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Dernière modification par Bkk2012 (29 juin 2020 à 03:56)
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Dernière modification par Mister No (29 juin 2020 à 07:22)
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J'ai parfois un peu de mal avec cette forme d'élitisme des drogues avec les psyché,je ne partage pas, mais je comprends ce que tu veux dire, je pense que tu l'exprimes mal.
Je trouve que le LSD peut avoir aussi un côté hard-core, une très forte stimulation, un état de fatigue intense etc.
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par exemple dans un parc un moment je trouve la nature super belle etc et quelques minutes plus tard je vais trouver la nature hostile, genre je vois les insecte comme des "menace" la force de la nature me fait peur ...
Et les hallucinoses? Tu vois les corps décrépir et mourir. Tu vois des cadavres d'animaux, des choses qui pourrissent ?
la nature ne m'a jamais paru hostile mais j'étais dans un environnement familier (forêt europe ouest) alors ce n'est pas très effrayant
Dernière modification par Rick (29 juin 2020 à 18:48)
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Et les hallucinoses?
Je ne connaissais pas le sens du mot, mais c'est tout à fait cela.
Le moment le plus angoissant que j'ai vécu sous LSD, c'est la première montée, dans les années 80, je m'en souviens comme si c'était hier.
C'était donc une hallucinose.
Mes potos m'ont fait remarquer que j'étais plein phare, je rigolais bien, je n'avais pas encore réalisé.
Je suis allé dans la salle de bain, je me suis regardé dans le miroir, pupilles fortement dilatées, sourire et tout a vrillé, mon image ondulait, se déformant.
Ma machoire semblait s'allonger, mes oreilles pousser.
J'ai arrêté de regarder le miroir pour regarder mon bras.
Ma pilosité s'est mise à danser et semblait pousser.
Quelques mois avant, j'avais vu le loup garou de Londres au cinoche.
Il m'arrivait la même chose qu'une scène du film, j'étais en train de me transformer.
Ce fut durant quelques instants perturbant, le temps de faire 3 pas et rejoindre le groupe, de toute manière je savais que ce n'était pas réel et heureusement.
Mon cerveau à du chercher ce qu'il y avait de plus rationnel, soit un phénomène déjà observé au cinoche.
C'est le seul moment éprouvant que j'ai vécu sous LSD, il a duré moins d'une minute. Sombre quelque part.
Jamais poursuivi pas des homards par contre.
Cela ne s'est jamais reproduit, disons que je n'ai jamais été perturbé par la suite, juste émerveillé.
De toute manière, j'ai senti que j'étais prêt pour des effets spéciaux plus spectaculaires que le cinéma des années 80.
Je pense que sincèrement une transformation opérait, mais pas celle là.
Une sorte de mue plus discrète, à la fois énorme et pas grand chose.
Dernière modification par Mister No (29 juin 2020 à 20:43)
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Dernière modification par Bkk2012 (30 juin 2020 à 01:30)
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Dernière modification par Mister No (30 juin 2020 à 08:32)
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Mister No a écrit
La première leçon que nous donne le LSD, c'est de ne surtout pas nous fier à ce que nous voyons finalement.
Accepter que ce que nous voyons n'est pas forcément la réalité, prendre du recul sur ce que nous interprétons, c'est très introspectif.
Mine de rien, c'est déjà énorme.
Un vrai travail au sens psy du terme, un job où on est payé pour s'amuser en plus.
Pour moi, c'est une drogue d'enseignement, j'ai du mettre 20 ans à m'en rendre compte.
Quand on apprend en jouant, on a pas la sensation d'apprendre ou de fournir un travail, une contrainte pour se faire.
En même temps, une cession LSD, ça fatigue et demande de la récup. Tout travail mérite salaire.
Bonjour Mister No,
Alors je pense que dans le travail introspectif que tu décris, le lsd nous apprend justement à voir des pans de nous mêmes qui, s'ils ne correspondent pas à une réalité objective, correspondent néanmoins à des champs complets de notre inconscient, rendus visibles et accessibles pour quelques heures.
En plus, et ça pour moi c'est très précieux, le lsd nous permet d'expérimenter d'autres façons de voir son cerveau fonctionner: se mettre à respirer la musique, rentrer dans une synesthésie tellement forte que c'est les 5 sens ne soient plus discernables etc...
Dernière modification par janis (30 juin 2020 à 08:39)
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Dernière modification par Mister No (30 juin 2020 à 08:44)
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Dernière modification par Bkk2012 (06 août 2020 à 19:32)
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Intervenant Nuit Blanche a écrit
Hello,
Intéressante discussion et je partage ce qui a été dit dans le côté révélateur de notre psyché. Notre ombre comme notre lumière à la loupe avec des zooms possibles, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de soi.
J'ai quelques vieilles expériences du LSD, il y a plus de 20 ans et c'est pour moi la seule drogue qui me donnait la sensation de marcher sur un fil... je pouvais basculer d'un côté ou de l'autre, à chaque instant. Une sensation plutôt désagréable qui me révélait que j'étais responsable de chaque émotion, de chaque pensée et que j'étais l'équilibriste et l'acteur de ma vie.
Ca me rappelle une expérience difficile ou la notion même du langage (que j'utilise depuis l'enfance) était remise en question. J'ai perdu pour quelques instants, le sens des lettres et des mots (ce que j'entendais et ce que j'aurais pu dire... car plus aucun mot ne sortait de ma bouche) et ressentais que cette façon de communiquer avec un langage (je parle ici de toutes les langues de la terre) n'était propre qu'à notre planète et que j'avais connu d'autres manière de communiquer comme le chant, les sons ou la télépathie. Cette expérience m'a perturbé quelques années car je ne trouvais plus mes mots.
Notre corps, nos émotions, nos pensées, notre conscience, la vie au sens large, tout est sujet à requestionner sous Lsd et la complexité et la vastitude des expériences possibles peut être perturbante si notre esprit est limité et n'arrive pas à appréhender certains sujets. Cette molécule vient donc bien nous confronter à nous même, à notre environnement, à la vie et nous montre ou nous en sommes.
Avec cette substance, j'ai vécu de superbes voyages et d'autres plus perturbants (jamais de vrai bad). Je pense aussi qu'il est bon d'avoir une certaine maturité avant de se lancer dans ces facettes multidimensionnelles et / ou (con)siensorielles.
INB
Dernière modification par Intervenant Nuit Blanche (07 août 2020 à 23:27)
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Bkk2012 a écrit
slt intêressant ton raisonnement
mais ce que voulait dire par côté sombre c'est que c'est la seul drogue (que je connaisse )
qui me fait presque tout le temps passé par des moments de stress d'angoisse voir de remise en question.
alors que les drogue genre shit, coke, md, cristal meth c'est plutôt rare sur moi au final ..
après je dois être un peu maso car au final jadore le lsd et son "coté sombre" comme j'aime bien l'apelée
sa fait "respecter" la molécule comme beaucoup dise.
avec lexperience j'ai apris à accepter mon côté dark ou celui du lsd je sais pas trop encore qui fait koi mdr
J'ai peu d'expérience avec le shit et aucune avec la meth. Pour la coke je trouve que c'est surtout un excitant qui booste la confiance, le plaisir immédiat et le débit de parole. Pour la MD c'est surtout le boost à l'empathie, le côté love, la musique qui sonne mieux. Mais ces produits n'ont pas ou au moin spas autant l'aspect transpersonnel du LSD avec son côté halucinatoire qui peut modifier tout la perception de l'environnement, de la psyché ou de l'univers dans lequel on est.
Après il y a aussi surement une dimension personnelle de l'effet du produit, j'avais une amis qui faisait assez souvent des bad trips sous MD. peut-être une quesion de dégré de profondeur où sont enfouis certains noeuds de la psyché.
Pour ma part également, même sous MD j'ai très peu voire quasi aucun contrecoup psychologique après et encore mins pendant. Avec de la beuh ça m'est arrivé d'avoir des sensations / flashbacks désagréables sans arriver à totalement savoir pour le moment le degré de réalité ou d'invention par mon esprit du truc.
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Dernière modification par Bkk2012 (27 août 2020 à 18:36)
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Bkk2012 a écrit
Slt nitupzar tu entend quoi au juste par l'aspect transpersonnel du LSD ? Je suis pas sur davoir bien compris
C'est le fait que les hallucinations provoquées par le LSD ne sont pas uniquement des bugs sensoriels et mentaux, mais expriment parfois visuellement ou mentalement des choses auxquelles on n'a pas pas forcément accès dans un état de conscience habituel : des souvenirs ou pensées plus ou moins enfouies dans notre subconscient par ex. Certains vont plus loin en allant jusqu'à l'accès àdes vies antérieures... C'est en tout cas le côté un peu transe chamanique du trip où donc un état de conscience altéré permet d'accéder à des informations non accessibles normalement.
Pour le cas qui nous intéresse dans ce post, il y a des études de cas qui ont été publiées (Stanislav Grof) où des patients psy lors de sessions LSD avaient des visions imagées qui se rapportaient à des trauma passés par ex et parfois des visions qui allaient même au delà (revivre le moment de sa naissance avec des détails étonnants par ex).
Ça peut aller assez loin et je reste prudent sur le sujet, mais perso je ressens d'une certaine façon cet aspect que le LSD me permet d'explorer un territoire qui semble rester globalement caché en temps normal et que si une partie des trips sont sûrement aussi juste des bugs, il y a aussi des choses à en ressortir, à interprèter.
Perso je n'ai connu ça que sous LSD, mais j'ai à peine essayer les champis et pas du tout d'autres produits tels la Ké, l'ayahuasca ou DMT donc je ne peux comparer qu'avec la MD, la coke et la beuh qui n'ont pas cette dimension pour moi.
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