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Nous privilégions le scénario 2, c'est-à -dire la légalisation dans le cadre d'un
monopole public avec un prix de vente majoré. Mais cette approche impliquerait la
subsistance transitoire du marché noir, même si le marché légal offre des avantages
certains sur la clandestinité (garantie sur la qualité des produits, moindres risques
pour l’usager…). Si l’on veut assécher ce marché noir, il pourrait être envisagé de
légaliser initialement à un tarif proche du tarif de marché actuel, permettant ainsi un
assèchement de l'essentiel du trafic clandestin et une marginalisation des filières
parallèles, avant d’augmenter progressivement ce tarif pour réduire la prévalence.
Ils affirment au sujet de la dépénalisation :
Le scénario 1 (dépénalisation de l'usage) permettrait de réduire fortement le coût
budgétaire de la répression, mais pas de contrôler le niveau des prix du cannabis, qui
est un déterminant essentiel de la demande. Elle est donc susceptible d’augmenter la
prévalence au cannabis en réduisant son coût psychologique d’acquisition. Nous
estimons cette hausse potentielle à 16 % du trafic et 12 % du nombre d'usagers
quotidiens, à prix de vente inchangé.
La dépénalisation de l'usage en Hollande n'a jamais été synonyme de surconsommation chez ces peuplades aux longues jambes.
Je doute de certaines de leurs projections. Si l'usage est dépénalisé, je autoproductions ou nous nous organisons collectivement et cela nous donne des moyens juridiques pour entamer une lutte pour un système qui nous respecte.
Leur scénario privilégié impliquerait de donner le marché clés en mains aux tabatiers.
Il va falloir me convaincre que se cache derrière ce fait une politique sociale autrement dictée que par l'exclusion financière des consommateurs.
Ils ne mentionnent aucunement l'auto-production ou la prise en charge de la réduction des risques par des clubs de consommateurs, les cannabis social club.
Leurs scenarii puent trop le libéralisme forcené sous couvert de bonnes intentions.
Shit tank pour le coup ou lobby tank...
Pas besoin de cerveaux bouillonnants pour comprendre que l'argent destiné à la lutte contre le trafique et la répression de la conso de cannabis est gaspillé et contre-productif.
Je propose que nous aidions ici même à la rédaction d'un scénario qui soit à l'échelle humaine, qui ne condamne pas le consommateurs en l'étranglant financièrement quand c'est légalisé.
Aborder le cannabis par le biais de l'exclusion financière, faire l'impasse sur la RDR et l'autoproduction...
ça sent la carotte.
Dernière modification par Mister No (04 octobre 2016 à 17:44)
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Dernière modification par Viegroo Senior du turfu (04 octobre 2016 à 18:43)
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La carotte vaut toujours mieux que le baton..
Je rappelle que Terra Nova devait faire un exercice imposé assez périlleux. (attendu au tournant par les opposants d'une politique autre).
Sur le plan de la non citation de l'autoproduction, je suis d'accord que c'est un manque majeur mais je suppose que c'est encore un sujet tabou.
Amicalement
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prescripteur a écrit
Terra Nova est un Think tank qui se veut (et est) progressiste.
Voici une nouvelle étude sur la politique à suivre pour le cannabis
http://tnova.fr/etudes/cannabis-reguler … -l-impasse
je vous conseille de lire l'étude complète,
canna-terra-nova.pdf
Malheureusement, il y a de fortes chances que cela reste lettre morte car on peut constater que plus on connait le sujet (addictologues, spécialistes de la toxicomanie, politiques ayant étudié le problème etc..) plus on est pour, au moins, une autre politique vis à vis du cannabis et surtout inversement.
Ce qui indique que la plupart de nos politiques est vraiment d'une ignorance crasse sur ce sujet. Pourtant des infos laissent filtrer qu'ils ont parfois des usagers dans leur entourage voire dans leur famille....
Mais ça fait toujours plaisir de voir des études intelligentes pour le jour, peut être, où nous aurons des politiques intelligentes !!
Amicalement
Mais c'est ça qui est exaspérant !!
Tout le monde sait que la guerre contre la drogue est un échec avec des catastrophes dramatiques pour des millions de gens mais aucun politique n'agit !
Et puis il n'y connaissent rien à rien sur ces sujets, c'est atterrant !
D'un autre coté , meme si l'évolution de la loi sur le cannabis est d'actualité , je ne suis pas sur que ce soit le plus urgent à traiter au niveau des problèmes de drogue !
C'est certainement le plus facile et le plus évident ,tout comme celui qui touche le plus de gens et celui qui éventuellement rapportera le plus d'argent mais ce n'est pas la drogue qui pose le plus de problemes de santé publique ni celle qui fait le plus de morts !
La qualité n'est pas forcément au RDV partout et il y a encore des gens qui se font arreter pour ça , voir poursuivre en justice mais ce n'est pas la drogue qui pose le plus probleme à mon avis , ni celle de laquelle la santé des usagers dépent le plus.
Ceci dit , il est évident qu'il faut changer les choses , tout comme pour les autres drogues aussi !
Dernière modification par Acid Test (05 octobre 2016 à 13:40)
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La carotte vaut toujours mieux que le baton.
Je rappelle que Terra Nova devait faire un exercice imposé assez périlleux. (attendu au tournant par les opposants d'une politique autre).
La liberté est un exercice périlleux.
Je suis aussi partisan d'une politique autre, bien que non prohibitionniste, qui passe avant tout par un peu de liberté pour les usagers de cannabis et d'autres drogues : cela passe dans un premier temps par une dépénalisation immédiate de l'usage de stupéfiants. La liberté avant le business. La liberté pour des millions de consommateurs français.
A partir de ce moment-là , il est nécessaire d’appréhender la production et en matière de cannabis, c'est extrêmement facile, il suffit de regarder ce qui fonctionne à l'étranger et en particulier en Espagne où la situation évolue en faveur de structure commerciales ou d'autres à but non lucratif.
Je ne suis pas opposé à toute forme de légalisation.
Il faut légaliser et laisser la possibilité à des individus ou des associations de produire à but non lucratif et permettre la production par des agriculteurs patentés, production qui sera vendue et consommée dans des bars à beuh qui disposeront d'une licence réglementée (pas de vente d'alcool, pas de vente aux mineurs, mise à disposition et vente de matériel de conso à moindre risque).
Ce que je reproche à ces propositions, c'est qu'elles soient cloisonnées pour favoriser l'apparition d'un marché de monopole à l'échelle nationale.
La production de cannabis doit être réglementée pour éviter des immenses monocultures dévastatrices sur le plan de l'environnement appartenant à des grands groupes agissant avec la complicité de l'état comme les marchands de tabac.
C'est possible en relançant des secteurs tels le tourisme et l'agriculture sans saboter la planète et en respectant ses habitants, tout en restant dans un modèle économique viable.
Cela peut aussi permettre de financer des aides dans le domaine de la santé et des addictions en plus de développer tourisme et agriculture.
Sur le plan de la non citation de l'autoproduction, je suis d'accord que c'est un manque majeur mais je suppose que c'est encore un sujet tabou.
C'est juste le juteux biz qui s'annonce qui le rend tabou.
Laisser l'état ou les cigarettiers choisir les modes de culture, leur échelle, imposer ou interdire des génétiques et ensuite prôner l'exclusion financière pour justifier une action de prévention, franchement, c'est pas terrible et à la limite je préfère presque le marché noir... voire, je le préfère dans un contexte de dépénalisation de l'usage où je ne risque rien d'un point de vue judiciaire.
Je dois être un peu pisse vinaigre de ne pas me réjouir qu'un think tank à priori proche d'un parti qui a le pouvoir fasse la promo de la légalisation...
bah, j'assume le côté peine à jouir sur ce coup, il ne faudrait pas que le mot liberté soit enchainé au biz des requins géants du tabac ou autre super prédateurs.
A mon avis, on dépénalise et ensuite on regarde ce qui se fait de mieux dans le monde pour le transposer en France.
A partir du moment où la conso est dépénalisée, les citoyens espagnols peuvent s'organiser et lutter juridiquement et politiquement. La loi de 70 ne nous permet pas d'avancer ni même de combattre juridiquement. Ce combat juridique en Espagne permet à l'heure actuelle de trouver des solutions locales et municipales pour débloquer un épineux dossier politique... partout dans le monde d'ailleurs.
Il faut débuter par le cannabis et laisser un peu plus de temps à l'opinion publique de se faire à l'idée qu'en matières de drogues, il est possible de penser de manière différente dans l'intérêt collectif.
En matière de cannabis, une dépénalisation ou une légalisation sont beaucoup mieux acceptées de nos jours, non seulement par une majorité de consommateurs mais aussi et c'est assez récent, depuis 10 ans environ, par de plus en plus de personnes, des non consommateurs, qui ont capté l'hypocrisie et le mensonge et qui soutiennent l'idée d'un changement.
Ce n'est pas gagné, mais j'ai l'impression qu'on y vient tout doucement.
Dernière modification par Mister No (05 octobre 2016 à 18:19)
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Dernière modification par Viegroo Senior du turfu (05 octobre 2016 à 20:01)
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Dernière modification par Tetris68 (05 octobre 2016 à 21:03)
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mais je pense qu'une dépénalisation serait déjà un grand pas et qu'ensuite une fois la porte ouverte la discussion sera plus facile a mettre sur la table
C'est un fait historique.
Les potos de l'autre côté des Pyrénées ont pu se battre et continuent à se battre juridiquement car ils ne sont pas cloués par la loi de 70 qui va au delà de la simple répression de l'usage.
Ce qui est en train de se décider au niveau municipal en Espagne pour des clubs à but lucratif ou ce qui a permis et permet encore à des clubs d'autoproduction à but non lucratif d'exister, des cannabis social club, c'est bel et bien le fait que l'usage ne soit pas réprimé.
Il en est de même pour l'autoprode dans un cadre d'usage thérapeutique. En Espagne et en Hollande où l'usage n'est pas réprimé, les patients se voient accorder des autorisations.
Ces avancées sont possibles uniquement à partir du moment où l'usage est dépénalisé. C'est sur le plan local et municipal que peuvent se développer des initiatives à partir d'une lutte juridique.
C'est verrouillé et vérolé à l'échelle de la politique nationale.
Pareil pour nos amis Belges, ils n'arrivent pas à imposer officllement le fonctionnement de leurs clubs malgré un activisme acharné.
Ils ne peuvent pas non plus mettre un pied dans la porte de la prode en clubs ou l'autoprode car l'usage est interdit malgré la tolérance envers la détention de cannabis.
Enfin si, le belges ont le courage malgré tout de mettre le pied dans la porte, mais rappelons qu'ils n'ont pas la loi de 70 malgré tout, cela leur permet d'avancer sur la place publique.
Certains ont essayé en France, ils se sont collés la justice à dos.
http://www.trektuwplant.be/csc/spip.php?rubrique1
Les lois et réglementations sur les drogues en Belgique ont été modifiées au fil des ans mais le principe est resté le même: la consommation, la détention, la vente, la culture, etc... de substances soporifiques, stupéfiantes et psychotropes sont interdites. Il n'y a donc, actuellement, pas de politique de dépénalisation ou de légalisation de certaines drogues.
Il s'agit juste d'une tolérance et en aucun cas une dépénalisation de l'usage.
La nuance est importante ; elle conditionne la possibilité pour les usagers d'entamer une lutte gagnant/gagnant.
Cette nuance permet de faire fonctionner des clubs en Espagne mais pas encore en Belgique.
Au risque de radoter, je pense qu'il est primordial de soupeser les conséquences d'une dépénalisation de l'usage.
Par exemple, entre dépénalisation et tolérance, la nuance parait tenue, mais elle interdit juridiquement le fonctionnement de clubs.
En ce qui concerne le cannabis, beaucoup de personnes croient que sa consommation est tolérée pour tous. C'est tout à fait faux, elle n'est tolérée que pour les plus de 18 ans.
Depuis le 1er février 2005, une nouvelles directive en matière de détention de cannabis est d'application. La détention de 3 gr de cannabis ou d'une plante, est tolérée pour des personnes majeures dans le cadre d'un usage personnel.
Du coup, un usager de cannabis en Belgique risque rien ou presque rien tant qu'il respecte la quantité quotidienne vendue en shops, 3 grammes... il s'agit encore là d'une tolérance économique grise bénéluxoise.
Les Hollandais, eux, peuvent rentrer dans la lutte juridique et de plus en plus d'élus veulent fermer les shops en maintenant la possibilité à leurs citoyens de s'organiser localement. Ils ne veulent plus d'un système mafieux installé par l'état, un peu comme en France, sauf qu'en Hollande, ils ont depuis longtemps levé le voile sur ce dossier et assument la zone grise qui permet aux shops de vendre et de détenir un stock de 500 grammes bien qu'ils n'aient pas le droit d'acheter.
L'avantage d'être les derniers à enclencher un processus permet de constater ce qui se passe ailleurs et d'en tirer des leçons pour ne retenir que le meilleur.
Dernière modification par Mister No (06 octobre 2016 à 09:43)
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Reprise de la discussion en octobre 2016. Ah, les présidentielles !
Il n'y a rien à attendre à l'échelon national en France et comme presque partout dans le monde, même aux states.
Marisol Touraine avait sorti des griffes acérées contre toute idée de débat sur le sujet. Fin de la discussion en 2014 !
Le cannabis est une machine à perdre les élections dans les joutes populistes auxquelles nous assistons.
Il faudrait pouvoir ouvrir des brèches localement, mais sans dépénalisation claire de l'usage... c'est pas possible.
A la limite, le projet d'amendes pour le cannabis ouvre un peu plus de perspectives dans le cadre d'une lutte juridique.
Je ne vais pas m'en contenter non plus.
Pour pouvoir travailler avec des armées d'avocats dont certains bénévoles, et défendre notre honneur d'usager, il faut absolument dépénaliser l'usage quitte à réécrire une prohibition moins violente pour l'usager et accepter cette phase de transition.
Il ne faut pas attendre un déclic politique ou idéologique. Si on le fait, la ganja sera donnée en pâture à des industriels comme Mac Do ou la seita, Phillipe-Morris etc...
Dernière modification par Mister No (06 octobre 2016 à 09:59)
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LE SCAN POLITIQUE/VIDÉOS - En avril dernier, la députée de Paris brocardait l'opportunisme de ceux qui à gauche, tentaient de relancer le débat sur la dépénalisation du cannabis. Une porte qu'elle ouvre aujourd'hui.
«Le libéralisme, ce n'est pas faire n'importe quoi!», s'insurgeait en avril dernier Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM). Interrogée par Arlette Chabot sur ses positions libérales sur les questions de société, la députée de l'Essonne s'opposait alors fermement au débat relancé quelques jours avant par Jean-Marie Le Guen sur la dépénalisation du cannabis. Une posture qui a semble-t-il évolué ces derniers mois: interrogée ce lundi par Europe 1, l'ancienne ministre se dit désormais «à l'écoute» des argument avancés par certains spécialistes favorables à la dépénalisation du chanvre indien.
http://www.lefigaro.fr/politique/le-sca … nnabis.php
A l'écoute ? En période électorale les politiques retrouvent leur ouïe. Encore un bienfait thérapeutique du cannabis.
Le serpent médiatique de la dépénalisation va de plus en plus souvent ressortir en particulier chez les "libéraux".
On va compter ceux qui vont faire volte face en soutenant un projet économique alors qu'il s'agit avant tout d'un enjeu social qui certes va être créateur d'emplois.
Pour en revenir aux propositions de terra machin, c'est bien beau de proposer une autorité de régulation, mais leur réflexion devrait porter sur la manière de réguler socialement et économiquement l'acceptation de la consommation du cannabis chez les adultes.
Bon, on retombe exactement sur les même travers ; c'est un projet libéral et non pas un projet pour accroitre nos libertés.
Passer du tabac au jeu pour évoquer un financement publique, ne peut en aucun cas constituer un projet de société. C'est juste un business plan.
Dernière modification par Mister No (07 octobre 2016 à 10:26)
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et les gens critiquer le libéralisme
J'étais resté en surface, ceux dont le nom du parti est affublé du titre de libéral... comme quand on ajoute le titre de "démocratique" à certaines républiques qui sont ou ont été des vraies dictatures. RDC, RDA etc...
Ta remarque reste très pertinente d'un point de vue idéologique, les socialistes n'ont plus rien à voir avec les bolchéviques.
NKM patauge dans la semoule de médias et d'un système d'amendes qu'elle qualifie de dépénalisation. Il faut oser.
Dernière modification par Mister No (10 octobre 2016 à 10:49)
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