Hello !
J'ai complètement zappé les réponses et témoignages sur mon post ! Merci à tous, en tout cas.
Polo@ Tiens le coup, chaque journée te rapproche de la fin de cette sale période, courage ! Donne nous des nouvelles :)
Tiboro@ On doit presque être voisins, j'habite à la frontière (je n'ai pas encore accès aux MP, toi oui ?)
Quelques news:
Je consomme toujours tous les jours, je ne compte jamais vraiment mais je dirais 2g /3 jours.
Il m'est arrivé de faire des pauses, mais je ne tiens pas plus de 3 ou 4 jours max, je passe en mode "marmotte en fin de vie", je dors quasi non-stop et je suis trop épuisée pour faire quoi que ce soit ... du coup, ça me gave et je repars pour un tour.
Pas d'effets secondaires depuis mon premier post, si ce n'est mon nez qui coule (et l'investissement dans des tonnes de mouchoirs en papier)
Niveau moral, pas de souci pour le moment, comme certains d'entre vous j'ai du faire face à de gros problèmes Psychologiques il y a quelques années (pour lesquels j'ai été suivie, je suis d'ailleurs toujours sous Seroxat depuis des lustres)
J'ai perdu mon père à l'époque, et on peut dire que j'ai mal réagi à ce choc: moi, le fille joyeuse et aventurière j'ai commencé à enchaîner crises de panique, phobies sociales, spasmes et autres joyeusetés jusqu'à ce que, tétanisée par de l'agoraphobie lvl 100 (comme dans un film quoi, la rue qui s'étire soudain devant moi alors que je suis à peine sur le pas de ma porte ... l'impression de danger imminent qui ne me quitte pas), je ne puisse finalement plus sortir du tout.
Bref, je ne vais pas m'éterniser sur ces quelques années de ma vie, mais je pensais que jamais je pourrais m'en sortir, que c'était foutu ... J'avais tort :)
De cette période, j'ai gardé quelques petites séquelles, quelques appréhensions pour la foule, des minis crises une fois ou deux par an, et des moments où je me sens bizarre, où j'ai l'impression que je marche dans une dimension toute proche de celle des autres, mais décalée d'une seconde, les sons sont étouffés et ... je me sens seule au monde.
Je pourrais replonger en une fraction de seconde, je le sais, mais je refuse.
Je sais que ça parait idiot à dire "je refuse", mais c'est vraiment le cas, je visualise même ma main qui repousse cette sensation brumeuse, cette idée ou cette peur.
Et ça fonctionne, je l'éloigne physiquement, c'est étrange
Dans le même esprit, ce qui a fait que tout à changé quand j'étais "malade" c'est un déclic, celui qui m'a libérée de tout le poids du monde que je portais contre ma poitrine et qui m'étouffais: cette peur d'avoir l'air folle, de m'évanouir dans la rue, de vomir dans le bus, de me mettre à crier comme une possédée ... Tout ça.
J'étais dans un bus, je recommençais seulement à pouvoir bouger de chez moi et même exceptionnellement à monter dans un transport en commun, mais c'était toujours une épreuve terrible, je devais me battre chaque seconde pour ne pas descendre de ce satané bus et me retrouver, affolée au milieu de nulle part, une fois encore.
C'était tellement intensément usant que je crois qu'à cet instant j'ai atteint un point où je n'en pouvais plus d'épuisement, et comme ça, je me suis entendu dire "J'en ai rien à foutre"
Que je tombe inanimée, que j'ai l'air d'une folle-dingue, que je dégueule ... J'en ai rien à foutre !
Tant pis-Osef -On s'en cogne !
- Je ramasse bien ceux qui tombent, moi.
- Alors, quelqu'un me ramassera surement, non ?
- Surement, ma louloute, surement.
Et voilà , j'allais guérir, je le savais enfin: chaque jour un peu plus.
Je raconte tout ça en me disant que, peut-être, ça aidera à soulager quelqu'un d'autre, qu'il ou elle trouvera sa formule magique, visualisera sa main qui repousse les "mauvaises pensées" ...
Mais également pour expliquer pourquoi j'ai un peu moins peur de devoir faire face à la
descente qui m'attend au tournant: Je la connais, cette garce. Et je suis armée cette fois-ci ! :)
Je vous donnerai des news si je note quelque chose, ou juste comme ça, gratos :)
Dernière modification par Juneling (24 mai 2017 à 01:46)