Cannabis thérapeutique : 6 mois pour se sevrer

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filousky homme
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Les 1 800 patients inclus dans le protocole vont pouvoir bénéficier des médicaments jusqu'au 31 juillet 2025, le temps d'un sevrage ou de solutions alternatives, précise une source proche du dossier à France Inter.

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Un plan de cannabis à Hambourg, en Allemagne. (GEORG WENDT / DPA)


Lors d'une réunion jeudi 19 décembre sur l'expérimentation du cannabis thérapeutique, le ministère de la Santé a décidé d'accorder une autorisation de six mois supplémentaires, a appris France Inter de source proche du dossier. Une prolongation pour que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) puisse continuer à délivrer les médicaments aux 1 800 patients inclus dans le protocole thérapeutique.

L'expérimentation thérapeutique sur le cannabis médical, débutée en mars 2021, devait s'arrêter au 31 décembre 2024. Lors d'une dernière réunion entre les associations de patients et les autorités sanitaires, le ministère de la Santé a ainsi décidé d'accorder un délai supplémentaire de six mois aux 1 800 patients inclus dans l'expérimentation. Tous sont atteints de pathologies graves.

Grâce à une "lettre de couverture" signée par la ministre démissionnaire de la Santé, Geneviève Darrieussecq, l'ANSM va pouvoir continuer à prescrire du cannabis médical aux patients pendant les six prochains mois, soit jusqu'au 1er juillet 2025. Cette prolongation sera prise seulement "dans une perspective de sevrage ou de recherche d'alternatives" pour les patients.

Source : France Info

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filousky homme
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La publication de cet article n'a pas été faite au bon endroit et je suis étonné de l'absence de réponses à cette information qui annonce 6 mois pour sevrer les malades déjà traités. Honte ! Honte ! Honte ! J'ai honte d'être français, pays soit-disant des droits de l'homme qui se vautre dans le non respect de ses propres institutions. 

Ma propre réaction est colérique car je fais partie des activistes qui, avec l'association Principes Actifs, à tout mis en œuvre depuis sa création pour faire légaliser le cannabis médicinal.
La sortie du livret sur la vaporisation des plantes médicinales et ensuite la visite à Nicolas Authier en 2014, auquel Principes Actifs a offert une Petite palette de nos propres produits bio (produits tellement bien faits), a fini par déclencher le travail politique et administratif de défense du cannabis médicinal, aujourd'hui reconnu par la loi, ce qui était la première étape. La dernière étape était cette expérimentation qui avait comme but de mettre en place le modus operandi de la diffusion du produit auprès de 3000 malades commencé fin mars 2021 et devant se terminer deux ans après.

Ce délai de deux ans était sensé laisser le temps aux médecins généralistes de se former à la prescription, de mettre en place un réseau logistique fiable et d'élargir la palette restreinte des indications retenues pour cette expérimentation.

L'expérimentation est prolongée jusqu'à ce qu'un médicament à base de cannabis soit autorisé et disponible, et au plus tard jusqu'au 31 décembre 2024. Cette prolongation assure la continuité de traitement pour les patients déjà inclus au 26 mars 2024. Après cette date, aucun nouveau patient ne pouvait plus entrer dans l’expérimentation. 

Pendant ce temps-là, nos chers hommes politiques de droite, voire extrême droite catholique intégriste pour certains, étant farouchement opposés au simple mot "cannabis" sont sortis de leurs rôle et cela a été trop visible lorsque monsieur Darmanin, alors ministre de l'intérieur a sorti de sa boite magique une interdiction de la forme fleur dans le cadre d'un usage médicinal. Ceci a été vécu comme un coup de couteau par tous les acteurs du processus, privant les malades ayant un besoin d'action rapide de leur mode de consommation par vaporisation.

À partir de ce non sens qui est de savoir qu'un ministre de l'intérieur est sorti de ses attributions pour s'immiscer dans celles du ministère de la santé, l'affaire a pris une sale tournure.

L'ANSM  a fait un tableau des étapes prévues jusqu'à fin 2023. Je vous le colle ci-dessous.

etapes-cannabis-medicinal-ansm.pdf

Depuis, la mise en place a été sabotée et certains en ont eu les bras qui sont tombés par tant d'opposition à l'usage du cannabis pour soigner des gens en impasse thérapeutique.

Amicalement.

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Bonjour, trois remarques

1) la population concernée par l'experimentation est deja tres limitée (1800 pour toute la France). Il y a donc probablement peu de forumers directement concernés. Par contre beaucoup (des dizaines ou centaines de milliers)  sont toujours concernés par l'usage therapeutique, malheureusement avec l'obligation d'entrer dans l'illégalité.

2) Les pouvoirs publics s'appuient sur de nombreuses etudes qui invoquent le manque d'etudes bien faites sur l'effet therapeutique du cannabis et continuent de mettre tous les obstacles administratifs à ces etudes !

3) Malheureusement, certains hommes politiques ont identifié "la drogue" comme un moyen rapide de se faire une reputation "d'homme fort" , sans lever de bouclier de la part de la société civile. Qui oublie malheureusement que 30% des français au moins sont concernés. Et ça risque de s'aggraver tant que que nos hommes politiques continueront largement  à cultiver l'absence d'ethique ! C'est inquietant pour "les drogués" mais aussi pour la société toute entière. Comment lutter contre le rechauffement climatique,  l'egoisme sociétal et bien d'autres epreuves qui nous attendent sans ethique de la part de nos gouvernants  ?

https://shs.cairn.info/revue-humanisme- … 86?lang=fr

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (29 décembre 2024 à  11:53)

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super lien ! Fil

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Pour info sur le lien

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Dorna

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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pierre
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C’est immonde ! Est ce qu’il y a des réactions des assos de consommateurs de cannabis ?

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pierre
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Rien n’est sur quant à la suite…

https://www.lemonde.fr/societe/article/ … _3224.html

L’avenir de l’expérimentation du cannabis thérapeutique en question : « On nous donne un semestre de plus »

Plus de trois ans après le lancement de ce dispositif expérimental, qui concerne aujourd’hui 1 200 patients atteints de pathologies graves, l’autorisation de prescrire du cannabis dans un cadre médical pourrait s’arrêter au 31 décembre. Une période transitoire de six mois est évoquée par les autorités de santé.
Par Mattea Battaglia et Camille Stromboni
Publié aujourd’hui à 06h00

L’heure tourne pour le millier de patients atteints de pathologies graves impliqués dans l’expérimentation du cannabis thérapeutique et pour les médecins qui les accompagnent. Vont-ils se retrouver dans l’impasse ? Les alertes se sont faites de plus en plus fortes chez les défenseurs de ce dispositif médical lancé en mars 2021, sous la supervision de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), à mesure que l’échéance approche : au 31 décembre 2024, l’expérimentation est censée prendre fin.
En octobre 2023, Aurélien Rousseau, alors ministre de la santé, avait pris l’engagement d’octroyer un « statut ad hoc » au cannabis médical, utilisé pour ses propriétés antidouleurs auprès de patients en « impasse thérapeutique », comme disent les médecins. Ce statut, qui permettrait aux patients concernés de continuer à se voir prescrire la substance, avait été inscrit dans la loi de financement de la Sécurité sociale, en décembre 2023.

Mais un an plus tard, le flou domine de nouveau sur la suite, alors que l’exécutif porte la « guerre contre la drogue » en étendard. « Il manque les textes réglementaires pour pouvoir passer à ce statut ad hoc, après une phase transitoire ces derniers mois où, politiquement, il ne s’est rien passé », rapporte le psychiatre et pharmacologue Nicolas Authier, président du comité scientifique de l’ANSM sur le cannabis thérapeutique. Résultat : « Soit l’expérimentation s’arrête net et nos patients n’auront plus accès à ces produits, puisque les pharmaciens ne pourront plus les délivrer à compter du 1er janvier. Soit on prolonge encore le statut expérimental, mais cela nécessite d’urgence une décision du ministère de la santé. »
Nicolas Authier a défendu cette dernière option dans un courrier adressé au nouveau chef du gouvernement, François Bayrou, le 17 décembre, en plaidant, à terme, pour l’entrée effective du cannabis médical dans le droit commun.

« Plus un sursis qu’une prolongation »
L’expérimentation, qui a impliqué au total, en trois ans, environ 3 200 patients, n’en concerne plus, aujourd’hui, que 1 200, rappelle-t-il. Depuis mars, aucun nouveau patient n’y a été inclus. « Ces médicaments à base d’extraits de cannabis [substance classée comme stupéfiante et donc illégale] sont autorisés dans ce cadre, sous forme d’huile à prendre par voie orale, avec cinq motifs médicaux », précise le médecin : les douleurs neuropathiques, les épilepsies sévères, les complications liées au cancer ou à ses traitements, les situations palliatives, et la spasticité douloureuse (raideurs musculaires anormales) de la sclérose en plaques ou après un accident vasculaire cérébral (AVC).

Ce qui est ressorti d’une réunion organisée, le 19 décembre, entre des représentants du ministère de la santé, de l’ANSM et de médecins et patients impliqués, n’a pas dissipé ses craintes. Y a été évoqué, à huis clos, l’envoi imminent d’un texte devant autoriser la poursuite des prescriptions de cannabis thérapeutique pour six mois, rapportent plusieurs participants. « On nous donne un semestre de plus, mais cela nous a été présenté dans l’optique d’arrêter ces traitements, reprend le docteur Authier. Or, il n’existe pour eux aucun traitement alternatif efficace… Cela s’apparente plus à un sursis qu’à une prolongation. »

L’expérimentation a déjà connu trois prolongations en trois ans, sans que le politique tranche sur son devenir, « malgré, insiste le médecin, un rapport favorable publié par la direction générale de la santé en novembre 2023 ».

L’ANSM confirme le changement de pied, évoquant bien, dans un courriel adressé au Monde le 26 décembre, une « période de transition » de six mois décidée par le ministère de la santé, dans l’optique d’un « arrêt de la prise en charge par le cannabis médical » de ces personnes. Elle y indique travailler sur des recommandations sur le sevrage, qui seront diffusées courant janvier, avec des « schémas de désescalade de dose des traitements », ou encore de l’« adaptation des prises en charge thérapeutiques » des patients sous traitement.

Sollicitée, la direction générale de la santé du ministère communique dans les mêmes termes, en rappelant que « les travaux parlementaires dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 n’ont pu permettre d’aboutir à une prolongation de cette expérimentation, entraînant l’arrêt du dispositif ». En se disant « pleinement mobilisée » pour « suivre les avancées scientifiques et cliniques liées à l’usage médical du cannabis », la direction ministérielle laisse néanmoins entendre que le débat reste entier sur l’avenir de ce type de traitement.

« Choix politique »
« On reste dans l’expectative, dans l’attente de décisions pérennes, dénonce Mado Gilanton, de l’association de patients Apaiser, dont des membres sont inclus dans l’expérimentation. Dans tous les cas, on est très loin de faire entrer ce médicament dans le droit commun et de légaliser sa prescription, comme l’ont déjà fait une vingtaine de pays voisins. Notre crainte, c’est que le gouvernement temporise… pour finalement reculer. » Elle dit redouter le « peu d’alternatives » laissées à des patients dont les souffrances ne trouveront plus de réponse thérapeutique : « Quel message on leur fait passer, sinon qu’ils peuvent aller en bas des tours, se fournir sur le marché illégal, planter trois plants chez eux, retomber dans les opiacés ? Certains nous parlent de l’“enfer de la douleur” et même de suicide. »
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Yannick Neuder, un septième ministre de la santé face à un secteur en crise

Contacté, le nouveau ministre de la santé et de l’accès aux soins, Yannick Neuder, qui a pris ses fonctions le 24 décembre, n’a pas répondu à notre sollicitation. Dans une tribune au Journal du dimanche, en septembre 2023, celui qui était alors député (Les Républicains) de l’Isère, cardiologue de profession, dénonçait la « dédiabolisation du cannabis », ainsi que ses conséquences « désastreuses » pour la santé et la société, mais il relevait aussi que, « bien employé, le cannabis thérapeutique se révèle utile », citant le soin palliatif, les scléroses, les maladies neuropathiques…

A la veille de l’échéance du 31 décembre, le sujet pourrait s’imposer au nouveau locataire de l’Avenue de Ségur plus vite que prévu. « La solution juridique envisagée, même pour six mois seulement, paraît extrêmement fragile, estime Yann Bisiou, maître de conférences en droit, spécialiste des drogues, à l’université Paul-Valéry de Montpellier. Des rapports d’évaluation, on n’en manque pas. Il s’agit maintenant d’un choix politique à faire sur l’avenir de ce traitement. Et cela ne peut intervenir qu’au niveau législatif, que ce soit pour quelques mois, ou pour une entrée dans le droit commun. » Avec une fenêtre de tir : les débats budgétaires doivent reprendre au début de l’année 2025.

Mattea Battaglia et Camille Stromboni

Dernière modification par pierre (31 décembre 2024 à  15:28)

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