La plus grande étude de ce genre réalisée à ce jour, a livré ses conclusions, pour le moins inattendues : La consommation de
cannabis, même régulière et importante, ne conduit pas au cancer des poumons et des voies aériennes supérieures.
Dr Donald TashkinCes nouvelles découvertes « ne sont pas du tout celles que nous attendions » nous révèle le professeur Tashkin de l’université de médecine de Californie, un pneumologue qui a étudié le
cannabis pendant 30 ans.
« Nous avions émis l’hypothèse qu’il devait y avoir une relation entre l’usage de
cannabis fumé et le cancer du poumon, relation d’autant plus établie que la consommation était importante » dit il. « A la place de cela, nous n’avons découvert aucune relation de cause à effet et même la suggestion d’EFFETS POSITIFS ».
Les membres du bureau fédéral de la santé et de la lutte contre la drogue ont largement utilisé les précédentes recherches de Tashkin sur la
marijuana pour en conclure que cette plante était dangereuse. Bien que ce dernier pensait encore que le
cannabis n’était pas anodin, son caractère cancérigène n’allait plus intéresser personne comme ce fut le cas avant l’étude.
« De précédentes études avaient établi que le
cannabis contenait des agents chimiques cancérigènes potentiellement aussi dangereux que ceux contenus dans le
tabac » nous dit il. Cependant, le
cannabis contient du
THC, un composé chimique qui pourrait éliminer les cellules en fin de vie et leur éviter de devenir cancéreuses.
L’étude de Tashkin, financée par l’institut national de la santé et des addictions, a rassemblé un échantillon de 1.200 personnes souffrant d’un cancer du poumon ou des voies aériennes supérieures, et un autre échantillon de 1.040 personnes n’ayant pas de cancer. Ces personnes furent placées en différentes catégories telles le sexe, l’age, le niveau de vie…
Tous furent interrogés sur leur usage de
marijuana, de
tabac et d’alcool durant leur vie. Les plus gros consommateurs de
cannabis avaient allumé plus de 22.000
joints durant leur existence alors qu’un usage modéré à fort faisait état d’une consommation de 11.000 à 22.000
joints dans leur vie. Tashkin découvrit que même les plus grosses consommations de
marijuana n’avaient aucune incidence sur les cancers précités.
« C’est la plus importante étude de ce type qui ait été réalisée et chacun des participants dut s’astreindre à un très long questionnaire sur l’usage du
cannabis » nous dit il. « Des incidences peuvent apparaître dans toutes sortes d’études, nous avons donc inclus tous les facteurs possibles afin de réaliser l’étude la plus précise afin qu’elle ait réellement un sens.
Le groupe de recherche de Tashkin au D.Geffen Center à l’UCLA de Californie avait émis l’hypothèse que, sur les
bases d’études antérieures sur l’homme et l’animal, le
cannabis augmenterait le risque de cancer. Le fait que les fumeurs de
cannabis inspirent plus profondément et gardent la fumée plus longtemps dans les poumons que les fumeurs de
tabac, devait les exposer d’autant plus aux produits toxiques contenus dans la fumée. De précédentes études ont en effet montré que le goudron issu de la combustion du
cannabis contenait 50% d’agents chimiques cancérigènes de plus que dans la fumée du
tabac.
Alors qu’aucun lien entre consommation de
cannabis inhalé et le cancer ne peut être établi, l’étude montre dans le même temps que le risque de cancer est multiplié par plus de 20 pour les fumeurs de plus de 40
cigarettes par jour.
L’étude fut limitée aux personnes de moins de 60 ans car leurs aînés n’ont généralement pas été exposés à une consommation de
marijuana dans leurs jeunes années, à une période de la vie où cette consommation est courante.
Article tiré du Washington Post et traduit par Greg
Source :
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/co … 01729.htmlPetit plus : les tableaux de l’étude, que dire de plus ?
CannabisCes tableaux montrent que, sur une
base de 1 pour le non fumeur :
Le fumeur de
tabac (0 à 20
cigarettes/jour), le risque est de 1,3
Le fumeur de
tabac (20 à 40
cigarettes/jour), le risque passe à 7,8
Le fumeur de
tabac (+ de 40
cigarettes/jour), le risque atteint 21
Maintenant, pour la consommation de
cannabis, si le coefficient du non fumeur reste toujours à 1, celui de la catégorie des plus gros consommateurs (+ de 22.000
joints dans leur vie), LE RISQUE CHUTE à 0,56
Source:
http://ufcmed.org/le-cannabis-ne-provoq … s-poumons/