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...Cette fois, c'est le professeur Pierre-Marie Girard, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Saint Antoine à Paris, qui s'y colle. D'entrée, il indique que "l'enjeu de ce comprimé unique est absolument majeur". Ce démarrage (il parle comme le dossier de presse) peut surprendre… et même gêner. Puis, peu à peu, le propos sonne moins marketing. L'éminent spécialiste du VIH qu'il est aborde l'observance, les effets indésirables, l'inconfort qu'il peut y avoir à se traiter et qui "n'est pas acceptable sur le long terme". Les graphiques s'enchaînent, les résultats d'études aussi. On parle profil de tolérance et effets indésirables. Car Atripla aussi en provoque comme l'explique, sans éluder, Pierre-Marie Girard. Les effets indésirables les plus couramment observés sont des sensations de vertige (surtout le matin) mais passagères, des troubles du sommeil qui "peuvent se traduire par des rêves anormaux qui peuvent être agréables ou à l'inverse de cauchemars répétitifs qui peuvent entraîner à la longue des troubles anxieux voie des troubles dépressifs" (dixit le dossier de presse), des manifestations sur la peau (du type rashs) et des manifestations sur le rein, etc. Ces effets sont connus puisqu'ils concernent des médicaments (ici associés) déjà très largement prescrits. Pas de nouveautés donc dans ce domaine.
Mais alors à quoi sert Atripla ? C'est le patron de Gilead qui l'explique : "En France entre 50 et 60 000 patients sont éligibles à ce traitement". Aux Etats-Unis, ce médicament peut être prescrit comme première trithérapie chez les personnes recevant un traitement pour la première fois. 150 000 personnes sont, là -bas, sous Atripla. En France, ce médicament ne sera pas prescrit en première intention. Il explique aussi que ce qui fait la différence entre Atripla et le reste du monde, c'est l'unique prise quotidienne. D'ailleurs l'argument est dans le dossier de presse : "Le comprimé unique favorise l'observance". Pierre-Marie Girard explique d'ailleurs que "l'inobservance est la principale source de l'échec des traitements antirétroviraux et ses déterminants multiples."
A savoir qu'à l'heure actuelle, en France, l'Atripla® est réservé théoriquement aux séropositifs présentant une charge virale indétectable et ne peut donc être prescrit en première intention.
Ne vous méprenez pas, je poursuivrai sur le sujet pour montrer que si l'argent ne fait pas le bonheur, cette galénique peut apporter beaucoup à bon nombre d'entre nous, séropositifs d'aujourd'hui et de demain.
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Puisque le lancement commercial de l'ATRIPLA dans les pays de l'Union européenne n'est pas prévu avant début 2008, Gilead n'effectue aucun ajustement pour le guide de revenus des produits de l'année 2007 entière distribué lors de la conférence téléphonique du 18 octobre 2007 sur les résultats trimestriels du troisième trimestre 2007. Gilead n'effectue aucun ajustement non plus sur les autres éléments du guide, y compris la mise à jour du guide de Recherche et Développement d'une étendue de 510 à 520 millions de dollars distribué le 6 novembre 2007, qui comprend le paiement de l'octroi de licence lié à la collaboration avec LG Life Sciences pour l'inhibiteur de caspase.
Réf. : http://www.zonebourse.com/BRISTOL-MYERS … 0--434484/
Faut dire que les choses ne sont pas aussi simples (y compris au jour d'aujourd'hui) :
L'administration de l'ATRIPLA en association avec l'astémizole, le bépridil, le cisapride, le midazolam, le pimozide le triazolam, les dérivés de l'ergot ou le voriconazole est contre-indiquée. La prise concomitante d'ATRIPLA et de millepertuis officinal (Hypericum perforatum) ou de produits contenant du millepertuis officinal est déconseillée.
Étant donné que l'ATRIPLA contient de l'éfavirenz, de l'emtricitabine et du ténofovir DF, il ne doit pas être administré en association avec le SUSTIVA® (éfavirenz), l'EMTRIVA, le VIREAD ou le TRUVADA® (emtricitabine/ténofovir DF). En raison des similarités existant entre l'emtricitabine et la lamivudine, l'ATRIPLA ne doit pas être administré en association avec des médicaments contenant de la lamivudine, notamment le Combivir® (lamivudine/zidovudine), l'Epivir® ou l'Epivir-HBV® (lamivudine), l'Epzicom? (sulfate d'abacavir/lamivudine), ou le Trizivir® (sulfate d'abacavir/lamivudine/zidovudine).
Des épisodes psychiatriques indésirables graves, parmi lesquels une dépression profonde (2,4 %), une idéation suicidaire (0,7 %), des tentatives de suicide (0,5 %), un comportement agressif (0,4 %), des réactions paranoïaques (0,4 %) et des réactions obsessionnelles (0,2 %), ont été signalés chez des patients recevant de l'éfavirenz. Outre l'éfavirenz, certains des facteurs identifiés dans une étude clinique comme étant associés à une augmentation des symptômes psychiatriques comprenaient les antécédents d'utilisation de drogues injectables, les antécédents psychiatriques et la prise de médicaments psychiatriques. Des cas isolés de suicide, de délire et de comportement pseudo-psychotique ont été signalés, mais il n'a pas été possible de déterminer si l'éfavirenz en était la cause. Les patients ayant connu des épisodes psychiatriques indésirables graves devront subir une évaluation immédiate pour déterminer si les risques de poursuite du traitement l'emportent sur ses avantages.
Cinquante-trois pour cent des patients traités à l'éfavirenz ont signalé des symptômes liés au système nerveux central (notamment des vertiges [28,1 %], insomnies [16,3 %], problèmes de concentration [8,3 %], somnolence [7,0 %], rêves inhabituels [6,2 %] et hallucinations [1,2 %], contre 25 % des patients sous traitement témoin.
Mais ces symptômes disparaissent en quelques jours... Ce serait mauvais joueur de commencer par décrier les points faibles du traitement. Chaque chose en son temps. J'y reviendrai
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Atripla est une association fixe d´éfavirenz, d´emtricitabine et de fumarate de ténofovir disoproxil,
indiquée pour le traitement de l´infection par le virus-1 de l´immunodéficience humaine (VIH-1) chez
l´adulte contrôlé virologiquement (avec un taux d´ARN-VIH-1 < 50 copies/ml) par une association
d´antirétroviraux en cours depuis plus de trois mois. Les patients ne doivent pas avoir présenté d´échec
virologique avec un traitement antirétroviral antérieur et il doit être établi que ces patients n´ont pas
archivé, avant l´initiation de leur premier traitement antirétroviral, de souches virales mutantes
conférant une résistance significative à l´un des trois composants d´Atripla (voir rubriques 4.4 et 5.1).
La démonstration du bénéfice d´Atripla est principalement basée sur les données à 48 semaines d´une
étude clinique dans laquelle les patients présentant un contrôle virologique stable, traités par
association d´antirétroviraux, ont changé leur traitement pour Atripla (voir rubrique 5.1). Aucune
donnée issue d´études cliniques n´est actuellement disponible avec Atripla chez les patients naïfs de
tout traitement ou lourdement prétraités.
Vous vouliez la "bible" de l'Atripla® :
http://www.emea.europa.eu/humandocs/PDF … -PI-fr.pdf
Plus simple :
L´essentiel Stratégie thérapeutique
* D´après les recommandations du groupe d´experts français (Yéni, 2008) une première association d´antirétroviraux efficace peut être modifiée, à condition :
* de n´envisager un changement de traitement que lorsque la charge virale est inférieure à 50 copies/mL depuis au moins 6 mois et de ne pas incorporer, dans un traitement de substitution, un médicament connu pour avoir déjà entraîné un effet indésirable ou vis-à -vis duquel une résistance est documentée.
* de ne pas avoir recours à des traitements intermittents.
* que la modification d´une première trithérapie incluant un inhibiteur de protéase potentialisé par le ritonavir (IP/r) efficace soit souhaitée pour des raisons de tolérance et/ou d´observance :
a) envisager une association de deux inhibiteurs nucléosidiques ou nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI) + un inhibiteur non-nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI), active sur le plan virologique et susceptible d´améliorer les paramètres lipidiques ;
b) ne pas utiliser une association de trois INTI chez des patients ayant des antécédents d´échec à des traitements comprenant des INTI. Cela ne peut être envisagé, au cas par cas, que chez des patients n´ayant jamais eu d´échec thérapeutique antérieur lorsque les avantages escomptés semblent l´emporter sur le risque de moindre puissance antirétrovirale.
c) ne pas utiliser l´association d´un INNTI et d´un IP/r.
* Place de la spécialité dans la stratégie thérapeutique
ATRIPLA peut être utilisé pour le traitement de l´infection par le VIH 1 chez l´adulte contrôlé virologiquement (ARN VIH 1 < 50 copies/mL) par une association d´antirétroviraux en cours depuis plus de 6 mois. Il peut exister un risque de diminution de la réponse thérapeutique chez les patients ayant reçu, préalablement au changement pour ATRIPLA, un traitement antirétroviral à base d´IP.
Réf. : http://www.actions-traitements.org/spip.php?article2810
Vous l'aurez compris comme moi, l'Atripla® n'est pas pour tout le monde. Annoncer que 50% des séropositifs français pourraient y avoir accès me semble osé.
En résumé, certes l'Atripla® est une avancée. Comme l'avait été le Trizivir® (*) en son temps. Mais que l'on ne vienne pas me dire, "pourquoi faire une montagne du VIH alors que "one pill aday" est le confort et la garantie d'un succès thérapeutique sans précédent". Tu parles...
Je ne tape pas sur l'Atripla®, nan, je crtique le tapage médiatique et les sous-entendus d'un futur sans ombre qui sont (dé)criés haut et fort. Laissez-moi encore un peu de temps et nous aborderons les interactions, les utilisations concomitantes indésirables ou impossibles, les effets secondaires enfin sur le papier, et je vous dirai à quel prix cette avancée thérapeutique reste accessible et pour qui...
Mediatiser est une chose, bonne sans doute, mais il ne faut pas raconter de conneries non plus... Car je connais pas mal d'usagers séropositifs qui regardent passer l'Atripla® devant leurs yeux, un brin rêveurs et désabusés.
(*) http://www.actions-traitements.org/arti … ticle=1391 (Lien sur le Trizivir, autre trithérapie, one pill, twice a day).
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Il est recommandé de prendre Atripla à jeun, car la prise concomitante de nourriture peut augmenter l´exposition à l´éfavirenz et peut entraîner une augmentation de la fréquence des effets indésirables.
Afin d´améliorer la tolérance de l´éfavirenz en termes d´effets indésirables sur le système nerveux, il est recommandé de prendre le médicament au coucher.
Il est attendu qu´après administration d´Atripla à jeun, l´exposition au ténofovir sera inférieure d´environ 35% à celle du composant individuel fumarate de ténofovir disoproxil pris avec de la nourriture. Chez les patients virologiquement contrôlés, on peut s´attendre à ce que la pertinence clinique de cette diminution soit limitée. Des données supplémentaires sur la traduction clinique de la diminution de l´exposition pharmacocinétique sont attendues.
Ce n'est donc pas un traitement si facile à gérer au quotidien. Outre la "claque" des effets secondaires suivant la prise, fréquente chez la plupart des patients, d'où la pertinence de gober son comprimé avant d'essayer de dormir, il ne faut pas négliger le caractère stressant d'une nouvelle thérapie dont on n'a pas encore beaucoup d'infos sur le suivi au long terme.
C'est aussi ce pourquoi je me limiterai dans les pharmacocinétiques des trois molécules, très sensibles à l'ingestion de la bonne bouffe, (à moins que vous n'en demandiez davantage).
Il est important de prendre Atripla régulièrement afin de ne pas oublier une prise. En cas d´oubli d´une prise d´Atripla dans les 12 heures suivant l´heure de prise habituelle, les patients doivent être informés de prendre immédiatement la dose manquée. Si l´oubli a été noté plus de 12 heures après l´heure de prise habituelle, les patients doivent être informés de ne pas prendre la dose manquée et de prendre leur dose suivante à l´heure habituelle.
[...]
En cas d´arrêt du traitement par Atripla, il faut tenir compte de la longue demi-vie de l´éfavirenz ainsi que des longues demi-vies intracellulaires du ténofovir et de l´emtricitabine. En raison de la variabilité interindividuelle de ces paramètres et en raison de la possibilité du développement de résistances, les recommandations actuelles pour la prise en charge thérapeutique du VIH doivent être consultées, et le motif de l´arrêt du traitement doit être pris en considération.
Eh oui... Les recommandations actuelles pour la prise en charge thérapeutique... du VIH... Tout un programme... qui sent le sapin... Expliqué différemment, cela revient à dire : la thérapie est inefficace (donc pourquoi la prendre puisqu'elle rend malade ?) mais si on l'arrête, c'est la condamnation "à mort" car il sera difficile de trouver un bon remplaçant... car le virus aura eu toutes les chances de muter pendant l'arrêt. Et c'est encore souvent la faute de l'éfavirenz, cet INTI non nucléosidique... Pas très réjouissant...
L´efavirenz est un médicament antirétroviral contre le VIH1, toujours utilisé en association avec d´autres antirétroviraux. Il appartient à la famille des inhibiteurs de la transcriptase inverse : en agissant sur cette enzyme, il bloque la première étape de réplication du virus.
- Une seule mutation du virus peut conférer une résistance, non seulement à cette molécule, mais aussi à tous les autres non-nucléosidiques, d´où l´importance de bien respecter les recommandations de prise du traitement.
- Il existe deux autres médicaments de la classe des non-nucléosidiques utilisés contre le VIH1 : la névirapine (Viramune®) et l´étravirine (Intelence®).
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...L´éfavirenz est un inducteur du CYP3A4 et inhibe certaines isoenzymes du CYP450 dont CYP3A4. D´autres composés qui sont des substrats de CYP3A4 sont susceptibles de voir leurs concentrations plasmatiques diminuer lorsqu´ils sont co-administrés avec l´éfavirenz.
L´exposition à l´éfavirenz risque également d´être modifiée lorsque ce produit est administré en association à d´autres médicaments ou aliments (par exemple, le jus de pamplemousse) susceptibles d´affecter l´activité du CYP3A4.
Il ne faut pas se plaindre : est-ce que certains diabétiques râlent parce qu'ils n'ont plus le droit de prendre du sucre et qu'ils doivent se rabattre sur des sucrettes ? Nan... Alors les séropo sous Atripla changent leur jus de pamplemousse contre celui d'orange et on en parle plus. Il ne faut pas s'arrêter à des détails aussi ridicules.
D'autres (peut-être présents sur le forum) sont encore bien plus à plaindre (je sais, j'en rajoute une couche, mais vous avez ma compassion puisque je suis concerné aussi personnellement et je suis toujours pas mort :
Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique y compris une hépatite chronique active ont, au cours d´un traitement par association d´antirétroviraux, une fréquence plus élevée d´anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l´objet d´une surveillance appropriée. En cas d´aggravation confirmée de l´atteinte hépatique ou d´élévation persistante des transaminases sériques au-delà de cinq fois la limite supérieure de la normale, l´intérêt de maintenir un traitement par Atripla doit être réévalué en prenant en compte le risque potentiel de toxicité hépatique.
Le "meilleur" pour la fin : (il y a des petits veinards bien gâtés )
Patients co-infectés par le VIH et le virus de l´hépatite B (VHB) ou C (VHC) : Les patients atteints d´une hépatite chronique B ou C et traités par association d´antirétroviraux présentent un risque accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals.
Les médecins doivent se référer aux recommandations actuelles pour la prise en charge thérapeutique optimale de l´infection par le VIH chez les patients co-infectés par le VHB.
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Alain Will a écrit
Expliqué différemment, cela revient à dire : la thérapie est inefficace (donc pourquoi la prendre puisqu'elle rend malade ?) mais si on l'arrête, c'est la condamnation "à mort" car il sera difficile de trouver un bon remplaçant... car le virus aura eu toutes les chances de muter pendant l'arrêt. Et c'est encore souvent la faute de l'éfavirenz, cet INTI non nucléosidique... Pas très réjouissant....
c'est clair que ce médicament est une avancée considérable, une suite de slogan: "l'atripla... c'est bien!"
mais cependant les contres indications sont pas négligeables, mais comme de nombreux traitements. et vu le nombre de personnes ayant une réelle difficulté dans l'observance de leurs traitements... ça va être "Le médicament, pour les méritants!"...
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supersego a écrit
...mais cependant les contres indications sont pas négligeables, ...
... ça va être "Le médicament, pour les méritants!"...
Les contre-indications de l'Atripla® ne sont pas, avis perso, plus conséquentes que celles d'autres trithérapies. Elles sont inhérentes aux individus comme pour bon nombre de traitements (dans le cas présent, la faiblesse hépatique semble être une des plus importantes après bien sûr la résistance à l'un ou l'autre des principes actifs).
Les interactions, c'est autre chose. Mais elles ne sont pas non plus "phénoménales". Dans la liste de celles-ci figurent de nombreuses associations contre-indiquées avec des principes actifs identiques à ceux contenus dans l'Atripla®. Ce qui est normal car cela engendrerait un surdosage de ces molécules.
Quant au terme de "méritants" je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire... On est loin ici de l'approche de la substitution sous opiacés (par exemple en forme non injectable (ex. de la méthadone gélule) ou de la Suboxone®) pour minimiser les risques de mésusage). L'approche est entièrement thérapeutique. Elle est de plus dans l'urgence. On meurt du VIH. On ne meurt (que très, très rarement) d'une crise de manque. Ce n'est pas un concours, les deux domaines n'ont rien à voir. (*)
Si un patient ne prend pas ou s'il interrompt son traitement, l'état général se dégrade très rapidement et les infections opportunistes peuvent l'entraîner vers la mort. La prise du traitement est une question de survie. Ce n'est plus une béquille dont il s'agit. Tous les séropositifs le savent. Même si l'instauration d'une thérapeutique n'est pas forcément immédiate suite à une contamination (c'est un autre débat).
Mais à terme, il faut faire avec. Et se traiter. L'Atripla® ne sera pas refusé parce qu'un séropositif aura fait des écarts par le passé avec l'une ou l'autre de ses thérapies. Sur le papier, cela est suggéré. Dans la pratique s'il s'avère que l'Atripla® reste la possibilité thérapeutique pour le patient (ne présentant pas de résistance aux molécules et ayant épuisé les autres alternatives), il sera prescrit. Il en va de la survie du patient.
(*) Même si sur ce forum les deux sujets sont étroitement liés puisque l'on parle essentiellement pour des usagers de drogues séropositifs. Autant les symptômes de manque conduisent à l'observance de la substitution aux opiacés, autant le séropositif n'a pas de rappel à l'ordre quotidien pour gober ses cachetons. Même si je pense (et ressens perso) qu'il existe une forme de dépendance au traitement ; dépendance (et a contrario rejet), sur lesquels je reviendrai dans un autre topic.
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Dernière modification par supersego (08 août 2009 à 14:04)
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Alain Will a écrit
Désolé mais je ne suis pas d'accord
je crois que de toute façon nous n'arriverons pas à nous mettre d'accord :) je reprendrai la suite cette nuit, je peux pas de suite.
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L´étude FOTO visait à établir les risques et bénéfices de l´interruption, deux jours par semaine, d´une trithérapie comprenant Sustiva® (efavirenz), Viread® (tenofovir) et Emtriva® (emtricitabine) - une thérapie disponible en un comprimé par jour sous le nom d´Atripla®. L´IAS 2009 a été l´occasion pour les investigateurs de présenter les résultats de leur stratégie à 48 semaines.
Le contexte global pour cette étude est défavorable. Depuis l´étude SMART, les interruptions de traitement sont fortement déconseillées en raison de l´augmentation du risque de décès et de progression dans la maladie. Néanmoins, l´adhérence quotidienne au traitement ARV reste un défi pour de nombreuses personnes.
Une hypothèse des auteurs est que l´interruption de traitement deux jours par semaine (par exemple, les week-ends) pourrait être bénéfique en termes de « fatigue » liée aux traitements, de toxicités à long terme et de coût.
Le petit essai FOTO (pour « Five days On, Two days Off », 60 patient-es inclus-es) a montré qu´une interruption de traitement de deux jours par semaine avec certains antirétroviraux a permis de maintenir la suppression virologique. Le succès de ce schéma thérapeutique pourrait être en partie lié à la longue demi-vie (persistance dans l´organisme) de l´efavirenz et des deux autres molécules associées. La brièveté de l´interruption du traitement garantirait ainsi l´absence de rebond viral.
Entre la 24ème et la 48ème semaine, peu d´événements adverses ont été constatés et ils ont tous été jugés modérés. Les participant-es à l´étude ont exprimé une nette préférence pour le schéma « FOTO », qui permettrait par ailleurs de réduire de 28 % le coût de cette thérapie.
http://www.sida-info-service.org/
http://www.natap.org/2008/InterHIV/InterHIV_23.htm (Les risques et les bénéfices de cette étude ; 9th International Congress on Drug Therapy in HIV Infection, November 9-13, 2008, Glasgow) En anglais.
Le poster de cette étude présentée à l'IAS 2009 (en anglais) :
http://www.ias2009.org/pag/PDF/3046.pdf
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[ Forum ] Vih et traitement psy
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