Moments de déprime pendant traitement : normal?

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kilou412
Psycho junior
Inscrit le 28 Sep 2011
252 messages
Bonjour a tous

Je commence une nouvelle discussion car je ne sais pas si le sujet se rapporte aux précédents que j'ai pu mettre sur ce forum.

Petit récapitulatif : mon conjoint est sous metha depuis 3 ans,sous Seresta depuis 1 an et Tercian depuis 5 mois.

Depuis 9 mois,il na fait aucun excès ni avec la metha ni avec ses autres cachets (car c'est arrivé auparavant). Il suit son traitement a la lettre depuis des mois.

Je voulais juste savoir si c'était normal que parfois et bien il ya des jours sans et des jours avec ?
Parfois il va Etre normal,passer des journées super,de bonne humeur,etc... Et des jours ou il va pas bouger de la maison,dormir tout l'apres midi,Etre pas très causant,etc...comme aujourdhui par exemple ou il ma répondu : "je suis pas bien c'est tout,ya des jours comme ça" ! Et il part se coucher carrément ds la chambre.

Est ce normal ces moments de cafard ?
Je dois réagir comment ?

Pour le moment,je ne fais rien,je le laisse seul et kan il revient et bien c'est comme si de rien n'était.

Je peux me tromper mais je pense que deja le jour ou il travaillera,ça ira mieux car il sera occupé.Qu'en pensez vous?

Il a fait deux entretiens dembauche pour des CDI et l'un s'est avéré positif car il fait une journée d'essai semaine prochaine.

Je voulais votre avis.Merci

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Que dire ?? En effet, ce n'est pas "normal" , mais qu'en penser et que faire ??
En principe, une vrai depression dure des semaines ou des mois, même quand elle est bipolaire. Ce que tu decris evoque plutôt la tristesse du deuil. Deuil de quoi ?? peut etre de certains espoirs, voire du produit (ou plutot de l'image idyllique du produit). Comme dans le deuil "habituel", il faut etre vigilant sur des problemes de santé , toujours possibles, sans être evidemment anxieux ou parano.
Si c'est des pbs "de deuil", cela devrait s'arranger avec le temps et , comme tu le dis, une embellie sur le plan du travail.
Que faire ?? A part la vigilance medicale que j'ai indiquée, il faut surtout, comme tu le fais, le laisser faire son chemin, en étant là  et prête à  l'aider, mais sans le bousculer.
Ce n'est qu'un avis comme çà  , sans le voir, mais, je pense , pour répondre à  ta question, que c'est ce que tu peux faire de mieux pour le moment.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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kilou412
Psycho junior
Inscrit le 28 Sep 2011
252 messages
Non voilà  ces moments de déprimes vont durer le temps d'un après midi,d'une journée au maximum...
Mais ça arrive souvent dans le mois.

Mais dans ces moments la : aucune motivation,blazé,fatigué,mal a la tête,bref faut le laisser tranquille.Mais il n'est pas agressif du tout.Juste blazé.

Je pensais peut Etre que ça pouvait arriver a certains

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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
Inscrit le 06 Nov 2006
2161 messages
Sans dire que ce soit "normal" on pas inquiétant, je trouve son malaise "classique", je m'explique:
Quand on a vécu longtemps avec les prods, la vie est différente, la manière de ressentir les choses aussi, mais surtout, le retour à  la réalité est dur, on réalise ce qu'on a perdu, détruit... Mais aussi, l'arrêt des abus peut faire paraître la vie "normale" terne, monotone. Souvent, les anciens usagers passent par une période similaire (généralement après un sevrage ou quand on est sous substitution, comme lui), on s'ennuie, tout semble fade, sans intérêt... Il faut réapprendre à  vivre sans drogue, sans cette béquille qui modifie notre façon de ressentir les choses... Ça peut être aussi le retour d'émotions oubliées, qu'on a tentées d'effacer avec la drogue... Émotions qui nous perturbent, qu'on doit réapprivoiser.
A lui aussi de se trouver de nouveaux centres d'intérêt, de sources de plaisir, de bien être, sans produit... La reprise d'une activitée, professionnelle ou pas est essentielle pour ne pas sombrer dans l'ennui, la lassitude et la déprime. Et plus on attend pour s'y mettre, plus c'est difficile de s'y mettre. Essaie de trouver avec lui des centres d'intérêt, des activités qui lui changeront les idées, des passions qu'il avait abandonnées, ponctuels pour les uns, d'autres doivent être réguliers, on a besoin d'un rythme pour notre équilibre. Rien de plus déprimant qu'une journée vide, ou on ne sait pas très bien pourquoi on se lèverait... Petit à  petit il devrait reprendre goût aux choses, et ces états devraient s'estomper...
Consultez quand-même un médecin, il est important de vérifier que ce passage à  vide ne révèle pas un problème plus profond (réelle dépression, maladie...)
Il est important de reconstruire sa vie, son quotidien, sans ce qui tournait autour de la conso... Ça laisse un grand vide difficile à  combler d'où l'importance de s'occuper et se faire plaisir

Dernière modification par Stelli (29 août 2012 à  18:44)

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seba59 homme
Banni
Inscrit le 21 Aug 2012
959 messages
salut, d'accord avec stelli et souvent il faut tourner le dos a tous ses "amis" ud, ce qui est pas simple non plus. il doit se reconstruire une vie et accepter de souffrir parfois, se contenter de petit plaisirs et se faire un nouveau cercle d'amis. c'est pas simple

bonne chance,
seba59

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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kilou412
Psycho junior
Inscrit le 28 Sep 2011
252 messages
voilà  c'est tout à  fait ça...on dirait que parfois ses journées sont sans intérêt, qu'il n'a goût à  rien.

Parfois, quand ils nous arrivent de regarder un reportage à  la TV et qui parle de ce sujet (et dieu sait qu'il y en a !!!), il  me dit toujours que "quand t'a connu tout et n'importe quoi comme drogue, tu n'arrives jamais à  retrouver un équivalent et c'est ce qui rend la chute plus dure et la suite des choses car tu cherches toujours à  un moment donner à  retrouver cette sensation"....

Donc voilà  c'est exactement ce qu'il ressent alors.....(donc normal comme sensation).

Les moments de déprimes, je pense que c'est un mélange de ce que vous dites. Un mal être.

En tout cas, depuis 3 ans que je l'ai rencontré, il avait déjà  dit au revoir à  toutes ses mauvaises fréquentations. Depuis, il n'a plus personne, plus d'amis, rien, il a perdu tout le monde.

Je pense que s'il trouve un taf, son esprit sera déjà  plus occupé....

Merci pour vos comms car ça m'a rassuré et je vais essayer de moins trouver ça bizarre maintenant

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akita
Psycho junior
Inscrit le 02 Mar 2010
222 messages
Je suis tout a fait d'accord avec les avis de stelli et seba.

La methadone est trés agréable au début, et au bout de quelques mois , on arrive a un stade de plateau, ou on ressent plus grand chose.

Les jours sans, sont souvent des jours ou on arrive pas a se reconstruire. Pour ma part c'est bien la le probleme. j'ai les solutions, je sais comment il faudrais que je fasse, mais je buggue et je n'y arrive pas... Du coup je pars dans ma chambre me morfondre.

Dans ces moments la il m'arrive parfois que ma copine vienne me tirer du lit pour aller je ne sais ou. Je rale, je n'ai pas envie, mais comme je sujis assez docile, tout en ralant je la suis... et... au bout du compte je suis super content je la remercie car elle m'a aidé a passer ce cap. Au lieu d'etre resté dans ma chambre, finalement on est allé se ballader en ville, à  la plage, dire bonjour a un pote ou la famille... peu importe le but, mais en tout cas j'ai fait quelque chose d'autre que me morfondre, m'appitoyer et rester bloquer sur le "j'en ai marre, je me fait chier, la vie est moche, j'en peu plus, je vais aller dormir peut etre que quand je me reveillerais le monde sera devenu rose". En fait je vais dans le sommeil pour passer le temps. Et c'est pas bon, c'est un cercle vicieux et il convient d'en sortir.

Je pense que si tu en parle c'est que c'est pesant pour toi, et je pense aussi que meme si cela ne parait pas si grave que ca et "suipportable", il faut malgré tout rester vigilant. Rester vigilant car de la peut naitre une reelle depression (cercle vicieux). Il est important de trouver des solutions afin de sortir de ca, comme il est important de vivre aussi ces moments pour comprendre que l'on ne souhaite pas ca et ainsi un beau jour on criera bien fort ASSEZ!!!

Décrocher de la came et ce n'importe quel produit, n'est pas évident.
Je pense (oui je pense beaucoup) qu'il est important, voire capital d'avoir un soutient exterieur, un suivi par quelqu'un (medecin, psychiatre, psychologue, psychanalyste, thérapeute, maitre yoga, éducateur, groupes de paroles.... bref ce que tu veux, ce qui te parait le mieux et qui est ton choix, mais il est important d'etre accompagné par quelqu'un de compétent en la matiere qui accompagne la personne et l'aide a passer ce chemin doulooureux

Il existe des personnes qui arrivent à  arreter la came, se reconstruire, tout ca tout seul, mais c'est rare,trés rare, trés trés trés rare meme.

La solution profonde au probleme n'est pas dans le taff, car si il le perds, ils se passe quoi aprés ??
Il est important de trouver d'autres manieres de fonctionner que de trouver des petits trucs qui nous tienne quelques temps. Ceci dit c'est trés bien qu'il ait un taff et que cela le tienne, car quelque part cela veut dire qu'il est investi, voire épanoui dans son travail

Juste un truc, moi il y a un truc auquel je ne peux resister, et qui me remets le smyle pour la fin de la journée voire plus, c'est une bonne partie de jambe en l'air...
Voila mon avis, en esperant qu'il puisse t'etre utlie, ou etre utile a un internaute lambda qui tomberais dessus.

Sincerement

Akita

que j'aie "la sérénité d'accepter ce que je ne puis changer, le courage de changer ce que je puis et la sagesse d'en connaître la différence." Marc-Aurèle.

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kilou412
Psycho junior
Inscrit le 28 Sep 2011
252 messages
Voila Akita c'est exactement ce que tu dis : "Il est important de trouver d'autres manieres de fonctionner que de trouver des petits trucs qui nous tienne quelques temps

C'est un peu comme ça chez nous. On trouve des activités à  faire, des sorties, mais dans ma tete c'est toujours dans le but de le faire penser à  autre chose. On s'amuse, on passe du bon temps tous les deux c'est une certitude mais j'ai toujours dans la tete que tous ces moments lui permettent de penser à  autre chose.

Mais dans les moments où nous sommes à  la maison, que je rentre du taf et que je le vois pas bien, morose, là  je ne peux rien faire....

Le truc c'est qu'avec tout ça, il a perdu toute sa famille il y a un an lors d'une engueulande musclée et depuis, il n'a jamais revu ses parents. Depuis peu, il recommance à  parler avec eux au téléphone. J'ai hate que tout ça revienne à  la normale car je suis sur que ça lui bouffe l'esprit.

Bref, personne ne peut se mettre à  sa place....je pense que je dois l'accepter tel qu'il est...en espérant tout simplement qu'un jour ces moments de déprime n'existent plus.

Nous avons décidé d'avoir un bébé.....

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Je reviens sur ma notion de deui qui semble présent , deuil du produit d'abord que decrivent bien Seba et stelli, mais aussi deuil des relations familiales.
L'important est que cela permet de relier avec ce qui marche ou pas dans le soutien au deuil. Beaucoup de personnes qui cotoient des endeuillés leur disent (comme toi) "fais autre chose, pense à  autre chose". Mais , en matiere de deuil, c'est considéré comme contre productif, tant que les personnes ne ont pas capables de le faire, et même s'il le font, d'en retirer du bénéfice.
En fait, comme je te l'ai dit, il faut attendre que lui même "fasse son deuil", ce qui demande du temps. Mais vu qu'il reprend les relations avec sa famille, qu'il cherche (et trouve) du travail, je pense qu'il devrait le faire assez vite (en quelques semaines, voire quelques mois). Tres probablement l'amélioration ne sera pas brutale, du jour au lendemain mais les périodes de spleen deviendront de plus en plus rares. (peut etre y en aura t il quelques unes , de temps à  autre, et il faudra les respecter).
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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kilou412
Psycho junior
Inscrit le 28 Sep 2011
252 messages
C'est ce que je me dis : avec le retour progressif de sa famille, les entretiens d'embauche positif (il fait une journée d'essai semaine prochaine), je me dis que ça devrait aller mieux petit à  petit.

Et pour les moments de spleen éventuellement qui reviendront plus tard : oui il faut que je les accepte, et ce qui n'est pas facile pour quelqu'un qui est extérieur à  tout ça et spectateur.

En tout cas merci pour tous ces conseils, cela m'aide beaucoup

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lindia femme
accroc et pas qu"au 1er niveau :(
Inscrit le 24 Apr 2012
37 messages
je me retrouves carrément dans ce que tu écris sur ton conjoint, pour moi c'est pareil un jour tout va mieux, le lendemain, tout m'est fade...

Que le vent te pousse toujours en avant et que le soleil illumine ton visage.
Et surtout que le vent du Destin t'emmène danser avec les étoiles.

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kilou412
Psycho junior
Inscrit le 28 Sep 2011
252 messages
Bonjour Lindia : et pendant tes moments où tout t'es fade : de quoi as-tu envie ? comment aimerais tu que ton conjoint réagisse ?

C'est difficile pour moi de le voir super bien un jour et ne pas comprendre ce qu'il se passe le lendemain

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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
Inscrit le 06 Nov 2006
2161 messages
En fait il faut prendre, je crois, en tout cas c'est mon cas (sans bouloir généraliser car je me trompe peut être) ces moments comme des phases de découragement. Pour ma part, à  la fois j'ai besoin qu'on me laisse un peu, parfois on a besoin de souffler, de se reposer, mais en même temps, si ce jour là  par exemple j'avais prévu de faire quelque chose d'important mais que le courage me manque, quelques mots compréhensifs et motivants, mais qui m'incitent sans me forcer (bon des fois faut insister un peu, je suis du genre ultra grognon/je me ferme/ vous m'emmerdez tous dans ces cas là ) ça m'aide un peu. Après le truc ce n'est pas de forcer l'autre mais de le MOTIVER, autrement dit de SUSCITER L'ENVIE de faire, de se sortir de cet état. Ça c'est valable pour tous d'ailleurs. On ne peut pas forcer les gens, mais on peut les ENCOURAGER à  faire les choses, à  se dépasser quand ça va mal, à  avancer.

Pour résumer, lui laisser un peu de temps pour se reposer et cogiter (pas broyer du noir...), puis l'encourager et le motiver à  atteindre ses buts ( le but en question ça peut être qu'il voulait faire une quelconque démarche, puis "oh la flemme, chui fatigué, j'ai pas le courage, chui pas bien"). Si c'est quelque chose qu'il avait besoin de faire ou qui lui plairait, ça l'aidera.

J'espère t'avoir aidé.

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lindia femme
accroc et pas qu"au 1er niveau :(
Inscrit le 24 Apr 2012
37 messages
kilou412 ces jours "sans" je me renferment, n'ai envie de rien faire et encore moins d'affronter l'extérieur, j'essaye de trouver des excuses à  mon état...et des fois c'est mon homme qui m'aide en m'accompagnant, c'est dur à  vivre car d'un coté je me sens inutile et de l'autre c'est plus fort que moi, je suis fatigué pas bien, pas envie de parler.
comme je suis suivi pour mon traitement méthadone j'en ai parlé et on m'a délivré pour une période un antidépresseurs qui est soft et qui agit au bout de 3 semaines, qui aurait pour effet de redonné l'envie justement=>affaire à  suivre...

Que le vent te pousse toujours en avant et que le soleil illumine ton visage.
Et surtout que le vent du Destin t'emmène danser avec les étoiles.

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spartiate homme
jeune de la vieillerie
Inscrit le 07 Apr 2012
578 messages
salut à  tous, salut

discussion super interressante, merci de me laisser y mettre mon grain de sel.

Je me retrouve bien dans le positionnement de Prescripteur autours de l'accompagnement du deuil.

Mais la problématique de l'arret des prods est multiple , confirmée par ces différents posts:

incapacité à  occuper le temps, perte des sensations agréables, dur retours à  une réalité d'abord perçue comme fade,  constat des pertes ( amis, famille, santé), culpabilité.....
et un état que je trouve récurrent: la perte de l'estime de soi

De mon expérience,pour "rénover cette estime" on a souvent tendance à  se mettre la barre un peu trop haute, se fixer des objectifs irréalistes par rapport à  nos aptitudes du moment.

D'ou souvent: échec , et augmentation de cette foutue mésestime de soi......

Perso, je pense qu'il est plus gratifiant , constructif sur le long terme d'y aller progressivement, mais de tenir les engagement que l'on contracte vis à  vis de soi;

Aussi, aboutir une simple démarche administrative, un petit objectif bien circonscrit, demandant un effort raisonnable, réalisable dans un laps de temps court, peu avoir des effets très positifs. super

De façon inverse à  la substitution, augmenter la dose, le niveau de difficulté progressivement, vers des objectifs plus complexes, plus engageants pour l'individu.

Bref ce n'est que mon expérience, mais je ne crois pas que les changements durables se fassent du jour au lendemain surtout en matière d'estime de soi.

Amicalement

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
Inscrit le 06 Nov 2006
2161 messages
Je suis tout à  fait d'accord avec toi, spartiate. Je plussoie!

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spartiate homme
jeune de la vieillerie
Inscrit le 07 Apr 2012
578 messages
Salut Stelli,
Sans tomber dans la complaisance, tes témoignages et tes réflexions me parlent énormément... Dommage qu'il n'y ait pas beaucoup de soignants de ta qualité.....
Amicalement!!

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Bonsoir.

La déprime

TEXTE EFFACE PAR RICOSON

trop souffrir.

RicoSON.

Dernière modification par Ricoson (22 septembre 2012 à  14:13)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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spartiate homme
jeune de la vieillerie
Inscrit le 07 Apr 2012
578 messages
Salut Ricoson, salut
t'en es ou de ton traitement , et plus globalement de ta prise en charge?C'est pas la méga pèche à  priori....
Tout mon soutien.

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Salut Spartiate.

C'est illisible ce que j'ai écris.
J'ai effacé. Tu as raison, ma pèche n'est plus du tout au rendez-vous.

Je ne sais plus si la déprime est la cause principale de mon addiction, ou un effet de bord de ma consommation. Qui a fait la poule ????
Je respecte la substitution et son protocole a la lettre, ne ressent aucun manque physique, ni d'envie de reconsommation d'héro, mais je reste tout de même bien vide.
Je vis, je répond au téléphone, j'ouvre la porte aux copains, mais c'est sans conviction.
Avec le TSO, c'est passable tout au moins, mais très ennuyant.
En sevrage, meme au bout de 26 jours, ce fut insupportable.

Mais ce doit etre un peu des deux. Un truc enfoui qui ressurgit, démultiplié, beaucoup plus fort que prévu.

L'induction a la Metha, il y a tout juste 2 semaines, n'est surement pas encore stabilisé dans ma tète.
Je me fais des "prises de textes".

Voila pour ma contribution a ce poste : moment de deprime pendant le traitement ? Oui, je connais.

RicoSon

Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Stelli femme
Modératrice - Dinosaure de PA
Inscrit le 06 Nov 2006
2161 messages
Merci spartiate, mais en fait je ne suis pas "soignante à  proprement parler. Enfin, c'est possible que je bosse à  Aides donc ça s'en rapprocherait. J'étais partie pour être soignante à  l'origine, et puis j'ai du arrêter, trop de problèmes persos/de santé à  régler pour avoir la tête aux études... Au moins j'ai pu acquérir des connaissances, parfois juste des notions, ça me donne un autre regard, en plus de ma propre expérience. Après je fais au mieux... Je fais des erreurs aussi, comme tout le monde!

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spartiate homme
jeune de la vieillerie
Inscrit le 07 Apr 2012
578 messages
Salut Rico! salut
effectivement deux semaines c'est un peu court pour l'équilibre du traitement......
Mais en parallèle as tu entamé un accompagnement psychothérapeutique?

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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lindia femme
accroc et pas qu"au 1er niveau :(
Inscrit le 24 Apr 2012
37 messages

Stelli a écrit

Sans dire que ce soit "normal" on pas inquiétant, je trouve son malaise "classique", je m'explique:
Quand on a vécu longtemps avec les prods, la vie est différente, la manière de ressentir les choses aussi, mais surtout, le retour à  la réalité est dur, on réalise ce qu'on a perdu, détruit... Mais aussi, l'arrêt des abus peut faire paraître la vie "normale" terne, monotone. Souvent, les anciens usagers passent par une période similaire (généralement après un sevrage ou quand on est sous substitution, comme lui), on s'ennuie, tout semble fade, sans intérêt... Il faut réapprendre à  vivre sans drogue, sans cette béquille qui modifie notre façon de ressentir les choses... Ça peut être aussi le retour d'émotions oubliées, qu'on a tentées d'effacer avec la drogue... Émotions qui nous perturbent, qu'on doit réapprivoiser.
A lui aussi de se trouver de nouveaux centres d'intérêt, de sources de plaisir, de bien être, sans produit... La reprise d'une activitée, professionnelle ou pas est essentielle pour ne pas sombrer dans l'ennui, la lassitude et la déprime. Et plus on attend pour s'y mettre, plus c'est difficile de s'y mettre. Essaie de trouver avec lui des centres d'intérêt, des activités qui lui changeront les idées, des passions qu'il avait abandonnées, ponctuels pour les uns, d'autres doivent être réguliers, on a besoin d'un rythme pour notre équilibre. Rien de plus déprimant qu'une journée vide, ou on ne sait pas très bien pourquoi on se lèverait... Petit à  petit il devrait reprendre goût aux choses, et ces états devraient s'estomper...
Consultez quand-même un médecin, il est important de vérifier que ce passage à  vide ne révèle pas un problème plus profond (réelle dépression, maladie...)
Il est important de reconstruire sa vie, son quotidien, sans ce qui tournait autour de la conso... Ça laisse un grand vide difficile à  combler d'où l'importance de s'occuper et se faire plaisir

Oui le retour à  la réalité est dur, remotivions, façon totale de repenser nos idées face à  la vie notamment, pas facile, surtout quand on est pauvre!!
quand je te lis je me reconnais, bein disons que ça fait moins peur que ça n'arrive pas qu'à  moi!!


Que le vent te pousse toujours en avant et que le soleil illumine ton visage.
Et surtout que le vent du Destin t'emmène danser avec les étoiles.

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