Bonjour, je me permets de déterrer ce topic. :) Veuillez m'excuser si ce post est peu précis quant aux quantités consommées ou si ce n'est pas très clair, mais il me paraissait important d'avoir du recul quant à ma (très) mauvaise expérience avec la Synthacaïne, qui remonte à un peu moins de 2 mois maintenant.
J'ai donc flirté pendant quelques jours avec la syntha, et il en a résulté une expérience traumatisante que je ne suis pas prêt d'oublier de si tôt. Pour re-préciser mon background, jeune adulte de 30 ans, 1m65 et poids moyen, habitué au
cannabis depuis ses 15 ans. Quelques
champis par ci par là . J'ai également testé différents
RC, quelques psychédéliques par ci (2C-C, bk
2C-b) et quelques stims par là (principalement l'éthylphénidate) et à part un trip assez douloureux sous bk
2c-b, ça s'est toujours plutôt bien passé.
Flashback Mai 2015. Je suis sur le point de préparer un concours assez costaud pour rentrer en école de journalisme. Etant assez fan de l'éthylphénidate que j'avais testé plusieurs fois, je me mets en quête d'en trouver un peu histoire de booster ma concentration pendant mes révisions (erreur lamentable, je l'admets). Problème, le shop sur lequel j'ai l'habitude d'acheter mes prods (un site UK) n'en vend plus. Plutôt que d'en chercher un autre qui en vendrait, je me rabats sur un autre produit que j'imagine analogue, la synthacaïne, malgré les retours moyens voire négatifs que j'ai lus sur le net et j'en commande un gramme (je prends jamais plus).
Quelques jours plus tard, je reçois le produit et m'empresse de le tester. C'est bizarre, je suis habitué à sniffer de l'éthyl et je ne ressens pas ce sentiment de brûlure sur le pif. Du coup, la montée me paraît inexistante. Je prends quelques traces dans la journée histoire de me dire que je n'ai pas foutu mon fric en l'air, mais rien n'y fait, je me sens stimulé mais pas "perché" et ce premier contact me déçoit totalement. Le surlendemain, alors que j'ai fait une insomnie la veille (je cogite beaucoup la nuit si je ne m'endors pas juste après un bon spliff) je me décide à prendre quelques traces. A partir de là , ça devient un peu plus flou. Le produit me file une bonne patate, j'ai la pêche et si je ne me sens pas encore vraiment perché, je me dis que cette syntha n'est finalement pas si mal. J'en profite pour me mettre à réviser et tout me paraît fluide, limpide. Le reste de la journée passe très vite, j'enchaîne les traces et alors que la journée se termine, je prends conscience que le produit fonctionne vraiment et que pour le coup, je plane. Sans compter que je suis de très bonne humeur, ce qui est plutôt inhabituel. En revanche, impossible d'aller dormir. Si quand je prends de l'éthyl j'peux grosso modo aller me coucher tranquille 2-3 heures après la dernière prise, impossible. Je reste éveillé jusqu'à environ 4 heures du matin, et je fume quelques spliffs histoire de tomber plus vite dans les bras de Morphée. Cependant, ma nuit est très agitée. Je me souviens d'ailleurs avoir eu quelques hallucinations visuelles franchement impressionnantes mais presque malsaines. Ce n'est pas clair du tout, mais je me souviens être resté longtemps éveillé dans mon lit à regarder mon plafond. J'avais tout simplement l'impression de voir un porno holographique et "vaporeux" en scotchant dessus.
Au moment où j'entends le réveil de ma mère (6 heures du mat') je me rends compte que j'ai dû dormir à peine 1 heure ou deux. Je suis pourtant encore en pleine forme, et après avoir attendu qu'elle décolle pour aller bosser, je me lève comme une fleur en écoutant de la funk. J'ai l'impression d'aller super bien, malgré le fait de n'avoir dormi à peine quelques heures en 2 jours. Et juste après le café, avant de me remettre aux révisions, je reprends une trace. Les heures passent, et ma mère revient pour le déjeuner. Elle me trouve bizarre, faut dire que je suis totalement speedé ce qui est plutôt rare chez moi, et que je ne mange pas beaucoup, la syntha coupant pas mal la faim. Alors que je comptais à la
base passer l'après-midi chez moi pour réviser, une idée me traverse la tête. Attendre que ma mère reparte, appeler mon meilleur ami et passer l'aprèm ensemble en se défonçant et en traînant en ville. J'ai envie de passer un bon après-midi, qu'on s'éclate, je vais bien et j'veux qu'on passe du bon temps, tout simplement. J'essaie de l'appeler et il ne répond pas, puis je me mets à le spammer de textos et il commence à y répondre. Il comprend assez vite que j'suis déf, trouve ça rigolo au début mais commence à flipper du fait de mon insistance.
A ce moment là , je ne m'en rends pas tout de suite compte, mais mon pote s'est mis à contacter ma mère (qui n'était pas encore partie) pour lui dire que quelque chose n'allait pas et que je lui envoyais des messages un peu chelou. Il essaie de lui faire comprendre ce qui se passe, et lui dit qu'il faut absolument que je dorme. Elle rentre dans ma chambre et prend le rôle de l'infirmière sympa, et m'incite à dormir un peu. Au réveil, tout me paraît super étrange, je ne sais pas ce qui s'est passé. Si mon ami est venu, si ma mère est au courant que je trippe, rien de tout ça. Je relis des textos anodins mais qui me paraissent très suspects. Je ne m'en suis pas encore rendu compte, mais je deviens complètement paranoïaque et j'ai l'impression que quelque chose de grave se trame dans mon dos.
A ce point-là de mon histoire/TR, les choses deviennent beaucoup plus floues et il m'est très difficile de replacer les choses dans l'ordre. Sachez simplement que j'ai cru dur comme fer que mon pote se jouait de moi, voire carrément qu'il n'existait pas et était dans ma tête depuis le début. Un "ami" imaginaire, quoi. J'étais également persuadé que mes parents m'avaient adopté, et qu'on me cachait mille choses horribles depuis ma naissance. Tout ça en relisant des textos qui, une fois revenu à la raison, étaient complètement anodins. Lorsque ma mère est rentrée, j'étais en plein délire. Les heures ont passé, et en voyant que mon état ne s'améliorait pas elle s'est décidée à appeler les Urgences. Les types ont débarqué chez moi et l'ont joué assez fine pour que je les suive sans résistance. Ils donnaient de l'eau à mon moulin, me laissaient entendre que mes théories absurdes pouvait être fondées et comme ils avaient remarqué que j'étais un geek, ils m'ont clairement laissé croire que j'étais...dans la Matrice.
J'ai passé environ 2 jours à l'hôpital. 2 journées horribles où mon cerveau m'a joué mille tours. 2 jours où j'ai cru qu'une partie de ma famille voulait m'interner à vie, alors que l'autre voulait me tuer pour des raisons totalement abracadabrantesques. La chambre blanche et vide dans laquelle je passais le plus clair de mon temps était extrêmement angoissante, et j'ai plusieurs fois eu des hallus bien dégueulasses. J'avais l'impression de voir des bouts de canons sortir par des trous du mur, comme si l'on voulait me fusiller à l'intérieur de la chambre. Et encore, je ne vous raconte pas les trucs les plus glauques. Je n'en étais pas encore conscient à ce moment là , mais mon frangin est passé une fois et m'a vu à l'état de légume. Et je me dis que ça a dû être terrible pour lui et pour ma mère, car si ils savaient bien que je fumais des spliffs, ils ignoraient tout de mon goût pour les trucs qui se sniffent. Je me souviens que parfois, je chialais à chaudes larmes sans avoir la moindre idée de pourquoi je le faisais. Finalement, le surlendemain de mon admission aux urgences, je suis revenu à mes esprits.
Pour résumer, ce fût une expérience tout à fait traumatisante et si depuis j'ai retouché un peu à l'éthylphénidate, je ne veux plus jamais entendre parler de ce produit. Quand j'ai revu mon meilleur pote en revenant, je me sentais minable, surtout quand il me disait qu'il avait vraiment peur que je reste bloqué dans mon délire. D'ailleurs, ils flippaient tous que je reste bloqué alors qu'à l'heure actuelle, je n'arrive toujours pas à réaliser que c'est arrivé. Il va sans dire que je ne recommande VRAIMENT PAS ce stim et j'espère que mon témoignage sera utile pour ceux qui souhaiteraient tout de même essayer.
Dernière modification par gusVanServiet (14 juillet 2015 à 18:42)