[ Traitements ]

Substitution à  la cocaine par du subutex ?

nina 69 a écrit

merci pour ces conseils..Je le revoie demain et je compte lui en parler.Mais alors ,quel substitut convient pour la cocaine,j'ai besoin d'un produit qui m apporte de l'energie tout comme la cocaine,sinon,je le sais ,je n'y arriverais pas.Sur internet,un site propose de la "cocaine soluble" en flacon,les avis sont optimitistes.Qu'en pensez vous?Aidez moi ,je suis naive et un peu perdue en ce moment mais je veux guérir ..Je ne pourrais pas arreter la cocaine brutalement,que faire?
ps:par contre ,j'ai diminué ma consommation,c dure mais j 'ai la volonté.

Je crois qu'il y a pas 50 solutions avec la coke. Son craving est extraordinairement "incontrôlable". C'est une drogue qui n'est pas ma favorite et pourtant, et pourtant, il m'arrive encore parfois de dépenser 200 e de crack dans la soirée, à  fumer pipe sur pipe... sans jamais être bien.

Ca va jusqu'à  ne rien faire entre deux pipes, à  avoir tellement envie de fumer - la seule chose qui' m'en empêche c'est mon BPM cardiaque qui est déjà  à  130 - et je sais que refumer par dessus pourrait créer un malaise... plusieurs fois malgré le cœur qui tape, le craving l'a emporté et je me suis ainsi retrouvé par terre, en début de convulsion et en dépression respiratoire, avec le cœur qui tape à  l'explosion à  ne presque plus pouvoir inspirer avec les poumons qui vibrent dans tout le corps - et grosse flippe, avec sensation imminente de "claquer".

Maintenant je fais plus attention. Ce qu'il faut bien voir avec la coke, c'est que la coke appelle la coke. Donc diminuer me parait plus qu'impossible. Le plus triste dans cette affaire de coke, c'est qu'une fois qu'on a réussi à  mettre le produit un peu derrière soi, il est relativement simple de dire NON au premier bang, à  la première ligne... et tant qu'on s'en tient à  ça, le problème n'existe pas. Par contre, pour moi, la moindre pipe (ou le moindre trait) rouvre un appétit féroce et surtout une frustration permanente insoluble qui me pousse à  consommer toujours toujours toujours sans aucune satisfaction. De ce fait, moi, c'est fini, j'ai compris où ça démarre.Et puis l'impression que la coke va etre "plaisante" estt une illusion, au mieux c'est quelques secondes de kiff et d'oreillles qui sifflent apres le shoot et ensuite c'est immédiat, l'angoisse et le besoin compulsif de continuer sans jamais avoir de résultat... c'est le produit de consommation par essence, tout est basé sur la frustration et sa résolution, et ça tourne en rond des heures et des heures. C'est radical pour se bousiller.

Quand les difficultés sont vraiment là  avec la coke, c'est généralement chaque jour on conclut en fin de journée en plein dégout  "c'est pas possible cette merde" et on se lève le matin avec l'illusion toute fraiche qu'un bon bang de crack serait plaisant.... quand c'est comme ça, faut mettre les voiles et partir quelques jours loin du lieu de consommation.

Rien qu'une bonne semaine permet déjà  (dans mon cas) de se renforcer, et au bout de deux semaines, le craving disparait totalement comme avec la cigarrette, et contrairement au craving d'opiacés qui peut résister dans la mémoire des mois et des mois... je parle juste de mon vécu, on est tous différents.

Dernière modification par prescripteur (24 juin 2013 à  11:26)