J'ai été dans la même situation avec la
base, douze ans de conso, sans réelle pause et avec des périodes de conso quotidienne très élevée. La seule chose qui m'a réellement aidé et permis de diminuer énormément, c'est un suivi en
CSAPA. Même la volonté la plus tenace ne tient pas face à ce foutu
craving, un accompagnement est nécessaire, et on te proposera peut-être un traitement.
En attendant, tu peux essayer de gérer tes envies avec du mucomyst, un expectorant en vente libre. Pris à très hautes doses (j'ai souvent vu revenir 800mg), il atténue énormément les
cravings chez certains. À voir si tu y es réceptif...
Fais gaffe à un piège classique : ne remplace pas un produit par un autre. Très souvent, à l'arrêt de la
coke, on a tendance à compenser sur autre chose, souvent les benzos ou/et l'
alcool. Les deux provoquent une dépendance tout aussi puissante que la C, même si ce n'est absolument pas les mêmes mécanismes qui en sont à la
base.
Si tu es fumeur, le
cannabis peut aussi casser totalement un
craving, moi j'appelle ça la "méthode bûcheron", quand je sens que je vais craquer, je me fais une
douille énorme, quitte à gerber et tout, mais au moins ça me casse tellement que je risque pas de sortir pécho. Mais ça, je te le déconseille, c'est vraiment un truc perso.
Dernière chose : tu as pensé à laisser quelqu'un d'autre gérer tes finances, un moment au moins ? Une famille comprehensive qui pourrait s'en charger, par exemple ? Moi ça m'aide bien, et autour de moi je suis pas le seul...
Force et courage pour la suite, déjà t'es venu en parler ici, c'est un premier cap à franchir. Le prochain, ce sera de pousser la porte d'un
csapa ! Laisse moi t'exprimer tout mon soutien, je sais ce que tu vis et à quel point c'est pas drôle. Dis toi que les plus belles victoires sont celles qui viennent après les plus rudes batailles ! Et ne te culpabilise surtout pas quand tu rechutes (faut être réaliste, y'a 99% de chance que ça arrive), dis toi que c'est une partie tout à fait normale du
sevrage.
Tiens au courant pour la suite, et surtout, haut les cœurs, ne baisse pas les bras ! Tu vas au devant d'un processus long et pénible, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle.