Bonjour,
Je suis nouveau sur ce forum dédié aux substances psychoactives et j'ai 34 ans. J'ai commencé par le cliché habituel (alcool +
cannabis à 14 ans ce qui faisait l'affaire jusqu'à mes 20ans. Je suis rapidement passé à la
cocaïne (sans y persévérer) et ai passé ma lune de miel avec l'
héro à 24 ans. J'étais un sportif mais un peu nerveux et prenais aussi des benzo (seresta50) pour me défaire du nœud qui s'était installé dans ma gorge... J' ai donc suivi un traitement de
substitution par
subutex au départ mais trop tentant pour le shoot je voulais de la métha. Au
csapa j'ai pu avoir ce que je voulais souhaitant malgré tout m'intégrer. De 28 à 34 ans j'étais sous
méthadone 90mg/j sirop puis gélules par la suite à de multiples contrôles urinaires. Cependant, après avoir constaté une perte de poids et une baisse de ma volonté à réaliser mes projets, je suis rentré en service hospitalier pour un
sevrage de métha au mois d’août. J'avais déjà arrêté de boire (grâce à l'
héro) à 24 ans, et au mois de Mai de cette année j'ai arrêté le
tabac, pétard et aujourd’hui la métha depuis 3 semaines. Mon CV dans les grandes lignes (jamais pris de
LSD de ma vie).
C'est aux personnes qui souhaitent stopper la métha car ce produit met du temps et crée la discorde entre le corps et l'esprit.... Au service d'addictologie j'étais le seul toxico et était, sur une durée de 7 à 10 jours, traité au
Catapressan (diminue le syndrome adrénergique) à condition de le supporter. Maintenant que la douleur est passée, l'addicto m'a dit qu'il allait encore falloir quelques temps (de 1 à 3 mois selon les gens) pour que tout rentrent dans l'ordre. Alors je dors 1 h par nuit, me gave d'anxio (moins nocif je pense) mange et fait du sport.
Je pense que pour stopper la métha il faut être volontaire et le faire pour soi, par pour faire plaisir à sa mère... En tout cas inutile de baisser de 5 en 5 voire de 1en 1 mg/jour. Prenez contact avec un addicto qui pourra vous orienter dans u service adapté à vos besoins. De 90mg à 0 en 1 jours sur une période de 10 jours maxi on en bave, se plaint, souffre mais ça passe et quand ça passe il reste des désagréments comme la fleur intestinal, la vision ou plutôt la perception de son environnement mais quelle victoire quand on retrouve une sorte de fluidité cérébrale...
Voilà ayant une expérience polytoxicomaniaque, j'ai voulu apporter ma pierre à l'édifice mais pour moi essayer d’arrêter la métha par pallier et seul est inutile car je l'ai fait ce qui s'est toujours soldé par une reprise plus conséquente. Celui qui est vraiment décidé de stopper la métha doit le faire en milieu hospitalier en passant par un
csapa au préalable et doit accepter les désagréments de "l'apres
sevrage" comme la diarhée, insomnie, anxiété, ne vous laissez pas abattre par cette merde le sport intensif est un bon moyen déjà pour se remettre et j'irai même jusqu'à conseiller le Bion 3 (fortifiant sans ordonnance) histoire d'avoir de l'énergie et bien sure patience on peut vivre sans métha. Perso la décision qui poussée au
sevrage à sec est la lassitude de cette dépendance je ne pouvais pas concevoir de projet avec ce fil à la patte. Bon courage à vous.