refaire et que malheureusement, le traitement est moins efficace que par le passé... quel con quand même... ça me servira de leçon pour la suite. A croire qu'il fallait encore une fois de plus encore en repasser par là pour comprendre.....Je sais maintenant ce qu'il me reste la prochaine fois si on me propose un taquet en plein milieu d'une vie abstinente heureuse et consolidée,...
Bonne soirée a tours,
Dernière modification par ziggy (03 mars 2014 à 03:01)
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Dernière modification par Bicicle (03 mars 2014 à 15:21)
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Dernière modification par Bicicle (11 mars 2014 à 02:03)
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Dernière modification par Bicicle (12 mars 2014 à 00:55)
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Dernière modification par @lex (12 mars 2014 à 04:07)
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filousky a écrit
les miennes sont restées coincées entre les chats de la face cachée de la lune
Un de ceux la surement
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Dernière modification par Bicicle (13 mars 2014 à 15:11)
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Dernière modification par virtualfacto (13 mars 2014 à 16:08)
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Dernière modification par Bicicle (15 mars 2014 à 20:28)
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Dernière modification par Bicicle (22 mars 2014 à 02:24)
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