Les
opiacés c'est sympa, sauf le jour ou tu veux arrêter ou que tu n'en a plus.
Tu ressens les effets du manque comme le disent les amis et les symptômes physique peuvent ne pas être plus désagréable que ce que tu ressens maintenant, sauf si tu es bien accroché, ce qui risque de t'amener vendredi devant le médecin en mode, j'chui vraibant bal dogteur" (c'est la rhinite…).
Si tu as vraiment enchaîné plusieurs semaines d'affilées à bonne dose, ce n'est pas évident que tu résistes à la souffrance physique et avant de prendre un
TSO sur plusieurs années, essayes de voir si il ne serait pas possible de redescendre par palier avec un autre produit, comme le
skénan.
Par contre, Prescripteur pourrait te le dire, par le biais du bouddhisme, mais toute la soif que tu as d'un côté, s'asséchera de l'autre.
La souffrance psychologique est liée aussi à la souffrance physique, car à chaque pulsion angoissante, une décharge d'adrénaline est envoyer dans ton corps et elle se ressens souvent dans le ventre. Cette décharge accapare ton esprit et te concentre sur ton corps qui souffre. De ce fait la souffrance peut paraître augmenter.
Dans les hôpitaux où les jeunes enfants sont traités pour des maladies graves, qui engendrent de terribles souffrances, il arrive parfois que des clowns viennent leur rendre visite pour qu'ils pensent à autre chose. Cela fonctionne très bien, les enfants n'appuient pas sur la pompe à
Morphine pendant ce temps.
S'occuper l'esprit quand le corps souffre, n'est pas évident à un âge plus avancé, comme le tiens.
Si tu ressens des crises d'angoisses et que tu n'as rien pour les calmer, il est important de te poser quelques instants sur ton lit ou un fauteuil, car l'angoisse augmente lorsqu'on veut la fuir.
C'est comme une montée un peu forte de
champis ou de
LSD, il n'est pas bon de s'agiter, sinon cela risque de sentir le bad arriver.
Le temps aura raison de tout ces symptômes, sur une plus courte période que celui qui tape depuis 10 ans, mais voilà , il faut savoir si tu es prêts à accepter de souffrir ainsi.
Rien ne t'y oblige et si tu appel le médecin en lui disant que c'est une urgence, peut-être qu'il pourra faire l'effort de te recevoir tout de suite.
Comme bon nombre d'amis ici, je compatis vraiment à tes souffrances.
D'ailleurs, je vais me mettre un peu à nue pour toi, juste quelques lignes… pour partager une réalité qui pourrait (non pas devrait) être la tienne.
Je souffre et depuis longtemps, car les
opiacés je n'arrive pas à les quitter. Pourtant en ce moment, j'aimerai tellement q'ils m'oublient mais c'est impossible, c'est pire qu'un boulet. Du coup cela peut aussi créer des angoisses, une peur donnée par une impression forte d'être bloquée. Je ressens cela par moment, c'est mon expérience et aucunement celle de tout le monde, malgré que je puisse lire tant de fois, des discours qui portent sur ce fait d'une difficulté presque insurmontable, de sortir des
opiacés.
Bien sûr certains et certaines y arrivent, mais au prix souvent de combien d'années, de combien d'efforts. C'est pire qu'un gros bout de scotch qui se colle sur tes doigts et dont tu n'arrives pas à te débarrasser.
En même temps les
opiacés peuvent aider sur le chemin de la vie, quand c'est vraiment trop hard, mais bon, il faut savoir que c'est un peu comme un crédit à la banque. Cela te permet de tenir quelques temps, mais après, il faut rembourser… Là tu viens de recevoir la première mensualité….
Attention mon discours ne dit pas qu'il faut en chier, ou qui insère une doctrine religieuse de bien et de mal.
Maintenant, il est possible aussi de faire de très petites mensualités et de rembourser sur le long terme, ce qui passe presque inaperçue et là je pense à la
méthode chinoise (avec de la
méthadone), qui pourrait peut-être te convenir, par rapport à ton niveau de consommation.
Allez, appelons de tout notre coeur "Prescripteur céleste" pour qu'il vienne éclairer ta lanterne. PPPPPPPrrrrrrreeeeeessssccccccrrrrippppptttteeeeuuurrrrrrr !!!!!
Voilà j'arrête là le pavé qui manque d'humour de clown et qui du coup n'a pas dû te faire oublier la souffrance.
Désolé.
Courage.
Amarnath