Bonjour Prana,
En réalité tu cherches à accéder à plus d'équanimité. L'équanimité nous permet d'être avec ce qui existe.
C'est l'acceptation totale de ce qui est tel que c'est et non pas tel que tu le perçois.
Cela passe par une technique de lâcher prise total.
Tout ce que tu ressens (sans exception) est construit par ton cerveau. En quelques sortes, il forme un filtre maous costaud qui déforme la réalité au point de te la faire percevoir triste et terne, c'est à dire déformée.
Et ton cerveau ce n'est pas toi. Il ne faut pas admettre cette affirmation, ni la comprendre, il faut la ressentir le plus intimement possible et au plus profond de soi.
Tu n'es pas ton cerveau. Ce dernier est une machine très performante mais c'est une machine ni plus ni moins. C'est pourtant de cette machine que dépend ton bonheur ou ton mal être.
La réalité est la même pour tout le monde. Elle est...tout simplement.
Ta réalité n'est qu'une illusion construite par 100 milliards de neurones. Elle t'est personnelle, unique et incompréhensible pour les autres.
La souffrance provient de l'ignorance qui consiste à croire que notre perception du réel est la réalité. Autrement dit, la souffrance provient de l'identification de ton soi à ton moi.
Si tu as déjà médité, tu dois sans doute voir ce que je veux dire.
En
méditation profonde, le mental se tait. C'est ton moi qui disparaît temporairement.
Il ne reste plus que ton soi. C'est ce que tu es, ta conscience d'être est reliée au reste de l'univers et la souffrance disparaît.
Tu souffres ? Rien à foutre, ce n'est pas toi. Ce n'est pas la réalité. C'est ton cerveau, ton mental qui fait des siennes. Ignore le et passe à autre chose. Crée un chemin direct entre ton soi et la réalité.
Il n'y a aucune souffrance dans le soi, ni dans la réalité. Il n'y a de souffrances que dans le moi.
J'ai eu des périodes de très grand désespéré au point de me demander s'il ne fallait pas mieux en finir une fois pour toute. Coexister avec mon moi devenait insupportable.
Ma tentative de suicide a été la suivante : jeun et
méditation et seule la mort m'arrêtera.
Je suis resté une semaine en
méditation sans rien manger. Au bout d'une semaine le chant d'un oiseau me paraissait la plus belle chose au monde et manger un hamburger frites le plus beau trip que l'on pouvait concevoir.
Face au danger, à la mort, le moi finit par se taire. Tu es dans l'instant présent. C'est une réaction naturelle et physiologique qui permet de faire face le mieux possible au danger. C'est pour cela que certains recherchent en permanence le danger et c'est malheureusement pour cela que les hommes se font la guerre. Paradoxalement, les hommes se tuent pour échapper à la souffrance.
Après cette semaine de suicide
, une vieille musique tant de fois écoutée me paraissait la plus belle musique du monde. J'avais retrouvé un cerveau d'enfant.
(Attention, je ne te recommande pas de jeûner. Je n'en ai pas le droit. Je ne fais simplement que relater une expérience)
Et quand tu retrouves le bonheur et la joie de vivre, cela se voit comme le nez au milieu d'un visage.
Tu es forcément belle et toute ta vie devient plus facile et notamment au niveau relationnel affectif.
Pour paraphraser la phrase de Coluche ("Misère, misère, tu ne t'attaques qu'aux pauvres gens"),
"Malheur, malheur, tu ne t'attaques qu'aux gens qui souffrent"
La vie est impitoyable et complètement injuste avec les gens qui souffrent.
La relation aux autres n'apportent pas le bonheur et ne diminue pas la souffrance. C'est le contraire qu'il faut rechercher. Apporte ton bien être aux autres et les autres feront la queue devant chez toi pour te rencontrer et toucher et voir ce phénomène si rare.
amicalement,
Dernière modification par Lecoq (12 avril 2018 à 14:56)