Honnêtement, vu ton profil de consommateur et si tu comptes raconter tout ça à ton médecin, il risque de ne pas avoir très envie de te filer des benzos. On parle quand même de médocs faciles à détourner de leur usage premier et qui peuvent accrocher en quelques mois.
Et oui, il y a un paquet de benzos, avec des effets, des durées d'action et des demi-vies différentes, et il est difficile de dire si ton médecin va effectivement t'en prescrire, et si oui lequel.
À titre d'exemple, pour calmer des envies passagères de consommer, le mien m'avait mis sous bromazépam (lexomil), pratique car sécable et prenable en sublingual (donc effet qui arrive vite, pratique pour calmer quelque chose de soudain :
craving violent, attaque de panique en approche....)., mais l'effet euphorisant de cette molécule a fait que je l'ai rapidement détournée de son usage premier. Idem pour le
xanax (alprazolam).
Finalement, il m'a mis (comme pas mal de toxicomanes) sous
Lysanxia (prazépam), qui a l'avantage de mettre longtemps à monter, à l'effet relativement peu puissant par rapport à d'autres benzos... bref, aux potentiels récréatif et addictogène bien moindres par rapport à ses petites sœurs.
Mais d'autres médecins préfèrent mettre leurs patients usagers de drogues sous Séresta (oxazépam) car il sollicite moins le foie et les reins que d'autres benzos du fait de son métabolisme, et parce qu'il est moins récréatif...
En résumé, oui les benzos peuvent être utiles à certaines personnes, mais pour certains consommateurs ça devient une drogue comme une autre, déculpabilisante car obtenue légalement.
Parle s'en à ton médecin, sans partir dans l'idée de ressortir du cabinet avec une prescription pour telle ou telle molécule. Lui saura s'il est pertinent de te mettre sous tel ou tel benzo, ou un médoc d'une autre catégorie. Au pire vous ferez des essais, faudra être honnête avec toi-même, voir si tu arrives à t'en tenir à la posologie prescrite, et si tu trouves un effet bénéfique à être sous traitement. Et au besoin il faudra retourner le voir, décrire ton ressenti, ajuster le traitement... et il te conseillera très certainement d'obtenir une aide psychologique, la plupart des jeunes médecins étant aujourd'hui conscients que les médocs ne font pas tout, et qu'il faut derrière un suivi psy pour réussir à décrocher des envies compulsives de consommer.
Voilà , en espérant que ces quelques éléments de réponse t'aident, et bon courage pour ton rdv chez le toubib. Si t'as vraiment envie de t'en sortir, sois franc avec lui, n'hésite pas à aller le voir plusieurs fois, à poser des questions...