DROGUES ET VIH
La composition des antirétroviraux peut évoluer. L’apparition de nouvelles substances psychoactives est continue et nourrit les pratiques de
ChemSex. Qu’en est-il des interactions possibles entre les traitements VIH et les drogues récréatives ? C’est l’objet d’une étude publiée dans Aids qui s’est intéressée plus spécifiquement aux interactions entre le ritonavir et le cobicistat, deux pharmaco-activateurs présents dans les traitements antirétroviraux (AR) et certaines drogues. Ces amplificateurs sont métabolisés par des enzymes hépatiques connues sous le nom de CYP2D6 et CYP3A4, enzymes activées également par plusieurs drogues, d’où un risque d’interactions dommageables. Parmi les drogues concernées, le
crystal meth, la
MDMA, la
méphedrone, la
kétamine, les médicaments contre les dysfonctions érectiles et les
benzodiazépines. Une autre forme d’interaction peut avoir lieu avec les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse dont le processus de métabolisation est autre. Cela s’applique à l’efavirenz, la névirapine et l’étravirine mais non pour la rilpivirine dont il n’y a pas d’interaction documentée avec les drogues récréatives. La consommation de substances psychoactives comme l’alcool, le
cannabis, le
poppers, l’héroïne et autres
opioïdes ne semblent pas entraîner d’ interactions dangereuses avec les AR. De la même façon certains AR n’entrainent pas d’interaction problématique connue.
Source : Bracchi, Margherita; Stuart, David; Castles, Richard; Khoo, Sayed; Back, David; Boffit, Marta,
"Increasing use of ‘party drugs’ in people living with HIV on antiretrovirals: a concern for patient safety", AIDS, 24 août 2015, Volume 29 - Issue 13 - p 1585–1592, doi: 10.1097/QAD.0000000000000786