Alors qu’au cours des 50 dernières années, des dizaines de millions de personnes ont utilisé des drogues psychédéliques comme le
LSD ou les champignons hallucinogènes, cette large étude menée auprès de plus de 20.000 utilisateurs psychédéliques en surprendra plus d’un. Pas ou peu de preuves de problèmes de santé mentale à long terme, concluent en effet les neuroscientifiques de la Norwegian University of Science and Technology, dans la très sérieuse revue PLoS ONE.
L'utilisation de
LSD, de champignons hallucinogènes ou de
peyotl n'augmente pas le risque de développer des troubles de la santé mentale selon cette étude des données portant sur 22.000 utilisateurs (au moins une fois) de « drogues psychédéliques » et de 108.000 témoins non utilisateurs. C’est ce que concluent les auteurs norvégiens, après avoir analysé les données de 130.152 répondants à l’enquête nationale américaine, la National Survey on Drug Use and Health portant sur l’usage de drogues et la santé. Dont les mesures d’évaluation de la santé mentale (détresse psychologique grave, traitements dont hospitalisation, soins ambulatoires, médicaments, symptômes de troubles psychiatriques et de psychoses non affectives.
21.967 répondants avaient rapporté l’usage –au moins une fois- d’une drogue psychédélique. Mais les chercheurs n’identifient aucune association significative entre l'usage de drogues psychédéliques et une incidence accrue de problèmes de santé mentale, que ce soit avec,
· L’usage à vie de drogues psychédéliques,
· l’usage à vie de certaines drogues spécifiques,
· ou l’usage ponctuel –au moins une fois- dans l’année précédente.
« Au contraire », écrivent les auteurs, « dans plusieurs cas, l'usage de drogue psychédélique est associée à un taux plus faible de problèmes de santé mentale ». Ainsi, les chercheurs constatent que l’usage à vie de la
psilocybine (champignons) ou de la
mescaline et qu’un usage durant l’année précédente de
LSD sont associés à des taux inférieurs de détresse psychologique. L’usage à vie du
LSD est significativement associé à une baisse du taux de traitement en ambulatoire des troubles de la santé mentale et de la prescription de médicaments.
Ils concluent simplement : « Nous n’avons pas identifié l’usage de drogues psychédéliques comme un facteur indépendant de problèmes de santé mentale » et marquent la différence entre ces drogues psychédéliques et la plupart des autres drogues récréatives en particulier sur dépendance ou l'usage compulsif. Bref, une étude à ne pas mettre entre toutes les mains.
[small]Source :
santélog[/small]