La méthadone est elle soluble dans le kratom ?

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autrement femme
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10 messages
Bonjour,
je viens de passer quelques heures à  écumer la toile en quête de l'INFORMATION, oui en majuscule, LA Solution à  la douloureuse question:  la méthadone, comment en finir ?
Pour ma part, il n'y a eu que peu d'années de consommation de drogues illicites, et un bien plus long temps  de consommation de drogues...Comment dire... autorisées... "d'état" . Et depuis 13 ans, méthadone, à  20mg au début, à  50 maintenant.
Pour résumer, c'est déjà  pas la grande forme, et l'idée de longs mois de mal être, pour le moins, est au dessus de mes forces. La simple évocation des symptômes du manque, psychologique surtout, ceux qui durent encore et encore dans les expériences que j'en ai, me terrifie.
Je cherche donc des alternatives, et la dernière piste qui m'a inspiré est celle du Kratom. Je viens donc chercher de l'aide, des infos, et partager mon expérience si ça peut aider.
Merci à  tous de ce que j'ai pu lire déjà , et de ce qui viendra.

Autrement,
c'est possible ?

La marge, c'est ce qui tient la page. JLG

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raatus homme
Psycho junior
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251 messages
Bonjour Autrement,
D'après les éléments que tu fournis, je ne pense pas que dans le cadre d'un sevrage 50mg >>> 0 mg tu puisses trouver un soulagement significatif dans le kratom. Il peut lisser un peu les symptômes, surtout l'effet de froid polaire.
Le kratom donne bien cet effet de chaleur physique, mais niveau psychologique c'est subtil. Je dirai encore en dessous de la codéine pour le high.



-Dans tes souvenirs la phase de crash psychologique c'était lors d'un sevrage d'héroine ? ou de méthadone ?
- Pour éviter le sentiment de vide, de fragilité ou autre qui survient après les symptômes physiques proprement dit, il faudrait que tu puisses en amont organiser ce passage. Reprendre une formation, un projet qui puisse te motiver et aussi te permettre de ne pas rester focalisée sur tes ressentis qui seront altérés par le sevrage.

- Parfois la prise d'opiacé est là  pour masquer un dépression ou d'autres problèmes de santé mentale. L'arrêt du produit va faire que les problématiques peuvent ressurgir. Je doute que le kratom puisse remplir cette fonction à  cause de son manque de puissance (pour ma part). C'est comparable à  une infusion de paille de pavot si tu connais. Peut-être qu'un bon antidépresseur (Anafranil si tu le supportes) t'aideras bien mieux.

Peut-être que le prochain sevrage d'ailleurs sera différent et puis "qui craint de souffrir souffre déjà  de ce qu'il craint".
- amicalement

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
12273 messages
Je trouve la réponse de raatus assez subtile, plus que celle que je m'apprétais à  proposer.

A ce jour, je n'ai encore pas lu de scénario médical qui permette de se sevrer de la méthadone en dehors d'une extrème lenteur suivi d'une fin homéopathique et ce chez des gens déterminés et vivant "bien" à  côté.

Le kratom vs méthadone, à  mes yeux, c'est comme de l'homéopathie sur une méchante migraine.

Le dosage qui t'a été donné de méthadone, en 13 années, n'a jamais atteint la dose minima de croisière conseillée (par une sorte de consensus des publications à  cet égard) pour les maintenances méthadone qui en France est comprise dans le rateau 60 -100 mg avec des variations allant jusqu'à  30% selon les maladies annexes (mon cas avec le VHC). Aux "États Unis" la posologie moyenne conseillée se trouve dans le rateau 80 - 120 mg.

Il y a six ans, j'étais décidé et j'ai fait une diminution de plus de 120 mg jusqu'à  40 mg en quelques mois sans aucun problème (10 mg tous les dix jours). Par contre, à  partir de 50 mg, sans aucun manque, mes problèmes d'anxiété et de dépression sont revenus au galop.
J'ai alors changé de direction pour remonter jusqu'au dosage le plus approprié possible qui a été longtemps 80 mg.

Une trithérapie VHC en 2012 m'a fait remonter à  120 mg et là  je redescend en douceur depuis un an vers 80 mg. (mais doucement, il n'y a pas le feu au lac).   

En dessous du bon dosage pour toi  la méthadone ne t'apporte que le "non-manque" sans que tu puisses jouir des côtés positifs du taitement (il y en a pas mal, histoire de verre à  moitié plein).

Pourquoi es-tu resté à  50 mg ? Est-ce par conviction personnelle ou bien celle de ton soignant ? 

Je n'ai pas de conseils à  te donner, juste de l'information sur la méthadone qui peut t'aider à  prendre les bonnes décisions.

Je te souhaite de bonnes infos sur le forum et comme tu es ici dans la section présentation, il serait plus judicieux que tu poses cette question Méthadone vs Kratom dans la section Méthadone, tu y seras plus lu par les gens concernés.

Amicalement

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Mister No homme
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8598 messages
Ouch, j'ai répondu dans la section méthadone sans avoir toutes les infos concernant l'ancienneté de tes consos. J'ai bien peur que le kratom soit un peu le pansement sur la jambe de bois comme le suggère Filousky.

Just say no prohibition !

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
non le kratom ne pourra pas se substituer à  la métha en l'etat actuel de ta consommation: 50 mg .
puisque tu as supporter la métha pendant 13 ans, et je sais que c'est long!! ne pourrais tu pas la supporter encore assez pour l utiliser en diminuant le dosage peu à  peu afin de parvenir sans trop de dommages à  vivre sans?
la métha est tout de même qq chose de très puissant, qui imprègne fortement les cellules et peut donc etre difficilement supprimer du corps d'un coup...on ne connait pas de substitut au substitut....

l angoisse est le vertige de la liberté

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autrement femme
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Inscrit le 03 Sep 2014
10 messages
Parenthèse d'abord; Comment répondre au bon endroit ? Peut on déplacer la conversation ??? Merci.

Merci pour toutes ces réponses. J'avoue qu'elles m'étonnent un peu. Je n'envisage pas le kratom maintenant. Je pensais avoir expliqué. L'idée serait de diminuer la méthadonne et d'utiliser le kratom pour passer de 10 mg (par exemple) à  zéro.
Quant à  la dose de confort, le soit disant dosage idéal qui conviendrait à  chacun, c'est pour moi une escroquerie de la doxa médicale que les usagers contredisent en général, (d'où mon étonnement). Le bon dosage était pour moi à  15mg quand j'ai commencé. Ce produit étant hautement addictif, il a fallu augmenter les doses pour avoir le même "confort".( Et confort il y a eu, c'est vrai.) Pour moi qui rechigne par ailleurs à  prendre des médicaments, j'ai résisté à  chaque augmentation de dosage, autant que possible. Quant à  la diminution, comme le dit Filousky j'ai un dosage qui ne m'apporte que le "non manque", et du coup, quand j'en enlève ne serait ce qu'un peu, je suis épuisée, aucune énergie, avec des courbatures, bâillements, yeux qui pleurent et mauvaises nuits...Et si j'en enlève un peu plus...Vous connaissez la suite, je vous épargne la liste.
Donc pour moi le sevrage "en douceur", c'est juste être malade pendant des mois. Qui pourrait me contredire ? J'aimerai beaucoup que quelqu'un me dise que cela peut être autrement.
Je réponds aux questions qui m'ont été posées. Ma motivation à  arrêter. Il y en a deux. Je suis écologiste, j'ai trouvé des alternatives à  beaucoup de produits de la chimie ou de l'industrie. Et ces produits chimiques, je ne les mets plus dans mes chiottes, mais je ne peux pas encore m'abstenir de les mettre dans mon corps. Donc ma motivation elle est presque spirituelle, ce produit ne correspond plus à  ma vie. Et si je trouvais une plante qui me permette le "non manque" ça irait. Je peux assumer cette addiction, je n'assume plus de fricoter avec les lobby pharmaceutiques. Et la deuxième raison, c'est que mon corps n'en peux plus. Je le sens. Mon foie sature.
Tu as tout à  fait raison, Raatus, de me dire que ce ne sera pas comme la dernière fois. C'est idiot de projeter. Mais je crois qu'on est nombreux à  avoir du mal avec les symptômes du manque, non ? Et en y réfléchissant, je me rends compte que ce que je crains le plus est effectivement psychologique, mais pas comme tu l'entends, je crois. Quand je n'ai pas "ma dose", j'ai si peu d'énergie que je n'ai le courage de rien. Tout me tombe des mains, je n'arrive pas à  réfléchir, je ne parviens à  rien faire. Donc c'est douloureux psychologiquement, mais ce n'est pas parce que la méthadone masque des réalités. J'ai des années de thérapies derrière et à  côté de moi, et je n'ai pas peur d'ouvrir ce dossier là . J'ai des thérapeutes, et du xanax, si il faut !
Voilà . Désolée d'être aussi longue. Et merci de me donner l'occasion de réfléchir, de préciser. Je suis impatiente des pistes que vous allez ouvrir devant moi.

La marge, c'est ce qui tient la page. JLG

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Tomboy
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 13 Apr 2013
1006 messages
Avec tout ça on a oublié de te souhaiter la bienvenue sur PA! Tu aurais pu lancer une nouvelle discussion dans le forum "TSO-maintenance aux opiacés", puis dans le sous-forum méthadone. Mais je pense que cette discussion y sera déplacée, je le demande tout de suite aux modos. Tu auras ainsi plus de réponses car ici c'est uniquement un forum de présentation, pour accueillir les nouveaux membres.
A bientôt sur le site! J'espère que tu auras d'autres pistes à  ta problématique.

"Mieux vaut être une exactitude dans la marge qu'une erreur dans le texte..."

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autrement femme
Nouveau membre
Inscrit le 03 Sep 2014
10 messages
Bon..J'ai été trop longue sans doute. Personne pour me donner plein de bons conseils ? ?  ?
J'en ai profité pour chercher dans le forum, et j'ai précisé mes attentes. Je lis souvent que c'est long et fastidieux de baisser progressivement le dosage de métha. Ma question est: quelle est la nature de la pénibilité ? De quel ordre ? Que ressent-on quand on baisse de 5 %, ou même 3%, de mémoire ? J'ai réalisé qu'effectivement, les tentatives que j'ai faite étaient plus ambitieuses. En l’occurrence passer de 50mg à  40mg, ce qui correspond à  20 % de baisse, si je calcule bien. L'espoir renaît tout d'un coup ! J'aurai été trop vite, c'est ça ?
Moi j'avais l'impressions qu'on peut diminuer facile, tant qu'on ne s'attaque pas à  son "dosage minimal", celui du "non-manque", merci Filousky. Je me serai trompée ?
Merci de m'éclairer, s'il vous plait. Merci merci.

La marge, c'est ce qui tient la page. JLG

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Je dirais que si on suit son corps le sevrage est presque toujours sans trop de problèmes. Tu diras "qu'est ce que c'est que suivre son corps ??" et je te dirais que, justement, c'est chacun est différent  et qu'il n'y a pas de règle, sauf y aller au rythme que son corps supporte et ne pas hésiter à  corriger le tir si necessaire.
Le problème c'est que beaucoup de personnes ne suivent pas leur corps parce que leur entourage ou leur médecin les poussent à  accelerer. Mais aussi parce qu'ils en ont marre et veulent arrêter tout de suite, pour diverses raisons.
Donc prends des renseignements, certes,  mais surtout suis ton corps et ne lui impose pas de saut brutal. Le seul spécialiste de TON corps c'est toi.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Fabrice homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jan 2013
306 messages
Prescripteur vise dans le mille et les propos sont très juste une fois de plus.
Etre à  l'écoute de son corps.
C'est de cela qu'il s'agit avant tout. Pas de diarrhée ni frissons. Pas d'impatience dans les jambes ou de douleurs dans le dos ou les reins.
Etre à  l'écoute de son corps mais ne pas somatiser ni basculer dans l'hypocondrie.

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Topmax homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Apr 2014
267 messages
Salut et bienvenue Autrement,

D'après tes propos, il est évident que tu as déjà  beaucoup réfléchi à  ton addiction et aux moyens de s'en "sortir". Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit par mes collègues.

Tu dis que tu bénéficie d'un accompagnement psychologique, mais as-tu une relation de confiance avec ton psy, qui te permette de tout lui dire et tout lui "avouer" sans craindre une "punition" quelconque? Peux-tu lui avouer une rechute sans craindre de perdre le bénéfice de ta TSO?

Tu nous dit très honnêtement que le pire obstacle à  ton sevrage est psychologique et nous pouvons tout-à -fait le comprendre. À ma connaissance, le "meilleur moyen" de se sevrer des opiacés (méthadone ou autres) est d'analyser le comportement qui nous fait adopter des conduites addictives, de les comprendre et, ensuite, de maîtriser nos démons intérieurs. Le traitement à  la méthadone te permet d'avoir les idées claires et, outre le fait de ne pas être en manque, de fonctionner dans la vie quotidienne en diminuant aussi les angoisses du patient.

Mais tant que nous n'avons pas réussi à  affronter nos démons (en les comprenant), notre cerveau nous poussera à  choisir d'occulter ces angoisses par les opiacés, l'alcool, etc.

La diminution très progressive de la méthadone, dans ces conditions, ne pose habituellement aucun problème.

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale..."  H-F Thiefaine

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autrement femme
Nouveau membre
Inscrit le 03 Sep 2014
10 messages
Je suis découragée, là , par la difficulté que je rencontre à  me faire comprendre. Si j'additionne les différentes "thérapies" j'arrive à  20 ans de travail, de recherches. Je n'en suis plus à  identifier mes "démons". Encore moins à  avoir du mal à  "avouer" une "rechute". Je rêve! Je pars du principe que je fais de mon mieux, toujours, et quand je ne parviens pas à  quelque chose, je considère que ce sont des étapes, toujours positives. En tous cas, avoir honte devant son thérapeute, c'est...Je ne sais pas, un non-sens. Une impossibilité. Comme d'aller voir un dermato sans lui montrer sa peau...Et, je ne suis pas dans ce cas là . , 
La question que je pose est simple pourtant. Quelqu'un peut il m'expliquer en quoi la méthadone agit-elle différemment des opiacés non-synthétiques(...de base...Je ne sais comment les nommer) dans la réduction des doses. Si une personne dépendante diminue la quantité d'héro qu'elle consomme, même lentement, elle aura les symptômes physique du sevrage, d'accord ? En quoi la méthadone diffère-t-elle de ces opiacés ? J'ai une compréhension sans doute très basique du processus de l'accoutumance, mais voilà  ce que j'en comprends: Les opiacés bloquent la production d'endorphines. C'est ce qui provoque le manque quand on arrête, jusqu'à  ce que le cerveau sache en refabriquer. Est-ce différent avec la méthadone ? Il semble que oui, d'après ce qu'on me dit, mais comment ? Comment ça marche. 
Les différents médecins auxquels j'ai posé la question, ont toujours botté en touche. D'où ma déduction, en fait il s'agit d'être "un peu en manque" pendant deux ans. Et si c'est ça, en ce qui me concerne, ça remet en question toute ma vie. Quand je suis "un peu en manque", je ne peux pas travailler, je ne peux pas avoir de relations sociales, etc etc. Je ne dis pas que je n'aurai jamais le courage de m'isoler deux ans, seule avec le rsa. J'ai juste lu sur ce forum par exemple, qu'il n'y a quasiment pas de symptômes de sevrage quand on diminue lentement. J'aimerai avoir des détails sur quasiment, et si quelqu'un pouvait m'expliquer pourquoi et comment ça fonctionne...Ben, ce serait chouette !

La marge, c'est ce qui tient la page. JLG

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LLoigor homme
Modérateur a la retraite
Inscrit le 08 Aug 2008
10073 messages
très rapidement et sommairement :

autrement a écrit

La question que je pose est simple pourtant. Quelqu'un peut il m'expliquer en quoi la méthadone agit-elle différemment des opiacés non-synthétiques(...de base...Je ne sais comment les nommer) dans la réduction des doses. Si une personne dépendante diminue la quantité d'héro qu'elle consomme, même lentement, elle aura les symptômes physique du sevrage, d'accord ? En quoi la méthadone diffère-t-elle de ces opiacés ?

Cela pourrai en théorie fonctionner pareil.

Mais la méthadone selon moi diffère par son coté anxiogène, que l'ont apprend a apprécier avec le temps.

autrement a écrit

J'ai une compréhension sans doute très basique du processus de l'accoutumance, mais voilà  ce que j'en comprends: Les opiacés bloquent la production d'endorphines. C'est ce qui provoque le manque quand on arrête, jusqu'à  ce que le cerveau sache en refabriquer. Est-ce différent avec la méthadone ? Il semble que oui, d'après ce qu'on me dit, mais comment ? Comment ça marche.

C'est pareil avec la méthadone, une fois qu'on a diminué progressivement et qu'on arrive a 0mg, on arrive a un stade du sevrage des plus difficile, celui ou le corps doit re-apprendre tout seul a reproduire endorphine etc.
Ce qui plonge les gens dans de légère a grosse déprime (c'est plus ou moins désagréable et long, en fonction des individus).

autrement a écrit

D'où ma déduction, en fait il s'agit d'être "un peu en manque" pendant deux ans. Et si c'est ça, en ce qui me concerne, ça remet en question toute ma vie. Quand je suis "un peu en manque", je ne peux pas travailler, je ne peux pas avoir de relations sociales, etc etc.

Non ! La méthadone ne consiste pas a être en "un peu en manque", si tu es bien dosé, tu ne le ressentira même pas (sauf un peu au début quand il faut trouver la bonne dose de démarrage, et encore ca dépend des centres ou tu va, certain vise haut et pendant des mois tu prend un énorme peinard avec ta méthadone : lune de miel).

Et un peu de manque aussi quand on approche de la fin (0mg), car enlever par exemple 5mg quand on démarre a 50mg, c'est rien c'est 1/10eme : on ne le sent même pas.

En revanche plus tard quand on doit enlever 5mg a 20mg, ca c'est 1/4 de la dose. Mais il existe la gélule en posologie de 1mg.

Donc on arrive doucement jusqu'a 5-10mg, et la en fonction des individus enlever 1mg sera plus ou moins difficile. (mais très loin d'un état de manque).

Bon j'ai synthétisé a mort et fait pleins de racccourci, mais j'espère que c'est plus clair wink

LLoigor merci-1


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Topmax homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Apr 2014
267 messages

autrement a écrit

Si une personne dépendante diminue la quantité d'héro qu'elle consomme, même lentement, elle aura les symptômes physique du sevrage, d'accord ? En quoi la méthadone diffère-t-elle de ces opiacés ? J'ai une compréhension sans doute très basique du processus de l'accoutumance, mais voilà  ce que j'en comprends: Les opiacés bloquent la production d'endorphines. C'est ce qui provoque le manque quand on arrête, jusqu'à  ce que le cerveau sache en refabriquer. Est-ce différent avec la méthadone ? Il semble que oui, d'après ce qu'on me dit, mais comment ? Comment ça marche.

Je suis désolé mais là  tu parles du côté physiologique et non pas du côté psychologique. On essaie de te répondre d'après les questions que tu nous poses et les informations que tu nous donnes...

La méthadone est un opioïde synthétique à  longue durée d'action (+/-24h) mais le mécanisme d'action est le même que les opioïdes semi-synthétiques (héroïne, morphine, etc.) sauf qu'elle ne défonce pas (donc pas d'usage récréatif).

Donc effectivement, la méthadone permet au corps de reproduire des endorphines de façon graduelle et presque imperceptible lorsque le dosage est diminué très progressivement. Mais dû au fait que la méthadone a aussi un côté anxiolytique, l'arrêt complet de la méthadone entraine chez certaines personnes une recrudescence des angoisses que la méthadone avait masquées jusque là  et une sensation de vie morne sans intérêt (qui aurait été plus forte si tu t'étais sevrée de l'héroïne, par exemple).

Tant que les gens sont sous méthadone, à  50mg par exemple ou à  leur dose de confort, ils n'ont plus envie de consommer des opiacés (héroïne, morphine, oxycontin, etc.) et savent que si ils en consomment, l'effet sera quasi nul puisque les récepteurs opiacés sont déjà  "bouchés" par la méthadone. Mais dès qu'ils ont réussi à  se sevrer de la méthadone, le cerveau se rappelle des moments agréables que le corps a passé pendant la consommation d'opiacés en occultant toutes les galères qui allaient de pair avec cette consommation.

C'est dans ce sens que je parlais d'analyse et compréhension de ton comportement addictif pour éviter cet écueil.

Tu as sur ce forum des personnes qui ont fait de multiples sevrages et qui connaissent les opiacés depuis des décennies. Nous essayons de t'aider de notre mieux, sans te juger et je trouve que tu pourrais manifester un peu de gratitude.


"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale..."  H-F Thiefaine

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autrement femme
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Inscrit le 03 Sep 2014
10 messages
[OK. Je m'attendais bien à  ce petit coup sur les doigts. Il est légitime. Je présente mes excuses à  ceux avec lesquels j'ai été désagréable. Je sais bien que sur le sujet, j'ai parfois du mal à  respecter la distance nécessaire. Quoiqu'il en soit, merci beaucoup à  Topmax et à  lloigor, pour vos lumières, parce qu'elles m'éclairent vraiment. En particulier cette phrase merveilleuse

Donc effectivement, la méthadone permet au corps de reproduire des endorphines de façon graduelle et presque imperceptible lorsque le dosage est diminué très progressivement.

C'est ça, l'info qui me manquait. Donc, j'en déduis la conclusion la plus optimiste qui soit pour moi: j'ai été mal à  chaque réduction parce qu'elle était trop rapide, et si je vais plus lentement je ne serai pas dans le même état d'épuisement du au sous dosage. C'est la première bonne nouvelle. La deuxième, c'est qu'il est pertinent alors d'augmenter mon dosage actuel jusqu'au confort, et d'entamer une diminution progressive à  partir de ce niveau. 
L'aspect remontée de l'anxiété m'inquiète moins. Je ne dis pas "même pas mal", mais j'ai de nombreux outils à  ma disposition pour sa prise en charge, pour être aidée. Alors que je n'ai jamais trouvé de solution à  zéro énergie, mal partout, peux pas penser, aucun courage. ( j'appelle ça des troubles psys, mais je reconnais que ça prête à  confusion, et j'ai embrouillé tout le monde visiblement avec ce descriptif...)
Je serai ravie LLoigor  que tu synthétise un peu moins...Si tu veux bien. En particulier sur la reprise de l'activité dans l'usine cérébrale à  endorphines....Tu en dirais quoi, toi ?
Merci encore à  vous tous. Et pardon encore pour le coup de gueule


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