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prescripteur a écrit
Bonjour Scarlette,
comme le dit Funky ta consommation de paracetamol est problematique (3 G/j mais 1500 mg pour une des prises). Il existe des formes de codeine sans paracetamol (neocodion par exemple) que tu pourrais utiliser pour réduire ta dose de paracetamol. D'ailleurs il existe des tests sanguins qui permettent d'évaluer une éventuelle toxicité hépatique, donc vois avec ton médecin traitant.
Sur le fond, as tu regardé le psychowiki ?
https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … u_tramadol
La conclusion que nous (PA) avions tiré il y a quelques années à l'issue d'un débat était que
SI c'est possible de baisser la codéine régulièrement au moins juqqu'à des doses de sécurité c'est préferable, éventuellement en jouant sur les formes de codéine (Dicodin par exemple qui est "retard" (1 cp matin et soir pour l'AMM)).
Mais SI la baisse de la codéine se révèle impossible ALORS plutot que de prendre de la codéine pendant des années il est plus "confortable" de prendre du Subutex ou de la Methadone (remboursé, une prise par jour, moins de constipation et de gratouille). Et le subutex peut etre prescrit par ton médecin traitant.
J'ai soigné plusieurs personnes dont la vie a changé avec le Subutex (plus rarement la Méthadone) au prix, c'est vrai, d'un traitement de longue durée. Quand le subutex est pris "comme il faut" c'est souvent pas différent d'un traitement contre la TA ou le diabète par exemple.
Amicalement
Prescripteur, quels sont les tests sanguins à effectuer ? Un bilan hépatique ?
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Prescripteur, quels sont les tests sanguins à effectuer ? Un bilan hépatique ?
Oui, par exemple
http://www.centre-hepato-biliaire.org/s … nguin.html
Amicalement
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prescripteur a écrit
Prescripteur, quels sont les tests sanguins à effectuer ? Un bilan hépatique ?
Oui, par exemple
http://www.centre-hepato-biliaire.org/s … nguin.html
Amicalement
C’est bien ce qui me semblait, j’en ai fais plusieurs et mon taux de transaminases ALAT augmentait. (44 au lieu de 35) tout le reste normal + échographie normale.
Le médecin m’a dit que mon taux d’ALAT ne voulait rien dire car on considère qu’il y a un problème lorsqu’il est 1 à 2 x supérieur à la normale...
Ce qui me paraît bizarre quand même...
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neo a écrit
Hello. J ai pris de la codeine pendant plus de 20 ans...a haute dose..et je suis maintenant sous tso buprenorphine 10mg/jours...
Diminué la codeine c est pas evident, j en etais incapable. Donc oui je pense que c est bien que tu te fasses aidé. Clairement on devrait te proposer soit de t accompagner pour une diminution treeeees lente et arriver a un sevrage totale, ou alors.un TSO type buprénorphine.
A part des centres, il n y a pas d addicto dans ta ville? Tu peux aussi essayer de voir d autres toubib, tu vas forcement tomber sur quelqu un d intelligent qui va t aider.
Courage, je sais que c est pas facile. Donne toi du temps, ne culpabilise pas et "fonce dans le tas" dans le sens ou c est TA vie, et que si TU as besoin d aide il n y a aucune raison qu on te la refuse.
Take care
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prescripteur a écrit
Bonjour Scarlette,
comme le dit Funky ta consommation de paracetamol est problematique (3 G/j mais 1500 mg pour une des prises). Il existe des formes de codeine sans paracetamol (neocodion par exemple) que tu pourrais utiliser pour réduire ta dose de paracetamol. D'ailleurs il existe des tests sanguins qui permettent d'évaluer une éventuelle toxicité hépatique, donc vois avec ton médecin traitant.
Sur le fond, as tu regardé le psychowiki ?
https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … u_tramadol
La conclusion que nous (PA) avions tiré il y a quelques années à l'issue d'un débat était que
SI c'est possible de baisser la codéine régulièrement au moins juqqu'à des doses de sécurité c'est préferable, éventuellement en jouant sur les formes de codéine (Dicodin par exemple qui est "retard" (1 cp matin et soir pour l'AMM)).
Mais SI la baisse de la codéine se révèle impossible ALORS plutot que de prendre de la codéine pendant des années il est plus "confortable" de prendre du Subutex ou de la Methadone (remboursé, une prise par jour, moins de constipation et de gratouille). Et le subutex peut etre prescrit par ton médecin traitant.
J'ai soigné plusieurs personnes dont la vie a changé avec le Subutex (plus rarement la Méthadone) au prix, c'est vrai, d'un traitement de longue durée. Quand le subutex est pris "comme il faut" c'est souvent pas différent d'un traitement contre la TA ou le diabète par exemple.
Amicalement
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Dernière modification par neo (07 juin 2018 à 09:05)
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Anonyme1756 a écrit
Psychoactif, Autorisation de mise sur le marché, et Tension artérielle je suppose.
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neo a écrit
Hello.
C est vrai qu il y a aussi la possibilité de passer au dicodin. Ca ressemble a de la codeine mais pas de montee car liberation prolongée, du coup on n est pas en manque, on oublie le plaisir du produit et on peut baisser petit a petit.
En fait c est, je trouve, a ca que sert un TSO. Oublier le plaisir...C est pas facile tous les jours. Quand au fait que ton toubib ne veuille pas te donner de la bupré car ta conso n.est pas assez elevée c est un point qui se defend.
En fait il n y a que toi qui sait vraiment...es tu prete a renoncer aux plaisirs opiacés quotidien. Je pense que si t es pas au clair avec cette question (qui est pas evidente) c est aussi un peu compliqué pour avoir un discours argumenté devant un toubib.
Dans tous les cas, ne reste pas seule avec ces soucis, je sais que c est penible mais, je le repete, essayes de voir plusieurs toubib et ou addicto, si il y a plusieurs centre essayes les tous. Tu vas trouver quelqu.un avec une oreille attentive et surtout qui va comprendre et t aider.
Take care.
Ps: malheuresement ca me parait compliqué qu un toubib te prescrive du neocodion qui est un medoc qui sert a se "defoncer". Si tu trouves un toubib qui.le.fait, ca veut dire que c est le bon car il est vraiment dans.une.vision de Reduction Des Risques.
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Lilas24 a écrit
Bonjour,
Il faut que tu aies une franche discussion avec l'addicto sur le protocole de soin car à l'évidence tu es dans le potage faute d'explications claires.
Toutes les personnes qui ont répondu t'ont présenté différents types de méthodes mais rien n'est simple car tout le monde n'est pas éligible à toutes ces méthodes et il y a la personnalité, les préférences, les contraintes physiques, psychiques et autres. Ce n'est qu'en parlant avec l'addicto et en lui posant des questions précises que tu en sauras plus sur ce qui pourrait être le mieux pour toi.
On t'as parlé des 2 grandes méthodes à savoir le sevrage dégressif et le traitement substitutifs (TSO) qui ont tous deux leurs avantages et leurs inconvénients.
Pour ma part, je peux parler du sevrage dégressif de la codéine que j'ai commencé seule quand elle était en vente libre et que j'ai terminé en CSAPA entre juillet et décembre 2017. J'ai vu qu'on t'avais beaucoup parlé de ton foie qui est effectivement un problème crucial lorsqu'on gobe des cachous de paracétamol/codéine. C'était mon cas aussi, 24 codoliprane tous les soirs en me couchant.
J'aurai pu détruire mon foie car ma dépendance a duré 10 ans mais au final, je n'ai qu'une petite anomalie sanguine et l'échographie n'a rien montré de grave non plus. C'est vrai qu'il est étonnant que ton addicto t'ai proposé un sevrage dégressif avec le même produit que tu consommais sans vérifier au préalable l'état de ton foie.
Pour ma part, quand j'ai rencontré l'addicto, j'avais un bilan et une écho que j'avais fait 3 mois avant dans un autre cadre et comme j'avais déjà fait plus de la moitié du chemin seule, on a continué le sevrage dégressif avec le codoliprane sans changer de produit pour la simple raison qu'un sevrage dégressif n'est déjà pas facile et changer de produit peut encore compliquer les choses.
Je ne peux que te dire du bien du sevrage dégressif qui a été un succès pour moi mais je reconnais qu'il n'est pas fait pour tout le monde. S'il peut s'avérer simple au début, mais il y toujours un moment ou chaque retrait va entrainer un manque physique léger de quelques jours et pour certain la folle envie de reprendre plus de cachets.
Avec le recul je me dis que ce type de sevrage est plutôt fait pour des gens à consommations modérées (je ne prenais plus que 10 codoliprane quand je suis arrivée au CSAPA fin juillet dernier, ce qui dépassait la norme maxi du paracétamol de 2 cachets et je suis assez vite, descendue dans cette norme).
Je pense qu'il faut aussi une vrai envie d'en finir avec la dépendance dans le sens d'une prise de conscience que la codéine ne règle strictement rien sur le fond, ce n'est qu'un cache misère de l'anxiété, de la dépression ou du mal être ou autre (là je parle des personnes dépendantes pas de ceux qui en prennent de temps en temps pour le plaisir).
C'est quand j'ai fini par comprendre que la codéine ne faisait que m'abrutir la nuit et écraser mon anxiété sous la fatigue sans jamais rien régler sur le fond puisqu'elle empirait, j'ai enfin été prête à agir. J'ai abandonné mes croyances erronées sur la codéine et ça été comme un déclic puisque j'ai pour la 1ère fois pu diminuer ma consommation sans que l'envie n'arrive au galop et empêche tout effort.
Je ne sais pas si ce que je dis est clair car je suis en train de faire une psychothérapie avec un psychologue au CSAPA maintenant que j'ai fini mon sevrage et pour l'instant certaines pensées restent confuses mais j'ai l'intuition que cette envie a un lien fort avec les attentes qu'on place sur la codéine.
Bref, tu peux tenter le sevrage dégressif en retirant 1 cachet tous les 15 jours environ ou plus si c'est trop dur. Les choses sont différentes pour chacun mais à un certain point, il y a obligatoirement à chaque retrait un manque physique et/ou psy. Il faut donc, lorsque cela se produit, accepter l'idée que pendant quelques jours, on va à chaque fois recommencer.
C'est là qu'entre en jeu l'aide médicamenteuse. L'addicto t'as prescrit de l'atarax illico. C'est vrai que mon addicto ne m'a proposé une aide qu'à partir du moment où je lui ai dit que ça devenait un peu trop dur (6 cachets). Je l'ai refusée par peur et finalement c'est quand en décembre 2017 je suis passée de 2 à 0 cachets que j'ai pris 1 valium 10 le soir vers 23 H. Il ne m'a jamais fait dormir (je suis devenue insomniaque) mais il coupe le manque physique et me détend bien, ce qui fait que je supporter mon insomnie avec zen.
L'après sevrage, c'est un autre temps, celui de la reconstruction passant par des montagnes russes, mais en continuant à aller au CSAPA voir mon addicto et le psychologue, ça va. Je prends un antidépresseur très efficace pour l'anxiété et l'addicto a "pris la main" car elle ne veut pas que j'arrête le valium maintenant. J'ai géré librement la codéine, elle décide pour le valium et je lui fais confiance. Elle n'a pas de doute que le moment venu je l'arrêterai en douceur sans problème, avec le temps qu'il faut (bon, là j'avoue que je flippe un peu mais vu qu'elle ne s'est jamais trompée dans ma prise en charge, j'écoute).
Pour le TSO, l'addicto t'as dis que ta conso était peut être un peu faible pour ce type de traitement et je trouve sa réaction saine. Il faut savoir que pour la codéine, beaucoup d'addicto proposent directement le TSO sans envisager d'autre solution car la molécule est accrocheuse (dixit mon addicto qui reconnait que ses collègues lui ont dit que j'allais échouer et qu'il aurait été plus simple d'aller directement au TSO).
Or, il faut savoir quand même qu'un TSO ce n'est pas rien. Certes on arrête d'un coup toute consommation de codéine mais on la remplace par une autre addiction, moins dangereuse, mais qui peut durer des années, voire parfois pour certaines personnes à vie. Proposer le lance missile au lieu d'une fléchette, ça peut interroger et je trouve sain que cet addicto se soit posé la question.
Maintenant, son manque de dialogue ne t'as pas aidé car tu vois, mon addicto m'a dit clairement dès le début qu'on tentait le sevrage dégressif, que j'étais libre de réduire comme je voulais mais que si je bloquais totalement on pourrait passer au TSO ou, si j'étais alors sur une consommation basse, à une stagnation de la codéine. J'étais rassurée de savoir qu'il y avait des sécurités dans mon dos, même si au final je ne m'en suis pas servie.
Bon, je te souhaite comme à Luciole bon courage et j'espère que tu vas pouvoir être prise plus au sérieux. N'hésite pas à bousculer cet addicto s'il est mou du genou, il doit te donner des explications.
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Lilas24 a écrit
Bonjour,
Je ne sais pas sous quelle forme se présente le Klipal (gélules ou cachets). Je vois que tu prends moins que je le faisais au départ, mais que chaque cachet est plus fort.
Il n'est donc pas impossible que tu sois assez vite dans le dur, c'est à dire une phase courte (3/4 jours) avec un peu mal partout comme si tu avais la grippe, peut être du mal à dormir et des impatiences nocturnes dans les jambes.
Si retirer 1 cachet c'est trop, tu peux peut être faire 1/2, si c'est une gélule, bien sur c'est une autre histoire.
C'est l'importance de cette envie de reprendre la dose initiale qui te diras si tu vas pouvoir tenir ou pas car en toute franchise le manque physique du sevrage dégressif n'est pas la mer à boire par rapport à cette diabolique envie de prendre plus de codéine.
Si tu veux essayer seule pour voir, tu n'as rien à perdre. Je l'ai bien fait pendant 1 ans mais c'est vrai que je n'avais aucune pression car les pharmacies vendaient du codoliprane et que je pouvais retirer un cachet quand ça me chantais. Il faut vraiment attendre que tout effet de la réduction ait disparu puis se donner ensuite une bonne semaine au calme pour ne pas se décourager (c'est pour cela qu'on dit globalement 15 jours entre chaque retrait, mais ça peut être 10 au début et 3 mois à la fin, il n'y a pas de cadre).
Il faut juste être vigilante tant que tu ne seras pas dans la norme pour le paracétamol et ne pas laisser trop de semaines passer. Après, une fois dans la norme, l'addicto n'a pas hésité à me dire une fois que s'il fallait passer un an à 3 ou 4 codoliprane, on le ferait.
Si c'est trop dur, une aide anxiolytique n'est pas inutile et si l'atarax te mets dans le cirage, il y a d'autres molécules. Si c'est toujours trop dur et bien il n'y aura aucune honte à passer à un TSO. Dans les 2 cas, il est bien sur préférable de repasser par la case addicto.
J'ai l'impression que cet addicto que tu as vu n'est pas nul mais qu'il manque de dialogue. En tout cas, le fait qu'il n'ait pas été direct au TSO, je trouve ça top. Ca prouve qu'il tient compte de ton niveau de consommation et peut être aussi de ce que tu as dit.
Malheureusement, nous ne maitrisons pas la partie de notre cerveau qui est dévorée par cette envie et tant qu'on est pas prêt la volonté peut être insuffisante et la lutte peut être trop dure, d'où le traitement substitutif. Je l'aurai accepté avec réticence s'il avait fallu mais j'aurai essayé.
En tout cas, ne te colle pas la pression. Il n'y a pas d'échec en la matière car on échoue jamais à essayer.
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Adulte : 1 ou 2 comprimés, à renouveler si nécessaire toutes les 6 heures, sans dépasser 8 à 12 comprimés par jour.
Amicalement
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prescripteur a écrit
Tu peux passer à de la codéine sans paracétamol mais le souci c'est que le sevrage dégressif est une mécanique de précision et changer peut te déstabiliser car il ne faut pas oublier que le paracétamol joue sur la douleur bien plus que la codéine pure qui est prescrite pour la toux. Avec de la codéine pure, tes sensations seront différentes et il faudra peut être jouer en plus sur la dose qui pourrait être différente.
On n'est pas forcé de basculer dans le tout sans paracetamol. Il est possible de se fixer à la dose max de Klipal et de compléter par de la codéine sans paracetamol. Cela peut même rendre le sevrage plus facile.
Dans ton cas tu es plutot en dessous de la dose max (A 10 cp/j, si j'ai bien compris) mais tu peux quand même te fixer à 8 cp/j et donc completer par 50 mg de codeine phosphate (soit 37,5 mg de codeine base), à baisser progressivement jusqu'à 8 cp/j de Klipal. Puis, si ça a marche repartir de 6 cp de Klipal + codeine.
37,5 mg de codeine base correspondent par exemple à 2,5 cuilleres à soupe de sirop neocodion adulte.Adulte : 1 ou 2 comprimés, à renouveler si nécessaire toutes les 6 heures, sans dépasser 8 à 12 comprimés par jour.
Amicalement
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Lilas24 a écrit
Coucou,
Fais bien attention à toi car si tu vas trop vite, ça risque de coincer très vite.
2 d'un coup c'est beaucoup mais je comprends ta démarche car j'ai fais la même chose mais pas au début, à la fin, quand c'était le plus dur. A ce moment là j'étais encadrée avec le CSAPA donc je n'étais pas seule face à mes difficultés.
Si tu as un problème de prescription, n'hésite pas à retourner voir l'addicto, si j'ai bien saisi son fonctionnement, il sera enchanté de voir que tu as déjà fait cet effort.
Si je ne fais pas erreur les addictologues ont un problème avec les dosages dépassant la norme. J'ai lu quelque part sur le forum qu'ils peuvent faire des ordonnances dépassant cette norme en codéine et paracétamol mais qu'elles ne seraient pas remboursables. Je ne sais pas si c'est vrai.
Ce qui est certain c'est qu'en arrivant au CSAPA je prenais encore 10 codoliprane (j'étais passée de 24 à 10 toute seule en un an environ, mais le contexte était d'une grande liberté d'achat). Or, le maxi prescriptible pour le codoliprane est de 8 à cause du paracétamol.
Au début, pendant environ un mois, mon addicto a donc prescrit 8 codo par jour (répartis sur la journée même si je prenais tout le soir) et en jouant sur l'espace entre 2 rendez-vous (prescription de 15 jours, rendez vous chaque semaine), on a pu gérer l'insuffisance de prescription qui n'a pas duré longtemps car en 1 mois j'étais à 8 codo.
A 8 Klipal, je suppose que tu dois être 2 au dessus donc une prescription comme la mienne est possible, un rendez vous par semaine mais 2 semaines de prescription ou un autre rythme qui permet de ne pas dépasser la norme en prescription. L'idée, même si l'addicto ne dit rien, c'est quand même de ne pas rester des mois entiers comme ça et de redescendre en un mois environ à 6 (si c'est bien 6 pour le Klipal).
Oui, on va te parler du foie, je sais, mais on ne peut pas tout avoir. SI l'addicto n'y a pas vu de contre indication, c'est que pour lui le danger est mesuré. Tu peux passer à de la codéine sans paracétamol mais le souci c'est que le sevrage dégressif est une mécanique de précision et changer peut te déstabiliser car il ne faut pas oublier que le paracétamol joue sur la douleur bien plus que la codéine pure qui est prescrite pour la toux. Avec de la codéine pure, tes sensations seront différentes et il faudra peut être jouer en plus sur la dose qui pourrait être différente. Tout ça peut donc perturber le sevrage. Maintenant, si tu as très peur pour ton foie, tu peux essayer et si ça ne va pas tu reviens à ton bon vieux Klipal pour son chant du cygne !
Une fois dans la norme, la pression sera moindre et avec un bon addicto, il te laissera gérer comme tu peux et surtout il t'aidera quand tu commencera à faire face aux difficultés physiques et psychiques. Normalement, c'est là que l'aide anxiolytique arrive. Je l'ai refusée jusqu'à la fin mais c'était ridicule car à la fin j'ai accepté et au final, je prends toujours 10mg de valium. Ca veut dire que je vais devoir le réduire en douceur le moment venu mais mon addicto ne veut pas pour l'instant car j'ai encore trop de tension nerveuse en moi (l'effet post sevrage peut prendre du temps mais je peux te juger sans te mentir que chaque semaine qui passe ça va mieux).
Voilà, j'ai mis 5 mois pour passer de 10 à zéro avec l'addicto mais j'aurai pu prendre 1 an ou 2, une fois que je suis retombée dans la norme prescriptible. Je n'en ai pas eu besoin mais savoir ça fait du bien si ça coince. Un fois, entre 6 et 5 cachets, j'ai souffert de terribles impatiences nocturnes dans les jambes de 5 à 6 heures de suites qui sont revenues toutes les nuits jusqu'à la fin (c'est très rare, mais ça arrive et avec n'importe quel type de sevrage). J'ai attendu 40 jours pour la réduction suivante sans que les impatiences ne s'arrêtent. Tu vois qu'on peut donc laisser du temps sans se faire taper sur les doigts. En fait, j'ai du prendre un médicament pour les impatiences, le Lyrica (c'est un truc inclassable ni un anxiolytique, ni un anticonvulsif classique, bref une sorte de couteau suisse pour les douleurs neuropathiques, le TAG...et les impatiences). Avec ce médicament, j'ai pu finir mon sevrage sans ces nuits à gigoter ou à rester debout.
Un mois après la fin du sevrage, j'ai arrêté le Lyrica en retirant 1 cachet de 50mg par semaine et franchement, il n'y a pas eu de drame. Le moment venu (je pense cet été ou en septembre, enfin j'espère), je réduirais le valium. Je n'ai pas d'appétence pour lui et j'ai confiance dans mon addicto quand elle me dit qu'en douceur ça se passera bien.
Je te souhaite bon courage. Le sevrage dégressif c'est une période pendant laquelle on pense beaucoup aux efforts que l'on fait mais je n'ai aucun regret. Je sais que le TSO n'était pas fait pour moi, ça ne cadre pas avec ma personnalité. J'avais besoin de l'effort pour me rappeler qu'une rechute ferait hyper mal. C'est un peu la méthode Coué mais je trouve que me détacher de la codéine par morceaux, par lambeaux, m'a beaucoup aidée psychologiquement à m'en détacher. Je pense que dans un TSO je n'aurai pas pu faire cette effort psychologique et que je serai peut être encore taraudée par l'envie, ce qui n'est pas le cas actuellement.
J'ai bouffé 24 codoliprane pendant 10 ans et l'idée de zapper direct avec un seul cachet de TSO me donnais cette impression que ces années de souffrance n'étaient rien et que je pouvais craquer de nouveau puisqu'il suffirait ensuite de recommencer la substitution.
Je parle pour moi bien sur car le TSO c'est très bien pour certains mais pas moi qui suis un peu compliquée dans ma tête, je le reconnais !!!!
Allez, n'hésite pas à continuer ton sujet à la moindre difficulté.
Dernière modification par scarlette (12 juin 2018 à 22:24)
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