Bonjour,
J'ai également souffert d'impatiences nocturnes (jambes sans repos) géantes pendant mon
sevrage dégressif de la
codéine. Ca a commencé à un certain point du
sevrage (la partie la plus dure, les 6 derniers cachets) et ça revenait toutes les nuits sans exception jusqu'à 3 mois après la fin de mon
sevrage dégressif.
Les impatiences me prenaient vers 22H30/23 heures et duraient jusque vers 5 heures du matin, toutes les nuits. J'avais des décharges électriques puissantes mais non douloureuses qui me rendaient dingue. Bouger les jambes ne suffisait pas à calmer le syndrome, j'étais obligée de rester debout tout ce temps pour que cela cesse.
Mon addicto n'avait jamais rencontré un cas aussi aiguë car en principe, ça se tasse au bout de quelques jours ou semaines après une réduction ou la fin du
sevrage.
Après un mois sans sommeil (je devais dormir 1H ou 2 par jour, j'étais tellement perchée que je marchais sur l'eau...), j'ai pris du
Lyrica (prégabaline) qui s'est avéré ultra efficace. Je suis vite montée à 300mg qui était la dose pour stopper totalement mes impatiences. Par contre, je ne dormais pas vraiment mieux car je souffrais en plus d'une énorme tension physique et nerveuse qui durait nuit et jour. Pour ça le
lyrica n'a strictement rien fait.
J'ai pris le
lyrica pendant 7 mois. Quand le
sevrage a été terminé, je testais régulièrement en retardant la prise des comprimés et c'est trois mois après la fin du
sevrage que les impatiences ont disparu. J'ai arrêté le
lyrica sans problème en retirant 50mg par semaine.
Je ne savais pas que l'atarax marchait aussi, c'est intéressant à savoir pour ceux qui sont en plein
sevrage d'
opiacés.
Curieux comme certains médicaments ont un effet sur un symptôme et pas un autre. Le
lyrica n'a jamais rien fait pour cette tension physique et nerveuse que j'avais dans les bras, les jambes, le torse, nuits et jours, et qui a duré jusqu'à plus de 2 ans après la fin du
sevrage.
Pour ces manifestations physiques et nerveuses (neurologiques disait mon addicto mais ça on ne le saura jamais), c'est le
valium qui a fonctionné comme myorelaxant. J'ai pris
lyrica et
valium ensemble pendant 3 mois et jamais le
valium n'a marché sur les impatiences, tandis que le
lyrica ne marchait pas sur ces "tensions" (j'ai fait des tests).
Là, je diminue le
valium car enfin le syndrome prolongé de
sevrage me fout la paix depuis avril. Pour l'instant, en retirant 1mg par mois, je n'ai pas de souci (en dehors de 2 jours de cauchemar-prison après la réduction c'est curieux mais pas méchant).
En résumé, l'atarax et le
lyrica marchent bien sur les
jambes sans repos pour ceux qui en souffrent durablement car si on peut éviter une accoutumance secondaire, ce n'est pas plus mal ...