Cocaine et prise en charge médicale

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prescripteur homme
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J'en ai deja parlé dans un autre post mais n'ayant pas eu de réponse je le reposte.
En bref dans une reunion de réseau nous avons constaté que les utilisateurs exclusifs de coke ne venaient quasiment jamais dans les CSAPA.
Certes il n'y a pas de traitement de substitution mais,
1) Il y a souvent des douleurs thoraciques pendant l'action de la coke et il est rare qu'un ECG soit fait, même à  distance, pour eliminer des pbs cardiaques graves (la coke est à  l'origine d'une bonne proportion d'infarctus du myocarde et d'AVC chez le sujet très jeune (<40 ou 50 ans)
2) La prise répétée de coke semble associée chez certains utilisateurs à  des syndromes depressifs et des difficultés sociales
3) Le sevrage de la cocaine n'est que rarement "médicalement" assisté.

Donc, pensez vous qu'il y aurait une place pour des consultations "de réduction des risques"  pour les utilisateurs de coke et que voudriez vous y trouver ??
Amicalement
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très intéressant!

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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bighorsse femme
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les utilisateurs de coke ne se sentent pas toxicos , surtout les non injecteurs; ce qui explique en partie leur absence dans les CSAPA ; d'ailleurs les CSAPA ne sont pas encore bien identifié parmi les usagers comme un lieu potentiel d'aide du fait de leur appartenance au système de soin réservé aux alcoolos dépendants

l angoisse est le vertige de la liberté

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prescripteur homme
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Tout à  fait d'accord mais ne se privent ils pas d'une aide potentielle POUR EUX ?? C'est ce que j'essaie de suggerer.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Ricoson homme
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Bonjour a tous.

Je crois que BigHorsse a tout a fait raison.
Et le lieux le plus révélateur ou j'ai pu constater le discours est dans mon travail.
La Cc est considéré sans danger (j'en ai rencontré beaucoup plus que l'héro) et ils ne se sentent pas concerné par le sujet.

Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
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Nos postes ce sont croisés

Comment faire ?

La médecine du travail pourrait avoir un role la dedans.
Les CHSCT se penchent en ce moment sur les "addictions" dans beaucoup de boite en ce moment.
Il essaient de former les managers :-)
Il faudrait former les médecin dans la "médecine du travail".

Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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prescripteur homme
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Inscrit le 22 Feb 2008
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Je pense que les usagers sont méfiants vis à  vis de la Médecine du Travail, et parfois non sans raison.
ce que je propose serait pour eux un moyen de faire le point sur leur consommation, dans les conditions habituelles des CSAPA (anonymat et  gratuité et confidentialité si l'anonymat n'est pa possible, en cas de necessite de prescription par exemple).
Je recopie un texte que j'ai fait pour des soignants sur la coke (Désolé , il existe un tableau des complications qui ne passe pas dans ce post) . Même si les complications ont- tendance à  être sous estimées voire occultées, elles semblent bien exister, ce qui pourrait justifier un suivi médical spécifique (une à  deux fois par an par exemple).
Amicalement

Cocaïne                                                                 P Millet ALTAU Le Relais                                                                           


La Cocaïne est expérimentée par 4  % environ des jeunes adultes français (et utilisée dans l'année par environ 1%)  , bien plus que l'héroine (1  % d'expérimentation et 0,3  % d'usage environ). Pourtant, les soignants rencontrent beaucoup d'usagers d'héroine, le plus souvent autour des TSO (Buprenorphine et Méthadone) que de cocaine.  Environ 2  % des consultants en CSAPA le font pour un problème de Cocaïne « pur  ».
Y a t il une réelle « absence  » de problème sanitaire ou au contraire une pathologie méconnue par les usagers comme les soignants  ??
Essayons d'y voir plus clair.

Pour les généralités nous renvoyons au très complet Wikipedia sur la Cocaine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coca%C3%AFne (Cocaïne)
Ou pour plus de détails (notamment pour la situation en France)  au livret de l'OFDT
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/codescomp.pdf
Ou encore
http://www.has-sante.fr/portail/upload/ … ations.pdf


Décès liés à  la Cocaïne

Les statistiques officielles retiennent environ 30 décès par an (dont 50  % en association) liés à  la Cocaïne (sur 260 décès par an liés aux substances illégales). Toutefois beaucoup de complications cardio-vasculaires ne sont pas comptabilisées et ce chiffre pourrait donc être plus important.
Ilsemble que la plupart des décès soient « accidentels  » (liés à  des complications sur des doses habituelles) que par « overdose  » , à  proprement parler.

Principaux problèmes liés à  la Cocaïne (chlorhydrate, les problèmes associés au Crack sont plus complexes mais ne seront pas examinés ici).

En dehors des classiques problèmes cardio-vasculaires, ORL (nez) et convulsifs, la problématique sanitaire porte surtout sur les problèmes psycho-sociaux et psychiatriques, largement associés à  l'usage de Cocaïne Attention , association ne signifie pas necessairement une relation de causalité. Toutefois le syndrome dépressif post usage (ou aggravé par l'usage)  est fréquent  et constitue le problème psychiatrique le plus courant.
Toutefois, comme nous l'avons dit, très peu d'usagers recherchent une prise en charge médicale.
Il faut signaler le risque obstétrical important qui impose un dépistage et une prise en charge.



La prise en charge est parfois sollicitée pour le syndrome de sevrage

















Interventions médicamenteuses par rapport à  la Cocaïne (en Médecine Générale)

Il n'existe pas de traitement de substitution agréé .
La Ritaline et d'autres psycho-stimulants ont été proposés mais n'ont ni AMM ni même de recommandation officieuse.

Le syndrome de sevrage est traité d'abord de façon « symptomatique  », notamment BZD pour une courte période (15 jours) pour traiter les symptomes anxieux associés et éventuellement hospitalisation en cas de dépression sévère et de risque suicidaire..
Une prise en charge « psychologique  » est bien sûr indispensable.

Toutefois l'HAS « recommande  » le Mucomyst hors AMM
â–º N-acétylcystéine (pas d’AMM dans cette indication)
La N-acétylcystéine peut être utilisée hors AMM pour un sevrage thérapeutique, en
ambulatoire ou hospitalier, chez des patients dépendants (chlorhydrate de cocaïne ou
cocaïne base), sauf chez la femme enceinte dépendante. Une réduction modérée du
syndrome de sevrage et du craving est constatée (grade C).
La posologie proposée est de 1 200 mg/j (en 3 prises) pendant 21 jours. Elle peut être
augmentée à  2 400 mg/j voire 3 600 mg/j. Il est nécessaire d’évaluer cliniquement la
réduction des symptômes de sevrage et du craving.
La prescription de la N-acétylcystéine n’est pas recommandée en cas :
• d’hypersensibilité à  l’un des constituants ;
• d’intolérance au fructose ;
• de déficit en sucrase-isomaltase ;
• de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ;
• de déficit en lactase ;
• d’intolérance génétique au galactose.
L’ensemble des effets indésirables de ce médicament est intégralement répertorié dans le
résumé des caractéristiques du produit (RCP). Les effets indésirables les plus fréquents
sont :
• douleurs épigastriques ;
• nausées ;
• diarrhée ;
• prurit ;
• céphalées.

Pour la prévention de la rechute, de nombreux médicaments ont été testés mais aucun n'a d'AMM à  ce jour. L'HAS cite le Topiramate et l'Espéral qui ont des effets secondaires.La prise en charge est surtout centrée sur le domaine psychosocial.

Certains patients après sevrage de la Cocaïne  ont une prescription d'anti-dépresseurs (type IRS) qui ne semblent pas avoir d'effet sur le craving mais qui sont utiles pour le traitement de la dépression associée, si elle existe.

Un cahier des charges d'une Consultation Cocaïne  ??


Compte tenu de la faible demande de prise en charge des usagers de Cocaïne, qulle intervention pourrait leur être proposée et surtout leur être utile.

Il semble s'agir le plus souvent d'utilisateurs expérimentés (OFDT, HAS), qui ne semblent pas avoir de questions sur leur pratique même  . De plus la plupart semblent avoir une consommation contrôlée.

On pourrait donc proposer

Un bilan somatique régulier, surtout centré sur les risques cardio-vasculaires, ORL et bien sûr le dépistage des risques infectieux. Au moins un appareil à  ECG et un rhinoscope sont indispensables.

Une prise en charge psychosociale « à  la carte  »



La descente, L'OD                                                                                       


http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … 9moignages
Le flash... et la descente
Quand elle est injectée ou inhalée, la cocaïne provoque un flash puissant (mais pas quand elle est sniffée). Le flash est une montée rapide du produit, qui entraîne une sentiment de bien être puissant. Ce flash ne dure pas longtemps (10mn à  20mn), et entraîne une dépression, une sensation oppressantes, des angoisses. Pour contrer la dépression, l'usager est tenté d'en reprendre (c'est ce qu'on appelle le craving), ce qui peut entraîner dans une consommation sans fin....

«
Mais avec la coke quand on commence c'est compulsif. Dans une soirée de conso je peux faire 2 à  3 gramme mais non stop, je me fait un fix aussitôt que le flash est passé environ 2 minute je m'en prépare un autre et je le fais aussitôt.
 »

-(Source, nancyleo, Psychoactif)

«
J'ai connu les shoots répétés de coke, et je pouvais me faire 20 a 30 trous par soirée, pour éviter de trop niquer mes veine j'utilisais un papillon , que je fixais avec un sparadrap et quand je voulais envoyer j'avais juste à  placer la pompe dans l'embout, ouvrir le petit robinet et envoyer. Par contre faut éviter les tirettes sinon t'as du sang qui reste dans le petit bout de tuyaux, et qui coagule.
Mélanges et interactions avec la cocaïne
cocaïne + alcool
L'alccol amortit les effets de la cocaïne (la descente). Le mélange de cocaïne et d’alcool forme un produit dérivé, le cocaethylene, qui est éliminé du corps plus doucement que l'alcool et la cocaïne. Des usagers reportent que cela crée un sentiment d'euphorie plus forte, mais le cocaethylene aurait une plus grande toxicité cardio-vasculaire (c'est à  dire qu'il conduit à  des attaques cardiaques)
cocaine + cannabis
Utilisé le cannabis avec la cocaïne peut améliorer la rapidité d'action et la bio-disponibilité de la cocaïne, augmentant l'effet subjectif de la cocaïne[5]
cocaïne + héroïne = le speed ball
Prise après la cocaïne, ou en même temps (« speedball  »), l’héroïne atténue les effets de la descente de cocaïne. La cocaïne par ses effets stimulant peut empecher une overdose de coke. Seulement, la cocaïne a des effets plus courts que l'héroïne, et quand son effet s'arrête, l'overdose d'héroïne peut surgir.
OD
«
Une OD j'en ai fait une seule à  la coke (elle était terrible)et pourtant au bout de 3 grammes de conso et l'habitude de la bonne coke... je suis parti en vrille, hallus effrayantes de passage vers la mort, coeur qui s'enballe comme jamais ça n'a été, paralysée tout en étant mi consciente, raide comme une morte, plus d'étincelles de vie dans les yeux. Je me suis tellement accroché, je n'avais pas envie de crever  : j'ai repris conscience bien flippé (ce qui ne m'a pas empêcher de reprendre de la coke en faisant plus attention 1 heure après J'ai eu des remontés pendant 20 min après avec perte d'équilibre même assise et changement d'intensité des couleurs comme lors d'une montée.
 »

-(Source, Ortesse, Psychoactif)

«
Bien sur qu'il y a des OD de coke et c'est pas beau a voir... c'est horrible j'ai des souvenirs de tomber a genoux le souffle coupé le coeur qui s'emballe a fond on flippe un max c'est la chose la plus horrible que j'ai vécu avec le manque d'héro et les bad trip au LSD. Plus jamais ça...
 »

-(Source, alcaloX, Psychoactif

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Snoop' femme
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
salut,
pas du tout d'accord avec bighorse! j'ai consommé de la cc pendant dix ans et je suis suivie dans un csapa!
ces lieux ne sont pas reservés aux injecteurs d'hero! loin de là !

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Je crois que Bighorsse n'a pas dit que les CSAPA etaient reservés aux usagers d'heroine mais qu'il etaient trop souvent vus comme cela par les usagers de cocaine, ce qui est justement le sujet du post.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
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merci prescripteur pour cette rectification

l angoisse est le vertige de la liberté

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Roubz26 homme
Ex-polytoxico
Inscrit le 16 Sep 2013
203 messages
La coke est le premier prod que j'ai connu après le cannabis et l'alcool.
Etant dans une période de ma vie où un de mes meilleurs potes m'avait fais un gros coup de pute,
et étant inactif, avec des mauvaises rencontres dont je me suis rapproché et sur lesquel j'ai pris exemple dans ma façon de consommer. J'ai suivi les gros tapeurs et rapidement je suis devenu un gros tapeur moi aussi,
avec mon nez troué qu'on éclaire avec le téléphone comme attraction de cirque en soirée.

C'est vraiment un produit très addictif ... même si il est clair qu'il est très dure de réaliser qu'on est dépendant tant qu'on essaye pas de se retenir, d'arrêter. C'est pour cela je pense que beaucoup ne cherchent jamais à  se faire aider, pour ma part, chaque jour était un lendemain de coke, je me reveillais et rapidement j'étais très speed, envie de sortir, bouger, j'étais à  l'aise, tout l'inverse des effets de la coke (pour ma part), c'est pourquoi je faisait tout ce que j'avais à  faire avant de taper, parce qu'une fois que je commencais je ne m'arrêtais plu et je devenais incapable de quoi que ce soit, manger, bouger, parler, rire....

La tolérance à  la bonne coke vient tellement rapidement et on se retrouve sans arrêt en descente dés lors qu'on passe la première trace. Ensuite, seul le moment où la trace monte dans le nez et ensuite coule dans la gorge, et uniquement ce laps de temps est appréciable, plus t'en tape, plus les montées sont courtes et ephemeres, après tu passe ton temps tout blanc, et tellement que tu t'en remet tu peux plu bouger.

Et forcément, arrivé au deuxième jour sans taper, le cerveau pète un cable et envoie tous les nerfs qu'il peux pour te rappeller que t'a pas tapé d'un moment ... surtout le nez pour ma part, qui me titillé à  longueur de journée, jusqu'à  me faire très mal.
Et éffectivement, moi je réalisé que c'était mon quotidien, que je claquais trop de sous et que c'était pas bon de faire ça, que j'me renfermé, et ben jamais j'aurais imaginé qu'il me faille l'aide d'un professionnel...
On se croit à  l'abri, on pense que le jour viendra où on prendra une décision et puis voila .
Alors que tant qu'il y a du produit autour de soit, j'avais beau devoir un paquet de tune, je m'énervais quand meme le jour où le collegue voulait pas me laisser mon gramme !
A l'abus, ça prend pas mal de place la coke, selon les caractères biensur.

Robin

On a qu'une seule vie, il faut faire en sorte d'être réellement heureux.
Il faut se donner de l'importance par ce qu'on est, ce qu'on entreprend,
pas par ce que l'on possède .
et ce n'est pas bon de laisser ses émotions guider sa vie.

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