Sevrage de la codéine à la lamaline

Bonjour à tous,

Comme beaucoup d'entre vous, après plusieurs années de consommation journalière, je suis dans tous mes états suite à la publication du récent arrêté.

Une fois passée cette vague de colère et d'indignation, que je trouve totalement légitime étant donné les conditions de mise en place, j'aimerai savoir comment vous envisager d'appréhender la chose, et qu'allez vous mettre en place?

Je dispose d'une boite de lamaline, pensez vous que cela puisse me permettre d'atténuer le manque, suffisamment pour assurer mes obligations professionnelles, et entamer un sevrage "doux"?

Ce médicament, qui me semble dénué d'aspect récréatif, étant donné la composition trop forte en paracétamol en comparaison de sa quantité d'opium, ne m'a jamais tenté. Mais à l'heure actuelle, je pense que tout est bon pour essayer de se raccrocher aux branches...

Mon autre alternative serait de contacter demain mon ancien médecin du CSAPA afin de redemander une ordonnance de sken.
Mais après plusieurs mois de tentatives de diminution, son idée était de me passer directement sous TSO. Je ne me suis donc pas rendue aux deux derniers rendez vous, pensant repasser à la codéine en réduisant à mon rythme, dont le dernier jeudi apparemment, étant donné le message reçu où elle s'inquiétait que j'ai de quoi tenir le we. Je suppose du coup que ma demande pourrait être acceptée.

Néanmoins, je ne suis pas convaincue que cela soit une avancée.
Et à moins d'un sevrage express, cela entraînerait un passage obligatoire à court/moyen terme sous TSO...
Subutex? Méthadone? Je pense qu'on est beaucoup à devoir brutalement se poser cette question. Personnellement, j'ai la sensation qu'on me laisse le choix entre la peste et le choléra, et un sevrage plus dur et plus long que ce qu'on aurait pu espérer sous codéine.

Je vous souhaite beaucoup de courage à vous tous, je constate que l'on est beaucoup à être dans le même bateau, un peu comme si l'état venait de nous faucher brutalement notre béquille sans se demander comment on allait pouvoir marcher, ni de songer aux répercutions personnelles qu'un arrêt brutal pourrait avoir. 

Mais au milieu de tout çà, je me réjouis néanmoins, et remercie, que ce site existe, nous permettant de partager nos galères et nos conseils, et de nous soutenir au milieu de tout ce joyeux bordel.

Bonne journée et bon courage à tous