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jibé a écrit
B
Et puis quinze jours dans une vie...comparé à tous les excès que j'ai fait, c'est pas cher payé, je relativise et me dis que même si certains jours je pète un cable, je vais voir le bout, ce sevrage ne va pas durer 6 mois non plus!
Hello ici, c'est super comme avancée JB... Hold on et lâche rien :) oui c'est comme ça qu'il faut relativiser, et il faut pas oublier que ça finit toujours par s'estomper, c'est long long long... mais si les motivations sont bonnes et que l'environnement s'y prête bien, ça peut le faire. Mais c'est clair qu'il faut etre en béton armé et qu'il y a une période "down" à traverser, et on réagit tous plus ou moins bien selon ce qui attend à la sortie... C'est vrai que quand tous les éléments sont là , il faut s'accrocher pour que ça passe derrière. C'est pour ça que c'est important d'avoir bien préparé le post-sevrage aussi, qui malheureusement, risque de ne pas durer 15 jours mais effectivement plutôt quelques mois...
donc faut tout donner car c'est pas encore terminé, 10-15 jours sans sub, faut pas se mentir, t'es encore en plein dedans ; d'après certains, le truc du sevrage subutex par rapport à un sevrage morphinique rapide, c'est effectivement sa longueur - mais c'est pas pour tout le monde, en gros c'est un peu la loterie. Certaines personnes se retapent vraiment bien en 15-20 jours et c'est terminé, derriere ils pétent le feu : j'ai un pote qui pétait le forme apres seulement 3 semaines en arrêtant plusieurs années de 8 mg...
mais il semble que cela ne soit pas la majorité des vécus, en tout cas pas pour moi : avec le sub que j'ai sevré 6 ou 7 fois brutalement et quel que soit mes dosages d’arrêt (meme à 0.4 mg) le sevrage a toujours pris des allures que je trouvais "anormalement" longues - à tel point que la première fois je me suis imaginé que j'avais peut être un autre truc par-dessous (une maladie etc...) mais en fait non, c'était bien le sub qui me tannait les jambes pendant des semaines....
Ca m'est aussi arrivé plusieurs fois de m'effondrer d'épuisement après des 4 - 5 semaines depuis le dernier bubu avec la nette impression que cet état de merde ne passait toujours pas... et à force d'attendre le "mieux-être" toujours absent, ça m'est arrivé pas mal de fois de péter un plomb d'usure et de tout envoyer chier d'un coup d'un seul sans prévenir et de balayer 4 semaines d'efforts : ras le cul, rien à battre et un gros trait de came dans les naseaux !!!! et après tout ces jours d'enfer, je m'allongeai savourant avec bonheur la sensation virtuelle d’être posé, relaxé, peinard... mais le lendemain au réveil, une fois la came dissipée - j'étais blasé tant le retour de manque était violent et tant j'avais l'impression de devoir tout reprendre à zéro. Tellement épuisé et à fond de cale, je me disais "merde" et reprenait le traitement en me disant "je retenterai dans 6 mois en diminuant plus lentement"...
Le schéma sub chez moi, c'était manque alternatif très présent les 15 premiers jours, puis ça allait mieux malgré un fond de symptômes résistants (léger frisson, légère chiasse, mal de jambes) diminuant de semaine en semaine... et en gros à partir de 6 semaines, ça devenait plus facile avec l'impression d'avoir franchi un cap et sinon pour le véritable sentiment d’être rétabli , il me fallait entre 2 et 3 mois... avec aussi, le sentiment que plus j'allai bien physiquement, plus j'avais du mal psychologiquement à contenir un désir de came que j'avais pas prévu au programme...
bref, faut rien lâcher !
Sinon, à force d'en chier avec la longueur du sevrage subutex, des années après, j'avais mis au point une petite technique qui m'a semblé etre bien fonctionnelle sur le plan physique : j’arrêtai le subutex à petites doses en switchant avec de la codéine (en 3 prises/jour) pendant au moins 6-8 semaines. A l'arrivée, j'essayai de diminuer le néoco voire de le supprimer un peu radicalement. Je me souviens d'une fois ou grace à ce switch, j'avais vraiment écourter la durée du sevrage qui avait duré 10-12 jours seulement avec la codeine...
hold on,
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jibé a écrit
Après oui pour le switch j'aurai du y passer plus de temps..mais ça prouve que cette méthode peut marcher, sur un mois se remettre dans la came peut marcher!
Reste plus qu'à avoir 7 jours devant soi, et c'est parti, c'est réglé...le reste est plus dur après , il peut y avoir pas mal de rechutes..
Oui cette méthode "peut" ou "pourrait" (pour etre plus juste) effectivement marcher, elle peut meme donner même à très court terme des résultats plus que suprenants... mais voila, tout dépend de l'échelle de temps qu'on utilise car si on regarde sur une petite échelle de 3 semaines, oui, cette technique semble hallucinante : sevrage court, rétablissement rapide, impression de s'en sortir, progression fulgurante...
Mais des qu'on regarde à moyen terme, c'est... pas la même.
Loin de moi l'idée de faire le rabat-joie mais juste de rappeler que j'ai connu vraiment beaucoup de gens différents qui ont cherché à gagner du temps avec cette méthode, je l'ai moi-même pratiqué avec le skenan. A ce jour, sur des dizaines et dizaines de cas, je ne connais pas un seul succès et pour avoir voulu gagné quelques jours, la plupart y ont laissé des mois et des années : en toute franchise, j'ai beau cherché dans ma mémoire, je ne connais vraiment pas une seule personne qui ait réussi à maintenir l'abstinence durablement avec cette méthode, pour toutes les raisons que l'on sait et que l'on cite souvent pour justifier l'efficacité d'un TSO rondement mené sur du long terme (avec travail thérapeutique, éloignement des comportements d'ivresse, reconstruction psychico-sociale et sevrage progressif lent...)
Qui plus est, le fait de se remettre quelques semaines dans la came, suffit pour réactiver et rafraichir tout les raccourcis de la dépendance active, quand on est bien dedans, et remettre en route des processus qu'il avait fallu des mois voire des années pour désactiver et oublier...
Pire encore, la plupart des gens que j'ai connu ayant tenté de se remettre rapidement dans la came pour sortir du subutex (ou metha), si la plupart ont réussi effectivement à sortir du substitut, c'était pour tous se retrouver 3 mois après - à balle dedans comme en 14 - pour y repasser toute une période de leur vie, regalérer pendant des mois... pour se retrouver à finalement à redémarrer un nouveau TSO bien longtemps après....
Je remarque que souvent l'argument qui tient à dire "je me remets dans l'hero" sous couvert de "sortir plus facilement du TSO" s'apparente plutôt à une façon de rechuter sans vraiment se l'avouer...
Par contre, cette technique semble mieux fonctionner dès lors qu'on utilise des trucs plus softs que l’héroïne comme de la codéine pris par voie orale - ou meme du sulfate LP (à condition qu'il ne soit pas shooté ni tapé évidemment)...
Dernière modification par ziggy (15 mars 2014 à 18:49)
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Dernière modification par jibé (16 mars 2014 à 21:39)
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Dernière modification par jibé (16 mars 2014 à 21:39)
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jibé a écrit
J'ai reçu une belle leçon, et c'est pas encore fini, alors un TSO, je ne veux plus jamais de jamais (oui, il ne faut jamais dire jamais..mais là je peux en être sur au moins à 99% que je n'y retoucherai pas..) me remettre sous TSO. Alors je vais appliquer tout ce que j'ai appris de ce sevrage, et me bouger les fesses pour ne pas replonger!
La fatigue viendra surement après le sevrage, alors je ne sais pas comment je vais le ressentir, je serai soit en super-forme, soit pas du tout, là -dessus je ne peux vraiment pas tabler sur quoi que ce soit..mon ami qui s'est sevré du subutex m'a dit que lui il avait eu les jambes qui lui ont fait atrocement mal, et une fatigue assez présente..mais pas de frissons ou de sueurs par exemple..
Pour retrouver du subutex, enfin pour ma part, je dois retourner chez le médecin, me refaire prescrire du subutex, etc..je n'en n'ai vraiment pas la motivation. Et d'un côté c'est bien, parce que ça me force à oublier le subutex, qui ne m'a jamais donné un quelconque plaisir en plus, je l'ai vraiment vécu comme un boulet. Un boulet utile quelques fois, mais un sacré boulet, alors même en acheter dans la rue..je ne pense pas retourner là -dedans.
Je crois avoir une faiblesse pour la came à vie, mais pas le subutex. De plus le côté médicament, non et re-non, ça ne m'a pas plus non plus. Je vois presque tous les jours un ami qui est sous subutex 8mg, il le prend en trace devant moi, et franchement, j'ai plus mal pour lui que envie de taper, parce que je sais comment il va souffrir, et ça me donne encore plus la trouille de reprendre du subutex.
Après oui, j'ai l'impression que même des doses, insignifiantes, minuscules, ça accroche comme pas possible, c'est très très très vicieux, et c'est un côté que je n'aime pas. Je n'éprouve pas du dégoût, mais de la peur et de la fatigue rien qu'en pensant au sevrage de subutex.
Qu'est ce que tu appelles une petite dose? 2 mg ?
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Dernière modification par jibé (18 mars 2014 à 00:27)
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