Bonsoir
Ma question porte comment parvenir à se faire des extras (came/coke ou tout simplement
speedball) lorsqu'on en est arrivé à une vie très stable, avec des horaires de travail peu flexibles et un entourage non-UD, sans que l'extra en question ne foute le gros dawa dans cette routine?
Je m'explique: pour la première fois depuis très longtemps, je me trouve dans un environnement et un mode de vie extrêmement "normaux" et bien cadrés, je travaille comme vendeur, j'habite chez mes parents et suis souvent entouré du reste de ma famille, je n'ai plus aucun ami/ connaissance qui consomme des stups, et mon mode de vie est très fixe et stable, 3 repas par jour, coucher à minuit, lever à 7h, etc... Je n'injecte plus du tout, et mes prises de mon traitement sub sont toujours aux mêmes heureux, sans jamais dépasser ni décaler, etc...
Seulement voilà , il m'arrive parfois d'avoir des envies de
speedball, et il m'arrive de craquer. Depuis que j'ai recommencé à travailler, ça m'est arrivé deux fois, une fois il y a plusieurs semaines, et dimanche. Le premier coup, c'était un samedi aprem, j'y suis allé en mode bourrin, et j'étais tellement impatient que plutôt que d'avoir à attendre et à devoir faire discret en tapant chez mes parents, j'ai direct pris une chambre d'hôtel pas chère et me suis fait presque 24h de
speedball non-stop, où j'ai vraiment titillé les cieux (et bien failli les rejoindre. Problème: j'étais tellement plus habitué à ce genre de session, et j'y suis allé tellement fort, que j'ai vraiment pris cher, rien que physiquement j'ai chopé des giga cernes rouges, des chtars dégueulasses, la lèvre du bas gonflée comme pas possible. Mes parents se sont posé pas mal de questions mais j'ai fait comme si je m'étais pris une sale cuite. Les 3-4 jours suivants ont été un calvaire innommable, le lundi matin au boulot, j'ai cru que j'allais mourir tellement j'étais mal, et comme ça toute la journée. Le lendemain matin, j'ai dégueulé mon ptit dej, suis parti au taf en bagnole mais j'étais vraiment trop mal et j'ai du rentrer à la maison, journée de taf loupée. J'ai fait de mon mieux pour que ça passe pour une gastro aux yeux de mes parents. Et il m'a bien fallu jusqu'au jeudi, voire vendredi, pour que je me sente normal à nouveau, du coup mes performances au travail cette semaine là étaient minables et j'étais vraiment déprimé à en crever de ce fait.
Deuxième coup: vendredi, je me dis, allez une p'tite session
speedball ce weekend! Je suis impatient mais en même temps j'ai un si mauvais souvenir de la dernière fois que j'en ai une boule au ventre. Samedi, en repos (j'ai rarement le weekend complet de libre) je pense à aller pécho, mais je m'en empêche car je veux pas faire la même erreur deux fois. Hier dans l'aprem, je me suis finalement décidé, j'ai fait le trajet, suis revenu, il était 18h et j'étais à la maison, pas envie de prendre une chambre d'hôtel, mais aussi pas envie d'être grillé par mes parents et le reste de la famille, et j'ai peur de comment je serai le lendemain au taf.. Du coup, chose incroyable et inédite dans mon parcours tox: je range la
cc et la meuh dans un tiroir, bien emballés pour ne pas qu'ils s'éventent, et je prends un bout de sub à la place, en me disant que je speedballerai le lendemain et sècherait le taf.
Ce matin, ptit déj, je pense à ça, et ça me met mal à l'aise parce que je sais pas quoi choisir: aller au taf comme d'hab et reporter encore les
speedballs QUE J'AI DANS MA POCHE DEPUIS PLUS DE DOUZE HEURES SANS Y AVOIR TOUCHE!!! ou alors partir en caisse, appeler le sup' pour dire que ma caisse démarre pas, et vadrouiller foncedé. Arrivé en ville, ça me tourmente, je n'ai pas pris mon sub matinal, je sais même pas où me poser pour faire ça, j'ai peur de me faire gauler et peur de la parano que' la c en shoot provoque inévitablement, et de passer un mauvais moment au final.. D'la merde, je prends vite fait une trace de sub, reporte l'événement une fois de plus, passe dans un
CAARUD pour chopper du matériel, et je vais au taf. Pas bien, me sens malade, et puis savoir que j'ai de la
cc et de la
came, qui en plus déchirent grave apparemment, et que je n'en prends même pas, mais aussi la peur d'en prendre et d'arriver foncedé devant mes parents et surtout mon ptit neveu & son papa, ah lalala putain QUE FAIRE???
20H, fin de la journée de travail, j'ai pris que peu de sub et suis un peu malade, et surtout torturé par la décision à prendre. Je prends le volant et décide de le faire et puis c'est tout, mais d'y aller mollo. Le fait de n'avoir nulle part, pas d'endroit pour le faire, ça complique vachement les choses. Et puis pas envie d'une piaule en hôtel, nan. Je trouve une planque au milieu des champs, derrière un ptit cimetière, j'me gare; et je suis tellement stressé que j'ai des grosses grosses nausées, je vomis même un ptit peu, je me demande si je vais réussir à préparer mon taquet. En fin de compte, j'y arrive, et effectivement je prends une grosse targnolle tout en ayant mis presque rien dans la cup. Bien évidemment je n'arrive pas à me limiter à un et me fais trois
speedballs sur la soirée plus un autre juste de meuh, le tout dans ma caisse au milieu des champs. J'envoie un texto à mes parents comme quoi je suis en ville avec des collègues. Je trippe dans ma caisse, éclaté et plutôt content, vraiment bonne
coke, très peu de parano. A 23h45, je me dis qu'il est temps de rentrer et d'arrêter là . En conduisant je me rends compte que je suis beaucoup plus foncedé que je ne le croyais et roule donc à 30 pour ne pas causer d'accidents (mais c'était bien con quand même de ma part de conduire dans cet état là ).
Me voilà à la maison, tout le monde dort, et je me dis, cool au moins je ne suis pas grillé. Par contre demain je taffe, et je pense pas que je réussirai à dormir. Je me demande aussi comment je vais m'y prendre demain matin, pour être frais au taf est-ce que je prendrai mon sub matinal et ainsi prendre le risque de faire un mini
sevrage précipité (ça m'est arrivé le dernier coup, je suis sérieux) et me retrouver mal? Ou.... continuer sur ma lancée, et finir le matos (il en reste beaucoup) mais du coup louper une journée de taf, car il est hors de question que j'arrive speedballisé jusqu'aux dents devant mon sup et que je parle aux clients dans un état pareil...
Du coup, c'est la raison pour laquelle je vous demande comment vous (c-a-d, qui avez des boulots à plein temps, des vies très stables et des entourages complètement non-UD, et tapez de la
came/coke en
IV à l'occasion) faites pour gérer tout ça? Pour faire en sorte que le petit plaisir ne se transforme pas en giga paranoïa, en martyre, en se sentant totalement dégueulasse, que l'extra ne vienne pas foutre un gros coup de pied dans la fourmillière qu'est votre routine? Est-ce que c'est POSSIBLE, tout simplement, de garder un goût pour les cochoncetés opiacées et stimulantes que l'on assouvit une fois par mois, et continuer à travailler au même rythme, aux mêmes heures, avec les mêmes performances, et sans avoir à louper de journées de taf???
Allez faites pas les radins, donnez généreusement vos trucs pour les gueules de bois d'extras!
Bonne soirée à tous et souhaitez moi bonne chance- bon courage - bonne mort - bon enterrement - bon résurrection - bon appétit - bonne nuit!