Bonjour a tous
Comme modeste contribution a ce forum qui m'a tant appris, je souhaiterai partager mon expérience du
sevrage de la
cigarette et du
joint. Par
sevrage, j’entends que je continue a consommer les deux mais que la consommation compulsive a disparue.
L'autre raison qui me pousse a rédiger ce témoignage c'est que sur ce forum on parle énormément de la clope électronique mais très peu, voir pas, des autres substituts (patchs, gommes, comprimé). J'entends bien que cela ne convienne pas a tout le monde, notamment a cause de la perte du geste, mais sur moi ca a marché du tonnerre. Je trouvais donc utile de rappeler leur existence et leur efficacité reconnue.
Comme beaucoup j'ai commencé les
joints au lycée, je n'ai jamais beaucoup fumé étant donné que je suis très sensible au produit. J'ai toujours l'air (et je pense que je le suis) le plus défoncé de l'assemblée à dose égale. Pendant les études supérieures, a 22ans, je commence la
cigarette en pensant que je suis passé a coté de l'age dangereux et que je ne tomberai pas dedans... Excellent calcul, je suis bien entendu tombé dans l'addiction a la
nicotine.
Début de la vie active a 23 ans, fumeur de clopes (5-6/jours, jamais plus de 15 même dans les pires soirées) et de
joints (très très aléatoire, entre 3/jours et 1/semaine).
Je m’aperçois toutefois rapidement que j'essaye de suivre le rythme de mes potes. C'est débile, mais je n'ai jamais au grand jamais refusé un
joint qu'on me tendait. Quel que soit l'heure ou mon état. Ce qui a occasionné nombre de crise blanche, malaise, défonce bien trop forte vu le contexte... Les joies de la conso compulsive
Petit a petit, je ressent les effets secondaires : l’arrêt du sport avec les études, le début du tabagisme, l'augmentation progressive de ma conso de
cannabis, le stress de mes nouvelles responsabilités, tout ça intriqué me fait remarquer que mes poumons et mon cerveau ne sont décidément plus au niveau d'autrefois.
Le pic fut atteint quand un nouveau colocataire arriva. Un type dans l'excès avec les drogues en général MAIS qui contrairement a moi gère parfaitement sa vie pro et perso en parallèle. Comme on s'entend très bien, on prend l'habitude de se poser avec une bière et un
joint a la fin de chaque journée pour papoter. Le
joint devient plusieurs, idem pour les bières, je sens que ma motivation et ma réactivité au boulot fout le camp mais je ne parviens pas a me débarrasser de ce rituel.
Avec son départ de la coloc les choses se calment un peu, mais je consomme toujours trop de
cannabis pour retrouver mon état normal et être réellement efficace au travail et arrêter de glander des journées entières dans ma vie perso.
Comme je disais au début, je suis très sensible a
cannabis, il me suffit d'un ou deux
joints tous les soirs pendant 1 semaine pour développer un syndrome amotivationnel qui m'handicape beaucoup pendant plusieurs jours et me fait retomber dans un brouillard quotidien désagréable : levé très compliqué, journée dans le gaz, aucune motivation pour le sport, le taf ou autre, retour rapide a la maison avec une seule envie, le(s)
joint(s) de fin de journée, et rebelote le lendemain et les jours suivants
Fin 2019, j'apprend que je dois me faire opérer début 2020 (un truc bénin) et que le
tabac ralenti la cicatrisation. Je me dit que c'est une bonne occase pour stopper le
tabac et diminuer les
joint. Je savais déja que le combo
cannabis-tabac me rend méga accro, beaucoup plus que les
joints purs qui me "rassasient" plusieurs jours. Pour reproduire ce schéma, je reçois un vapo a Noel, me fait prescrire des comprimés nicotiniques (Niquitins, je trouve la galénique vraiment top et confortable) et go !
Résultat méga positif : je stoppe le
tabac très simplement grace a mes ptits comprimés, je fume le
cannabis au vapo uniquement, ce qui me permet de largement réduire la fréquence et la quantité de conso. Bonus : je trouve la défonce définitivement mieux au vapo : plus claire, plus psychédélique, fin vraiment beaucoup mieux quoi.
Bilan après 10 mois : seule la bière en terrasse (la fameuse !) me fait reprendre une (pas douze)
cigarette, mais je m'en arrange en taxant une amie consentante. Je fume des
joints avec les copains mais reprend mon vapo quand je suis seul, parce que trop d'avantage en terme de
gout, défonce, quantité de
weed consommée...
Plus aucune envie d'acheter un paquet de
tabac, et j'arrive meme a gerer le manque quand la
weed se fait rare : le
CBD vaporisé. Autant fumé je n'y trouve aucun intéret, autant vaporisé ca me couche fort (mais comme dit plus haut, je suis méga sensible).
En conclusion, pour ceux qui souhaiterai diminuer/stopper les
joints, perso je conseil de ne pas se priver des substituts
tabac (je ne parle pas de la clope electronique, je ne connais pas). Il existe un paquet de galénique, le protocole est simple (j'essaierai de vous le retrouver) et statistiquement les résultats sont la (un addicto m'a sorti 70% d'arret, mais aucune source à vous proposer).
Et une fois la conso de
tabac maitrisée, et avec un bon vapo, réguler la conso de
weed me semble quand meme vachement plus simple. D'autant que le
CBD vaporisé peut permettre d'esquiver les effets négatifs du manque tout en retrouvant les effets positifs de l'arret (motivation, respiration, ...)
Prenez soin de vous !
Syldar