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Dernière modification par prescripteur (19 février 2016 à 18:06)
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Long-term consequences of Acute Pain
for Patients under Methadone or Buprenorphine
Maintenance Treatement
Bounes V., Palmaro A., Lapeyre-Mestre M., Roussin A.
Pain Physician 2013; 16:E739-E747
Les douleurs aigües chez les patients sous Traitement de Substitution Opiacée (TSO) peuvent entraîner des arrêts de traitements prématurés.
Une étude publiée fin 2013 dans la revue Pain Physician s’est intéressée aux conséquences des douleurs aigües sur le suivi d’un TSO. L’article, réalisé par une équipe toulousaine, rappelle en introduction que les patients prenant de la buprénorphine ou de la méthadone présentent fréquemment des douleurs de tout type, aigües ou chroniques. Leurs conséquences sont multiples et bien documentées : altération du sommeil, de l’activité physique et des relations sociales, mais aussi augmentation du risque de consommation d’alcool et autres drogues.
L’équipe française à l’origine de cette publication a souhaité évaluer l’impact des douleurs aigües en tant que facteur d’arrêt prématuré du TSO. 151 patients adultes ont été suivis dans le cadre d’une étude de cohorte, menée dans le sud-ouest de la France entre 2008 et 2009.
Deux groupes ont été comparés sur une période de 12 mois :
- Un premier groupe de 81 personnes présentant des douleurs aigües ;
- Un deuxième groupe contrôle de 70 personnes sans douleur aigüe.
Tous étaient sous TSO depuis au moins 3 mois :
- 70% recevaient de la BHD (posologie moyenne de 8 mg)
- 30% de patients sous méthadone (posologie moyenne de 45 mg)
Le mésusage concernait 38% des patients sous BHD et 6% des patients sous méthadone. L’évaluation de la douleur était faite par échelle visuelle analogie (EVA) ou échelle verbale simple (EVS).
Le taux de rétention – pourcentage de patients restant en traitement à 3, 6 et 12 mois – était le critère principal de l’étude.
Résultats
Au bout d’un an, les auteurs ont retrouvé un impact important des douleurs aigües : leur présence multiplie le par 2,3 risque d’arrêt prématuré du TSO. A l’opposé, avec une prise en charge adaptée (permettant une diminution d’au moins 30% du score de douleur), le taux de rétention s’est amélioré : il était de 33% pour les patients ayant diminué leur douleur, contre 6% en l’absence d’amélioration.
Le choix du TSO semble également avoir un impact : être sous buprénorphine multiplie le risque d’arrêt à 1 an par 2,7 par rapport aux patients sous méthadone. Selon les auteurs, une fréquence de mésusage plus importante chez les patients recevant de la BHD serait un élément d’explication.
En conclusion, cette étude fait ressortir les douleurs aigües comme un facteur important d’arrêt du TSO. Elles doivent donc être évaluées et prises en considération. Des recommandations basées sur des preuves permettraient d’améliorer la prise en charge de la douleur chez les patients recevant de la méthadone ou de la buprénorphine.
Cordialement
Mustapha Benslimane pour le Comité de Rédaction
Dernière modification par prescripteur (20 février 2016 à 09:01)
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