Bonsoir à toutes et à tous,
je ne sais pas trop ce que je cherche précisément en écrivant ce post ce soir, mais j'ai sûrement juste besoin de me confier à propos de ce que j'ai vécu ces derniers mois, en espérant que cela ne pose pas de problème..? Je supprimerai mon topic le cas contraire.
Je vais essayer de résumer mon passif du mieux que je peux : j'ai aujourd'hui 23 ans et j'étais sous
méthadone depuis plus ou moins 2 ans, et en pleine démarche d'arrêt du traitement, les conditions le permettant enfin (vie plus ou moins stable et zéro consommation à part du
cannabis occasionnellement).
Je précise à ce sujet que la mise en place de ce
TSO avait été décidée suite à une consommation quotidienne d'
héroïne en injection de mes 19 à 20 ans, qui était devenue "grave" et incontrôlée : j'étais encore en dépression sévère et ma mère avait alors tiré la sonnette d'alarme et m'avait fait hospitaliser de force (en psychiatrie, cela dit...), et tout le tintouin...
Bref, alors que je prenais à l'origine 60mg de
méthadone par jour, j'avais réussi ces derniers temps à passer à 30mg/jour en l'espace de 6 mois, avec l'appui, le suivi et le soutien précieux de mon équipe addicto.
J'en étais fière.
Tout se passait pour le mieux, ou presque.
Car il y a maintenant quasiment un an, jour pour jour, je faisais la rencontre d'un homme de 27 ans mon aîné dont j'allais tomber très amoureuse par la suite et avec qui j'ai "partagé" 8 mois de ma vie.
Homme qui s'est finalement avéré être un manipulateur pervers narcissique, chose dont je me suis évidemment rendue compte trop tard, quand le pire mal avait déjà été fait.
Après avoir subi tous types d'abus de sa part et après qu'il m'a délaissée parce que je l'avais démasqué, et même déménagé dans une autre région, je me suis alors retrouvée dans un état de détresse psychologique et émotionnelle totale, si bien que je ne mangeais plus, ne dormais plus, buvais énormément d'
alcool, étais en errance dans la rue et en grande fragilité psychique, et que j'ai évidemment manqué mes rendez-vous au
CSAPA pour aller chercher mon traitement.
Le manque physique commençant à se faire sentir mais ne trouvant pas le courage d'aller chercher mon traitement et ayant même des idées suicidaires, j'ai fait l'erreur pour le moins fortuite à ce moment, d'aller me "dépanner" en achetant du
Skénan. Que je me suis évidemment empressée d'injecter, en pleine rue, dans l'espoir sordide de faire une overdose. Mais rien de tel, c'était même un soulagement de ressentir les effets de cette
morphine.
Et c'est ainsi que j'ai aujourd'hui rechuté, en tombant cette fois dans un produit que je ne connaissais pas auparavant.
Voilà, pour le moment je n'ai pas vraiment la force d'en dire plus, j'espère que ce n'est pas un problème que je vide mon sac ici, sans le faire complètement, cependant.
Encore une fois je ne sais pas ce que je cherche vraiment, je crois juste que ça me fait du bien d'en parler, même brièvement.
Je vous souhaite une excellente soirée.
Freux