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thecheshirecat a écrit
Alors c'est bien ce que je pensais, ça me paraît extrêmement étonnant que ça se passe de façon aussi fluide, étant donné qu'un fonctionnement de ce type est totalement incompatible avec l'application du RGPD, notamment concernant le traitement des données nominales qu'une prescription de ce type va impliquer. Cela enfreint notamment le droit à l'oubli, à la suppression et à la modification.
De plus, cela donnera lieu à des discriminations dans l'accès au soin, donc pour que ce soit légal il faudra de toute façon conserver un système de prescription papier. L'architecture en terme de sécurité informatique exigée par ce type de prescription est extrêmement complexe à mettre en place (et devra être mise en place pour que le dispositif puisse voir le jour en conformité avec les lois européennes et françaises relatives à la protection des données nominatives) dans un système impliquant une telle multitude d'acteurs, et surtout extrêmement coûteuse, pour un gain médiocre.
Donc on est clairement dans la science fiction pour le coup, m'est avis qu'avant que les législateurs aient dépetré tout ce bordel, les prescriptions papiers ont encore de beaux jours devant elles.
Ca fait déjà plusieurs années que les pouvoirs publics planchent dessus, t'inquiète pas, ça va être bien ficelé. Les belges doivent respecter les lois de l'Union européenne et ils ont mis en place ce système : pour l'instant prescription électronique et prescription papier co-existent (le temps de s'assurer que tout fonctionne bien) et d'après le calendrier du gouvernement, la prescription papier sera interdite (sauf cas de force majeur genre une urgence thérapeutique) en 2019.
Tu penses que c'est de la science fiction. Et moi, en voyant comme le dossier avance, tant à l'étranger qu'en France, je crois que c'est de la naïveté de croire que cela ne va pas arriver très vite.
PS : à l'hôpital 99% des prescriptions sont informatisées, et validées par un pharmacien hospitalier directement sur son ordinateur, avec accès complet au dossier patient.
Dernière modification par franck.pharma (10 février 2018 à 13:17)
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JC a écrit
En gros nous sommes de plus plus fliqués !! Et si moi je refuse ce dossier médical, il se passe quoi ? Que mon médecin soit au courant de mes traitements c’est ok puisque c’est lui qui les prescrits, en revanche que n’importe quel pharmacien ou autre professionnel de santé le soit, je ne suis pas d’accord ! Et le secret médical ?, la liberté de prescription alors, si mon doc me fait la faveur de morphine en tso (par exemple ) avec, en Contrepartie, la non prise en charge de l’assurance maladie, je vois pas en quoi ça regarde sécurité sociale ou autre.
Je suis personnellement contre le dossier médical accessible à n’importe qui !! Ce dossier devrais être divulgué que sur accord du patient concerné.
Que tu sois pour ou contre n'a aucune importance : ce n'est ni toi, ni moi qui décidons. Ce sont les pouvoirs publics qui le font pour nous.
Ton raisonnement est faux car tu oublies une chose : le principe de co-responsabilité. Quand ton médecin te prescrit un médicament, le pharmacien qui valide et délivre assume 50% de la responsabilité. Donc c'est logique qu'il ait un droit de regard vis-à-vis de cette responsabilité.
Le médecin conservera sa liberté de prescription, dans le sens qu'il pourra marquer ce qu'il veut sur une ordonnance. Mais derrière, rien n'oblige (et obligera) le pharmacien à valider et délivrer.
Le secret médical est respecté puisque tous les professionnels de santé sont soumis au secret médical (pas que les médecins !). De plus ce n'est pas tous les pharmaciens qui auront accès à ton dossier, mais seulement ceux qui tu choisis toi pour te prendre en charge.
Tu solicites un pharmacien pour que celui-ci valide et délivre la prescription que le médecin t'a donné : tu ne peux pas refuser à ce pharmacien d'avoir accès aux informations nécessaire pour faire ce travail.
Quand tu es hospitalisé, tous les professionnels de santé qui te prennent en charge (médecin, infirmier, interne, externe, pharmacien, kiné, etc...) ont accès à ton dossier. Ce qui est normal puisqu'ils te prennent en charge.
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Dernière modification par thecheshirecat (10 février 2018 à 13:43)
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Ok, je pensais d’après ce que tu disais que n’importe quel pro de santé aurait accès au dossier médical par simple recherche. Du genre un pharmacien qui voudrait avoir des infos croustillantes sur un mec qu’il n’aime pas (par exemple) le pourrait.
Bien que les détails de consultation du futur Dossier Médical Partagé ne soient pas connus (à ma connaissance) ce scénario est en effet très improbable (sauf piratage).
En principe (j'ai été à un moment dans le circuit DMP donc je sais ce qui avait été décidé à l'époque)
1) seuls auront accès au DMP les professionnels de santé (PS) qui seront désignés par le patient (par une liste dans son DMP) ou à qui il donnera un code d'accès. Toutefois, il sera certainement demandé qu'en cas d'urgence un médecin (SMUR, Urgences) puisse avoir accès par dérogation. Sera t il possible de s'y opposer à l'avance ? Probablement mais cela peut nuire à la qualité des soins.
2) le patient pourra s'opposer à l'inscription de certaines données dans son DMP mais cela pourra nuire à la qualité des soins ou à leur remboursement. Quelle sera l'influence de la Sécu sur l'inscription des soins par la menace de non remboursement ? A voir. Le contrôle médical de la Sécu pourra til y avoir accès ? probablement par défaut.
3) A l'hopital en effet le secret médical est étendu par la Loi à l'ensemble de l'équipe, sauf opposition du patient (mais le paramétrage des droits d'accès peut etre plus ou moins étendu). Le plus souvent les urgences ont un accès par dérogation, sans autorisation explicite.
4) En ville pour le moment cette extension n'existe pas. Le partage des informations entre PS est encore en principe limité à la necessité des soins. Par exemple concernant notre sujet la Loi exige en principe que le médecin partage avec le pharmacien les infos nécessaires à la bonne dispensation de la Méthadone mais pas plus. Evidemment cette disposition est trop restrictive en pratique et sera certainement modifiée, du moins par défaut. En plus elle est floue en pratique. Par exemple le patient ne voudra pas que sa séropositivité VIH soit partagée. ça ne pose pas de pb pour la notification directe mais la méthadone peut avoir des interactions avec les anti-viraux.... Faut il signaler ces traitements ? Réponse évidemment au cas par cas !!
5) en principe l'accès au dossier d'un patient par les PS sera tracé dans le dossier. Donc le patient pourra porter plainte en cas de consultation non autorisée. Mais il faudra que le patient puisse avoir accès à ce journal des consultations et surtout, s'il veut porter plainte, savoir ce qui a été vu et lu.
Amicalement
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Dernière modification par Mascarpone (10 février 2018 à 20:23)
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franck.pharma a écrit
Et pour répondre à thecheshirecat : tout dépend de ce que l'on appelle court terme. Bien évidemment que la prescription électronique ne va pas se mettre en place et se généraliser en 3 ans. Par contre je peux t'assurer qu'en 2030, la prescription papier sera morte et enterrée. Et pour moi 2030, c'est demain.
Ça ressemblerait pas à une pirouette argumentative, ça ?
Si court terme égal ~10 / 15 ans, ouais, je veux bien y croire.
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Dernière modification par franck.pharma (13 février 2018 à 04:31)
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Dernière modification par franck.pharma (13 février 2018 à 17:39)
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Sufenta a écrit
Pas de carte vitale pas de délivrance mais MDR LOL ptdr ...
Avec une prescription à 520 balles mensuel, je t’assure que je te trouve un pharmacien qui délivre rapidement dans n’importe quelle ville de Fr en moins de 5 pharmacies (avec une ordo en bonne et du forme bien entendu)
Et de ce que je sache la vitale n’est pas une obligation elle est là pour faciliter le remboursement et non pour fliquer les patients ...
Alors peut être que Reck vit en 1980 mais toi tu vies en 2980 ...
Et aujourd’hui je t’assure que des médecins prescrivent encore même hors amm et dés pharmaciens délivrent ! surtout quand l’ordo vaut 500€ ...
Amicalement
Je me fait préscrire de l'oxy hors AMM tous les mois par un médecin que je connais depuis plus de 20 ans et qui connais mon problème avec l'IV.
Il me dit ne pas avoir de problèmes a me préscrire "le moindre mal" dit-il, car je lui ai parlé des filtres toupies ect... il préfère me savoir stabilisé a ce niveau que de courrir après la came ou les dealer au black market (bien que l'oxy soit rare au maché noir en France)
Par contre il n'irait pas jusqu'a me préscrire de la morphine injectable, ils a ses raisons que je respectes.
J'ai une pharmacie qui me delivre l'ordo, sans que je ne lui file ma CV, en plusieurs fois vue le prix du médoc et cela n'a jamais posé de problèmes !
La pharmacie et moi y trouvons notre compte et tout va pour le mieux !
Donc je ne peu qu'etre d'accord avec Sufenta et plutot deux fois qu'une !
Gas'.
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Sufenta a écrit
Frank
Les ordinateurs sont allumés dans les couloirs des hôpitaux et les dossiers papiers traînent dans le bureau IDE
Mais tu rigoles j’espere perso (et mes collègues aussi pour la majorité) je verrouille l’ordi lorsque je ne suis pas devant et les dossiers papiers ne traînes pas il sont dans le bac ...
A chacun son métier et je ne peux pas te laisser dire que personne à l’hopital respect le secret pro, c’est faux.
En tout cas les infirmières respectent sûrement plus le secret pro que à un comptoir de pharma ou tte la pharmacie voit et entent le ttt que tu cherches car il n’y a aucune confidentialité (Bon ça tu n’y peux rien c’est partout pareil) le comptoir n’est pas un espace clôt.
Sufenta comme tous les pharmaciens, j'ai fait mon externat à l'hôpital (c'est obligatoire). J'ai donc vu comment ça se passait. Je n'ai jamais dit que le personne hospitalier bafoue le secret professionnel, je dis juste que la structure hospitalière ne permet pas de garder correctement le secret médical.
Quand l'interne consulte un dossier sur l'ordonnateur du couloir et que la radiologie ou la pharmacie l'appelle en urgence dans le bureau des infirmiers à 10mètres, il ne ferme pas le dossier, il n'a pas le temps. Donc il se passe 45 secondes où le dossier est ouvert librement dans le couloir.
Et quand il y a 2 patients dans une même chambre, la confidentialité est respectée ? Vous mettez des boules quies dans les oreilles du voisin de chambre ? Et si tu me dis que vous faites sortir le voisin de la chambre, je sais très bien que c'est faux, notamment quand les patients sont grabataires.
Alors ce n'est pas de la faute du personnel hospitalier... Mais quand un agent hospitalier (infirmier, médecin, ou autre) vient critiquer le respect du secret professionnel en pharmacie, désolé mais ça me fait rire.
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L’Assurance Maladie prévoit de démocratiser l’ordonnance dématérialisée dès 2019, d'après ses conventions d’objectifs et de gestion (COG) publiées en novembre dernier. 3 départements expérimentent actuellement le service de prescription numérique (PEM2D).
Amicalement
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