article copier dans le CR du colloque de Biarritz 2007

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
L´efficacité des cures de substitution à  la méthadone a été largement étudiée et
démontrée, notamment en ce qui concerne la réduction de l´usage de drogues, la réduction de l´activité
criminelle, la baisse de la mortalité, l´amélioration psychique et physique ainsi qu´une meilleure
adaptation sociale. Pour être efficace, ces traitements doivent le plus souvent s´inscrire dans la durée,
les sevrages à  court terme présentant quant à  eux un risque très élevé de rechute. Cependant, le
clinicien se trouve confronté à  certains patients traités depuis de nombreuses années dont la situation
peut rester problématique. Nous avons voulu savoir dans quelle mesure ces traitements restent
pertinents parmi la population traitée au long cours.
Matériels et méthode: Le Drop-in de Neuchâtel (Suisse) est un centre de prévention et de traitement
de l´addiction. Les traitements de méthadone y ont été introduits il y a plus de trente ans, ils sont
associés à  une prise en charge somato-psycho-sociale. La première phase de la recherche a pour but
d´analyser l´évolution des patients traités en 1997 dans notre centre, et d´en extraire ceux qui ont
conservé une substitution à  la méthadone en 2006. La deuxième phase vise à  étudier, selon des critères
évalués avant le traitement et 10 ans après son introduction, dans quelle mesure le programme de
substitution contribue (ou non) à  améliorer la qualité de vie de ces patients.
Résultats et discussion: Une première analyse de nos données démontre qu´une majorité de patients
traités avec de la méthadone (56%) la conserve 10 ans après son introduction. Parmi cette population,
les domaines d´amélioration les plus marqués sont la réduction de la consommation d´héroïne ainsi que
la baisse de la criminalité. Les scores sont stables dans le domaine de la santé psychique. Ils sont par
contre mitigés en ce qui concerne la santé physique et l´insertion professionnelle. Pour cette dernière,
nous observons un glissement vers l´aide sociale et l´assurance invalidité (A.I.).
Dans ce groupe de patients substitués au long cours, nous constatons également une très haute
prévalence de comorbidités psychiatriques sévères. Nous pensons que cette réalité permet de rendre
compte des résultats modestes en ce qui concerne les derniers domaines cités, ainsi que de la difficulté
de ces patients à  s´extraire du programme de soins (méthadone et soutien psycho

l angoisse est le vertige de la liberté

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reskaper
en route pour le soleil
Inscrit le 27 Apr 2007
3346 messages
je comfirme
très dure d arrèter après  de longue année sous substitution
surtout la 17 ème

je pense qu un tournus des opioïde et opiacé aurait un net avantage dans l évolutions de ces patient à  long terme
la prescription d hèroine étant le meilleur choix
je regrette de ne pas avoir pu y accéder malgrès le fait qu elle est prescrite dans tous les cantons sauf le mien
si j avait été traité par ce biais il me serait beaucoup plus facile de faire le pas vers un sevrage définitif
au lieux de cela j ai mélangé moi (et mon amie) hèroine de mauvaise qualité et methadone pendant 14 ans  ...

Dernière modification par reskaper (14 octobre 2009 à  19:32)


une goutte d eau dans un océan..

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
C'est vrai que la problematique du sevrage (que j'aborde dans d'autres sujets) est un sujet de controverse. Pour beaucoup c'est une utopie qui mène à  la rechute et il faut conseiller la substitution au long cours.
Toutefois la forte incidence de co morbidités psychiatriques dans ce travail montre, à  mon avis, que cette substitution au long cours est surtout utile chez certains patients, identifiés par des co morbidités psychiatriques et certainement aussi pour d'autres raisons (je pense notamment aux personnes depressives, .à  celles qui ont subi des traumatismes de l'enfance etc..).

Toutefois d'autres patients ont manifestement abandonné la Méthadone entre temps (si on suppose que le taux de co morbidité psychiatrique constaté n'est pas le même qu'à  l'entrée dans le traitement). Je pense donc qu'il faut raisonner en termes de trajectoire de consommation.
La plupart des toxicomanes ont une trajectoire de 10 à  20 ans à  l'issue de laquelle ils abandonnent la toxicomanie. Peut etre certains troquent ils la toxicomanie pour d'autres problemes, alcoolisme, depression etc.. On a peu de chiffres la dessus.
Des études ont montré que le mode d'arret n'etait pas unique, certains font des sevrages repetes, d'autres un seul sevrage definitif.
Je pense donc que les soignants doivent etre à  l'ecoute du consommateur pour "optimiser" cette trajectoire (par exemple la raccourcir de quelques années) plutot que de raisonner en terme de "guérison" à  une date arbitraire, qui a peu de chances d'etre obtenue ,surtout quand la date est fixée par des agents exterieurs (famille, justice, problemes financiers).
Donc des etudes comme celle ci et vos temoignanges peuvent nous aider, nous les soignants, à  vous proposer la prise en charge qui convient le mieux.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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