Bonjour !
Celà fait maintenant un moment que je n'ai pas posté ; et pour cause, je ne consomme plus du tout de drogues (à par
alcool en soirée et
tabac).
Je reviens ici pour ESSAYER de donner des pistes pour aller mieux à ceux qui seraient en détresse après une prise de drogue, comme ça a été mon cas l'année dernière.
Ce topic est pour vous si, "d'une prise de drogue au lendemain" votre vie a basculé : deprime voire dépression et anxiété notamment.
Je vais donc par mon témoignage, puis je vous indiquerai quelle est ma situation actuelle et quelle ont été mes solutions.
Terminale, année scolaire 2017 2018: c'zst l'année ou mes amis et moi découvrons les drogues et commençons nos premières soirées. On s'intéresse beaucoup au
cannabis (shit pour le low cost principalement) et aux
champis. On fait nos premières soirées, nos premiers
joints, tout se passe bien et je suis très content de découvrir tout ces effets sympas. On s'était même mis à fumer avant d'aller en cours (à peine qq semaines avant le bac) l'après midi.
Un jour, mon ami B. roule un
joint, mais on savais pas encore vraiment doser ni rouler proprement. Ce con à du mettre facile 5 à 10 balles de
shit dans un seul
joint... Sauf que je n'avais aucune idée de savoir si c'était beaucoup, et quels seraient les effets. Bon, je tire quelques taffes assez vite, puis rentre dans la maison: un immense sentiment de malaise s'empare de moi et un giga bad commence : je ne vois plus normalement, tout est devenu soit vert ou rouge, ma vision "fourmille", tout se passe au ralenti, je comprends plus rien et les sensations sont très désagréables. J'arrive à me trainer jusque dans sa baignoire, ou je prends une douche froide et qq minutes plus tard, reprends mes esprits.
Jusqu'ici, ce n'était qu'un bad ponctuel, rien de grave sur mon quotidien. J'étais bien sur bien plus réticent à fumer qu'avant, mais en dosant bien, je m'étais rzmis à fumer en soirée, pas beaucoup et ca passait très bien.
Qq semaines après le bac, nous avons pris nos premiers
champis: un trip magnifique qui s'est parfaitement bien déroulé. La rentrée est arrivée (je rentrais en prépa Scientifique à l'époque). Nous avons reconsommé des
champis : rien a signaler jusqu'au moment où mon ami A. Nous roule un autre
joint : naïvement je tire dessus, je sens pas trop d'effets avec les
champis qui étaient déjà là. Jusqu'au moment ou l'on se mets a rire comme d' énormes mongoles: cela a déclenché qq chose chez moi, une sorte de prise de conscience de "l'état" dans lequel j'etais et qui a commencé a me faire bader ; mais j'ai réussi à lutter contre cette montée désagréable et suis resté assez inerte toute la soirée, pas très bien toujours.
Mais toujours rien qui ne vienne bouleverser mon quotidien.
A ce moment là, j'avais complètement arrêté la prise de drogue et ne voulais pas trop y retoucher.
Mais aux vacances d'été 2019, j'ai cédé à la tentation et ai tire sur une CE avec des restes de
PTC dans la résistance : grosse attaque de panique très intense dans la rue, mais assez courte (max 45 secondes). Je suis assez mal pdnt facile une heure puis repasse une bonne soirée.
Tout va bien pendant la semaine suivante. Puis je decide de trainer sur ce forum pour comprendre ce qu'il m'est arrivé : et la, en lisant les témoignages des gens qui ont développé des crises d'angoisses après des prises de drogue, c'est la
descente aux enfers. Je développe moi même un trouble panique (donc la peur de faire une crise d'angoisse presque permanente) et au bout de qq semaines tombe en dépression. (il faut savoir que a ce moment j'étais en 2ème année de prepa, c'était le PIRE moment dans une vie et aussi le plus propice à développer ce genre de merde psychologique...)
Maintenant, je vais beaucoup mieux, mais ce n'a pas été sans mal et tout n'est pas encore parfait. Je suis toujours sous antidepresseurs par exemple.
Comment me suis-je tiré de la spirale infernale ?
Ca n'a pas été simple. Loin de la, c'était une vraie épreuve, un calvaire quotidien. J'ai très vite développé des pensées scuicidaires et une anxiété généralisée pour tout et n'importe quoi : rien que le fait de penser m'angoissait.
Je suis donc très tôt allé voir mon médecin généraliste qui m'a conseillé des pastilles a la valériane complètement inefficaces. Cependant, il voulait d'abord essayer une méthode "naturelle" avant de passer aux médicaments lourds.
Il m'a alors envoyé chez une psy clinicienne en liberal : les 2 sceances à 50€ chaqunes ont été les 100 balles dépenses les plus inutiles de ma vie. Elle n'avait aucune réponse à mes questions, aucune connaissance de ce qui m'arrivait et se contentait de m'écouter sans prendre de notes avec un air empathique.
Je suis donc retourné chez mon médecin en mode "ca va pas le faire la psy, elle sert à rien" et il m'a alors donné l'adresse d'une autre psy, mais cette fois ci spécialisée dans le genre de troubles dont j'étais victime: une psy TCC (Thérapie comportementale et cognitive).
Et, même ci ca n'a pas suffit complètement, ca a été l'expérience la plus enrichissante de ma vie. Elle était très compétente, impliquée dans son activité, et me fesait vraiment evoluer. J'en ai bien plus appris sur moi même avec cette psy qu'avec des
champis par exemple... (même si c'est pas vraiment comparable, c'est vrai :') )
Mais je n' allais toujours pas mieux, et la psy ma alors demandé de retouner voir min généraliste, qui m'a prescrit de la
paroxetine. Et cette molécule m'a sauvé la vie honnêtement. Plus que la psy, plus que tout. Maintenant, je me sens capable de m'en séparer, mais ma situation n'est pas encore assez stable pour que je franchisse le pas.
Je ne suis presque plus angoissé, plus de pensées scuicidaires, plus de dépression. Je peux à nouveau travailler normalement. Tout va mieux.
Donc si mon récit fait écho à votre propre situation, n'hésitez pas à :
- en PARLER avec qqun de confiance : famille ou amis
-aller chez le généraliste : il vous guidera un peu
-si vous developpez un trouble anxieux : la psychothérapie TCC est une vraie solution (pour certains, même pas besoin d'antidépresseurs !)
Évitez les anxiolitiques qui ne seront uniquement de faux amis : au long terme, ils vont augmenter votre anxiété. Ils ne seront utile qu'en cas d'urgence absolue.
N'attendez pas: plus votre cas est pris rapidement, plus vous pourrez vous retablir vite.
Faites confiance à votre médecin : les antideprzsseurs sont de vrais outils qui sauvent des vies. Ils sont bien trop diabolisés.
Voilà, j' espère que ce témoignage pourra aider qqun.
Cordialement,
Grulbild.