Addiction
Le
cannabis à forte concentration de
THC est-il plus addictif ? Cette étude conclut que les consommateurs qui fument ce type de
cannabis « puissant » appelé parfois « Skunk » vont réduire spontanément leur inhalation et finalement leur exposition au skunk ne sera globalement pas associée à un risque plus élevé de dépendance, qu’avec un
cannabis de « qualité » normale. Ces conclusions, publiées dans la revue de référence, Addiction, n'incitent évidemment pas à l'usage du
cannabis ou à fumer plus "concentré".
Les auteurs rappellent les risques pour la santé liés à une consommation élevée de
cannabis comme les crises d'angoisse, des troubles de santé mentale, le manque de concentration et, en combinaison avec le
tabac, la maladie pulmonaire. Par ailleurs, et c’est le sujet de leur étude, l’'ingrédient actif du
cannabis est le tétrahydrocannabinol (THC) et une exposition à des niveaux élevés de
THC a déjà été associée, par de précédentes études à un risque accru de dépendance. Les auteurs rappellent qu’ainsi, environ 1 usager de
cannabis sur 10 devient dépendant, et que les utilisateurs fréquents sont à risque particulièrement élevé de dépendance. S’il a été suggéré que la récente augmentation de la concentration de
THC dans le
cannabis pourrait augmenter la dépendance au
cannabis, cependant, une école de pensée, citée ici comme le « mythe de l’herbe puissante » (ou potent pot myth)- affirme que les fumeurs de
cannabis vont ajuster leur consommation pour compenser sa puissance, généralement en adaptant leur inhalation ou tout simplement en fumant du
cannabis en moindre concentration.
Les chercheurs du Netherlands Institute of Mental Health and Addiction, de l’Université d’Amsterdam et du National Institute for Public Health and the Environment néerlandais (RIVM), ont recruté 98 fumeurs de
cannabis « expérimentés », qui ont apporté leur propre substance, roulé un
joint et l’ont fumé. Les chercheurs ont analysé le contenu du mélange, observé le comportement des fumeurs, pris en compte l’association éventuelle avec le tabagisme et le niveau de dépendance au
cannabis (évalué par une échelle), à la fois lors de l’expérience puis 18 mois plus tard. L'exposition mensuelle au
THC a également été estimée. L’analyse constate que,
- plus la concentration de
THC est élevée dans le
cannabis (de 1,10 à 24,70 %), plus la concentration de
cannabis l’est dans le
joint,
- plus la concentration de
THC est élevée dans le
joint, moins la fumée est inhalée,
- le tabagisme combiné à l’usage de
cannabis est un indicateur majeur de la dépendance 18 mois plus tard
- la dose mensuelle de
THC n'est pas associée de façon indépendante avec le degré de dépendance 18 mois plus tard.
Les usagers de
cannabis forts n’en mettent pas moins dans leurs
joints, mais, en revanche, compensent en réduisant leur inhalation. Mais dans une certaine mesure seulement, car cela ne compense pas totalement et un
cannabis puissant conduit à une exposition tout de même plus élevée au
THC. Il est donc possible que l’usage d’un
cannabis plus fort ne renforce pas le risque de dépendance. Cependant, compte-tenu du faible échantillon de l’étude, ces données restent à confirmer. En particulier, lorsque la consommation se fait en groupe, plutôt que de manière individuelle, comme dans cette étude.
Source: Addiction March 16 2014 DOI: 10.1111/add.12508 Cross-sectional and prospective relation of
cannabis potency, dosing and smoking behaviour with
cannabis dependence: an ecological study
CANNABIS Skunk: Les usagers ajustent leur inhalation à la teneur en
THCActualité publiée il y a 4h06mn
Addiction
Le
cannabis à forte concentration de
THC est-il plus addictif ? Cette étude conclut que les consommateurs qui fument ce type de
cannabis « puissant » appelé parfois « Skunk » vont réduire spontanément leur inhalation et finalement leur exposition au skunk ne sera globalement pas associée à un risque plus élevé de dépendance, qu’avec un
cannabis de « qualité » normale. Ces conclusions, publiées dans la revue de référence, Addiction, n'incitent évidemment pas à l'usage du
cannabis ou à fumer plus "concentré".
Les auteurs rappellent les risques pour la santé liés à une consommation élevée de
cannabis comme les crises d'angoisse, des troubles de santé mentale, le manque de concentration et, en combinaison avec le
tabac, la maladie pulmonaire. Par ailleurs, et c’est le sujet de leur étude, l’'ingrédient actif du
cannabis est le tétrahydrocannabinol (THC) et une exposition à des niveaux élevés de
THC a déjà été associée, par de précédentes études à un risque accru de dépendance. Les auteurs rappellent qu’ainsi, environ 1 usager de
cannabis sur 10 devient dépendant, et que les utilisateurs fréquents sont à risque particulièrement élevé de dépendance. S’il a été suggéré que la récente augmentation de la concentration de
THC dans le
cannabis pourrait augmenter la dépendance au
cannabis, cependant, une école de pensée, citée ici comme le « mythe de l’herbe puissante » (ou potent pot myth)- affirme que les fumeurs de
cannabis vont ajuster leur consommation pour compenser sa puissance, généralement en adaptant leur inhalation ou tout simplement en fumant du
cannabis en moindre concentration.
Les chercheurs du Netherlands Institute of Mental Health and Addiction, de l’Université d’Amsterdam et du National Institute for Public Health and the Environment néerlandais (RIVM), ont recruté 98 fumeurs de
cannabis « expérimentés », qui ont apporté leur propre substance, roulé un
joint et l’ont fumé. Les chercheurs ont analysé le contenu du mélange, observé le comportement des fumeurs, pris en compte l’association éventuelle avec le tabagisme et le niveau de dépendance au
cannabis (évalué par une échelle), à la fois lors de l’expérience puis 18 mois plus tard. L'exposition mensuelle au
THC a également été estimée. L’analyse constate que,
· plus la concentration de
THC est élevée dans le
cannabis (de 1,10 à 24,70 %), plus la concentration de
cannabis l’est dans le
joint,
· plus la concentration de
THC est élevée dans le
joint, moins la fumée est inhalée,
· le tabagisme combiné à l’usage de
cannabis est un indicateur majeur de la dépendance 18 mois plus tard
· la dose mensuelle de
THC n'est pas associée de façon indépendante avec le degré de dépendance 18 mois plus tard.
Les usagers de
cannabis forts n’en mettent pas moins dans leurs
joints, mais, en revanche, compensent en réduisant leur inhalation. Mais dans une certaine mesure seulement, car cela ne compense pas totalement et un
cannabis puissant conduit à une exposition tout de même plus élevée au
THC. Il est donc possible que l’usage d’un
cannabis plus fort ne renforce pas le risque de dépendance. Cependant, compte-tenu du faible échantillon de l’étude, ces données restent à confirmer. En particulier, lorsque la consommation se fait en groupe, plutôt que de manière individuelle, comme dans cette étude.
Source: Addiction March 16 2014 DOI: 10.1111/add.12508
Cross-sectional and prospective relation of cannabis potency, dosing and smoking behaviour with cannabis dependence: an ecological studySource:
http://www.santelog.com/news/addictions … irelasuite