C'est le premier post que je poste sur ce forum, bien que je connaisse le site depuis quelques années.
J'ai eu l'idée de mettre mon expérience la plus complète sur cette molécule qu'est le
DXM.
Donc en gros j'ai découvert le
DXM en novembre (je venais d'avoir 18 ans) de l'année dernière sous conseil d'une pote qui pensait qu'un plateau 1 pouvait reproduire les effets de la
MDMA (complètement faux pour moi au passage). Depuis, en un an j'ai du faire plus d'une vingtaine de trips, peut être plus, je ne sais plus.
J'ai eu une grande période de trips incessant jusqu'en février, puis des prises très espacées (au moins un mois), où la consommation était redevenue occasionnelle jusqu'en juillet. Depuis j'ai totalement arrêté la molécule, et je ne compte plus en reprendre.
Les mois de novembre à février m'ont particulièrement marqués, j'était réellement accro :
-Le premier trip; magique. Moi qui n'avait jamais réellement touché aux hallucinogènes
dissociatifs, je suis ressortis conquis de l'expérience. Je retente deux jours après (à des doses de 360mg, un bon plateau 1 voir 2 suivant ma concentration). Je commence à en prendre avec des potes à l'internat en semaine.
-La consommation grimpe, j'en prend dans de véritables soirées spéciales avec plusieurs amis, j'augmente la dose et passe à 720mg. Je continue à en prendre à l'internat, au moins une fois par semaine (des 360 ou 720mg, suivant mon énergie), parfois plus.
Les lendemains c'est généralement
codeine ou fumette pour faire passer les gueules de bois de plus en plus difficile. Je dors beaucoup moins (le
DXM m'empeche de dormir juste après le trip (qui fini souvent vers 2-3h)). Sauf en journée, ou je m'écroule de sommeil en cours.
-Un nouveau cap est franchis, j'en prend lors d'une soirée dans un resto abandonné dont la terrasse donne sur le vide. Les effets sont de plus en plus fort, c'est la première fois où je n'ai quasiment aucun souvenir du trip. D'après mes potes je me serais mis en danger, je me serais effondré dans le verre pilé, aurait halluciné en regardant le ciel, et bien faillit tomber. J'ai du être raccompagné jusqu'à chez moi.Ma conso est quotidienne et mes potes commencent à s'inquiéter.
Ils ont raison, la prise sur plusieurs semaines ma rendu totalement à coté de la plaque.
Une
déréalisation quotidienne : Je me sens comme dans une bulle, et bien que je maintienne mes résultats, j'ai l'impression d'être loin de tout. Parfois triste, parfois fier, parfois vide. Le monde semble plus gris (faute à l'hiver ?). Ce n'est pas une dépression, je ne suis pas spécialement malheureux. Mais je ne suis pas heureux non plus. Je ne suis plus vraiment là . Le vrai problème c'est la fatigue, mon visage se creuse.
-Le trip/pic fut à la
base un banal trip à 720mg un soir à l'internat (ai-je besoin de préciser que ma consommation se fait seul dans ma chambre depuis un moment). Le trip vient un peu plus tard que prévut. Je reprend mes esprits à 6h30, je me lève tant bien que mal, la gueule de bois se fait plus forte que jamais. Après la douche, réalisation. Les effets sont toujours présent. J'entre en perm à 7h30 complètement à coté de la plaque, le stress monte je vais voir une amie au courant de mes tendances et lui explique la situation. Les gens de ma classe remarquent vite la chose avant d'entrer en cours. Certains viennent me voir inquiets, d'autres sont plus amusés par la situation. J'entre en cours d'histoire, la vision floue, double, j'ai du mal à tenir droit sur ma chaise. Quand je ferme les yeux, j'hallucine et me retrouve ailleurs, me perds dans mes pensées, divague. Ma pote est à cotée de moi, toujours inquiète, propose de me faire passer pour malade et de m'emmener à l'infirmerie. L'infirmière est plutôt cool, si jamais je dois dire la vérité, elle me couvrira. J'accepte. Le prof me trouve aussi assez mal. Je marche comme un robot vers la sortie.
L'infirmière prend ma température, 38 degré. J'essaie de faire passer ça pour une grippe. Elle me donne un doliprane 500 pour casser la fièvre, et m'envois me coucher en salle de repos. Une heure plus tard, elle doit s'en aller et me fout dehors, je n'ai pas réussis à obtenir la permission de rentrer chez moi.
Vers midi ça va mieux, je réémerge totalement vers 15h. Heureusement aucun surveillants n'a vraiment fait attention à moi, et mes potes m'ont plutôt bien couvert.
-Peu de temps après, ma meilleure amie me faire part de ses inquiétudes à la vue de mon visage maigre et fatigué. Je décide d'arrêter jusqu'à nouvel ordre pour ma santé.
Après février, quelques rares prises seulement avec des amis, les effets sont moins fort qu'avant, mais toujours autant de mal à me souvenir de mes trips (ce qui n'était pas le cas au début de ma conso).
Depuis Juillet j'ai totalement arrêté, et je ne compte pas recommencer. Je me suis rabattu sur des drogues plus festives et moins fatigantes. J'ai réussis mon bac sans trop de soucie, mention à la clef.
Mais mon expérience avec le
DXM m'a semblé vraiment unique (elle l'est pour tout le monde sans doute). Durant mes premiers trips, j'ai eu l'impression de m'ouvrir vers une dimension supérieure, presque divine. Mais la prise sur le long terme à fini par foutre en l'air mes trips, perte de souvenirs liés au trip quasi certains.
Alors si j'avais quelques conseils à donner : faites attention aux dosages, restez sur un plateau 2 et allez y molo sur les premières fois. Vous n'êtes jamais à l'abri d'une mauvaise surprise. Fait gaffe au lieu et à ce que vous devez faire le lendemain (faites pas comme moi en gros. sincèrement je me considère comme un chanceux pour ne pas avoir eu de problème à l'internat, alors que bon dieu j'ai du vomir un nombre incroyable de fois aux chiottes). Si vous en prenez souvent, faîtes gaffe à la
dépersonnalisation, on est pas tous égaux devant ce risque. Mais il est bien réel, et l'expérience était spéciale, pas inintéressante, mais pas plaisante non plus. Je n'ai plus aucun problème d'hallucination en dehors des trips depuis plusieurs mois : je ne vois plus double, le monde semble plus coloré et proche, bref les effets semblent définitivement partis. En gros, faites attention à vous.