[ Methoxphenidine ]

Methoxphenidine ou MXP

Salut,

Je reviens pour vous parler cette fois de ce nouveau petit RC (fort sympathique ma foi) qu'est le MXP.
C'est en cherchant un peu partout et en ne trouvant quasiment rien que je me lance pour un trip report, qui j'espère attirera des personnes ayant testé qui pourront m'en dire plus et raconter à  leur tour leurs expériences.

Je tiens à  préciser que nous n'avions pas de balance, d'ou les grammages très imprécis et que je n'ai pas non plus eu mes yeux rivés sur la pendule pendant la soirée, l'heure est donc également approximative.

Set & settings : à  mon appart, ambiance posée, un peu de son. 3 à  gober, un chaman sobre pour nous guider et nous observer. Nous n'avons presque aucunes idées des effets de cette drogue et les dosages m'ont été conseillés un peu à  l'arrache par un ami. Marijane étant passée par là , on était déjà  pas mal stone.

21h : on décide de tester en sniffant une petite dose, je dirais environ 10-15mg. Mes partenaires de voyage trouve la sensation dans le nez très désagréable et la goutte passe mal. Personnellement, sur cette trace ça ne m'a pas dérangé plus que ça.

21h30 : aucun effets concrets, je ne saurais dire si un placebo nous avait trompés ou si nous étions légèrement plus euphorique, cela dit les pétards tournaient encore.. Bref, le produit ne nous a pas tués, jusque là  tout ce passe bien et on est serein, on attend une heure.

22h30 : j'ouvre les gélules, on avait 3 doses théoriquement. Le para me parait énorme, bien 150mg dans chaque. Pour jouer la prudence sur ce terrain inconnu on décide de les diviser en deux. Vous l'aurez déduit, ça nous fait environ 75mg chacun.

00h30 (la montée) : on commence tous les 3 à  se sentir plus flottants, les discussions sont de plus en plus incohérentes. Mais la montée est progressive, à  un tel point qu'aucun de nous 3 ne sait vraiment si il est perché. On devient euphoriques, enfin surtout les deux autres.
Personnellement, je commence à  me sentir submergée par la montée, la sensation de chaleur agréable devient peu à  peu pesante, je sens mon rythme cardiaque s'accélérer et j'angoisse, les lumières et les sensations en général me paraissent trop vives, violentes.
J'enlève mon pull, ouvre la fenêtre et respire un grand coup, je vais me rassurer auprès de Didier (noms fictif), j'ai besoin de contact alors je demande un câlin et des paroles rassurantes (la drogue nous fait parfois retomber en bas age). L'angoisse passe, le trip commence.

1h00 (un p'tit redrop) : On roule un pétard, Didier et Michel jugent ne pas en avoir assez pris, ils prennent leur deuxième moitié, pour ma part j'en reste là  et me réserve une trace pour plus tard (je fais 1m59 pour 47kg, posologie et tolérance oblige).

1h30-4h00 (le plateau) : tout vous résumer serait trop long, trop fou, ce qui va suivre oscille entre absurdité totale et lucidité intense.
Je peux dire clairement que cette molécule est dissociative, et c'est très agréable. Nous nous sommes plongés dans une ambiance tamisée, la lumière étant trop agressive. Nous sommes cotonneux, léger, parfois même presque hors de notre corps. L'esprit prend toute la place dans la pièce et pourtant ça reste très sociale car il y a un coté empathique très fort.
L'euphorie est quasi omniprésente, on rit de tout et de n'importe quoi, on s'aime et tout paraît merveilleux. Chacun laisse à  l'autre son moment d'introspection pour pouvoir mieux se reconnecter ensuite, de manière très intense, nous avons même vécu une élévation spirituelle commune, je ne sais pas comment appeler ça, main dans la main, nous avons partagé quelque chose d'indescriptible.
Les mouvements sont difficiles à  contrôler, nous sommes des chamallows affalés sur un canapé qui essayent de faire le poirier, puis par terre.
Rouler un pétard prend 3/4 d'heure, ou peut être deux minutes. Difficile de juger lorsque la distorsion du temps est aussi forte.
Je prépare une douille, lentement, mes gestes n'ont plus aucun sens, je me sens en harmonie totale. Je l'allume et me rend compte que je l'ai faite pure, je ne m'y attendais pas mais ce fut une très bonne chose, je suis remontée en flèche, j'essaye de m'exprimer mais j'ai l'impression que ce que je ressens est trop fort pour être posé avec des mots. La musique entre par tout les pores de ma peau. Et des images colorées défilent sous mes paupières closes.
Peace

4h00-8h00 (wtf puis douce descente) :Je prend la trace que je m'étais réservée, environ 30mg.
Le chaman bienveillant part se coucher trop stone, nous nous retrouvons livrés à  nous mêmes, animaux, enfants, tout nous est permis.
Nous avons remarqué que cette drogue marchait clairement de manière cyclique à  partir de ce moment là . La lucidité nous rattrapais parfois, on pensait redescendre mais 5min plus tard nous nous retrouvons encore avachis les uns sur les autres à  marmonner des paroles incompréhensibles. C'est un état que l'on peut comparé à  l'ébriété mais avec une lucidité en plus toujours présente.
On ne s'attendait pas à  un trip aussi long, si vous voulez tester ne négliger pas cet aspect là . On en vient parfois à  se demander quand est-ce que ça va s'arrêter.

8h00 : Les effets s'estompent mais très progressivement, la fatigue arrive à  prendre place facilement, je m'endors dans les bras de Didier en passant d'abord par une phase de rêves et de pensées virevoltantes semi-éveillés.

Nous étions un peu désorientés au réveil, rien que le fait d'être sobre pour prendre du recul sur notre expérience psychédélique n'était pas facile, c'était très fort. Sinon pas de descente désagréable notable, ni physiquement ni moralement. On peu surtout dire que c'est un trip qui marque.
Les amateurs de lourds psychés n’apprécieront pas forcément le MXP, car ça reste subtile, bien que puissant.

Peace les amis, merci de m'avoir lue