Pour résumer ,nous ne sommes pas en désaccord sur tout avec Syam ,je ne dis pas qu'il faut négliger l'aspect psychologique de la dépendance , qui dans l'article De John Hopkins , est ce qui pour eux , la définie le mieux ;ce que l'on appelle l'addiction en fait .
Personnelement , je trouve qu'ils laissent un peu trop l'aspect physique de coté car pour certains , c'est ce qu'il peut y avoir de plus difficile à vaincre à certains moments et , ce ça peut créer un véritable frein dans le processus d'arret d'un traitement .
Ce qui fait la difference entre mon point de vue et celui de Syam .
Je parlais au début de la discussion , principalement de cet aspect , concernant non pas les toxicomanes mais les patients traités pour la douleur et notamment ceux qui le sont sur une longue durée .
Syam n'a pas
tors en disant que pour une partie ( une majorité d'apres ce qu'il disait ) des patients traités pour la douleur , cette dépendance physique se gere relativement sans trop de problemes mais de mon coté , je pense que ceux pour qui ça pose probleme , n'est pas si négligeable que ça .
Ce qui ne veut pas dire qu'ils deviennent toxicomane mais c'est un moment difficile à passer , qui peut s'avérer plus difficile pour certains que pour d'autres .
Qu'est ce qui differencie les
opiacés des autres drogues dures et pourquoi beaucoup de gens considerent souvent que l'
heroine est la drogue la pire ?
Ce n'est pas particulierement à cause de sa dépendance psychologique, puisque c'est une caractéristique que l'on retrouve dans la plupart des drogues , y compris le
cannabis !
Personnelement , j'ai mis beaucoup plus de temps à arrêter le
cannabis que l'
heroine , à cause de la dépendance psychologique particuliere qu'il' induit ( et qui pour cette drogue , m'a posé plus de probleme que piur les autres drogues ) , qui peut etre ressentie differemment de celle des autres drogues pour certaines personnes en tout cas ( en plus de celle physique que je ressentais pour cette drogue ) , non pas à l'effet , que je ne ressentais plus depuis longtemps mais au " tic nerveux " ( le meme que celui des
cigarettes , les ayant remplacé par les
joints , cette habitude que l'on a de fumer avec le stress ) .
J'ai mis 29 ans avant d'arriver à arreter le
cannabis , alors que j'ai arrété plusieurs fois l'
heroine en 25 ans et à certaines periodes , je n'y ai pas touché du tout pendant plusieurs années ( meme si comme je le disais je suis retombé dans la dope apres 1 an et demi , passés sans etre dépendant aux
opiacés , à la suite d'une depression due à plusieurs problèmes dans ma vie , combinés et non pas à cause d'usage récréatif répétés, ni du fait que la dope me manquait ) .
Mais c'était plus proche de l'addiction psychologique que l'on ressent avec le
tabac en fait , qu'avec les autres drogues .
Ce qui differencie les
opiacés des autres drogues , c'est principalement la forte dépendance physique qu'ils induisent !
À une époque , je shootais la
cocaine régulierement et j'ai commencé à avoir de gros problemes de tachycardie mais j'ai pu arreter du jour au lendemain et meme si ça m'a travaillé psychologiquement pendant un moment ( j'en révais meme ) , j'ai pu resister au
craving sans jamais retomber dedans ni meme en reprendre , meme si des gens en prennent devant moi ( chose que j'ai pu faire aussi avec le
cannabis meme si c'est plus récent ) !
Pourtant pendant une periode j'étais bien accro psychologiquement puisque je voyais bien les problemes de santé que ça générait chez moi mais je continuais à en prendre .
Mais le jour où j'ai décidé d'arreter , j'ai arrété du jour au lendemain sans me retourner !
Avec les
opiacés , on ne peut pas faire ça sans en etre affecté physiquement pendant une periode plus ou moins longue et ( et plus ou moins forte en fonction de l'arret plus ou moins progressif ) ça peut poser un réel probleme à certaines personnes selon les periodes et peut s'avérer plus difficile que la dépendance psychologique par moment .
Quand j'étais sous metha, j'ai mis des années à arreter petit à petit , à partir du moment où j'ai vraiment décidé de diminuer dans ce but .
Mais le fait d'etre obligé de continuer à en prendre et de diminuer sur une longue periode , m'attachait au produit , alors que je sais que si je n'avais pas eu cette dépendance physique , j'aurais aussi pu arreter du jour au lendemain ( et à cette époque , je n'ai pas touché à l'
heroine pendant plusieurs années !), vu que ça ne m'apportait strictement rien !
Ça ne veut pas dire que je n'aurais pas pu retomber dans la dope des années apres ,en fonction de problemes que j'avais dans ma vie mais tout simplement que ça perpetuais la dépendance au produit jusqu'à ce que j'arrive à réduire assez progressivement pour arreter !
Cette dépendance physique est vraiment ce qui differencie les
opiacés des autres drogues et c'est d'ailleurs pour cette raison que certains sont contre les programmes de
substitution,car ça entretient une dépendance physique avec le produit en plus d'une éventuelle dépendance psychologique .
Mais il ne faut pas croire que le fait d'etre dépendant physiquement implique forcément une dépendance psychologique , y compris pour les personnes ayant eu des problemes d'abus de drogue .
Je peux attester du fait que les deux ne sont pas forcément liés quand on est traité en
substitution , ni meme lorsqu'on essait de diminuer un opiacé quel qu'il soit , y compris l'
heroine ( meme si c'est un opiacé qui a un fort potentiel addictif ) alors que l'on est usager de drogue et non un patient traité pour la douleur .
Et c'est aussi piur ça que je milite pour l'acces à l'
heroine pharmaceutique .
Enfn, tout ça est assez compliqué et varie en fonction des gens et des périodes de leurs vie . Forcément j'ai une vision differente de la dépendance physique par rapport à Syam qui n'a pas , apparemment ,eu des périodes d'addiction aussi longues et importantes .
Dernière modification par Acid Test (09 octobre 2016 à 17:29)