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Alcool. Agnès Buzyn pas favorable au durcissement du slogan sanitaire
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a rejeté ce mardi les appels de certains médecins à durcir le message sanitaire à propos des boissons alcoolisées / Bertrand Guay / AFP
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a rejeté ce mardi les appels de certains médecins à durcir le message sanitaire à propos des boissons alcoolisées, tout en se défendant de céder face au lobby viticole.
Passer de « l’abus d’alcool nuit à la santé » à « l’alcool nuit à la santé »… Un mot en moins, pas mal de réactions en plus. Des médecins avaient estimé ce lundi que les mesures contre l’alcoolisme du plan de prévention présenté lundi par le gouvernement étaient purement « cosmétiques », et réclamé que, dans le message sanitaire, le mot « abus » soit purement et simplement supprimé.
Cette formule « peut laisser penser qu’on est pour une action de prohibition, c’est-à-dire qu’on ne veut pas d’alcool du tout, or ce n’est pas le cas aujourd’hui », a affirmé Mme Buzyn, interrogée mardi sur RTL.
« De manière proportionnelle à la dose »
« C’est une recommandation du Haut conseil de santé publique » mais « je pense qu’il faut informer les Français sur le fait que l’alcool nuit à la santé de manière proportionnelle à la dose et que chacun doit être en capacité de choisir » sa consommation d’alcool, a-t-elle ajouté.
Interrogée sur la contradiction entre cette position et ses convictions en matière d’addictologie, et sur sa capacité « à lutter contre le lobby de l’alcool », la ministre a assuré qu’elle n’avait pas changé de ligne.
« Il y a un lobby mais ma bataille n’est pas de lutter contre les lobbies, elle est de faire de l’information et je maintiendrai les messages de santé publique que j’ai toujours donnés sur la nocivité proportionnelle » de la consommation d’alcool, a-t-elle expliqué.
« Un fléau de santé publique »
La principale mesure du plan de prévention santé présenté lundi sur ce sujet est l’augmentation de la taille du pictogramme pour les femmes enceintes.
La ministre, qui avait défendu début février la position que le vin était un « alcool comme un autre », s’était attirée les foudres de la filière agricole et de ses soutiens actifs au Parlement, avant d’être recadrée par le président Macron.
« Il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se saoule à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n’est pas avec le vin », avait plaidé le chef de l’État en inaugurant le Salon de l’agriculture le mois dernier.
« Tant que je serai président, il n’y aura pas d’amendement pour durcir la loi Evin » restreignant la publicité pour les boissons alcoolisées, avait-il affirmé.
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Source : Ouest-France
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« je pense qu’il faut informer les Français sur le fait que l’alcool nuit à la santé de manière proportionnelle à la dose et que chacun doit être en capacité de choisir »
Je ne savais pas que c'était une spécificité de l'alcool.
Pour les autres produits c'est pas pareil ??????
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Passer de « l’abus d’alcool nuit à la santé » à « l’alcool nuit à la santé »…
Il y a en effet un mouvement médical qui promeut ce slogan. Notamment il y a quelques années les instances de lutte contre le cancer (INCA) avaient lancé une campagne "le cancer dès le premier verre d'alcool".
J'avais fait en 2016 l'analyse des faiblesses de ce slogan
https://psychoactif.org/forum/viewtopic … obtobureau
Je comprends la "bonne volonté" de ceux qui pensent que les consommateurs sous estiment leur consommation et que la sécurité ne peut venir que de l'abstention complète, mais je ne pense pas que ce soit une stratégie payante dans un monde où l'information circule librement.
Par contre les propos de Mme Buzyn sur les dangers de l'alcool, proportionnels à la consommation, ne me gênent pas. C'est assez évident.
Je dirais néanmoins que les effets de l'alcool sont plutot exponentiellement que linéairement proportionnels.
Ce qui veut dire qu'une consommation double ne double pas le risque mais le multiplie par 2,5 ou 3.
https://pubs.niaaa.nih.gov/publications … 55-173.htm
A propos de cancer on trouve dans cette reference les graphiques suivant
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prescripteur a écrit
Je comprends la "bonne volonté" de ceux qui pensent que les consommateurs sous estiment leur consommation et que la sécurité ne peut venir que de l'abstention complète, mais je ne pense pas que ce soit une stratégie payante dans un monde où l'information circule librement.
Hello Prescripteur,
Je ne sais pas si c'est en réponse à mon propos, mais loin de moi l'idée de considérer que tous les consommateurs d'alcool sous estiment leur consommation. Et je suis entièrement d'accord sur ton propos, l'abstinence ou la prohibition ne sont pas des solutions ou des stratégies payantes, l'histoire (américaine pour l'alcool, et mondiale pour les drogues) le prouve parfaitement.
Par ailleurs, je trouve à titre personnel le slogan "le cancer dès la première goutte" parfaitement stupide. Dans un pays où la quasi totalité de la population a au moins une fois dans sa vie expérimenté la substance, et où tout le monde ne meurt pas d'un cancer lié à l'alcool.
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Dernière modification par Petit conton (27 mars 2018 à 23:05)
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« Il y a un lobby mais ma bataille n’est pas de lutter contre les lobbies
A gerber, c'est assumé.
Dernière modification par Mister No (27 mars 2018 à 21:03)
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Sur les figures 5 et 6 (pages 41 et 42) sont indiquées les valeurs limites de consommation
associées à un risque absolu attribuable à l’alcool de 1/1000 et de 1/100. Ces limites sont
différentes chez les femmes (6 g/jour et 16 g/jour) et chez les hommes (8 g/jour et 24 g/jour
respectivement). À partir des connaissances sur les repères actuellement en vigueur en France et
des résultats de l’étude qualitative, il est apparu au groupe d’experts qu’un consensus pouvait être
atteint en fixant un repère intermédiaire entre ces différentes valeurs. Le choix ayant été fait de
proposer à la fois une valeur repère unique pour les deux sexes et de l’exprimer sous la forme d’un
nombre de verres standard par semaine dans un but de simplification du message, le consensus
s’est établi autour d’une consommation repère de 10 verres standard par semaine, ce qui
correspond en moyenne à 14 g/jour d’alcool.
C'est quand même prendre le public pour des c....s
Si vous consommez de l’alcool, pour limiter les risques pour votre santé au cours de votre vie, il
est recommandé de :
* ne pas consommer plus de 10 verres standard par semaine et pas plus de 2 verres
standard par jour ;
* avoir des jours dans la semaine sans consommation.
Et pour chaque occasion de consommation, il est recommandé de :
* réduire la quantité totale d’alcool que vous buvez à chaque occasion ;
* boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau ;
* éviter les lieux et les activités à risque ;
* s'assurer que vous avez des personnes que vous connaissez près de vous et que vous
pouvez rentrer chez vous en toute sécurité.
Pour les femmes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent : pour limiter les
risques pour votre santé et celle de votre enfant, l’option la plus sûre est de ne pas consommer
d’alcool.
Pour les jeunes et les adolescents : pour limiter les risques pour votre santé, l’option la plus sûre
est de ne pas consommer d’alcool.
D'une façon générale, l'option la plus sûre est de ne pas consommer d'alcool en cas de :
* conduite automobile ;
* manipulation d'outils ou de machines (bricolage, etc.) ;
* pratique de sports à risque ;
* consommation de certains médicaments ;
* existence de certaines pathologies.
Il faut noter qu'on autorise une alcoolémie à 0,5g/l ou à 0,2 g/l pour les détenteurs d'un permis de
moins de deux ans, alors qu'il existe un sur-risque entre 0 et 0,5g/l
Recommandation 8
Les études ont montré une augmentation de la morbidité et de mortalité, à court et long terme,
pour des consommations faibles d’alcool par jour [54]. Ainsi, ce n’est pas « l’abus d’alcool » qui est
à risque mais une consommation, même faible. L’avertissement actuel sanitaire réglementaire est
donc obsolète.
Le groupe d’experts recommande que l’avertissement réglementaire obligatoire apposé sur les
publicités pour l’alcool soit revu :
* en modifiant l’information qui figure actuellement « L’abus d’alcool est dangereux pour la
santé » et en la remplaçant par exemple par « Toute consommation d’alcool comporte des
risques pour votre santé » ;
* et en empêchant les annonceurs d’ajouter un autre message à celui imposé par la loi (tel
que « À consommer avec modération »).
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