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Etsyhtéma a écrit
Parfois il faut une prévention un peu "brutale", selon moi premier "filtre" de la RDR. Celui-ci ne doit pas être prédominant, mais il doit exister. (...)Et protéger les mineurs qui n'ont pas de cerveau complètement formé (je ne sais pas comment présenter ça mieux, désolé), c'est positif en ce qui concerne les psychédéliques notamment. Par contre pour le cannabis et la MDMA, je pense que ça ne dissuadera personne.
Je comprends parfaitement ton point de vue ^^. Il semble logique de faire un petit peu peur si les intéressés sont vraiment jeunes, mais quand les infos sont complètement fausses...
Simplement dire "les drogues psychédéliques peuvent générer des bads trips et séquelles psychologiques, pas toujours mais voici les risques.", insister sur le caractère très aléatoire du produit,et le danger de consommer cette drogue quand le cerveau n'est pas encore prêt à 100%, tout ça est je pense suffisant.
Effectivement on va pas aller expliquer à des collégiens l'usage des psyché en religion, l'influence culturelle qu'ils ont eue, leur foutre un livre de Timothy Leary dans les mains et leur lire des témoignages positifs à propos de ces drogues pour leur dire "ça peut être super aussi, vous voyez ?" :).
Il y a une nette différence entre mentir et rester dans le vrai en omettant certains détails, en l'occurrence des détails qui pourraient être mal interprétés par le jeune interlocuteur.
Je persiste à penser que la façon de présenter les produits par l'association n'est pas appropriée, même pour des adolescents. En voyant des amis consommer ou en testant lui même, le jeune verra que la drogue n'est pas forcément comme ils la montrent, aussi il pourra interpréter d'autres éléments de la prévention comme exagérés également, même s'ils sont corrects.
Tout le monde ne réagit pas ainsi, mais ça peut arriver.
Dissuader un jeune de prendre des drogues trop tôt, je suis totalement pour ! Mais s'il est très curieux et essaye finalement malgré les conseils, puisqu'il saura la vérité de toutes façons, pourquoi ne pas anticiper ça ?
Et ne pas oublier aussi l'autre public visé par ces campagnes : les proches de toxicomanes. Beaucoup comprennent que la personne se drogue, mais ils ignorent avec quoi, et quand ils apprennent le produit concerné, ils ne savent pas forcément beaucoup de choses à son sujet. Leurs préjugés peuvent être renforcés ( de plus en plus de rejet ou d'incompréhension ) et on ne leur donne pas les bonnes infos pour aider au mieux ce proche qui se drogue.
Etsyhtéma a écrit
Par contre dans ce cas précis, le fait qu'on voit très clairement qu'il y a de mauvaises intentions derrière, ça fait penser à une "secte" si je puis me permettre...
Tu peux carrément te le permettre ! En France c'est considéré comme tel, et la scientologie en a toutes les caractéristiques ^^.
Dernière modification par Amaranthe (15 juin 2016 à 20:57)
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Dernière modification par Syam (16 juin 2016 à 01:48)
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En fait l'alarmisme fait effectivement peur, mais seulement à ceux qui ne sont pas concernés par le risque de consommer.
Il est tout à fait possible d'induire de la méfiance vis à vis des drogues... la peur est davantage un sentiment irrationnel. En matière de drogues et de prévention, c'est la raison qui doit gouverner, davantage que la peur. Sans compter qu'à un certain âge, prendre des risques est un moyen de se sentir vivant.
Si la peur n'était pas parfois attirante, les films d'horreur et d'épouvante ne seraient pas un genre à part entière.
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Syam a écrit
Mentir n'est jamais de la prévention, l'alarmisme est par nature de l'anti-prévention qui décrédibilise tout le système efficace de la vraie prévention.
Tu as très résumé ce que j'ai voulu dire.
Ce type de prévention se solde souvent par un échec total, alors les interventions comme ça, non merci :
(Petit aparté, mais la série South Park l'a plusieurs fois subtilement dénoncé : dans l'épisode "Stop Clope" pour le tabac, dans "Planète gros nibards" et "Mon futur moi et moi"sur la drogue. Les titres sont volontairement cons, mais je peux vous assurer que derrière cet humour il y a des idées très intéressantes.)
Le même principe peut s'appliquer à d'autres préventions, comme celle touchant à la sexualité.
Il serait idiot de dire à un jeune "Le SIDA peut être attrapé lors d'un rapport sexuel, donc tu ne dois pas avoir de rapports" sans en dire plus, non ?
Expliquer ce qu'est le SIDA, de façon simple et vulgarisée, comment et pourquoi ils peut être transmis lors d'un rapport, faire comprendre l'importance de prendre des précautions, expliquer pourquoi une capote peut l'éviter, ce qu'il faut faire si elle craque, comment on peut se faire dépister ou soigner, tout ça est-je pense-bien plus efficace.
Face à un public vraiment jeune, je pense que la prévention ne doit pas se baser sur la diabolisation par le mensonge des produits, mais sur leurs risques et avant tout sur le fait que lorsqu'on est jeune, on a peut-être pas conscience de suffisamment de choses pour se lancer dans l’expérimentation de drogues.
Quand la personnalité et l'identité sont encore dans la recherche, au delà de la possible nocivité des drogues, il y a l'éventuelle nocivité de la personne sur elle même, qui dans sa quête profonde peut en venir à prendre des mauvaises décisions et à s'enfoncer dans certains problèmes. Et il faut parfois une certaine maturité pour vraiment avoir toutes les cartes en main pour tester certains produits.
Mister No a écrit
En matière de drogues et de prévention, c'est la raison qui doit gouverner, davantage que la peur. Sans compter qu'à un certain âge, prendre des risques est un moyen de se sentir vivant.
Si la peur n'était pas parfois attirante, les films d'horreur et d'épouvante ne seraient pas un genre à part entière.
Bien vu !
Dernière modification par Amaranthe (16 juin 2016 à 14:38)
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Dernière modification par Syam (16 juin 2016 à 14:50)
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Dernière modification par Amaranthe (16 juin 2016 à 16:33)
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Dernière modification par Syam (16 juin 2016 à 16:52)
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Et puis cette visibilité, le fait de trouver leurs prospectus dans les infirmeries de collège/lycée
Là , par contre, il est du ressort de l'Education Nationale de faire le tri dans sa veille documentaire. C'est même son devoir.
J'aimerais en savoir davantage sur ce que tu as constaté, si possible. Il faut faire remonter ces infos au ministère, aux chef d'établissements et aux fédérations de parents d'élèves.
Normalement, dans un lycée, on trouve des flyers techno+ et une veille documentaire saine quand l'infirmière est smart. Pas la pub pour une secte...
C'est déjà une catastrophe la prévention en France, bin on a trouvé le moyen de faire pire.
Dernière modification par Mister No (16 juin 2016 à 18:33)
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Mister No a écrit
J'aimerais en savoir davantage sur ce que tu as constaté, si possible. Il faut faire remonter ces infos au ministère, aux chef d'établissements et aux fédérations de parents d'élèves.
Normalement, dans un lycée, on trouve des flyers techno+ et une veille documentaire saine quand l'infirmière est smart. Pas la pub pour une secte...
Je ne vais pas dire dans quels établissements je l'ai vu, parce que ça donnerait au public des informations un peu trop personnelles, mais j'en ai vu sous forme de poster en infirmerie scolaire et en tracts.
L' infirmerie avait un poster et les prospectus sur la table de la salle d'attente, "La vérité sur la drogue", "La vérité sur le cannabis" et "La vérité sur l'alcool". J'y allais souvent donc j'ai bien eu le temps de les feuilleter pour passer le temps.
Une autre proposait pareil au milieu des tracts sur la sexualité ou la maltraitance "La vérité sur la drogue" , pas ceux qui étaient plus spécifiques comme La vérité sur l'héroïne/crack/alcool etc ni de posters.
Et sinon j'ai eu dans un collège une intervention sur les drogues faites par des policiers qui n'avait rien à voir avec l'association, mais quelques semaines plus tard une table avec les différents prospectus de la série "La vérité sur..." se trouvait dans le hall et est restée plusieurs semaines. A noter que ça c'était dans un collège privé, mais sous contrat (suivi du programme national, cours identiques au collège public ). Pour le reste c'était dans le collège/lycée public.
Je ne sais pas du tout d'où ça venait, si c'était subventionné etc.
Difficile de trancher dans ces cas là : comme l'appartenance à la scientologie n'est pas précisée par l'assoc, une infirmière scolaire mal formée pour la prévention peut très bien se faire avoir. Tu peux acheter leur DVD etc, donc il doit y avoir malheureusement aussi des enseignants, CPE et autres qui se les procurent eux même et les montrent aux élèves pensant bien faire.
Cependant, connaissant certaines pratiques de l'état, tout est à envisager hein.
Dernière modification par Amaranthe (16 juin 2016 à 18:51)
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Syam a écrit
N'oublie pas que l'infirmière peut très bien être scientologue elle-même aussi...
C'est parfaitement possible aussi oui, tout est envisageable.
Syam a écrit
Effectivement il y a pas à tergiverser, pour moi une secte recrute dans un établissement scolaire, il faut en faire part à la hiérarchie et demander la suppression des prospectus.
Tout à fait, on ne peut pas laisser ce genre de personnes s'infiltrer auprès des établissements scolaires, que ça soit fait directement par un adepte, par des subventions ou en exploitant l'ignorance de certains.
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